Fraternité Saint-Pie X

QUELQUES RÉPONSES

QUELQUES RÉPONSES on novembre 16, 2024

Le chaos actuel vient nous purifier.

Bons, tièdes ou méchants, nous devons expier.

Il y a 60 ans, Dieu a donné à l’auteur de ces lignes le sentiment, fondé dans la réalité, que la civilisation tombait en ruine. Ce n’était plus alors qu’une question de temps (et de grâce) avant que la recherche de la Vérité ne le conduise à l’Église catholique. Cette même quête de vérité l’a mené, à la fin de l’année 1972, vers Mgr Lefebvre et son séminaire d’Écône, en Suisse. Il a également rejoint la Fraternité Saint-Pie X, fondée comme un cadre à l’intérieur de l’Église pour entourer et soutenir les prêtres que l’archevêque allait bientôt ordonner. Mgr Lefebvre prévoyait des difficultés avec l’Église ‘officielle’ dans les années à venir, et il avait raison.

S’il avait raison, comment envisageait-il de défier l’Église ‘officielle’  ? Le principe est que la Foi l’emporte sur l’obéissance. Hélas, même les successeurs de Mgr Lefebvre à la tête de la Fraternité que celui-ci avait fondée n’ont pas su, à l’instar des clercs de Vatican II, saisir la nécessité de ‘désobéir’ quand la Foi est en jeu. Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes, dit saint Pierre (Actes 4, 19). Le drame de notre pauvre époque, c’est que la masse des hommes a perdu presque tout sens de la vérité objective. Comme l’homme est censé être au-dessus de Dieu, le sujet est censé être au-dessus de l’objet (Emmanuel Kant). Cette erreur ‘libère’ de toute vérité et de toute Foi objectives.

Qu’en est-il de l’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre  ? Elle a péri, dissoute peu après sa fondation en 2013, en raison de graves dissensions entre ses premiers membres. Depuis lors, la soi-disant « Résistance » n’a pas du tout été structurée. Elle est simplement une association au sens large de prêtres répandus dans le monde entier, qui voient l’épreuve de l’Église de la même manière, à savoir que ni la Nouvelle Église de Vatican II, ni les ‘sédévacantistes’ opposés à Vatican II (du moins les dogmatiques), ni la Néo-fraternité qui s’oriente d’une manière différente de celle de son fondateur, Mgr Lefebvre, n’ont la bonne réponse à la crise de l’Église. Cependant, seule l’Autorité propre à la véritable Église peut imposer la réponse de Dieu. Ainsi, l’association non structurée des prêtres résistants attend que le Bon Dieu rétablisse Sa papauté sinistrée. En attendant, « le Berger est frappé et les brebis sont dispersées ». Par ailleurs, comme cette ‘Résistance’ n’est ni structurée ni même organisée, il est difficile de savoir combien de prêtres prétendent en faire partie.

Quant à la Nouvelle Église, ‘renouvelée’ par Vatican II dans les années 1960, elle est certainement beaucoup plus avancée sur la voie de la destruction totale qu’elle ne l’était dans les années 1970 ou 1980. La descente est inexorable, à moins que les clercs n’abandonnent ces principes désastreux de la Révolution française et du monde moderne, conçus dès le début par la judéo-maçonnerie pour finir par supprimer Dieu, Jésus-Christ et son Église catholique. Il semble bien que seul un sévère châtiment divin ramènera les ecclésiastiques conciliaires à la raison catholique. Hélas, un certain nombre d’entre eux refusent encore de comprendre que la Foi est plus grande que l’obéissance — car l’obéissance catholique n’existe que pour la Foi. L’Autorité n’existe dans l’Église que pour protéger la Vérité chez les êtres humains, qui souffrent tous du péché originel. « L’obéissance n’est pas la servante de l’obéissance », dit un proverbe espagnol. L’obéissance est une servante de la Vérité, et non son maître.

