Étiquette : Croisade du Rosaire

Prélats Conscients ? – I

Prélats Conscients ? – I posted in Les Commentaires Eleison on novembre 5, 2016

Un lecteur de ce « Commentaire » vient de poser une question souvent posée autrefois, aujourd’hui probablement moins, mais toujours d’un certain intérêt : le Supérieur Général de la Fraternité St Pie X (SG, disons), est-il conscient de la façon dont il se contredit si souvent ? – en juillet de cette année il a lancé encore une Croisade du Rosaire « uniquement » pour le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie par la Consécration de la Russie, tandis que plus récemment il a affirmé que Rome veut que la FSSPX occupe des postes importants dans l’Église pour l’aider à sortir du modernisme. La contradiction est claire, parce que les hommes d’Église qui détiennent le pouvoir actuellement à Rome s’opposent certainement à cette Consécration telle que Notre Dame l’a voulue, et cette opposition est profonde.

Écrivez à l’abbé Guy Castelain au Moulin du Pin, F53290, France, pour obtenir un exemplaire de l’éditorial excellent dans son bulletin du mois dernier, où il présente dix raisons pour expliquer pourquoi le grand obstacle à cette Consécration de la Russie n’est pas autre que Vatican II. Bref, la Consécration représente l’engagement politique contre la neutralité en politique de Vatican II ; le Christ régnant au lieu de découronné ; le catholicisme contre la liberté religieuse ; le Pape contre la collégialité ; la conversion à l’unique religion vraie contre l’œcuménisme ; le Cœur Immaculé contre cette dignité humaine du Concile qui oublie le péché originel ; la paix du monde par le Pape et non pas par « l’Esprit d’Assise », et ainsi de suite. Ce n’est guère surprenant si le Pape François a dit à Vladimir Poutine, venu le consulter sur la Consécration de son pays, « De Fatima nous ne parlons pas. »

Or, la politique humaine des politiciens humains peut résoudre par un compromis maint conflit entre homme et homme, mais les dix raisons de l’abbé Castelain prouvent que le conflit entre Fatima et les Conciliaristes de Rome n’est rien de moins que le conflit entre l’ « ancien » catholicisme, toujours aussi frais que l’éternité, et le nouveau « catholicisme » de Vatican II, aussi vieux que le péché. Voici un de ces affrontements entre Dieu et l’homme où le compromis politique est exclu. En 1973 à Akita au Japon, Notre Dame ne nous a-t-elle pas avertis que « . . . . L’Église sera pleine d’agents de compromission . . . » Dès lors la question devient pour le SG, est-il conscient d’être un de ces « agents de compromission » ? Voit-il ou ne voit-il pas qu’il prône une contradiction majeure ? S’il le voit, il ment, ou bien lorsqu’il promeut Fatima, ou bien lorsqu’il défend les Conciliaristes, ou les deux. Par contre s’il ne le voit pas, il est aveugle.

Bon nombre de Catholiques sont désormais convaincus que ce dernier appel à une Croisade du Rosaire n’est qu’une manœuvre pour tromper ses sujets plus Traditionnels. En tout cas durant son premier Supériorat beaucoup de ses paroles et actions indiquaient qu’en ce temps-là il voyait la contradiction aussi clairement que Mgr Lefebvre la voyait. Mais depuis lors il a dû y avoir un moment où au lieu de s’en tenir aux intérêts de Dieu, il a voulu servir aussi les intérêts de l’homme. Servir les deux à la fois n’est pas possible (Mt. VI, 24 ; Gal. I, 10), mais l’homme ne cesse de vouloir son beurre et l’argent de son beurre, et comme dit l’ Imitation du Christ, la nature est passé maître pour se déguiser en grâce. Donc il y aura eu un temps de transition où il savait qu’il s’aveuglait, mais si l’aveuglement conscient dure trop longtemps,

il devient inconscient et habituel, châtiment terrible de Dieu. Assurément entre 2006 et 2008 Notre Dame lui a obtenu des grâces plus que suffisantes pour qu’il vît clair, mais comme les Conciliaristes et comme Macbeth (Acte III, Scène 4), il a préféré « se plonger dans le sang » – le sang de l’Église. Prions pour lui.

Chers lecteurs, si vous voulez voir clair, priez le Rosaire, et si dans nos temps bien difficiles vous voulez ne jamais cesser de voir clair, priez tous les 15 Mystères tous les jours. Il est impossible que la Mère de Dieu ne vous exauce pas.

