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MESSAGES DU TEXAS — I

MESSAGES DU TEXAS — I posted in Les Commentaires Eleison on avril 20, 2024

Notre Mère du Ciel nous avertit sans cesse, 

Car sur nous vont tomber l’horreur et la détresse.

Au sujet des apparitions et des messages censés venir du Ciel, prudence est certainement sagesse. Car Dieu sait que le Démon s’est insinué dans l’esprit des clercs qui ont trahi la vraie foi catholique par les diableries de Vatican II, tellement qu’on ne peut plus guère compter sur ces clercs pour nous faire un authentique discernement catholique de ce qui vient vraiment du Ciel et de ce qui n’en vient pas, comme St Paul nous demande de le faire (1 Thess. 5, 19–21). Mais on peut être excessivement prudent, surtout lorsque l’autorité ecclésiastique officielle s’est elle-même égarée. Une chose est sûre : comme il n’y aurait pas de fausse monnaie sans la vraie, il n’y aurait pas de faux messages du Ciel sans vrais messages à contrefaire. C’est à nous de faire de notre mieux pour discerner, comme avec cette série de messages récents que nous allons vous présenter, provenant de l’arrière-pays texan, aux États-Unis. 

La série a commencé par un message introductif censé provenir de Notre Dame (le « censé » s’applique pour le reste des Messages cités : il ne sera pas répété par la suite). Les Commentaires n’ont aucune autorité pour garantir l’authenticité des Messages du Texas, mais ils les prennent suffisamment au sérieux pour estimer qu’ils méritent d’être cités. Nous laissons au lecteur le soin d’en juger par lui-même. Voici, à titre d’exemple, quelques extraits du (une dernière fois : prétendu) premier message de Notre Dame. 

8 février : Mes enfants, la bataille approche et vous êtes endormis. Je viens vous réveiller, comme une bonne mère qui veille et garde les yeux sur ses enfants et, voyant le danger grandir, les secoue pour qu’ils ne périssent pas sans combattre. Mes enfants, voici les temps annoncés depuis longtemps, où le serpent trois fois maudit va empoisonner beaucoup de gens, s’immiscer dans Notre propre domaine et se lever pour semer le désordre dans les nations avec ses marionnettes et ses serviteurs, pour détruire tout ce qui est de Dieu et régner à Sa place. Le désir du Diable d’être adoré et sa haine de Dieu l’ont poussé à préparer, au cours des siècles, ce qui se dévoile maintenant sous vos yeux ( . . . ) 

Je suis venu vers vous, Mes enfants, maintes et maintes fois, année après année, pour vous avertir ( . . . ) mais combien peu d’entre vous M’ont compris, et se sont mis à Ma disposition pour que Je forme Mon armée de lumière . . . . Mes enfants, il n’y a plus de temps à perdre. La bataille, Notre contre-attaque, commence par ces Paroles que Nous vous donnons pour vous servir de Lumière, de Protection, de Direction et de Consolation. Ne les ignorez pas ( . . . ) Elles vous donneront l’orientation dont vous avez besoin, maintenant que Mon Église est sans berger pour s’occuper de Mes brebis, de Mes enfants ( . . . ) Ils veulent vous détruire, mes enfants ( . . . ) Recevez mes Paroles d’amour et de consolation. 

Vous êtes blessés, mes petits enfants, certains plus, d’autres moins, mais vous portez tous des blessures, celles de vos propres décisions, celles de la haine de Satan, et vous avez tous besoin de Notre guérison, vous avez tous besoin de Notre aide. Mes enfants, je vous redonne mon Jésus, Je vous le donne avec tout Mon amour personnel ( . . . ) comme votre Roi ( . . . ), votre Sauveur et Rédempteur ( . . . ) Seul Lui, mes enfants, seul Lui sauve. Lui seul purifie. Seul Il guérit ( . . . ) Ne vous laissez pas troubler. De nombreuses voix essaient et essaieront encore de se faire passer pour la Sienne. Beaucoup disent et diront qu’ils font tout en Son nom. Mais regardez leurs œuvres. Regardez les fruits, mes enfants. NE LES IGNOREZ PAS. 

