Les Commentaires Eleison

QUELQUES RÉPONSES

QUELQUES RÉPONSES on novembre 16, 2024

Le chaos actuel vient nous purifier.

Bons, tièdes ou méchants, nous devons expier.

Il y a 60 ans, Dieu a donné à l’auteur de ces lignes le sentiment, fondé dans la réalité, que la civilisation tombait en ruine. Ce n’était plus alors qu’une question de temps (et de grâce) avant que la recherche de la Vérité ne le conduise à l’Église catholique. Cette même quête de vérité l’a mené, à la fin de l’année 1972, vers Mgr Lefebvre et son séminaire d’Écône, en Suisse. Il a également rejoint la Fraternité Saint-Pie X, fondée comme un cadre à l’intérieur de l’Église pour entourer et soutenir les prêtres que l’archevêque allait bientôt ordonner. Mgr Lefebvre prévoyait des difficultés avec l’Église ‘officielle’ dans les années à venir, et il avait raison.

S’il avait raison, comment envisageait-il de défier l’Église ‘officielle’  ? Le principe est que la Foi l’emporte sur l’obéissance. Hélas, même les successeurs de Mgr Lefebvre à la tête de la Fraternité que celui-ci avait fondée n’ont pas su, à l’instar des clercs de Vatican II, saisir la nécessité de ‘désobéir’ quand la Foi est en jeu. Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes, dit saint Pierre (Actes 4, 19). Le drame de notre pauvre époque, c’est que la masse des hommes a perdu presque tout sens de la vérité objective. Comme l’homme est censé être au-dessus de Dieu, le sujet est censé être au-dessus de l’objet (Emmanuel Kant). Cette erreur ‘libère’ de toute vérité et de toute Foi objectives.

Qu’en est-il de l’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre  ? Elle a péri, dissoute peu après sa fondation en 2013, en raison de graves dissensions entre ses premiers membres. Depuis lors, la soi-disant « Résistance » n’a pas du tout été structurée. Elle est simplement une association au sens large de prêtres répandus dans le monde entier, qui voient l’épreuve de l’Église de la même manière, à savoir que ni la Nouvelle Église de Vatican II, ni les ‘sédévacantistes’ opposés à Vatican II (du moins les dogmatiques), ni la Néo-fraternité qui s’oriente d’une manière différente de celle de son fondateur, Mgr Lefebvre, n’ont la bonne réponse à la crise de l’Église. Cependant, seule l’Autorité propre à la véritable Église peut imposer la réponse de Dieu. Ainsi, l’association non structurée des prêtres résistants attend que le Bon Dieu rétablisse Sa papauté sinistrée. En attendant, « le Berger est frappé et les brebis sont dispersées ». Par ailleurs, comme cette ‘Résistance’ n’est ni structurée ni même organisée, il est difficile de savoir combien de prêtres prétendent en faire partie.

Quant à la Nouvelle Église, ‘renouvelée’ par Vatican II dans les années 1960, elle est certainement beaucoup plus avancée sur la voie de la destruction totale qu’elle ne l’était dans les années 1970 ou 1980. La descente est inexorable, à moins que les clercs n’abandonnent ces principes désastreux de la Révolution française et du monde moderne, conçus dès le début par la judéo-maçonnerie pour finir par supprimer Dieu, Jésus-Christ et son Église catholique. Il semble bien que seul un sévère châtiment divin ramènera les ecclésiastiques conciliaires à la raison catholique. Hélas, un certain nombre d’entre eux refusent encore de comprendre que la Foi est plus grande que l’obéissance — car l’obéissance catholique n’existe que pour la Foi. L’Autorité n’existe dans l’Église que pour protéger la Vérité chez les êtres humains, qui souffrent tous du péché originel. « L’obéissance n’est pas la servante de l’obéissance », dit un proverbe espagnol. L’obéissance est une servante de la Vérité, et non son maître.

