Mgr Bernard Fellay

Brexit – Spexit ?

Brexit – Spexit ? on juillet 16, 2016

Qu’il existe le « Zeitgeist » ou un esprit de tout une époque, est indiqué par le parallèle que l’on peut établir entre le vote du 23 juin des Britanniques de renoncer à l’étreinte communiste de l’Union Européenne, et la réunion du 25 au 28 juin des Supérieurs de la Fraternité St Pie X suivie par le Communiqué du 29 juin de Mgr Fellay, selon lequel la Fraternité renonce à l’étreinte de la Rome néo-moderniste – en un mot, « SPexit ». En effet, tout comme ce « Commentaire » de la semaine dernière a suggéré que Brexit a été admirable mais douteusement efficace, de même on peut craindre que le « SPexit » du 29 juin, tout en ayant rassuré bon nombre de bons fidèles que la FSSPX est rentrée dans l’ordre, ne soit pas aussi beau qu’il ne paraît – peu de temps après, et la Rome officielle et Mgr Fellay ont déclaré que les contacts continuent.

Ce parallèle est fondé sur l’apostasie qui caractérise la Cinquième Époque de l’Église, allant de 1517 à 2017 (ou plus loin), où les peuples du monde entier ont tourné le dos à Dieu petit à petit pour le remplacer par l’Homme. Mais ce faisant ils n’ont pas eu la conscience tranquille. Donc extérieurement ils font hommage au bon ordre ancien, mais intérieurement ils s’emballent pour les bienfaits matériels du Nouvel Ordre Mondial qui les libère de Dieu. Donc c’est un bon instinct ancien qui a poussé les Britanniques à voter pour l’indépendance du communisme, mais étant presque tous des athées matérialistes ils sont des Communistes sans le nom, et alors ils savent à peine ce qu’il faut faire de leur Brexit. Ainsi de même on peut craindre que le « SPexit » ne soit pas tout à fait ce qu’il paraît.

Par exemple, le bon site hispanique « Non Possumus » fait remarquer que là où le Communiqué du 29 juin met ses espérances dans un Pape « qui favorise concrètement le retour à la Sainte Tradition » (2+2=4 ou 5 ), ce n’est pas la même chose qu’un Pape « qui est revenu à la Tradition » (2+2=4, et exclusivement 4). Pas rassurant non plus n’est l’appel de Mgr Fellay (le 2 juillet) à une cinquième Croisade du Rosaire, appel prévu d’avance (le 24 juin) par M. l’abbé Girouard, prêtre résistant du Canada de l’ouest. Se rappelant comment Mgr Fellay a su présenter comme deux dons de la Mère de Dieu en 2007 la « libération » ambiguë du vrai rite de la Messe par le Summorum Pontificum, et en 2009 la « suspension » des fausses « excommunications » par Benoît XVI, l’abbé Girouard craint qu’une reconnaissance unilatérale de la Fraternité par la Rome officielle ne puisse être également présentée comme un don de la Mère de Dieu en réaction à cette nouvelle Croisade du Rosaire. Voici comment l’abbé s’imagine cette éventuelle présentation par Mgr Fellay :—

Dans cette Croisade nous avons demandé la protection de la Fraternité. Grâce aux 12 millions de Rosaires, la TS Vierge a obtenu pour nous, du Cœur de son Fils, cette protection spéciale ! Oui, le Saint Père a signé ce document par lequel il nous reconnaît et nous promet sa protection personnelle, en sorte que nous pourrons continuer « tels que nous sommes ». Ce nouveau don de Dieu et de la TS Vierge est vraiment un nouveau moyen que la Providence nous offre pour que nous continuions d’autant mieux notre travail pour l’extension du Règne Social du Christ. De plus, c’est la réparation d’une injustice grave ! Voici un vrai signe que Rome a changé en mieux ! Notre Fondateur vénérable, Mgr Lefebvre, aurait accepté ce don providentiel. Nous pouvons être sûrs qu’il a uni ses prières à celles de la TS Vierge pour l’obtenir de Notre Seigneur, et qu’il s’en réjouit maintenant avec elle au ciel ! Pour remercier la Providence de ce don merveilleux, renouvelons officiellement la consécration de la Fraternité aux Cœurs de Jésus et de Marie, et faisons chanter un Te Deum dans toutes nos chapelles !