Kyrie eleison.

Histoire interne – V

Histoire interne – V posted in Les Commentaires Eleison on novembre 15, 2014

Lorsque les plans de Monseigneur Fellay établis depuis longtemps pour sauver La Fraternité Saint Pie X et l’Église en les réconciliant entre elles par le biais d’une combinaison de la Tradition avec le Concile, furent dynamités en janvier 2009 par la publicité mondiale donnée aux opinions totalement « politiquement incorrectes » d’un collègue de la FSPX, on aurait pu sympathiser avec lui si une telle combinaison ne fût un rêve impossible. Mais la religion catholique propre à Dieu se mélange à sa contrefaçon conciliaire comme l’huile se mélange à l’eau ou la vérité à l’erreur. Les Catholiques dont les souvenirs remontent à 1988 se rappelleront comment Monseigneur Lefebvre traitait d’ « Opération Suicide » pour la FSPX un pareil effort, suicide premièrement pour la FSPX mais aussi pour n’importe quelle aide que la FSPX aurait pu offrir à l’Église Universelle.

C’est pourquoi les Catholiques à l’esprit clair poussèrent un grand soupir de soulagement lorsqu’au cours du même mois la Providence utilisa les ennemis de l’Église avec leurs moyens de communication mondiaux pour torpiller les efforts conjoints de Benoît XVI et de Monseigneur Fellay destinés à combiner Concile et Tradition. Et de tels Catholiques ont pu avoir de la part de la Providence une confirmation, dramatique mais discrète, qu’ils pensaient correctement.

La « levée » par Benoît XVI des « excommunications » des quatre évêques de la FSPX déclarées en 1988 par Rome immédiatement après leur consécration, fut attribuée directement et publiquement par Monseigneur Fellay à l’intervention de Notre Dame, grâce à la deuxième Croisade de Rosaires de la FSPX fin 2008. Pourtant Elle lui avait fait dire auparavant par sa messagère, au cours de la même année, que si la Croisade n’était pas dédiée cette fois-ci à la Consécration de la Russie, Elle utiliserait les Rosaires à d’autres fins. Si donc ces messages sont vrais, Le Ciel ne peut avoir été indifférent au fait qu’Elle avait été manipulée pour la politique ecclésiastique lors de la célébration du Jubilée de la FSPX à Lourdes en octobre 2008.

Quoiqu’il en soit, le 11 février 2009, trois semaines après la « levée des excommunications », des séminaristes de la maison-mère à Ecône en Suisse faisaient une excursion dans les montagnes voisines, lorsque trois d’entre eux furent happés par une avalanche et précipités dans un lac de montagne gelé où ils se sont noyés. Mais qu’est le 11 février ? Le jour de la Fête de Notre Dame de Lourdes.

Simple coïncidence ? Ou est-ce que le Ciel parlait à travers les événements pour nous fournir une corrélation de plus entre l’histoire interne de ces messages et l’histoire externe des deux premières Croisades de Rosaires ? Aux lecteurs de juger pour eux-mêmes. S’ils sont convaincus que la Néo-fraternité est dans la bonne voie en recherchant l’approbation officielle de la Néo-église, il ne leur sera pas difficile de rejeter cette série de messages supposés venir du Ciel comme une « révélation privée » de plus qui ne mérite aucune considération sérieuse. Mais s’ils jugent que la Néo-fraternité aussi bien que la Néo-église sont sur la mauvaise voie, alors il serait raisonnable qu’au bord d’un désastre inimaginable pour le monde, faute d’avoir écouté la demande de la Consécration de la Russie, Notre Dame ait fait une nouvelle tentative pour obtenir cette Consécration à travers des prières lancées par la FSPX.

Non pas que la FSPX ait jamais été le salut de l’Église sinon que si ses prières avaient été correctement dirigées, alors, ainsi que Notre-Dame le fit comprendre à sa messagère, Elle aurait pu obtenir de son Fils les grâces nécessaires pour obtenir cette Consécration et, par celle-ci, Elle aurait pu sauver et la FSPX et l’Église et le monde. Il ne s’agit pas de pleurer sur le « pot de lait renversé ». Par contre pratiquons la dévotion des Premiers Samedis du Mois, en les offrant en particulier en hommage à Notre Dame. Elle ne cessera jamais d’essayer de nous sauver.

Kyrie eleison.

Histoire interne – IV

Histoire interne – IV posted in Les Commentaires Eleison on novembre 8, 2014

Et ainsi nous arrivons au point culminant de l’histoire interne des événements externes des Croisades de Rosaires de la Fraternité Saint Pie X il y a six ans : Monseigneur Fellay à la crise de l´Eglise et du monde choisira-t-il la solution du Ciel, en faisant confiance à la promesse de Notre Dame à Fatima que la Russie se convertira et qu’une « période de paix » arrivera si seulement la Russie est consacrée à son Cœur Immaculé, ou bien choisira-t-il la solution humaine de discussions avec Rome pour fabriquer une synthèse de la Tradition (2+2=4) avec le Concile (2+2=4 ou 5) ? Nous pouvons être sûrs ce n’est pas ainsi que le Diable présenta le choix à l´évêque, surtout lorsque les Romains entrèrent de nouveau en scène.

Ce même mois le Vatican fut mis au courant de l’éventuelle Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, par une lettre que la même messagère de Notre Dame avait envoyée au Pape Benoît XVI pour lui demander sa bénédiction pour cette initiative. Le Vatican prit la lettre au sérieux. Le Cardinal Castrillón Hoyos donna l’ordre à Monseigneur Fellay de revenir directement à Rome depuis Hawaï ou son Excellence était allé administrer le sacrement de la Confirmation. Le 4 juin, le Cardinal Castrillón Hoyos et un groupe de prélats romains firent une menace à Monseigneur Fellay : s’il insistait pour faire appel à une Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, Rome fermerait la porte à toutes discussions futures, et remettrait en vigueur les « excommunications » suspendues qui avaient été rendues inopérantes pour le moment. C’est au même moment que le Vatican prétendit imposer à Monseigneur Fellay l’ « Ultimatum du Vatican », à savoir les cinq conditions nécessaires à l´ouverture de toute discussion.

Se trouvant ainsi sous la pression romaine, Monseigneur Fellay ne s’était toujours pas décidé au début de l’automne 2008 à faire ce que Notre-Dame demandait, malgré ses requêtes réitérées, et, de fait, le 5 octobre 2008, malgré Ses avertissements directs, il choisit d’appliquer la Seconde Croisade de Rosaires programmée du 1er novembre jusqu’à Noël, à l´intention que les « excommunications » de 1988 fussent levées. Ce même jour Notre Seigneur fit voir sa colère à la messagère de Notre-Dame par le moyen d’une vision où Il paraissait abattre sa main pour détruire la FSPX tandis qu´Il se référait à eux comme « Pharisiens et hypocrites », et dit-Il, « Je ne puis les supporter davantage ». Mais au moment même où la main de Notre Seigneur tombait, la messagère vit que la Très Sainte Vierge Marie intercéda pour la Fraternité en implorant miséricorde, et en disant « Souviens-Toi de la faiblesse des hommes ». La messagère vit alors que la colère de Notre Seigneur céda le pas à Sa miséricorde. Mais dans son esprit, l’évêque avait déjà pris sa décision. Trois semaines plus tard, le 26 octobre, lors de la Messe Pontificale qui clôturait le pèlerinage de la Fraternité à Lourdes pour le Jubilée du 150ème anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Lourdes, il annonça que la Seconde Croisade de Rosaires serait dédiée à la levée des « excommunications » de 1988. Le16 décembre il écrivit en privé au Pape, ainsi que l’avait demandé Benoît XVI, la lettre demandant au Pape de lever les « excommunications » de 1988. Le 24 janvier 2009 celles-ci furent en partie levées par Rome. Mgr. Fellay attribua directement cela à la Très Sainte Vierge Marie, et il dut se réjouir de cet apparent triomphe de sa patiente diplomatie.

Hélas ! Triomphe de courte durée car à quelques jours de là, les ennemis de la Tradition lancèrent dans leurs medias mondiaux une torpille parfaitement calculée pour faire sauter dans l’air toute menace d’une réunion imminente entre le Pape catholique et la Tradition catholique. Lorsque parurent à la télévision les six minutes extraites d’un film où un évêque de la FSPX se montrait en mettant sérieusement en question l’existence de « l’Holocauste » et des « chambres à gaz » de la Deuxième Guerre mondiale, Benoît XVI fut forcé de filer à l’anglaise pour se protéger de l’accusation mortelle de s’associer avec des « anti-sémites ». Tout accord entre Rome et la FSPX s’en trouva bloqué sur le champ, au moins pour quelques années. (à conclure)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – III