La véritable obéissance catholique présuppose l’existence d’un pape véritablement catholique au sommet de la pyramide hiérarchique de l’Église. Pour un tel pape, Dieu veut que nous attendions et que nous priions. Et nous aurons ce pape au moment voulu par Dieu. Si les catholiques voient enfin la nécessité de revenir à la Tradition, il est compréhensible qu’ils souhaitent remonter plus loin que la réforme liturgique de 1962, mais ce n’est pas essentiel. Patience. La liturgie finira par être restaurée comme il se doit.

Les catholiques qui, dans les années 2020, se rendent compte qu’ils risquent de perdre la Foi s’ils obéissent à leur clergé conciliaire doivent faire deux choses. Premièrement, ils doivent prier chaque jour les 15 mystères du Saint Rosaire, et pas seulement cinq. Deuxièmement, pour être sûrs de sauver leur âme pour l’éternité, ils doivent se renseigner sur les Cinq Premiers Samedis de Notre-Dame de Fatima et les mettre en pratique. Elle veillera alors sur eux et les protégera du monde, de la chair et du diable, comme Elle seule sait le faire. Ces catholiques contribueront ainsi à la Consécration de la Russie, étape indispensable à la restauration de l’Église catholique.

Kyrie eleison.

LA PUISSANCE DU CHAPELET

LA PUISSANCE DU CHAPELET on août 11, 2024

Allons au Ciel par la plus simple des prières,

Loué par tous les saints, l’humble et très sûr Rosaire.

Quand la semaine dernière (n° 890 du 3 août) ces Commentaires ont conclu que le Rosaire était la solution à l’actuelle folie de ces prétendues lois de l’Église que la Rome moderniste veut soi-disant nous imposer, nombre de lecteurs ont pu se demander quel pouvait être le lien entre les deux. Comment l’Église peut-elle, pour ainsi dire, se décharger de tous ses problèmes sur le Rosaire  ?

Pourtant, avant qu’elle ne fût remplacée dans les années 1960 par un fantoche plus manœuvrable par les modernistes, sœur Lucie de Fatima affirma que Dieu, à notre époque, avait donné au Rosaire une puissance spéciale telle, qu’il peut résoudre tous les problèmes. Les catholiques (et les non-catholiques) doivent croire à cette puissance, en prévision des épreuves imminentes qui vont fondre sur le monde. Et voici la clé  : dans le meilleur des cas, le monde qui nous entoure réduit Dieu à une coquille vide. Or, la prière du Rosaire rétablit peu à peu la réalité de Dieu dans les âmes humaines. Voyons d’abord comment l’homme produit l’absence de Dieu, puis examinons la puissance du Rosaire.

Dans les temps modernes, l’humanité a commencé à dévier de Dieu au plus tard au cours du XIVème siècle, avec le déclin de la Foi catholique en Dieu et la montée correspondante de l’estime pour l’homme à l’occasion de la prétendue Renaissance, ou ‘Renaissance’ de l’homme révolté. L’idée sous-jacente était que le Moyen Âge avait tellement surestimé Dieu qu’il avait mésestimé l’homme. Au début du XVIème siècle, cette idée a mené à l’explosion de l’humanisme, c’.-à-d. la surévaluation égoïste de l’homme, par Martin Luther (1483–1546), sous la forme du protestantisme. Cette révolte fragmentaire de l’homme subjectif contre l’ordre objectif unifié du Dieu catholique a dominé depuis la ‘civilisation occidentale’ moderne. Or, du protestantisme découle toutes les erreurs les plus importantes de notre temps, par exemple le naturalisme, le rationalisme et surtout le libéralisme au XIXème siècle, puis l’œcuménisme, le modernisme et surtout le communisme au XXème siècle. L’impiété a fait du chemin.