La véritable obéissance catholique présuppose l’existence d’un pape véritablement catholique au sommet de la pyramide hiérarchique de l’Église. Pour un tel pape, Dieu veut que nous attendions et que nous priions. Et nous aurons ce pape au moment voulu par Dieu. Si les catholiques voient enfin la nécessité de revenir à la Tradition, il est compréhensible qu’ils souhaitent remonter plus loin que la réforme liturgique de 1962, mais ce n’est pas essentiel. Patience. La liturgie finira par être restaurée comme il se doit.

Les catholiques qui, dans les années 2020, se rendent compte qu’ils risquent de perdre la Foi s’ils obéissent à leur clergé conciliaire doivent faire deux choses. Premièrement, ils doivent prier chaque jour les 15 mystères du Saint Rosaire, et pas seulement cinq. Deuxièmement, pour être sûrs de sauver leur âme pour l’éternité, ils doivent se renseigner sur les Cinq Premiers Samedis de Notre-Dame de Fatima et les mettre en pratique. Elle veillera alors sur eux et les protégera du monde, de la chair et du diable, comme Elle seule sait le faire. Ces catholiques contribueront ainsi à la Consécration de la Russie, étape indispensable à la restauration de l’Église catholique.

Kyrie eleison.

L’ÉPISCOPAT EST-IL EN TRAIN DE DISPARAÎTRE ?

L’ÉPISCOPAT EST-IL EN TRAIN DE DISPARAÎTRE ? on avril 13, 2024

Quoi ? Plus d’épiscopat ? Monseigneur, vous pensez !

Vous verrez, quand demain vous serez dépassés !

L’automne dernier, un ancien confrère m’a envoyé la lettre qui suit (légèrement abrégée ci-dessous.) Il est toujours prêtre de la FSSPX (peut-être parce que de l’extérieur il pourrait être plus menaçant pour ses Supérieurs qu’il ne l’est de l’intérieur, où il continue à respecter leur ‘autorité’). Que Dieu ait pris avec Lui Mgr Huonder, qui est décédé après la rédaction des lignes ci-dessous. On peut estimer qu’il était moins rusé que les malfaiteurs qui se sont servis de lui. 

Par rapport à ce qu’elle a été pendant 21 ans sous Mgr Lefebvre (1970–1991), la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est devenue très libérale, abandonnant de fait depuis 2012, et à tous les échelons, la voie tracée par son fondateur. C’est mettre le nom en accord avec la réalité que de l’appeler aujourd’hui ‘Néo-fraternité’, hélas. Je pense que tous les problèmes de cette ‘Néo-fraternité’ ont trouvé pour le moment un point d’orgue avec l’installation de Mgr Huonder. 

1. Il a été ordonné prêtre et évêque selon les nouveaux rites d’ordination et de consécration. Or, ceci n’est plus considéré comme un problème dans la ‘Néo-fraternité’. Un appel pour qu’il se laisse réordonner et re-consacrer sous condition est malheureusement resté sans suite. La Néo-fraternité a abandonné le principe, ancien dans l’Église, du ‘tutiorisme’, qui consiste à aller toujours au plus sûr chaque fois qu’il y a le moindre doute sérieux quant à la validité des sacrements reçus, comme c’est le cas pour les consécrations d’évêques dans la Nouvelle église, et peut-être même pour l’ordination des prêtres. 

2. Mgr Huonder critique le pape François, Vatican II et la nouvelle messe, mais sans enthousiasme. Et cela suffit pour qu’une grande partie des laïcs de notre Néo-fraternité l’appellent ‘l’homme ou l’évêque qu’il nous faut’. Mais en réalité, il n’a jamais expressément condamné ni Vatican II (1789 dans l’Église) ni la nouvelle messe (la messe de Luther). Mgr Huonder a déclaré à quelqu’un qu’il disait la nouvelle messe avec dignité et qu’il la considérait comme une forme tout à fait louable de la messe. Ceci manifeste sans ambiguïté comment il entend réconcilier l’ancienne messe avec la nouvelle église, tout à fait dans l’esprit du pape Benoît XVI, mais en opposition totale avec Mgr Lefebvre. 