Et Moi, votre Mère, Je vous préparerai à recevoir le Don très précieux d’une Foi brillant au centre de votre âme pour pouvoir affronter les temps présents et à venir, où tout ce qui semblait stable s’écroulera ( . . . ) Heureux celui qui accueille ces Paroles et leur permet de porter leurs fruits ( . . . ) 

Le texte complet est beaucoup plus long, et les extraits cités ci-dessus ne traduisent qu’à peine le sentiment d’imminence dont la Vierge veut nous faire part, comme si nous étions au bord de la grande bataille qui est sur le point d’éclater. Le petit centre catholique du Texas qui reçoit ces messages a son propre site web. Cherchez « Mission of Divine Mercy ». 

En vérité, Kyrie Eleison 

L’ÉPISCOPAT EST-IL EN TRAIN DE DISPARAÎTRE ?

L’ÉPISCOPAT EST-IL EN TRAIN DE DISPARAÎTRE ? posted in Les Commentaires Eleison on avril 13, 2024

Quoi ? Plus d’épiscopat ? Monseigneur, vous pensez !

Vous verrez, quand demain vous serez dépassés !

L’automne dernier, un ancien confrère m’a envoyé la lettre qui suit (légèrement abrégée ci-dessous.) Il est toujours prêtre de la FSSPX (peut-être parce que de l’extérieur il pourrait être plus menaçant pour ses Supérieurs qu’il ne l’est de l’intérieur, où il continue à respecter leur ‘autorité’). Que Dieu ait pris avec Lui Mgr Huonder, qui est décédé après la rédaction des lignes ci-dessous. On peut estimer qu’il était moins rusé que les malfaiteurs qui se sont servis de lui. 

Par rapport à ce qu’elle a été pendant 21 ans sous Mgr Lefebvre (1970–1991), la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est devenue très libérale, abandonnant de fait depuis 2012, et à tous les échelons, la voie tracée par son fondateur. C’est mettre le nom en accord avec la réalité que de l’appeler aujourd’hui ‘Néo-fraternité’, hélas. Je pense que tous les problèmes de cette ‘Néo-fraternité’ ont trouvé pour le moment un point d’orgue avec l’installation de Mgr Huonder. 

1. Il a été ordonné prêtre et évêque selon les nouveaux rites d’ordination et de consécration. Or, ceci n’est plus considéré comme un problème dans la ‘Néo-fraternité’. Un appel pour qu’il se laisse réordonner et re-consacrer sous condition est malheureusement resté sans suite. La Néo-fraternité a abandonné le principe, ancien dans l’Église, du ‘tutiorisme’, qui consiste à aller toujours au plus sûr chaque fois qu’il y a le moindre doute sérieux quant à la validité des sacrements reçus, comme c’est le cas pour les consécrations d’évêques dans la Nouvelle église, et peut-être même pour l’ordination des prêtres. 

2. Mgr Huonder critique le pape François, Vatican II et la nouvelle messe, mais sans enthousiasme. Et cela suffit pour qu’une grande partie des laïcs de notre Néo-fraternité l’appellent ‘l’homme ou l’évêque qu’il nous faut’. Mais en réalité, il n’a jamais expressément condamné ni Vatican II (1789 dans l’Église) ni la nouvelle messe (la messe de Luther). Mgr Huonder a déclaré à quelqu’un qu’il disait la nouvelle messe avec dignité et qu’il la considérait comme une forme tout à fait louable de la messe. Ceci manifeste sans ambiguïté comment il entend réconcilier l’ancienne messe avec la nouvelle église, tout à fait dans l’esprit du pape Benoît XVI, mais en opposition totale avec Mgr Lefebvre. 

3. Dans ses conférences, Mgr Huonder admet ouvertement que sa tâche est de ramener la Néo-fraternité sous l’autorité de Rome. Il est donc un agent infiltré du pape François. Mgr Huonder s’est fixé exactement la même tâche que le pape François : attirer la Néo-fraternité dans le Moloch qu’est la Nouvelle église (François l’a fait en légitimant les confessions, les mariages et les ordinations dans la Néo-fraternité, utilisant la tactique du salami pendant trois années consécutives, de 2015 à 2017). Et tout comme les Supérieurs de la Néo-fraternité, lors de la légitimation officielle de leurs confessions, ordinations et mariages, se sont écriés : « Oh, Saint-Père, nous vous remercions ! », de même nos Supérieurs s’inspirent maintenant de Mgr Huonder, et se réjouissent qu’un évêque de la Nouvelle église ait trouvé son chemin vers la Néo-fraternité, qu’il vive dans l’une de nos maisons, et rejoigne ouvertement la Néo-fraternité comme un sous-marin. Nos Supérieurs sont devenus bien aveugles. 

4. Mgr Huonder a écrit sa thèse de doctorat sur une question d’exégèse juive au Moyen-Âge. Mgr Huonder a introduit dans l’Église suisse le « Jour du Judaïsme ». Aucun membre de la Néo-fraternité ne semble s’être demandé si la relation de Mgr Huonder avec les Juifs correspondait à la vision traditionnelle de l’Église catholique. 

5. Un collègue m’a écrit que si le nouveau rite de consécration des évêques s’avérait invalide, cela aurait des conséquences désastreuses. Depuis le début des années 1970, il n’y aurait plus de prêtres ou d’évêques valides. Cela impliquerait que toutes les congrégations de rite traditionnel officiellement reconnues dans la Nouvelle Église, comme Saint-Pierre ou le Christ-Roi, n’auraient pas non plus de prêtres valides et que l’Église du Christ n’existerait plus que dans la Néo-fraternité. Ni le pape Benoît XVI ni Mgr Viganò n’auraient été des évêques valides. Ces conclusions, qui relèvent d’une certaine logique, doivent être prises au sérieux. 

Le Supérieur Général de la Néo-fraternité, l’abbé Pagliarani, a soulevé cette question lors de sa Conférence à Ecône le 8 septembre dernier. Or si la Néo-fraternité veut absolument l’amour et la reconnaissance de la Rome maçonnique et moderniste, alors mieux vaut ne pas évoquer le problème. C’est pourquoi il a explicitement pris position en faveur de la validité des Consécrations dans le nouveau rite. Une conclusion aussi grave peut-elle être vraie ? On nous répète constamment que Bergoglio a l’intention de réformer la nouvelle messe, et que dans la réforme de la réforme, il n’y aura plus de mots de consécration prononcés sur le pain ou le vin, ce qui signifierait la disparition complète de la messe. D’ailleurs, à mon avis, environ deux tiers des nouvelles messes sont déjà invalides, parce que les prêtres ne croient plus à la Présence Réelle du Christ. Mais si la disparition totale de la Messe est une éventualité, pourquoi pas aussi la disparition totale des évêques consacrés validement ? 

Kyrie eleison 

HONORER DES APOSTATS

HONORER DES APOSTATS posted in Les Commentaires Eleison on mars 2, 2024

La Neofraternità non scende a compromessi ? 

Venerare gli apostati non è saggio !

Se questi “Commenti” a volte possono scioccare le anime pie per il modo in cui vengono presentate la Neochiesa (dal 1965) o la Neofraternità San Pio X (dal 2012), sappiano che è per ragioni pastorali, e che d’altronde, essendo molti Cattolici aggrappati con le unghie alla loro fede Cattolica attraverso la Neochiesa o la Neofraternità, probabilmente, senza la Neochiesa o la Neofraternità essi potrebbero facilmente perdere la presa. In molti di questi casi vale sicuramente il proverbio : “meglio mezza pagnotta che niente pane”. D’altra parte, per ragioni dottrinali, questo modo di mantenere la Fede ha i suoi seri pericoli, perché sia la Neochiesa che la Neofraternità hanno fatto dei compromessi dottrinali che sono pericolosi per la conservazione della Fede Cattolica. Ecco questa preziosa lezione, tratta da un articolo scritto da un monaco Benedettino del Monastero di Santa Cruz, vicino a Rio de Janeiro. Ad “Arsenius” (il suo nome di penna) vanno i nostri più sentiti ringraziamenti. 