Et l’abbé Girouard d’ajouter que dans ce scénario on fera paraître tout refus du ralliement à Rome comme une résistance à Dieu et une injure à sa Mère.

De telles craintes ne sont pour le moment qu’imaginaires. N’empêche, il est sûr et certain que le « SPexit » du 29 juin n’aura nullement ébranlé la résolution ferme de Mgr Fellay de faire tomber la Fraternité de Mgr Lefebvre dans les bras de la Rome néo-moderniste. Pour lui, il n’y a que cette route-là pour avancer. Autrement, on ne fait qu’ « insulter les bons Romains » et « croupir » dans une résistance périmée qui n’a plus rien à voir avec la situation en évolution constante.

Kyrie eleison.

Histoire interne – V

Histoire interne – V on novembre 15, 2014

Lorsque les plans de Monseigneur Fellay établis depuis longtemps pour sauver La Fraternité Saint Pie X et l’Église en les réconciliant entre elles par le biais d’une combinaison de la Tradition avec le Concile, furent dynamités en janvier 2009 par la publicité mondiale donnée aux opinions totalement « politiquement incorrectes » d’un collègue de la FSPX, on aurait pu sympathiser avec lui si une telle combinaison ne fût un rêve impossible. Mais la religion catholique propre à Dieu se mélange à sa contrefaçon conciliaire comme l’huile se mélange à l’eau ou la vérité à l’erreur. Les Catholiques dont les souvenirs remontent à 1988 se rappelleront comment Monseigneur Lefebvre traitait d’ « Opération Suicide » pour la FSPX un pareil effort, suicide premièrement pour la FSPX mais aussi pour n’importe quelle aide que la FSPX aurait pu offrir à l’Église Universelle.

C’est pourquoi les Catholiques à l’esprit clair poussèrent un grand soupir de soulagement lorsqu’au cours du même mois la Providence utilisa les ennemis de l’Église avec leurs moyens de communication mondiaux pour torpiller les efforts conjoints de Benoît XVI et de Monseigneur Fellay destinés à combiner Concile et Tradition. Et de tels Catholiques ont pu avoir de la part de la Providence une confirmation, dramatique mais discrète, qu’ils pensaient correctement.

La « levée » par Benoît XVI des « excommunications » des quatre évêques de la FSPX déclarées en 1988 par Rome immédiatement après leur consécration, fut attribuée directement et publiquement par Monseigneur Fellay à l’intervention de Notre Dame, grâce à la deuxième Croisade de Rosaires de la FSPX fin 2008. Pourtant Elle lui avait fait dire auparavant par sa messagère, au cours de la même année, que si la Croisade n’était pas dédiée cette fois-ci à la Consécration de la Russie, Elle utiliserait les Rosaires à d’autres fins. Si donc ces messages sont vrais, Le Ciel ne peut avoir été indifférent au fait qu’Elle avait été manipulée pour la politique ecclésiastique lors de la célébration du Jubilée de la FSPX à Lourdes en octobre 2008.

Quoiqu’il en soit, le 11 février 2009, trois semaines après la « levée des excommunications », des séminaristes de la maison-mère à Ecône en Suisse faisaient une excursion dans les montagnes voisines, lorsque trois d’entre eux furent happés par une avalanche et précipités dans un lac de montagne gelé où ils se sont noyés. Mais qu’est le 11 février ? Le jour de la Fête de Notre Dame de Lourdes.