3. Dans ses conférences, Mgr Huonder admet ouvertement que sa tâche est de ramener la Néo-fraternité sous l’autorité de Rome. Il est donc un agent infiltré du pape François. Mgr Huonder s’est fixé exactement la même tâche que le pape François : attirer la Néo-fraternité dans le Moloch qu’est la Nouvelle église (François l’a fait en légitimant les confessions, les mariages et les ordinations dans la Néo-fraternité, utilisant la tactique du salami pendant trois années consécutives, de 2015 à 2017). Et tout comme les Supérieurs de la Néo-fraternité, lors de la légitimation officielle de leurs confessions, ordinations et mariages, se sont écriés : « Oh, Saint-Père, nous vous remercions ! », de même nos Supérieurs s’inspirent maintenant de Mgr Huonder, et se réjouissent qu’un évêque de la Nouvelle église ait trouvé son chemin vers la Néo-fraternité, qu’il vive dans l’une de nos maisons, et rejoigne ouvertement la Néo-fraternité comme un sous-marin. Nos Supérieurs sont devenus bien aveugles. 

4. Mgr Huonder a écrit sa thèse de doctorat sur une question d’exégèse juive au Moyen-Âge. Mgr Huonder a introduit dans l’Église suisse le « Jour du Judaïsme ». Aucun membre de la Néo-fraternité ne semble s’être demandé si la relation de Mgr Huonder avec les Juifs correspondait à la vision traditionnelle de l’Église catholique. 

5. Un collègue m’a écrit que si le nouveau rite de consécration des évêques s’avérait invalide, cela aurait des conséquences désastreuses. Depuis le début des années 1970, il n’y aurait plus de prêtres ou d’évêques valides. Cela impliquerait que toutes les congrégations de rite traditionnel officiellement reconnues dans la Nouvelle Église, comme Saint-Pierre ou le Christ-Roi, n’auraient pas non plus de prêtres valides et que l’Église du Christ n’existerait plus que dans la Néo-fraternité. Ni le pape Benoît XVI ni Mgr Viganò n’auraient été des évêques valides. Ces conclusions, qui relèvent d’une certaine logique, doivent être prises au sérieux. 

Le Supérieur Général de la Néo-fraternité, l’abbé Pagliarani, a soulevé cette question lors de sa Conférence à Ecône le 8 septembre dernier. Or si la Néo-fraternité veut absolument l’amour et la reconnaissance de la Rome maçonnique et moderniste, alors mieux vaut ne pas évoquer le problème. C’est pourquoi il a explicitement pris position en faveur de la validité des Consécrations dans le nouveau rite. Une conclusion aussi grave peut-elle être vraie ? On nous répète constamment que Bergoglio a l’intention de réformer la nouvelle messe, et que dans la réforme de la réforme, il n’y aura plus de mots de consécration prononcés sur le pain ou le vin, ce qui signifierait la disparition complète de la messe. D’ailleurs, à mon avis, environ deux tiers des nouvelles messes sont déjà invalides, parce que les prêtres ne croient plus à la Présence Réelle du Christ. Mais si la disparition totale de la Messe est une éventualité, pourquoi pas aussi la disparition totale des évêques consacrés validement ? 

Kyrie eleison 

L’ALLEMAGNE SE SABORDE

L’ALLEMAGNE SE SABORDE on avril 6, 2024

L’homme moderne athée peut-il se convertir ? 

Pour retourner à Dieu, que devra-t-il subir ?

Malgré le peu de confiance qu’ils inspirent, les médias de masse ont dernièrement assez fait état des graves problèmes que subit l’Allemagne pour qu’on les croie. De fait, ils ne se trompent pas. Nous publions ci-dessous la majeure partie d’une lettre reçue récemment d’un catholique ‘résistant’ qui travaille depuis une vingtaine d’années comme ingénieur en Angleterre et en Allemagne. Son témoignage direct des problèmes allemands est particulièrement frappant, car depuis le ‘Miracle économique allemand’ des années 1950, fruit du travail acharné et du talent des Allemands qui ont fait sortir leur pays des ruines de l’après-guerre, l’Allemagne a été la plus grande puissance économique de toute l’Europe. Si l’économie allemande éprouve de graves difficultés, l’économie européenne en éprouvera aussi. La lettre est en italique — 

Avec tout ce que j’observe ici en Allemagne, que ce soit dans la FSSPX ou partout ailleurs, je me dis que je devrais déménager en Angleterre. L’Allemagne est en train de sombrer dans tous les sens du terme. L’Angleterre et les autres pays d’Europe ne vont sans doute pas beaucoup mieux, mais subsiste ce que nous pourrions appeler l’’impératif économique’ anglo-américain qui aide du moins les gens à garder les pieds sur terre, en les poussant à faire tout ce qu’ils peuvent pour créer et maintenir des emplois, ce qui arrivera de moins en moins en Allemagne au fil du temps. Depuis l’explosion du gazoduc Nord Stream et la fermeture de toutes les centrales nucléaires, de nombreuses entreprises quittent l’Allemagne en raison des coûts élevés de l’énergie. L’Allemagne n’est pas en mesure de fournir suffisamment d’énergie de substitution à partir du solaire et de l’éolien pour compenser la perte du gaz russe, donc les prix de l’énergie vont continuer d’augmenter et l’Allemagne dépendra de la bonne volonté des autres pays européens pour importer cette énergie, ce qui ne constitue pas vraiment une solution à long terme. 

En un mot, l’Allemagne va droit dans le mur. Des centaines de milliers d’Allemands ont déjà quitté leur pays et beaucoup d’autres le quitteront dès qu’ils en auront l’occasion. L’industrie automobile s’effondre lentement, mais la chute s’accélère. La disparition de l’Allemagne semble n’être plus qu’une question d’années, à moins que les gens ne préfèrent retourner dans des grottes en se contentant du minimum. Cela peut sembler excessivement pessimiste, mais j’ai des yeux pour voir et pour lire ce qui se passe dans ce pays. Par exemple, une fois que certaines industries ferment, elles disparaissent définitivement car, pour autant qu’on puisse le prévoir, elles ne reviendront jamais, en raison du manque de main-d’œuvre expérimentée, des efforts exorbitants nécessaires pour reconstruire, etc. 

J’ai l’impression que ce qui se passe au niveau spirituel est semblable ou parallèle à ce qui se passe au niveau matériel, y compris dans la FSSPX : la foi disparaît, et une fois qu’elle aura disparu, elle ne reviendra pas. Moins de la moitié des Allemands professent aujourd’hui une foi chrétienne. Dans les Commentaires du 2 mars (868), ‘Arsenius’ a eu une remarque très éclairante. Il explique que, humainement parlant, il ne voit pas la FSSPX redevenir le fer de lance de la Foi dans l’Église, comme elle l’a été de 1970 à 2012. Cette chute, je la qualifierais de naturelle. Je dois admettre que je l’ai suivie moi-même, mais je ne comprenais pas à quel point ses conséquences étaient graves . . . 

Ces intéressantes observations montrent que Dieu est à l’œuvre. D’une manière ou d’une autre, Il doit empêcher la masse des Européens de se jeter en Enfer. Mais à cause de leur prospérité et de leur matérialisme, ces derniers y courent tout droit. Lisez le chapitre 8 du Deutéronome : l’homme moderne est trop riche pour être convaincu qu’il a besoin de Dieu. Et pas d’illusion : si les carottes commencent à être trop cuites, la simple perte d’un double pipeline ne suffira pas à ramener les hommes à la raison. 

Kyrie eleison 

HONORER DES APOSTATS

HONORER DES APOSTATS on mars 2, 2024

La Neofraternità non scende a compromessi ? 

Venerare gli apostati non è saggio !

Se questi “Commenti” a volte possono scioccare le anime pie per il modo in cui vengono presentate la Neochiesa (dal 1965) o la Neofraternità San Pio X (dal 2012), sappiano che è per ragioni pastorali, e che d’altronde, essendo molti Cattolici aggrappati con le unghie alla loro fede Cattolica attraverso la Neochiesa o la Neofraternità, probabilmente, senza la Neochiesa o la Neofraternità essi potrebbero facilmente perdere la presa. In molti di questi casi vale sicuramente il proverbio : “meglio mezza pagnotta che niente pane”. D’altra parte, per ragioni dottrinali, questo modo di mantenere la Fede ha i suoi seri pericoli, perché sia la Neochiesa che la Neofraternità hanno fatto dei compromessi dottrinali che sono pericolosi per la conservazione della Fede Cattolica. Ecco questa preziosa lezione, tratta da un articolo scritto da un monaco Benedettino del Monastero di Santa Cruz, vicino a Rio de Janeiro. Ad “Arsenius” (il suo nome di penna) vanno i nostri più sentiti ringraziamenti. 

Da quando l’eresia dell’umanesimo (l’uomo prima di Dio) è stata resa ufficialmente “Cattolica” dai Padri Conciliari del Vaticano II (1962–1965), i Papi e i loro consiglieri non hanno fatto altro che continuare il loro cammino che porta dritto all’abisso, aumentando costantemente la velocità della caduta. Un quadro del genere non ispira in alcun modo la speranza del ben che minimo barlume di desiderio da parte di questi funzionari di prendersi cura della Tradizione Cattolica (che significa semplicemente la vera Chiesa). Tuttavia, c’è chi non solo ha nutrito una qualche speranza in tal senso, ma ha addirittura provato una strana certezza che le cose a Roma stessero migliorando per la Tradizione. Per “Tradizione” qui si può intendere solo la Neofraternità con il suo desiderio di entrare in una biasimevole “unità nella diversità” con Roma. Da qui la scissione, per molti sconcertante, tra la Neofraternità di San Pio X e la cosiddetta “Resistenza”. 

La svolta per la Fraternità San Pio X è avvenuta nel 2012, quando la risoluzione del precedente Capitolo Generale del 2006, secondo cui non ci sarebbe stato alcun accordo pratico con Roma finché la Verità Cattolica non avesse ancora trionfato, è stata sostituita dal desiderio ufficiale della Neofraternità di un accordo pratico, anche se il Papa e i suoi consiglieri non fossero ancora tornati alla Verità Cattolica. Da questo Capitolo Generale, che produsse questo cambiamento e apportò alla Neofraternità, fu escluso il vescovo Williamson. 

Gli anni che seguirono mostrarono segni sempre più chiari di un avvicinamento tra Roma e la Neofraternità. Uno dopo l’altro, Roma approvò ufficialmente i matrimoni, le ordinazioni sacerdotali e le confessioni dispensate dalla Neofraternità. Si stava forse mettendo in pratica la famosa frase “Roma dà tutto e non chiede nulla in cambio” ? In tal caso la frase era una realtà e non solo un’illusione ? Si potrebbe rispondere che al contrario da allora in poi la Neofraternità poteva agire sempre più solo con l’approvazione della Roma modernista, non basando più la sua attività sullo stato di emergenza generale e grave all’interno della Chiesa, perché con la Tradizione ormai “ufficializzata”, l’emergenza sarebbe stata superata. Nel frattempo Roma aspetterebbe il giorno in cui potrebbe “togliere il tappeto” da sotto i piedi della Neofraternità, spingendola nel vicolo cieco in cui si è cacciata da sola. 

Ma il recente annuncio che la Neofraternità sta per consacrare uno o più vescovi senza il permesso di Roma non potrebbe essere un segno del ritorno all’autentica Fraternità prima del 2012 ? Ahimè, questo sembra praticamente impossibile. Un ritorno allo spirito combattivo dell’Arcivescovo Lefebvre contro i nemici della Chiesa a Roma, ci sembra un’eredità in gran parte ormai persa all’interno della Neofraternità. Il futuro ci appare oscuro, anche se Dio è ancora all’opera in molte anime, grazie all’apostolato dei membri della Neofraternità. Ma questo non ci impedisce di riconoscere che la Neofraternità dovrebbe correggere alcuni dei suoi principi guida post-Lefebvre. In ogni caso, più gli scandali macchiano il pontificato di Francesco e più le illusioni di una riconciliazione con Roma dovrebbero svanire. Che la Madonna ci faccia capire e amare profondamente la Chiesa di tutti i tempi, da non identificare con la sua caricatura fabbricata al Vaticano II e messa in pratica nei pontificati successivi. 

Kyrie eleison 

POURQUOI la RÉSISTANCE existe-t-elle?

POURQUOI la RÉSISTANCE existe-t-elle? on février 10, 2024

Dieu donna dans l’orage un vieux chef, sage et saint. 

Quel jeune peut vouloir s’écarter du chemin ?

Il y a moins d’un mois, le 24 janvier, le prieur brésilien du monastère bénédictin traditionnel de Santa Cruz (niché en hauteur dans les collines derrière Rio de Janeiro au Brésil), Mgr Thomas d’Aquin, a publié une grave dénonciation d’un dirigeant important du mouvement catholique traditionnel, dirigeant actif dans le monde entier. Mais les traditionalistes n’ont-ils pas suffisamment de problèmes hors du monde traditionnel sans avoir à se battre entre eux aussi ? Normalement, le bon sens catholique le voudrait ainsi. Mais pas si la base même du catholicisme, la foi catholique, est en jeu. Or, dans la lutte entre Rome et la Fraternité saint Pie X, la foi est constamment en jeu. Que les lecteurs jugent par eux-mêmes : en tant que pasteur du troupeau de Notre-Seigneur, Mgr Thomas d’Aquin a-t-il fait autre chose que son devoir en dénonçant ce loup déguisé en mouton ? 

La cause de l’existence de la Résistance n’est autre que Mgr Fellay avec ses paroles et ses actes. Ses paroles ont minimisé la gravité de la crise et du Concile. Ses actes ont exposé la Tradition au même sort que les communautés Ecclesia Dei. 

Mgr Fellay n’a pas parlé comme Mgr Lefebvre. Mgr Lefebvre a dénoncé avec vigueur les erreurs du Concile ainsi que ceux qui étaient à l’origine de ces erreurs. Il a mis en garde pratiquement tous les papes conciliaires contre leurs responsabilités. Il a dit à Jean-Paul II que s’il continuait sur la voie de l’œcuménisme, il ne serait plus le bon pasteur, et dans le dessin sur Assise, il a dit, avec des images et des mots, que Jean-Paul II irait en enfer s’il restait œcuméniste. Il a dit au cardinal Ratzinger que lui, Ratzinger, était contre la christianisation de la société. Il a dénoncé l’apostasie de la Rome conciliaire. ( . . . ). Il a défendu les prêtres et les fidèles contre la contagion moderniste. Il s’est exposé à une excommunication invalide mais infamante. Il n’a pas reculé dans la défense de la France contre le danger musulman. Il nous a protégés contre la tentation accordiste de Dom Gérard. Il a été, en un mot, comme les évêques d’autrefois : le défenseur de la chrétienté et du fondement de la chrétienté qui est la foi. Il a été l’homme des vertus théologales, défendant notre foi et toutes les vertus. 

Qu’en est-il de Mgr Fellay ? A-t-il poursuivi les actions de Mgr Lefebvre ? Non. En paroles et en actes, Mgr Fellay s’est écarté de Mgr Lefebvre. En ce qui concerne la liberté religieuse, il a minimisé la gravité de ce que le Concile avait dit. Il n’a pas dit aux papes ce que Mgr Lefebvre avait dit. Il n’a pas attaqué les erreurs comme Mgr Lefebvre. Il n’a pas parlé des deux églises comme Mgr Lefebvre. Il n’a pas distingué clairement l’Église officielle de l’Église catholique, mais a parlé d’une ‘Église concrète’, confondant les fidèles et même les prêtres. Qu’est-ce que cette église concrète ? Sommes-nous obligés d’être dans cette église ? Nous sommes dans l’Église catholique. Nous reconnaissons le pape, mais pas l’Église conciliaire dont parlait le cardinal Benelli. Nous reconnaissons le pape, mais pas sa doctrine ni ses actes contre la Tradition. Ces actes ne sont pas catholiques, mais anticatholiques. 

C’est sous l’influence de Mgr Fellay que le chapitre 2012 a modifié le principe énoncé par le chapitre 2006 : pas d’accord pratique sans accord doctrinal. Cela n’a pas plu à Mgr Fellay et a été modifié. Sous certaines conditions, la Fraternité peut désormais conclure des accords pratiques sans accord doctrinal. C’est une lacune. Une lacune qui pourrait conduire la Fraternité sur la voie des communautés Ecclesia Dei. Elle n’est pas allée aussi loin, mais elle a baissé la garde et Rome en a profité. Mgr Fellay a supprimé les résistances internes à la Fraternité, en expulsant Mgr Williamson et quelques prêtres, puis il en a puni d’autres, comme les sept doyens qui ont protesté à juste titre contre le document de Rome sur les mariages. Mgr Fellay a désorganisé la Tradition, il s’est écarté de la ligne de Mgr Lefebvre et a fait en sorte que d’autres s’en écartent aussi. C’est la raison d’être de la Résistance : résister à cet écartement. 

Nous voulons suivre Mgr Lefebvre en tout, dans la doctrine mais aussi dans les solutions pratiques, car, comme l’enseignent Aristote et saint Thomas, les exemples des anciens servent de principes d’action. Nous suivons Mgr Lefebvre dans la doctrine et dans l’action, en particulier par rapport à la Rome moderniste, afin de rester fidèles à la Rome éternelle, maîtresse de vérité et de sainteté. 

Kyrie eleison 

La Désintégration Du Pape – III

La Désintégration Du Pape – III on mai 1, 2021

Le 17 avril, nous faisions dans ces “Commentaires” l’éloge de l’analyse du Père Davide Pagliarani, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, qui, le 12 mars dernier, se penchait sur la “pensée” devenue folle du Pape François. Donc que personne n’aille croire que nous voulons saper la Fraternité si nous continuons de nous adresser au Supérieur Général. Nous voudrions tout simplement rappeler la distance qu’il peut y avoir entre les paroles et l’action. Le P. Pagliarani tient le bon discours. Les Américains diraient  : Maintenant, tout ce qu’il lui reste à faire, c’est d’aligner son action sur ses paroles.

En effet, si le Supérieur Général veut vraiment le bien de la Fraternité dont il est le Supérieur, il doit agir comme celui qui a fondé cette Fraternité. Car suivre un fondateur, c’est servir sa fondation, tandis que contredire ce fondateur, en paroles ou en actes, c’est contribuer à défaire sa fondation. Or, qu’est-ce qui différenciait Mgr Lefebvre, pendant et après Vatican II, des milliers d’évêques qui assistaient au Concile ? Monseigneur a toujours dit que quelques centaines d’entre eux sont sorties de ce mauvais Concile avec la ferme résolution de continuer à défendre la vraie Foi catholique. Pourtant, dans les années ‘70, le Pape Paul VI a réussi, pour l’essentiel, à briser leur résistance, notamment en faisant appel à son autorité. La raison en est que ces évêques plaçaient l’Autorité au-dessus de la Vérité, tandis que l’Archevêque, lui, continuait de placer la Vérité au-dessus de l’Autorité. Car l’Autorité n’a d’autre but que la Vérité.