Da quando l’eresia dell’umanesimo (l’uomo prima di Dio) è stata resa ufficialmente “Cattolica” dai Padri Conciliari del Vaticano II (1962–1965), i Papi e i loro consiglieri non hanno fatto altro che continuare il loro cammino che porta dritto all’abisso, aumentando costantemente la velocità della caduta. Un quadro del genere non ispira in alcun modo la speranza del ben che minimo barlume di desiderio da parte di questi funzionari di prendersi cura della Tradizione Cattolica (che significa semplicemente la vera Chiesa). Tuttavia, c’è chi non solo ha nutrito una qualche speranza in tal senso, ma ha addirittura provato una strana certezza che le cose a Roma stessero migliorando per la Tradizione. Per “Tradizione” qui si può intendere solo la Neofraternità con il suo desiderio di entrare in una biasimevole “unità nella diversità” con Roma. Da qui la scissione, per molti sconcertante, tra la Neofraternità di San Pio X e la cosiddetta “Resistenza”. 

La svolta per la Fraternità San Pio X è avvenuta nel 2012, quando la risoluzione del precedente Capitolo Generale del 2006, secondo cui non ci sarebbe stato alcun accordo pratico con Roma finché la Verità Cattolica non avesse ancora trionfato, è stata sostituita dal desiderio ufficiale della Neofraternità di un accordo pratico, anche se il Papa e i suoi consiglieri non fossero ancora tornati alla Verità Cattolica. Da questo Capitolo Generale, che produsse questo cambiamento e apportò alla Neofraternità, fu escluso il vescovo Williamson. 

Gli anni che seguirono mostrarono segni sempre più chiari di un avvicinamento tra Roma e la Neofraternità. Uno dopo l’altro, Roma approvò ufficialmente i matrimoni, le ordinazioni sacerdotali e le confessioni dispensate dalla Neofraternità. Si stava forse mettendo in pratica la famosa frase “Roma dà tutto e non chiede nulla in cambio” ? In tal caso la frase era una realtà e non solo un’illusione ? Si potrebbe rispondere che al contrario da allora in poi la Neofraternità poteva agire sempre più solo con l’approvazione della Roma modernista, non basando più la sua attività sullo stato di emergenza generale e grave all’interno della Chiesa, perché con la Tradizione ormai “ufficializzata”, l’emergenza sarebbe stata superata. Nel frattempo Roma aspetterebbe il giorno in cui potrebbe “togliere il tappeto” da sotto i piedi della Neofraternità, spingendola nel vicolo cieco in cui si è cacciata da sola. 

Ma il recente annuncio che la Neofraternità sta per consacrare uno o più vescovi senza il permesso di Roma non potrebbe essere un segno del ritorno all’autentica Fraternità prima del 2012 ? Ahimè, questo sembra praticamente impossibile. Un ritorno allo spirito combattivo dell’Arcivescovo Lefebvre contro i nemici della Chiesa a Roma, ci sembra un’eredità in gran parte ormai persa all’interno della Neofraternità. Il futuro ci appare oscuro, anche se Dio è ancora all’opera in molte anime, grazie all’apostolato dei membri della Neofraternità. Ma questo non ci impedisce di riconoscere che la Neofraternità dovrebbe correggere alcuni dei suoi principi guida post-Lefebvre. In ogni caso, più gli scandali macchiano il pontificato di Francesco e più le illusioni di una riconciliazione con Roma dovrebbero svanire. Che la Madonna ci faccia capire e amare profondamente la Chiesa di tutti i tempi, da non identificare con la sua caricatura fabbricata al Vaticano II e messa in pratica nei pontificati successivi. 

Kyrie eleison 

AVIS pour TEMPS de NÉCESSITÉ – II

AVIS pour TEMPS de NÉCESSITÉ - II posted in Les Commentaires Eleison on février 24, 2024

Le déluge d’horreurs de la Troisième Guerre

Diront d’un Dieu très bon la gloire et la colère.