Simple coïncidence ? Ou est-ce que le Ciel parlait à travers les événements pour nous fournir une corrélation de plus entre l’histoire interne de ces messages et l’histoire externe des deux premières Croisades de Rosaires ? Aux lecteurs de juger pour eux-mêmes. S’ils sont convaincus que la Néo-fraternité est dans la bonne voie en recherchant l’approbation officielle de la Néo-église, il ne leur sera pas difficile de rejeter cette série de messages supposés venir du Ciel comme une « révélation privée » de plus qui ne mérite aucune considération sérieuse. Mais s’ils jugent que la Néo-fraternité aussi bien que la Néo-église sont sur la mauvaise voie, alors il serait raisonnable qu’au bord d’un désastre inimaginable pour le monde, faute d’avoir écouté la demande de la Consécration de la Russie, Notre Dame ait fait une nouvelle tentative pour obtenir cette Consécration à travers des prières lancées par la FSPX.

Non pas que la FSPX ait jamais été le salut de l’Église sinon que si ses prières avaient été correctement dirigées, alors, ainsi que Notre-Dame le fit comprendre à sa messagère, Elle aurait pu obtenir de son Fils les grâces nécessaires pour obtenir cette Consécration et, par celle-ci, Elle aurait pu sauver et la FSPX et l’Église et le monde. Il ne s’agit pas de pleurer sur le « pot de lait renversé ». Par contre pratiquons la dévotion des Premiers Samedis du Mois, en les offrant en particulier en hommage à Notre Dame. Elle ne cessera jamais d’essayer de nous sauver.

Kyrie eleison.

Histoire interne – IV

Histoire interne – IV on novembre 8, 2014

Et ainsi nous arrivons au point culminant de l’histoire interne des événements externes des Croisades de Rosaires de la Fraternité Saint Pie X il y a six ans : Monseigneur Fellay à la crise de l´Eglise et du monde choisira-t-il la solution du Ciel, en faisant confiance à la promesse de Notre Dame à Fatima que la Russie se convertira et qu’une « période de paix » arrivera si seulement la Russie est consacrée à son Cœur Immaculé, ou bien choisira-t-il la solution humaine de discussions avec Rome pour fabriquer une synthèse de la Tradition (2+2=4) avec le Concile (2+2=4 ou 5) ? Nous pouvons être sûrs ce n’est pas ainsi que le Diable présenta le choix à l´évêque, surtout lorsque les Romains entrèrent de nouveau en scène.

Ce même mois le Vatican fut mis au courant de l’éventuelle Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, par une lettre que la même messagère de Notre Dame avait envoyée au Pape Benoît XVI pour lui demander sa bénédiction pour cette initiative. Le Vatican prit la lettre au sérieux. Le Cardinal Castrillón Hoyos donna l’ordre à Monseigneur Fellay de revenir directement à Rome depuis Hawaï ou son Excellence était allé administrer le sacrement de la Confirmation. Le 4 juin, le Cardinal Castrillón Hoyos et un groupe de prélats romains firent une menace à Monseigneur Fellay : s’il insistait pour faire appel à une Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, Rome fermerait la porte à toutes discussions futures, et remettrait en vigueur les « excommunications » suspendues qui avaient été rendues inopérantes pour le moment. C’est au même moment que le Vatican prétendit imposer à Monseigneur Fellay l’ « Ultimatum du Vatican », à savoir les cinq conditions nécessaires à l´ouverture de toute discussion.

Se trouvant ainsi sous la pression romaine, Monseigneur Fellay ne s’était toujours pas décidé au début de l’automne 2008 à faire ce que Notre-Dame demandait, malgré ses requêtes réitérées, et, de fait, le 5 octobre 2008, malgré Ses avertissements directs, il choisit d’appliquer la Seconde Croisade de Rosaires programmée du 1er novembre jusqu’à Noël, à l´intention que les « excommunications » de 1988 fussent levées. Ce même jour Notre Seigneur fit voir sa colère à la messagère de Notre-Dame par le moyen d’une vision où Il paraissait abattre sa main pour détruire la FSPX tandis qu´Il se référait à eux comme « Pharisiens et hypocrites », et dit-Il, « Je ne puis les supporter davantage ». Mais au moment même où la main de Notre Seigneur tombait, la messagère vit que la Très Sainte Vierge Marie intercéda pour la Fraternité en implorant miséricorde, et en disant « Souviens-Toi de la faiblesse des hommes ». La messagère vit alors que la colère de Notre Seigneur céda le pas à Sa miséricorde. