QUELQUES RÉPONSES
Bons, tièdes ou méchants, nous devons expier.
Il y a 60 ans, Dieu a donné à l’auteur de ces lignes le sentiment, fondé dans la réalité, que la civilisation tombait en ruine. Ce n’était plus alors qu’une question de temps (et de grâce) avant que la recherche de la Vérité ne le conduise à l’Église catholique. Cette même quête de vérité l’a mené, à la fin de l’année 1972, vers Mgr Lefebvre et son séminaire d’Écône, en Suisse. Il a également rejoint la Fraternité Saint-Pie X, fondée comme un cadre à l’intérieur de l’Église pour entourer et soutenir les prêtres que l’archevêque allait bientôt ordonner. Mgr Lefebvre prévoyait des difficultés avec l’Église ‘officielle’ dans les années à venir, et il avait raison.
S’il avait raison, comment envisageait-il de défier l’Église ‘officielle’ ? Le principe est que la Foi l’emporte sur l’obéissance. Hélas, même les successeurs de Mgr Lefebvre à la tête de la Fraternité que celui-ci avait fondée n’ont pas su, à l’instar des clercs de Vatican II, saisir la nécessité de ‘désobéir’ quand la Foi est en jeu. Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes, dit saint Pierre (Actes 4, 19). Le drame de notre pauvre époque, c’est que la masse des hommes a perdu presque tout sens de la vérité objective. Comme l’homme est censé être au-dessus de Dieu, le sujet est censé être au-dessus de l’objet (Emmanuel Kant). Cette erreur ‘libère’ de toute vérité et de toute Foi objectives.
Qu’en est-il de l’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre ? Elle a péri, dissoute peu après sa fondation en 2013, en raison de graves dissensions entre ses premiers membres. Depuis lors, la soi-disant « Résistance » n’a pas du tout été structurée. Elle est simplement une association au sens large de prêtres répandus dans le monde entier, qui voient l’épreuve de l’Église de la même manière, à savoir que ni la Nouvelle Église de Vatican II, ni les ‘sédévacantistes’ opposés à Vatican II (du moins les dogmatiques), ni la Néo-fraternité qui s’oriente d’une manière différente de celle de son fondateur, Mgr Lefebvre, n’ont la bonne réponse à la crise de l’Église. Cependant, seule l’Autorité propre à la véritable Église peut imposer la réponse de Dieu. Ainsi, l’association non structurée des prêtres résistants attend que le Bon Dieu rétablisse Sa papauté sinistrée. En attendant, « le Berger est frappé et les brebis sont dispersées ». Par ailleurs, comme cette ‘Résistance’ n’est ni structurée ni même organisée, il est difficile de savoir combien de prêtres prétendent en faire partie.
Quant à la Nouvelle Église, ‘renouvelée’ par Vatican II dans les années 1960, elle est certainement beaucoup plus avancée sur la voie de la destruction totale qu’elle ne l’était dans les années 1970 ou 1980. La descente est inexorable, à moins que les clercs n’abandonnent ces principes désastreux de la Révolution française et du monde moderne, conçus dès le début par la judéo-maçonnerie pour finir par supprimer Dieu, Jésus-Christ et son Église catholique. Il semble bien que seul un sévère châtiment divin ramènera les ecclésiastiques conciliaires à la raison catholique. Hélas, un certain nombre d’entre eux refusent encore de comprendre que la Foi est plus grande que l’obéissance — car l’obéissance catholique n’existe que pour la Foi. L’Autorité n’existe dans l’Église que pour protéger la Vérité chez les êtres humains, qui souffrent tous du péché originel. « L’obéissance n’est pas la servante de l’obéissance », dit un proverbe espagnol. L’obéissance est une servante de la Vérité, et non son maître.
La véritable obéissance catholique présuppose l’existence d’un pape véritablement catholique au sommet de la pyramide hiérarchique de l’Église. Pour un tel pape, Dieu veut que nous attendions et que nous priions. Et nous aurons ce pape au moment voulu par Dieu. Si les catholiques voient enfin la nécessité de revenir à la Tradition, il est compréhensible qu’ils souhaitent remonter plus loin que la réforme liturgique de 1962, mais ce n’est pas essentiel. Patience. La liturgie finira par être restaurée comme il se doit.
Les catholiques qui, dans les années 2020, se rendent compte qu’ils risquent de perdre la Foi s’ils obéissent à leur clergé conciliaire doivent faire deux choses. Premièrement, ils doivent prier chaque jour les 15 mystères du Saint Rosaire, et pas seulement cinq. Deuxièmement, pour être sûrs de sauver leur âme pour l’éternité, ils doivent se renseigner sur les Cinq Premiers Samedis de Notre-Dame de Fatima et les mettre en pratique. Elle veillera alors sur eux et les protégera du monde, de la chair et du diable, comme Elle seule sait le faire. Ces catholiques contribueront ainsi à la Consécration de la Russie, étape indispensable à la restauration de l’Église catholique.
Kyrie eleison.