Histoire Interne – III posted in Les Commentaires Eleison on novembre 1, 2014

Pour continuer l’histoire des messages que fit transmettre Notre Dame au Supérieur Général de la Fraternité St Pie X il y a quelques années, il faut revenir en arrière. Vatican II (1962–1965) fit sortir l’Église catholique de ses rails pour la réconcilier avec le monde moderne sans Dieu. Mgr. Lefebvre (1905–1991) fonda en 1970 la FSPX pour aider à garder les Catholiques qui le voudraient sur les rails, ce qu’il réussit à faire pendant 21 ans. Mais dès qu’il mourut en 1991, ses successeurs plus jeunes que lui – ou persuadés à tort, ou se trompant eux-mêmes, Dieu le sait – qu’ils lui restaient fidèles, rêvaient en fait d’une réconciliation avec la Rome Conciliaire.

En 2000, les autorités de cette Église Conciliaire durent reconnaître l’importance de la FSPX lorsqu’elle organisa un pèlerinage hautement réussi de l’Année Jubilaire aux Basiliques de Rome. Les pourparlers publics (par opposition aux contacts privés – ont-ils jamais cessé ?) reprirent entre la FSPX et les Romains, qui se mirent dès lors à avaler cette Fraternité qu’ils n’avaient pas su cracher. “Parlons,” dirent-ils. Les chefs de la Fraternité se montrèrent méfiants : “Vous devez nous prouver votre bonne volonté en libérant la Messe de toujours et en levant les ‘excommunications’ dont vous avez frappé les évêques de la FSPX lors de leur sacre en 1988”. Cet échange eut peu de suite dans l’immédiat, au moins en public, car des deux côtés l’idée d’une réconciliation devait mûrir, mais en 2006 Mgr. Fellay, chef de manœuvre de la réconciliation du côté de la FSPX, fut réélu Supérieur Général. Ceci arriva juste après que Notre Dame eût commencé à intervenir avec ces messages dont nous racontons l’histoire.

En 2006 l’idée d’une Croisade de Rosaires, désirée par Notre Dame pour la Consécration de la Russie, fut adoptée par Mgr Fellay, mais détournée par lui pour obtenir en fait la première précondition de discussions avec Rome en vue d’une réconciliation, à savoir la libération de la Messe de toujours. En 2007 Benoît XVI accomplit en partie cette précondition par son Motu Proprio où il reconnut que cette Messe n’avait jamais été abrogée. S’en réjouissant comme s’il s’agissait d’une satisfaction complète, Mgr Fellay procéda à la seconde précondition, la levée des ‘excommunications’. Notre Dame par contre, tout de suite après le Motu Proprio, commença en août 2007 une série de messages où elle demandait avec insistance que toute seconde Croisade de Rosaires fût dédiée à la Consécration de la Russie. Mais Mgr Fellay ne voulait pas s’engager dans cette voie, parce qu’il savait que celle-ci serait mal reçue par les Romains. Eux voulaient ces discussions, voulues par Mgr Fellay aussi, qui réconcilieraient les deux choses inconciliables que sont Vatican II et la Tradition catholique. Nous voilà maintenant à même de continuer notre histoire.

Début 2008 Notre Dame, voyant que Mgr Fellay hésitait encore, lui fit dire avec fermeté par la messagère qu’il ne devait pas “utiliser la seconde Croisade pour la levée des excommunications”, et que s’il le faisait quand même, ce serait “fatal pour la Fraternité St Pie X” (mots de Notre Dame elle-même). Elle ajouta qu’elle ne bénirait aucune intention pareille, mais à la place elle utiliserait les rosaires priés par les fidèles dans un autre but. Et le 22 mars, Samedi Saint, elle dit bien clairement, “Dis à Mgr Fellay qu’il ne peut pas se rapprocher davantage de Rome qu’il ne l’a déjà fait, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”, et elle répéta même, “Rappelle-toi, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”.

Interrompons de nouveau la suite de l’histoire pour signaler à quel point ces messages correspondaient aux besoins de la défense de la Foi à ce moment-là, et de même combien cette histoire interne correspond aux événements extérieurs. À la tête du dernier bastion mondial de la vraie Foi, Mgr Fellay se trouve tenté de le remettre sous l’autorité des Romains Conciliaires, terribles ennemis (objectifs au moins) de cette Foi. En effet, ne comprenant pas toute la malice du monde moderne, il croit que l’Église Conciliaire égale l’Église catholique, et il fait confiance aux bonnes intentions de ses autorités, contrairement à Mgr Lefebvre qui (en privé) les qualifiait de “serpent”.