Pendant plus de 400 ans, les Papes catholiques ont maintenu la foi catholique face à Luther, si l’on peut dire, mais avec le Concile Vatican II (1962–1965), ils ont cédé, et en 2024 la voie était libre pour que des Jeux olympiques commencent en tournant en dérision la Sainte Cène. Or, un tel blasphème représente pratiquement la nouvelle religion de la ‘civilisation occidentale’. Pour saisir pleinement combien l’éloignement de l’homme moderne au seul vrai Dieu est profond et durable, il faut lire un portrait de Luther comme celui du philosophe français Jacques Maritain dans son essai Les trois réformateurs. Car le soulèvement violent de Luther contre Dieu était dans les profondeurs mêmes de l’âme humaine. Mais comment peut-on alors prétendre que prier le Rosaire, dévotion simple et répétitive, puisse constituer un remède  ?

Physiquement, le Rosaire occupe, règle et apaise les parties les plus mobiles de l’être humain  : les doigts avec les grains, la bouche avec les prières, l’esprit avec la contemplation des Mystères, les pieds également si l’on marche. Captivée, notre attention inconstante est alors libre de converser intimement avec Dieu, c’.-à-d. de prier. Mon esprit bat-il la campagne  ? Les grains me sortent de la distraction. Et spirituellement, les Mystères sont centrés sur Notre-Seigneur, symétriquement enchâssés dans les Mystères de Notre-Dame (les ‘Mystères lumineux’ ajoutés par les modernistes ne sont pas symétriques et il ne faut pas tenir compte de cette nouveauté)  : Elle Lui donne naissance, Il meurt pour nos péchés, Elle est récompensée par la Royauté sur l’Univers.

Cependant, ‘Rome ne s’est pas faite en un jour’ et le Rosaire lui-même ne peut pas rouvrir le ciel en quelques semaines. Mais celui qui persévère dans la prière du Rosaire a toutes les chances de revenir sur la longueur d’onde du Ciel, et de s’éloigner progressivement toujours plus de celle du Monde. Chaque Mystère possède sa propre leçon divine, et les quinze ensemble me font parcourir tout le cycle de l’histoire de notre Rédemption. Voici pourquoi je suis né, et je n’ai à chercher autre chose nulle part ailleurs. Je passe en revue en moins d’une heure les raisons qui ont mené à la Création. Car nos vies sur terre ne sont pas seulement « méchantes, pauvres, brutales et brèves », comme le dit un philosophe anglais. Pour nous amener au ciel, Notre Seigneur seul a souffert pour nous tous plus que nous ne pourrions jamais souffrir tous ensemble. Je veux aller au ciel. Je serai fidèle à la prière toute particulière que Dieu a donnée à son Église pour m’y amener  !

Kyrie eleison.

VIGANÒ CONTRE-ATTAQUE

VIGANÒ CONTRE-ATTAQUE on juillet 13, 2024

Même si l’on conteste un argument ou l’autre,

Ce texte est catholique, et digne d’un apôtre.

Cité par Rome à comparaître le 28 juin devant un tribunal de l’église conciliaire à fin de répondre d’une accusation de « schisme », Mgr Viganò, héroïque défenseur de la foi, a choisi de répondre le jour même en rendant publique une explication du rejet de sa convocation par l’église conciliaire. Un résumé d’une phrase par paragraphe de cette explication ne rend pas justice à l’original, mais donne du moins un aperçu.

1 Citation de Galates 1, 8–9  ; Que tout nouvel Évangile soit anathème, c’-à-d. à rejeter absolument.

2 En 1975, Mgr Lefebvre déclara à ses accusateurs romains que c’était à lui de les juger, et non l’inverse.

Je ne reconnais pas l’autorité de ce tribunal romain qui m’accuse, parce qu’il manque à la Vérité.