Aucun lecteur de ces Commentaires n’a envoyé de questions théoriques comparables à la série de questions pratiques de la semaine dernière sur la crise sans précédent dans l’Église aujourd’hui (CE 866 du 17 février). Mais il vaut la peine d’inventer une telle série, pour offrir des réponses aux questions théoriques, dans l’éventualité où quelques lecteurs comprendraient mieux la confusion créée par Vatican II. Car ce Concile est une pente aussi glissante que dangereuse.

1 Q uel est donc l’élément au cœur de cette confusion  ? Est-ce ce que l’on appelle le « modernisme »  ? Qu’est-ce que le modernisme  ?

Réponse  : le modernisme est la grande erreur des temps modernes, par laquelle même des ecclésiastiques instruits peuvent en venir à croire que l’Église du passé n’a plus besoin d’élever l’humanité à des hauteurs surnaturelles que l’homme ne serait plus capable d’atteindre. Au contraire, « l’humanité est tellement différente à l’époque moderne que pour l’atteindre au fond de son matérialisme, l’Église doit mettre à jour sa doctrine, sa morale, sa liturgie, tout. Si les hommes ne peuvent plus s’élever au niveau spirituel de l’Église, l’Église doit s’abaisser au niveau matériel des hommes », disent les modernistes, du moins en substance.

2  Mais la fonction de l’Église n’est-elle pas d’aller vers les hommes, où qu’ils se trouvent  ?

Oui  ! Mais pas en faisant n’importe quoi  ! Tous les pompiers veulent éteindre des incendies, mais le premier liquide venu ne fait pas l’affaire. Quel pompier utiliserait de l’essence à la place de l’eau ? L’eau et l’essence ont chacune leur nature immuable, indépendante de la volonté des hommes. L’eau éteint le feu (surprise  !), tandis que l’essence l’alimente (« mais qui suis-je pour en juger  ? »). De la même manière, le chant grégorien et la musique rock ont chacun leur nature immuable et opposée, avec des effets opposés et immuables. Le chant grégorien attirera les âmes vers l’église, le rock vers la salle de danse, mais le rock n’attirera pas vers l’église. Certains modernistes veulent bien faire, mais ils sont stupides s’ils pensent que la musique fonctionne aujourd’hui différemment de ce qu’elle était hier. Pour être attirées vers Dieu, les âmes ont besoin d’une musique calme et non agitée.

3  Mais toute la vie moderne est agitée, comparée à la vie d’hier. Alors comment une âme d’aujourd’hui pourrait-elle parvenir à Dieu  ?

C’est le moins qu’on puisse dire  ! Après 6000 ans d’histoire, on pourrait penser que les hommes ont appris à connaître la nature, les effets et les conséquences des choses, mais non. Notre époque part pour ainsi dire du principe que l’homme peut vouloir que les natures aient les effets qu’il souhaite. Tout est devenu si dégénéré et instable que la vie se transforme en une agitation continuelle et que les jeunes ne supportent plus une musique trop calme. Mais cela ne veut pas dire que les natures ont changé au point que le rock les ramènera à l’Église. Ce n’est pas le cas. Ce n’est pas dans sa nature. Il a été conçu par le Diable pour créer toujours plus d’agitation.

Mais si c’est vrai, comment aujourd’hui un jeune, ou n’importe qui, pourra-t-il jamais aller au Ciel  ?

Bonne question ! Dans les temps modernes, de nombreux saints se sont posé cette question, mais aucun n’a jamais désespéré de la réponse parce qu’ils savaient que Dieu dispose toujours sa grâce pour que l’âme la Lui demande. « Quand on veut, on peut », disent les hommes. « À celui qui fait ce qu’il peut, Dieu ne refuse pas sa grâce » selon la manière plus divine avec laquelle l’Église s’exprime. Quoi qu’il en soit, lorsqu’une âme, sans faute très grave de sa part, se trouve dans une situation où ses chances de salut sont apparemment infimes, Dieu peut toujours intervenir (v. par exemple le cas de Lot dans Genèse 19).

Mais puisque Dieu est tout-puissant, pourquoi n’élimine-t-il pas tout le mal de la création qu’Il domine  ?

Parce que le but de sa création est d’offrir la plus grande béatitude possible aux âmes qui l’acceptent librement. Or, une béatitude qui n’est nullement méritée par l’âme qui la reçoit ne peut être aussi heureuse pour cette âme qu’une béatitude au moins partiellement méritée par elle en dépit de tout le mal dont elle a été environnée durant sa courte vie dans cette ‘vallée de larmes’. Il s’ensuit que plus Dieu souhaite être généreux avec son don de béatitude, plus Il autorisera le mal, mais pas au point où le mal empêche le bien librement choisi. Ce point a été atteint par le monde entier à l’époque de Noé et il revient aujourd’hui. Dieu interviendra donc à nouveau demain et, si nous avons la foi catholique, faisons notre part en priant le Rosaire de sa Mère pour le salut des âmes.

Kyrie eleison

AVIS pour TEMPS de NÉCESSITÉ – I

AVIS pour TEMPS de NÉCESSITÉ - I posted in Les Commentaires Eleison on février 17, 2024

À qui fait autrement, ne soyez pas pénibles.

Dieu ne demande pas des choses impossibles.

Un lecteur bien troublé par la situation dans l’Église catholique nous envoie un certain nombre de questions pratiques que beaucoup d’âmes catholiques doivent se poser aujourd’hui en relation avec le grave devoir de tout catholique d’assister à la Messe pour remplir son obligation dominicale. En temps normal, les réponses sont relativement claires. Or, depuis la révolution de Vatican II dans les années 1960, les circonstances dans l’Église ne sont plus normales, et les réponses ne sont donc plus aussi claires. Énumérons les questions de ce lecteur, allant du général au particulier, sachant que ce Commentaire propose ses réponses sans rien imposer.

Dans quelle mesure l’Église conciliaire est-elle catholique, et dans quelle mesure est-elle contrefaite  ?

Réponse  : Dieu seul le sait, car Lui seul connaît les secrets des cœurs des hommes, et la frontière entre la vraie et la fausse Église passe souvent par le cœur des hommes, à savoir par exemple s’ils ont ou non la foi catholique. Puisque Lui seul peut le savoir avec certitude, Il n’attend pas de nous que nous le sachions. Cependant, Il nous donne les moyens de savoir ce que nous devons savoir, en jugeant les fruits (cf. Mt 7, 15–20). Ceux-ci permettent par exemple de distinguer infailliblement les bergers des mercenaires. La joie et la charité réelles révèlent où la véritable Église existe encore, même parmi les structures de la Nouvelle Église.

Avons-nous un pape  ?

Réponse  : si nous jugeons le pape François par ses fruits, nous les trouvons désastreux pour la véritable Église, au point que de nombreux catholiques sérieux soutiennent qu’il est un antipape. Dieu n’exige pas de moi que je sois sûr de ma réponse, dans un sens ou dans l’autre. Sur cette question, même de bons théologiens catholiques peuvent être en désaccord. La sage conduite de Mgr Lefebvre était de laisser ses prêtres avoir leur propre opinion en privé, mais de les obliger en public à se comporter comme si les papes apparents de Vatican II étaient de vrais papes, à moins et jusqu’à ce qu’il soit clairement prouvé qu’ils ne le fussent pas. Même le pape François remplit encore la fonction catholique de fournir aux structures de l’Église une tête visible leur permettant de fonctionner jusqu’à ce que Dieu nettoie les écuries d’Augias. En son temps, Dieu remettra le pape sur le bon chemin. En attendant, je peux désespérer de tel ou tel pape, mais je ne dois pas désespérer de la papauté, ni d’aucune autre institution venue de la Tradition de Notre Seigneur Lui-même.

