La Famille Battue en Breche.
Comme Dieu ne trouve presque personne dans le monde qui ne lui batte froid, Il se retire tout doucement ; du moins, pour le moment car Il va revenir avec force, c’est certain ! Mais en attendant, disparaît avec Lui la protection divine répandue sur le terreau destiné à la famille. Le plus grave de tout, c’est l’abandon de la famille par les hommes d’ Église qui la livrent sans protection aux attaques démoniaques venant de toutes parts. La meurtrissure est d’autant plus douloureuse lorsque l’attaque vient du cœur de la famille elle-même, de la part de certains de ses membres bien-aimés. C’est l’histoire dont nous parlons ci-après. Le cas, hélas, est loin d’être rare aujourd’hui. Un père de famille nous écrit :
J’ai eu avec ma femme dix enfants, dont trois sont maintenant adultes. Nous avons connu des moments difficiles et quelques tragédies, mais maintenant, elle m’a déclaré la guerre. Il y a environ 18 mois, bénéficiant du soutien total de son prêtre Novus Ordo et de quelques amis puissants, elle a entrepris des démarches judiciaires pour me faire partir de la maison et m’ éloigner de mes enfants. C’était incroyable et terriblement douloureux. Que cette persécution ait été essentiellement religieuse, cela s’est confirmé lorsqu’elle m’a offert de rester à la maison, mais séparé de corps, vivant au sous-sol, à la condition expresse que je signe un accord m’engageant juridiquement, selon lequel je renonçais à tout droit sur l’éducation religieuse et sur la formation de mes enfants. L’accord stipulait que nous ne devions plus aller dans une chapelle Traditionnelle et/ou communiquer avec toute personne soi-disant Traditionnaliste. Bien sûr, je ne pouvais pas signer un tel papier, mais son groupe a continué de nous harceler, mes enfants et moi, avec des arguties légales, et j’ai tout perdu : femme, maison, enfants, argent, voiture, assurance maladie, et presque entièrement mon entreprise. Comme mes enfants restaient forts dans la foi et qu’ ils ne cédaient pas aux comportements bizarres et aberrants de leur mère et qu’ ils préféraient rester avec moi, elle a engagé une équipe de « thérapeutes » pour leur « laver » le cerveau afin de les faire redevenir « normaux ». Elle les a fait entrer dans des écoles Novus Ordo et les a forcés à assister avec elle à la Messe Novus Ordo.
Voilà plus d’un an maintenant que je n’ai pas vu mes sept derniers enfants. Le plus jeune a presque 3 ans. Quant au six autres, ils s’échelonnent à des intervalles variant entre 18 et 24 mois ; le plus grand à 16 ans. Je n’ai aucun moyen de savoir ce qui se passe avec eux, s’ils gardent ou non la foi, parce qu’ils n’ont le droit ni de voir ni d’entendre personne d’autre que des libéraux du milieu Novus Ordo. Mes trois enfants plus âgés, adultes maintenant, ont pu communiquer avec moi. Nous sommes restés aussi proches que possible. L’aîné, qui était entré au séminaire et avait terminé sa philosophie, en est ressorti, peut-être à cause du choc causé par l’éclatement de la famille. Mais lui au moins garde une foi intacte, assiste à la Messe presque tous les jours et travaille bien dans le monde. Malheureusement, le second a avalé le poison lui faisant croire que l’université est seule à pouvoir assurer les moyens de gagner sa vie. Le troisième est en train de peser le pour et le contre pour savoir s’il doit aller à l’université. Mais il n’a pas perdu de vue la volonté de Dieu.
Dans cette rupture, mes propres défauts et mes fautes ont certainement pesé de tout leur poids. Dieu a un plan, je le vois. Il y a plusieurs années de cela, un prêtre Traditionnel m’a dit que nous avions une famille tellement catholique que le diable nous détestait certainement. A l’évidence, cette attaque furieuse de Satan n’a d’autre but que de détruire la foi de mes enfants et de me conduire au désespoir. Mais ma foi est encore forte et j’espère qu’à travers cette épreuve certains, beaucoup même, voire tous, nous ferons notre salut. Néanmoins, je ressens dans mon cœur plus de douleur que de joie. Alors que nous étions un bon exemple pour d’autres familles, nous sommes maintenant un objet de pitié et de dérision . . . . On me reproche mon « fanatisme » ; je passe pour un malade mental, un psychorigide, etc. Si je n’avais pas connu beaucoup d’âmes engagées dans la vraie foi, expliquant et dénonçant les maux actuels de l’Église et du monde, j’aurais été d’accord avec ma femme et avec son entourage ; j’aurais suivi un mode de vie facile, confortable, en accord avec la société. Néanmoins, je reste bien faible, et parfois je me demande si la Tradition ne relève pas de la bêtise : Comment un si petit reste de catholiques peut-il avoir raison ? Pourtant, il n’y avait que 12 Apôtres au tout début, et encore, l’un d’eux était un traître.
Une telle réaction de la part d’une mère de dix enfants n’est pas normale. Mais qu’est-ce qui est normal aujourd’hui ? Et comment un père peut-il défendre sa famille dans une crise de ce genre ? Mieux vaut prévenir que guérir, dit le proverbe. Quelle que soit la personne que le démon cherche à circonvenir dans une famille, le chapelet quotidien constitue la première ligne de défense. Au-delà, “ ce qui ne peut être guéri, doit être enduré », comme en témoigne ce père de famille catholique. Sachons placer toute notre confiance en Dieu.
Kyrie eleison.