4 Pas un seul instant de ma vie je n’ai été en dehors de l’unique Arche du Salut, l’Église catholique.

5 Menés par les franc-maçons, les ennemis de l’Église détestent la puissance de la Tradition catholique.

6 Il est clair que la franc-maçonnerie est à l’origine de la révolution de Vatican II dans l’Église.

7 Les francs-maçons ont parachevé leur 1789 (Révolution française) en s’emparant de la véritable Église.

8 Combien de meneurs de la « mise à jour » opérée par Vatican II ont été condamnés avant le Concile  !

9 Aujourd’hui, le chef des évêques italiens dit une messe pour un moderniste notoire du passé.

10 Un professeur vient de dire que le « renouveau nécessaire » était bloqué par la peur du protestantisme.

11 Un abîme sépare la vraie Église des dogmes de la Néo-église (Viganò utilise un autre terme) apostate.

12 La vérité est relativisée. Si le Sanhédrin moderniste m’accuse, il accuse tous les papes catholiques.

13  L’Église et la Néo-église se contredisent. Or c’est la Néo-église qui m’accuse de « schisme ».

14 Le « renouveau nécessaire » de la Néo-église signifie pour la vraie Église  : aller vers plus d’hérésies.

15 La toute nouvelle ‘foi’ de la Néo-église est en rupture avec la Foi de 2000 ans de la véritable Église.

16 Mgr Lefebvre n’a jamais remis en cause la légitimité des papes conciliaires  ? C’était il y a 40 ans  !

17 La Néo-église d’aujourd’hui professe unanimement une multitude d’erreurs déjà condamnées.

18  En vouant ainsi des millions d’âmes à la perdition, la Néo-église a perdu l’Autorité catholique.

19 L’’autorité’ de la Néo-église pour me juger est nulle et non avenue. Je ne l’accepte pas.

20 Je fus moi-même l’un des nombreux clercs de haut rang qui n’eus pas vu ce qui se passait réellement.

21 Comme nonce aux États-Unis confronté au cardinal McCarrick, j’ai enfin compris qu’avait lieu

22  une conjuration mondiale, religieuse et politique, contre la société chrétienne traditionnelle.

23 La corruption que j’ai observée fait partie intégrante de cette avancée du Nouvel Ordre Mondial.

24 Comme l’a dit Notre-Dame à La Salette, « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ».

25  Je ne peux rester silencieux face à la démolition de l’Église et à la damnation de tant d’âmes.

26 En droit canon, il n’y a pas crime de schisme lorsque le conclave et l’élection d’un pape sont douteux.

27 Paul IV a décrété qu’aucune obéissance n’est due à un ‘pape’ qui était hérétique avant son élection.

28 Donc Bergoglio, par hérésie antérieure et intention invalide lors de son ‘élection’, n’a jamais été Pape.

29 Cependant, mon attaque contre Bergoglio ne prouve en aucun cas que je veux être schismatique. Et

30 son choix d’être reconnu seulement comme ‘évêque de Rome’ n’est-il pas un coup porté à la papauté ?

31 L’abandon ‘œcuménique’ de la tiare par les papes conciliaires ne les rend-il pas tous douteux  ?

32 Si l’œcuménisme conciliaire est absurde, l’œcuménique Bergoglio ne serait-il pas un pape absurde  ?

33 Nombre d’évêques et de prêtres n’en peuvent plus ce qu’il leur impose par force, chantage et menaces.

34 Nous, pasteurs, qui répondrons devant Dieu de ce que nous approuvons, devons nous ranimer et réagir.

35 Je dénonce mes accusateurs, leur ‘Concile’ et leur ‘Pape’. Saints Pierre et Paul, sauvez l’Église  !

36 En tant qu’évêque consacré à la garde et à la prédication de la Foi, je défends l’Église, et non moi.

37 Que nul ne m’accuse de faire schisme de la Néo-église de Bergoglio  :je n’en ai jamais fait partie.

38 Un pape ne peut être accusé par un inférieur  ? Sauf s’il n’a jamais été pape.

39 Bergoglio a aussi criminellement abusé de son autorité papale pour promouvoir le mortel vaccin covid.

40 Il a de plus trahi les catholiques vraiment fidèles par un accord criminel avec le gouvernement chinois.

41 M’accuser de rejeter les erreurs et les déviations de Vatican II est pour moi un honneur.

42 Vatican II excuse certains schismatiques (voir LG 13)  : comment peuvent-ils m’accuser de schisme  ?

43 Je condamne également les multiples hérésies du ‘Magistère’ post-conciliaire et de l’’Église synodale’.

44 Chers catholiques, priez et faites pénitence pour la liberté et le triomphe de notre Mère l’Église.

Kyrie eleison

ROMAINS, X

ROMAINS, X on juillet 6, 2024

Je veux juste une Foi qui soit sucre et tendresse  !

NON  ! Vous devez aller le dimanche à la Messe  !

C’est un grand mystère que les Israélites aient été, dans l’Ancien Testament, la race choisie parmi tous les hommes pour fournir au Fils de Dieu les moyens de vivre sur terre une vie humaine — afin qu’Il puisse souffrir et mourir pour tous les hommes en tant que leur Sauveur et Messie — et qu’ils aient néanmoins refusé de le reconnaître comme leur Messie lorsqu’Il fut venu finalement parmi eux. Pour trouver une explication, on a beau évoquer la condition humaine, le péché originel, l’orgueil humain  : le mystère demeure. Comment une race quelle qu’elle soit, après la meilleure préparation possible pendant les deux mille ans qui séparent Abraham de la venue de son Messie, refuse pourtant de Le reconnaître et se transforme au contraire, au cours des deux mille années suivantes, en Ses persécuteurs les plus habiles et les plus déterminés  ?

Dans le chapitre 9 de l’ Épître aux Romains, saint Paul commence à répondre à cette question en déclarant que le Peuple de Dieu n’a pas failli, mais que si, sous l’Ancien Testament, il se composait uniquement de Juifs nés au sein de leur race, sous le Nouveau Testament, il se compose maintenant de Juifs ou de Gentils grâce à leur foi en Jésus-Christ. Et si Dieu a choisi librement de favoriser par ce don de la Foi les Gentils plutôt que les Juifs, cela relevait de sa prérogative, et les Juifs n’avaient et n’ont toujours qu’eux-mêmes à blâmer pour leur refus de ce don. Ce refus sert à souligner la miséricorde de Dieu envers les Païens qui étaient auparavant incapables d’appartenir à Son Peuple et qui peuvent maintenant, grâce à la Foi catholique, appartenir à l’Église catholique, le véritable Israël selon l’esprit  ; alors que les Juifs qui refusent Jésus-Christ et qui s’accrochent à la loi mosaïque pour faire leur salut constituent un faux Israël selon la chair, et sont incapables de sauver leur âme.

Au chapitre 10, saint Paul oppose de la même manière deux « justices », ou états de salut devant Dieu, également appelés « justifications » (v. 1–4). La justification de l’Ancien Testament exigeait que l’on accomplît toutes les œuvres prescrites par la loi mosaïque, ce qui était humainement impossible, dit saint Paul (v. 5). Au contraire, la justification du Nouveau Testament n’exige pas de tâches aussi astreignantes, dépassant les forces humaines, mais requiert simplement que le Juif ou le Gentil croie en Jésus intérieurement et le professe extérieurement (v. 6–13). Il est vrai que pour croire en Jésus-Christ, il faut le connaître par l’intermédiaire d’un prédicateur (14–17), mais tous les hommes ne choisissent pas de croire, même s’ils connaissent le Christ (16). Ainsi, les Juifs ont entendu (18) et compris (19) l’Évangile du Christ, mais ils ont choisi (et choisissent librement au cours des siècles) de ne pas croire au Christ (21).

Dans ce chapitre 10 de l’ Épître aux Romains, les versets 6 à 13 revêtent une importance particulière, car ils forment l’un des textes-clés de l’Écriture que Luther a utilisé pour fonder le protestantisme et faire prendre son envol au monde moderne. Dans son contexte, saint Paul oppose la simplicité et la facilité d’une profession de foi à la difficulté inhumaine de l’accomplissement des œuvres de la loi mosaïque (voir Romains 7), mais il ne précise pas à cet endroit ce qui est nécessaire en plus de cette profession de foi pour permettre à une âme d’entrer dans l’Église catholique et d’être sauvée pour l’éternité. Par exemple, un homme peut avoir un fils très distrait, et si ce fils doit utiliser la voiture familiale, son père peut lui dire : « La voiture a besoin d’essence ». Or, pour rouler, la voiture a également besoin d’huile et d’eau, mais le père ne lui dit pas : « La voiture a besoin d’essence, d’huile et d’eau », parce que dans le contexte, même si cela est plus complet et parfaitement vrai, il n’y a pas besoin de dire tout cela à ce moment-là au fils.

Or Luther utilise cette citation de l’Écriture comme si, pour être sauvé, il suffisait de faire une profession de foi intérieure et extérieure dans le Christ. C’est comme si le père disait : « La voiture n’a besoin que d’essence », ce qui est manifestement faux. Pour rejoindre le Peuple de Dieu du Nouveau Testament, à savoir l’Église catholique, il faut aussi être baptisé  : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Mc 16, 16). Cela, saint Paul n’avait pas besoin de l’ajouter en Romains 10, 8–13. Mais en prétendant que St Paul disait que le salut chrétien ne requérait que la profession de foi du sujet, comme si les voitures n’avaient besoin que d’essence, Luther utilisait cette citation pour réduire en lambeaux l’Église catholique  ! Depuis lors, le subjectivisme (l’homme passe avant Dieu) s’est lentement mais sûrement saisi du catholicisme. Et nous en arrivons aujourd’hui jusqu’aux folies du ‘wokisme’.

Kyrie Eleison

 

CONFESSONS-NOUS RÉGULIÈREMENT!

CONFESSONS-NOUS RÉGULIÈREMENT! on juin 29, 2024

L’Occident veut la guerre et devient menaçant.

Prions notre Rosaire, il est encore temps.

Il y a environ trois semaines, le 13 juin, une station de radio américaine diffusa un rapport effarant sur les derniers préparatifs de la Russie en vue d’une guerre nucléaire mondiale. Que ce rapport soit exact ou non, ces Commentaires n’ont aucun moyen de le savoir, mais il correspond sans aucun doute à la situation que nous connaissons. Et ce qui importe actuellement n’est pas tant l’exactitude des détails que la vue d’ensemble qui nous montre le Bon Dieu à l’œuvre, permettant librement aux hommes de se punir les uns les autres en se massacrant mutuellement à grande échelle. Dieu le permet pour qu’au moins une minorité accepte Son invitation au Ciel au lieu que tous refusent cette invitation en préférant l’Enfer. Voici les détails rapportés, dans l’ordre chronologique –

1. Fin mai, la Russie annonce des exercices d’armes nucléaires tactiques (courte portée).

2. Début juin, la Russie commence ces exercices dans son District militaire sud.

3. Vers le 3 juin, la Russie envoie 11 sous-marins lanceurs de missiles nucléaires dans l’océan Atlantique.

4. Vers le 6 juin, la Russie envoie 27 sous-marins nucléaires supplémentaires dans l’océan Pacifique.

5. Vers le 11 juin, la Russie étend les exercices nucléaires intérieurs à courte portée au district militaire de Léningrad, autour de Saint-Pétersbourg, couvrant ainsi tout le front occidental de la Russie et le mettant à distance de frappe des forces de l’OTAN et des pays membres de l’OTAN.

6. Le 12 juin, la Russie déploie par surprise autour de Moscou, de Saint-Pétersbourg et de ses silos de missiles à longue portée son tout nouveau système de défense aérienne S-500 ‘Prometheus’, le meilleur au monde, mais dont le déploiement n’était pas prévu avant au moins six mois. De fait, personne ne soupçonnait même l’existence de cette production de masse, nécessaire pour que ce nouveau système pût être déployé et prêt à l’emploi en si grand nombre et si rapidement.

Le rapport de la station de radio conclut que « Tout indique que la Russie est aujourd’hui parfaitement prête à lancer une première frappe nucléaire de grande ampleur et à se défendre avec succès en cas de contre-attaque. Les seules choses que les Russes n’ont pas encore faites sont de décréter une mobilisation générale et de commencer à déplacer les gens vers les abris antiatomiques. Tout le reste est déjà fait. »

De tous ces détails, on pourrait facilement conclure que la Russie veut une guerre mondiale. Mais ce n’est sûrement pas le cas. Poutine n’a jamais voulu envahir l’Ukraine. Son objectif a toujours été de dénazifier et de démilitariser l’Ukraine afin d’éviter que celle-ci ne devienne une menace pour la survie même de la Russie, sa proximité avec la Russie pouvant la conduire à servir de base aux ennemis de la Russie, pour attaquer par exemple Moscou avec les missiles présents sur place. Poutine a envahi l’Ukraine en 2022 avec une armée de taille réduite, espérant que cela suffirait pour que les Ukrainiens comprissent qu’il était déterminé dans sa volonté de négocier un accord. Mais le président ukrainien Zelensky avait été mis au pouvoir en 2019 par des gens qui contrôlent de fait les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, et qui veulent la Troisième guerre mondiale, parce qu’ils espèrent qu’elle leur donnera enfin la domination du monde dont ils sont convaincus qu’elle leur revient de droit, et dont ils rêvent depuis 2000 ans.

C’est ainsi que Boris Johnson, une de leurs marionnettes alors Premier ministre d’Angleterre, a persuadé Zelensky de ne pas négocier mais de continuer à se battre. Et depuis lors, les Ukrainiens mènent cette guerre par procuration pour l’Occident, envoyant tout de même à la mort plus d’un demi-million de leurs hommes, et laissant leur pays pour mort. Comme la plupart des médias occidentaux sont bien entendu contrôlés par les mêmes personnes, nous sommes criblés par une propagande incessante qui veut que Poutine soit entièrement responsable de la guerre en Ukraine, qu’il ait été l’agresseur en 2022, et qu’il soit à l’avenir l’agresseur lorsque la Troisième guerre mondiale éclatera, etc.

Mais il est vraisemblable que Poutine ne veuille pas d’une guerre mondiale. Il serait plutôt en train de suivre le conseil du président américain Truman (1945–1952) : « Parlez doucement, mais avec un gros bâton ». Peut-être espère-t-il, encore et encore, que ses préparatifs de guerre seront suffisamment pris au sérieux par l’Occident pour que des voix plus raisonnables s’imposent. Hélas, cela semble peu probable à l’heure actuelle. Comme dit le proverbe païen  :« Tous ceux que les dieux veulent perdre, ils les rendent d’abord fous. »

Kyrie Eleison

ROMAINS, IX

ROMAINS, IX on juin 22, 2024

Les Juifs firent pour Dieu des œuvres grandioses.

La chute des meilleurs est la pire des choses.

Le moment est venu d’examiner la nature des Juifs et leur origine, telles que vues par leur Créateur Lui-même, dans le texte même de Sa Parole, tandis qu’aujourd’hui les Israéliens accablent sans relâche avec barbarie les Palestiniens qui vivent parmi eux, à l’occasion de leur « tonte de pelouse » (l’expression vient d’eux) la plus brutale depuis la fondation de l’Israël en 1948. En effet, dans Romains 9 à 11, à savoir pas moins de trois chapitres entiers de la plus grande épître de saint Paul, l’apôtre des Nations s’efforce d’expliquer comment la masse des Juifs, race véritablement élue pendant 2000 ans d’Abraham au Christ, a pu crucifier son propre Messie lorsque Celui-ci eut enfin paru, et au lieu de se convertir à Son Église, devenir Ses pires persécuteurs.