3  Qu’en est-il des sacrements de la Nouvelle Église  ?

Réponse  : comme l’ensemble de la Nouvelle Église dont ils sont un produit et une partie, ils sont encore en partie bons même si, par définition, ils sont en train de pourrir, comme les pommes pourrissent, image qui vaut ce qu’elle vaut. Car dès le début, la Nouvelle Église a été habilement conçue pour pourrir pendant des dizaines d’années, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de la véritable Église. En effet, dans les années 1960, au moment de Vatican II, de nombreux ecclésiastiques au sommet de l’Église avaient été complètement infectés par la pensée maçonnique. La franc-maçonnerie est cette société secrète créée en 1717 à Londres pour infiltrer l’Église catholique jusqu’à sa destruction de l’intérieur, permettant ainsi aux ennemis bien connus de Dieu et du genre humain de s’emparer du monde. La véritable Église de Notre Seigneur est en effet le grand obstacle sur leur chemin.

Qu’en est-il des « miracles eucharistiques » qui se seraient produits lors de « messes » du Novus Ordo  ?

Réponse  : au cours des 2000 ans d’histoire de l’Église, Dieu a toujours aidé par des miracles les Chrétiens à croire au miracle stupéfiant de sa Présence réelle sous les simples apparences du pain et du vin. Et ces miracles continuent de nos jours, car le Sacré-Cœur n’abandonne pas les brebis trompées par leurs bergers. La différence est qu’aujourd’hui, la science moderne est en mesure de fournir de vraies preuves techniques pour prouver que les miracles, quand ils sont authentiques, sont bien authentiques. Voyez par exemple le livre « Un cardiologue examine Jésus », du Dr Franco Serafini, avec des explications et des illustrations photographiques de plusieurs miracles récents. Il est édité par Sophia Institute Press, et disponible sur SophiaInstitute.com. Que Dieu bénisse les traditionalistes qui s’en tiennent fermement à la messe latine traditionnelle, mais non ceux qui refusent les preuves techniques fournies par le Sacré-Cœur pour le salut des âmes.

Et qu’en est-il de la réception des hosties prétendument consacrées lors de Messes Novus Ordo  ?

Réponse  : peut-être vaut-il mieux éviter de les recevoir, car elles peuvent être invalides et, avec le temps, le devenir de plus en plus. Cependant, en cas de nécessité, et si toutes les circonstances sont convenables, on peut les recevoir pour autant qu’elles puissent être valides.

Kyrie eleison

Les Causes De La Ruine

Les Causes De La Ruine posted in Les Commentaires Eleison on mars 13, 2021

Il y a deux semaines, un vétéran de la cause Traditionaliste faisait dans ces « Commentaires » des remarques intéressantes au sujet de possibles infiltrations, conscientes ou inconscientes, capables de détruire l’Église catholique depuis l’intérieur. Nos lecteurs se souviendront peut-être que ce correspondant s’était efforcé, en vain, de restaurer la Tradition catholique au sein de la structure Conciliaire. Finalement il a dû se rendre à l’évidence  : c’était chose totalement impossible. Mais lorsqu’on lui a demandé : “Et comment ces mêmes hommes d’Église ont-ils pu pousser au suicide de l’Église ? Cela n’a aucun sens”, il a eu d’autres choses intéressantes à dire. Voici sa pensée  :

A mon avis, tout peut se ramener à son amour pour la vérité ou à sa perte de la vérité. Ceux qui aiment de tout leur cœur la Vérité, la trouveront ; ou bien, ils lutteront jusqu’à ce qu’ils la trouvent, afin d’agir en conséquence. Dans les années 1960 -1970, l’effondrement de la Foi a été dû à la grande léthargie dont souffraient les catholiques. Dans les années ‘50, dans ma paroisse, pratiquement personne ne communiait à la messe de midi. Les prêtres venaient du peuple. Or, le peuple se montrait d’une grande mollesse. A l’arrivée des changements Conciliaires, la moitié des gens les acceptèrent avec empressement. Car, cela leur rendait la vie de la “Foi” beaucoup plus facile, parce que les non-catholiques ne montraient plus d’hostilité, étant donné que toutes les religions étaient réputées désormais aussi bonnes l’une que l’autre. Nous pouvions maintenant sourire à tous, et Dieu sait si le clergé y a montré le chemin ! Pour l’autre moitié, les Catholiques ont rejoint en masse les sectes protestantes, tandis que d’autres ont tout simplement abandonné la religion. Quelques âmes courageuses, qui n’avaient pas encore perdu l’amour de la Foi ont fondé leurs propres chapelles. La plus grande inspiration de cette infime minorité venait de Monseigneur Marcel Lefebvre, qui seul avait gardé assez de foi pour discerner qu’il n’y avait plus rien de solide à espérer de la part d’une hiérarchie qui sombrait dans le modernisme.