Alors si cette histoire interne est vraie, et si Mgr Fellay prend la mauvaise décision, la FSPX est condamnée. Qu’arriva-t-il ? (À suivre)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – II

Histoire Interne – II posted in Les Commentaires Eleison on octobre 25, 2014

Lorsque l’idée d’une Croisade de Rosaires pour obtenir la Consécration de la Russie fut communiquée la première fois à Monseigneur Fellay en juin 2006, il ne savait pas encore que l’idée était en fait une requête de Notre Dame – la messagère avait été trop timide pour le lui dire. Ainsi ce ne fut pas consciemment contre la volonté du Ciel qu’il décida, sur le chemin du retour en Suisse après avoir rencontré la messagère, d’accepter l’idée d’une Croisade, mais pour l’appliquer en première intention à la libération de la Messe Tridentine, laissant la Consécration de la Russie parmi les intentions secondaires. Ainsi, comme le dit Notre Dame à la messagère, même si Elle bénissait la première Croisade comme signe que les messages provenaient réellement d’Elle, ce ne serait point pour confirmer que la libération de la Messe était ce qu’Elle voulait en réalité. La véritable réponse à la crise de l’Église et du monde n’était autre que la Consécration de la Russie, ainsi que cela serait bientôt montré très clairement à Monseigneur Fellay.

Aussi, avec l’appui de Notre Dame, la première Croisade fut-elle un succès inattendu, et dans le nombre de rosaires priés par les fidèles, et dans le désir longuement entretenu par Monseigneur Fellay et réalisé enfin par le Pape Benoît XVI avec la déclaration dans son Motu Proprio de juillet 2007, que la Messe Tridentine n’avait jamais été abrogée.

Toutefois déjà au mois d’août de 2006 Notre Dame avait fait envoyer à Mgr. Fellay une lettre où il fut cette fois-ci pleinement informé de tous les détails de sa requête originale, y compris que celle-ci était venue du Ciel.

A cette lettre l’évêque avait répondu positivement, en disant qu’il profiterait de l’impulsion donnée par la première Croisade pour lancer la seconde, et qu’il serait préférable qu’il prît lui-même l’affaire en main. Mais un an plus tard, peu après le Motu Proprio et jusqu’à la fin de 2007, Notre Dame demanda maintes fois à la messagère d’écrire à Mgr. Fellay pour lui rappeler qu’elle désirait une seconde Croisade qui fût proprement dédiée à la réalisation de la Consécration de la Russie.

Mais Monseigneur Fellay hésitait encore à s’engager. Aussi dans les premiers mois de 2008 Notre Dame revint-elle à la charge avec encore plus d’insistance pour demander toujours que la seconde Croisade fût dédiée à la Consécration. Le problème était que Monseigneur Fellay travaillait depuis longtemps à son propre plan pour résoudre la crise de l’Église, moyennant une réconciliation entre la Fraternité Saint Pie X et Rome, et la requête de Notre Dame ne pouvait que contrarier ce plan. Par conséquent, plus il lui semblait faire des progrès avec les Romains en vue de la réconciliation, plus il lui devenait difficile de rester fidèle à sa promesse de faire ce qu’Elle demandait, car il savait que ce qu’Elle demandait provoquerait le mécontentement des Romains. En effet . . . .

Ce fut vers cette époque que la messagère, ne sachant pas pourquoi Monseigneur Fellay ne voulait toujours pas accomplir la requête de Notre Dame, demanda à Celle-ci si la raison n’en était pas que l’évêque doutait de ce que la requête venait réellement de Notre Dame. « Non », fut la simple réponse, et Notre Dame en baissant la tête la hocha doucement, « Ce n’est pas là la raison ». Notre Dame ne dit pas quelle était la véritable raison, Elle se contenta de dire que ce n’était pas parce que l’évêque ne croyait pas que la requête venait d’Elle-même.

Nous approchons du point culminant du drame. Car il s’agissait bien d’un drame. Au début de 2008, le message de la Très Sainte Vierge Marie concernant la Russie devenait urgent, car Elle savait que Monseigneur Fellay pensait sérieusement à profiter de la deuxième Croisade pour la réalisation de son propre plan. Cette fois-ci il utiliserait la Croisade pour obtenir la seconde des préconditions en vue des discussions avec Rome – la levée des soi-disant excommunions des quatre évêques de la FSPX en 1988.