Saint Paul devait savoir que les Juifs de son époque, comme ceux de la nôtre, le rejetteraient totalement comme « judéophobe » ou « antisémite ». En effet, il commence ces trois chapitres en mentionnant sa « tristesse et son angoisse » de ne pouvoir amener au Christ ses compatriotes juifs (v. 2)  : car en tant qu’Israélites, ils jouissaient d’une belle petite liste de privilèges divins sans égal. Aujourd’hui encore, si les Juifs dominent dans tant de domaines différents, c’est uniquement parce que Dieu ne leur a pas retiré les dons naturels d’intelligence et d’entendement dont ils les avaient pourvus afin de fournir au Messie son cadre de vie humain, au bénéfice de toute l’humanité.

L’incapacité de ces Juifs pourtant doués à passer de l’Ancien au Nouveau Testament n’est en aucun cas un échec pour le Bon Dieu (v. 6)  : car c’est de Son propre choix, avant tout choix humain, qu’Il a permis aux Juifs de s’éloigner de Lui, tandis qu’il avait pitié des Nations. Ainsi, les juifs selon la race sont l’Israël charnel, représenté par Agar et Ismaël, et Ésaü  ; tandis que par la foi en Jésus-Christ, les catholiques, Juifs ou Gentils, sont l’Israël spirituel représenté par Sarah et Isaac, et Jacob, dont l’Israël charnel n’est qu’une préfiguration. L’Ancien Testament n’a existé que pour le Nouveau.

Objection  : si le choix de Dieu a précédé le choix des hommes, alors le rejet du Christ par les Juifs est imputable à Dieu. Réponse  : Non, Dieu est souverainement libre de choisir ceux à qui Il fera miséricorde, et ceux à qui Il permettra d’endurcir leur propre cœur par leur libre choix du mal, afin de montrer Sa Puissance et Sa Justice (v. 14–16). Ainsi, depuis la Crucifixion, pendant près de 2000 ans, la persécution particulière de l’Église par les Juifs a servi à mettre en lumière la miséricorde de Dieu envers les catholiques — qui le sont grâce à la Foi au Christ, qu’ils soient Juifs ou Gentils de race. L’ouverture par Dieu de Son Nouveau Testament aux Gentils comme aux Juifs a été prophétisée en maints endroits de l’Ancien Testament (v. 24–29  ; voyez les quatre citations faites par saint Paul en Romains 15, 9–12).

Conclusion  : alors que les Gentils sont justifiés par leur foi en Jésus-Christ (v. 30), ce même Jésus-Christ est une occasion de chute pour les Juifs qui mettent leur confiance dans leurs propres bonnes œuvres et qui ne sont alors pas justifiés, mais condamnés (v. 31–33). Ils peuvent bien encore appartenir à l’Israël charnel, cet Israël de l’Ancien Testament et de la Loi, mais depuis que Jésus-Christ est mort sur la Croix, ils ne peuvent appartenir au véritable Israël spirituel que par la Foi en Jésus-Christ comme leur Seigneur, leur Rédempteur et leur Messie.

De fait, depuis la Crucifixion, donc durant ces deux derniers millénaires, les Juifs ont montré à quel point ils se sont également éloignés du véritable Ancien Testament. Car s’ils conservent dans leurs synagogues post-chrétiennes le texte original, sans doute comme preuve de leurs prestigieuse origine et de leur vocation glorieuse, ils refusent néanmoins la réalité fondamentale signifiée par ce texte  : en effet, si l’on sait lire, chaque page de l’Ancien Testament se rapporte à Jésus-Christ. C’est une évidence. En l’espace de quelques siècles, les Juifs se sont donc concocté un substitut à l’Ancien Testament, à savoir le Talmud, qui ne mentionne Notre Seigneur que pour blasphémer contre Lui. C’est donc le Talmud, et non l’Ancien Testament, qui est le texte sacré des Juifs dans les synagogues d’aujourd’hui. La distinction est capitale. Les Juifs talmudiques continuent le faux Israël. Les Juifs qui par la Foi sont catholiques appartiennent à l’Israël spirituel, c’-à-d. à l’Église catholique.

Kyrie Eleison