Dieu seul peut juger le cœur des hommes, mais quelle excuse pourra-t-on trouver à cet abandon de la Foi  ? Presque tous ceux qui ont abjuré auront dû le payer de leur âme. C’est ma propre génération qui a été la pire, parce que nous sommes nés dans la Foi et avons grandi dans la Foi. Or, nous l’avons abandonnée parce que nous voulions nous rendre la vie catholique plus facile, parce qu’elle nous posait trop de problèmes. Bien qu’un peu moins coupables, les générations suivantes, privées de leur héritage catholique, n’ont quand même pas eu de véritables excuses, car chacun a toujours le devoir de vivre de la Vérité. Là où la foi est débile, les catholiques se montrent lâches, en particulier sur la question de l’avortement. Les évêques ne s’y opposent même pas, de peur de perdre leur sacro-saint statut fiscal, ou d’offenser quelqu’un. Le sénateur Timothy Kaine, qui habite notre ville, est favorable à l’avortement comme à la perversion autant qu’on puisse l’être. Ce qui ne l’empêche pas de se prétendre catholique, et même de déclarer que, pour lui, la Foi est la chose la plus importante de la vie. Il résume tout lorsqu’il dit : “Je suis un catholique à la manière du Pape François”. À ma connaissance, l’évêque de Richmond ne l’a jamais affronté sur le point de l’avortement. Encore moins lui a-t-il enjoint de ne pas s’approcher de la Sainte Communion (ou de ce qui en tient lieu), alors qu’il aurait dû l’excommunier depuis longtemps.

Ci-dessus, notre vétéran s’interroge donc sur l’effondrement général des catholiques après Vatican II.
Voici maintenant ci-dessous, un autre lecteur de ces “Commentaires” qui cherche à comprendre la cause du glissement particulier de la Fraternité Saint Pie X. Cette fondation n’avait-elle pas été pourtant élevée par Dieu pour résister à l’effondrement général  ?

Je pense qu’on est en plein pharisaïsme. Le même pharisaïsme qui a mis à mort Notre Seigneur, tue maintenant l’Église et la Fraternité. La véritable humilité et charité ont été perdues. Le pharisaïsme, comme de ces “sépulcres blanchis” de l’Evangile, mène à l’aveuglement spirituel  : “Rendez ce peuple aveugle, afin qu’il ne voie pas tout en voyant, qu’il n’entende pas, tout en entendant” . . . . Les Pharisiens avaient une connaissance parfaite des Écritures et de la Loi, mais ils n’en ont pas moins mis à mort leur Messie. Et aujourd’hui ils tuent l’Église, parce qu’ils ne voient pas ce qu’ils font, ils sont aveuglés . . .

Je suis persuadé que dans la Fraternité certains prêtres étaient, à tout le moins, subversifs, mais au sommet il y a eu certains dirigeants d’une cécité complète. Pourtant, ceux-ci ne seraient jamais arrivés à rien si la Fraternité n’avait pas été infectée comme un tout par le poison du pharisaïsme. Si ses membres avaient humblement et saintement suivi leur Fondateur, ils n’auraient pas pensé être plus et mieux éclairés que lui. Ils n’auraient pas non plus écarté les instances de Notre Dame, demandant de réciter le chapelet pour obtenir la consécration de la Russie. Mais ils étaient persuadés de savoir mieux que Dieu lui-même ce qu’il y avait à faire. Or, une telle insulte ne pouvait pas rester impunie. Le châtiment fut de leur envoyer, comme pour les pharisiens, l’aveuglement spirituel. Terrible châtiment ! Seigneur Dieu, ayez, pitié de nous !

Kyrie eleison.