Kyrie eleison.

Histoire Interne – I

Histoire Interne – I posted in Les Commentaires Eleison on octobre 18, 2014

Après 1917 il fut clairement annoncé au monde par Notre-Dame de Fatima que le salut de l’Église et du monde (« une période de paix ») dépendait de deux choses : non seulement de la Consécration de la Russie à son Cœur Immaculé par le Pape avec tous les évêques du monde, mais aussi des Catholiques qui feraient réparation à Son Cœur les premiers samedis du mois par la Confession et la Communion, par la méditation d’un quart d’heure et la prière du chapelet. Donc qu’aucun Catholique ne pense qu’il n’y a rien qu’il puisse faire pour aider l’Église et le monde à sortir de leur crise terrifiante. Tout Catholique qui répondra à Sa deuxième demande aidera le Pape à obtempérer à Sa première demande.

Mais jusqu’ici cette réponse n’a pas été suffisante. Par exemple dans les années 1930 le Pape Pie XI était parfaitement conscient de la première demande de Notre-Dame, mais il ne réalisa jamais la Consécration de la Russie. Pourquoi ? Selon le Frère Michel de la Sainte Trinité dans le second de ses trois volumes excellents sur Toute la Vérité sur Fatima, la raison en fut que Pie XI, étant à ce moment-là engagé dans des contacts diplomatiques avec les autorités russes à Moscou, pensait que sa diplomatie à lui serait un moyen plus efficace pour traiter avec les communistes que la Consécration voulue par Notre Dame. Il préféra les voies humaines aux voies divines pour traiter le problème, lequel donc resta naturellement sans solution. Le monde plongea dans la Deuxième Guerre mondiale et l’Église fut cassée depuis l’intérieur par Vatican II.

Et voici que dans les dernières dix années une histoire parallèle apparaît au grand jour, celle de Notre Dame qui par l’intermédiaire d’une messagère a fait appel à Monseigneur Fellay pour que la Fraternité Saint Pie X organise une Croisade de Rosaires où l’on prierait pour obtenir que la Consécration de la Russie ait lieu. Si cette histoire est vraie (comme je le crois, ainsi que d’autres prêtres), il vaut la peine de la raconter dans quelques numéros de ce « Commentaire », non pour discréditer Monseigneur Fellay (dont la préférence pour les moyens humains peut, hélas, s’expliquer comme celle de Pie XI – Dieu est leur juge) mais pour souligner à quel point reste urgente la Consécration de la Russie et, en particulier, la pieuse pratique des cinq premiers samedis, même presque 100 ans plus tard. Mais est-ce que l’histoire est vraie ? Et, en particulier, quelle confiance peut-on accorder à la messagère ?

Moi-même je l’ai rencontrée plusieurs fois et je crois que son histoire a toutes les chances d’être vraie, en premier lieu parce qu’il s’agit d’une personne adulte sérieuse qui donne tous les signes d’être véridique, mais surtout parce que son récit présente une histoire interne qui correspond et explique un grand nombre de faits publics et d’évènements bien connus depuis l’extérieur, pour ainsi dire. En ce qui concerne la messagère, les lecteurs ont bien le droit de ne pas partager mon jugement personnel, mais en ce qui concerne la correspondance parfaite entre l’histoire interne et les évènements extérieurs, les lecteurs peuvent en juger par eux-mêmes.

L’histoire débute le Dimanche du Bon Pasteur, 2004, lorsque la Très Sainte Vierge apparaît à la messagère et lui donne un message à transmettre à l’évêque de la Fraternité Saint Pie X. Elle y demande que la FSPX dirige les fidèles en une Croisade de Rosaires pour que se réalise la Consécration de la Russie à Son Cœur Immaculé, cette même Consécration que le Ciel ne cesse de demander depuis les années 1920. Et la Mère de Dieu a laissé comprendre à cette messagère que si cela se réalisait selon ce qu’Elle demandait, on obtiendrait enfin, par Son intermédiaire, les grâces pour arriver à la Consécration si nécessaire.

Au mois de juin 2006 la messagère donna le message à Monseigneur Fellay en personne. Il en discuta avec elle mais il ne savait pas encore que la demande venait de fait de la Mère de Dieu. Et, ainsi, lors de son retour en Suisse, il prit une première décision importante. (A continuer.)

Kyrie eleison.