Très Révérend Père Pagliarani, en déclarant dans votre analyse du 12 mars que le Pape François abandonne pratiquement l’entier de la philosophie et de la théologie catholiques, vous montrez que vous maitrisez bien la notion de Vérité et que vous voyez nettement le péril grave dans lequel se trouve aujourd’hui cette Vérité. Or, que fit Mgr Lefebvre quand, dans les années 1970 et 1980, les papes Paul VI et Jean-Paul II mirent pareillement la foi en péril ? A-t-il préféré le Système à la Vérité ? N’a-t-il pas plutôt préféré la Vérité à l’Autorité du Système en consacrant quatre évêques  ? N’a-t-il pas plutôt fait preuve d’une grande fermeté en s’affranchissant d’un Système qui ne jouait plus son rôle  ? N’a-t-il pas agi de manière à assurer la survie pratique de cette Vérité qu’exprimaient ses paroles héroïques ? Me permettrez-vous de vous suggérer deux choses que vous pouvez faire aujourd’hui  ? La première est destinée à l’Église  ; la seconde concerne l’État. Toutes deux élèveront vos actes au niveau de vos paroles.

Pour aider l’Église, et puissamment, comme le faisait Monseigneur (et comme vous-même vous l’avez fait en février 2019 en condamnant en termes parfaitement clairs la mauvaise Déclaration commune du Pape et du Grand Imam d’Al-Azhar) vous devez non seulement rester fidèle à la doctrine catholique, mais aussi dans vos actes éviter toute équivoque envers le Système ecclésiastique, car il est toujours embourbé aujourd’hui dans la doctrine conciliaire, et susceptible de contaminer tout prêtre ou tout responsable de la Fraternité qui flirterait imprudemment avec ces Romains entrant dans les desseins de Bélial. User de courtoisie et de charité vis-à-vis de ces fonctionnaires ecclésiastiques victimes du modernisme, à la rigueur, pourquoi pas  ? Mais aller jusqu’à prôner des contacts amicaux, non, en aucun cas ! Car il ne peut y avoir de plus grande charité envers de telles personnes, objectivement traîtres, qui courent le risque de subir une terrible Eternité, que de leur faire comprendre qu’ils doivent se convertir. Et en plus vous avez le devoir impérieux de détourner vos propres prêtres de ces contacts mortifères et par trop dangereux !

Vis-à-vis de l’État, il faut agir de même. Presque tous les États du monde sont actuellement sous le contrôle voilé des ennemis bimillénaires de Dieu et des hommes que le pouvoir divin utilise pour châtier l’humanité apostate. Les catholiques devraient essayer de lutter contre les ennemis de la religion, mais leur aveuglement et leur faiblesse ont permis aux sans-Dieu de mener une guerre sans merci, leur laissant gagner la maîtrise des banques, de la politique, des universités, des arts, de la culture, du droit, de la médecine, et plus encore. De sorte que toutes ces institutions qui, autrefois, étaient les fleurons de la civilisation chrétienne, sont devenues des coquilles antichrétiennes, vidées de leur substance. La faute en incombe aux chrétiens, à leur manque de foi. On en a vu récemment la preuve dans le vol d’une élection nationale survenu dans une nation autrefois grande. Ce vol a soulevé beaucoup trop peu de protestations, face à la masse de mensonges derrière ce vol. On en voit encore la preuve dans la crise artificielle covidienne. Ne porte-t-elle pas la marque des mêmes guerriers anti-chrétiens  ? Cher Monsieur le Supérieur Général, afin de ne pas trahir en profondeur le Christ, toute institution catholique se doit de discerner ce qui est en jeu dans l’État, et d’agir en fonction de cela. La question covidienne est un problème encore plus religieux que politique, et les hommes de Dieu doivent le dire, pour que le peuple de Dieu se remette à genoux. Que Dieu soit avec vous  !

Kyrie eleison.

P.S. Assez de Commentaires, pour le moment, sur la gravité du modernisme. Les deux prochains numéros présenteront pour le temps de Pâques la joie de Beethoven (quoiqu’elle ne soit pas une joie directement chrétienne, mais plutôt dérivée de celle-ci).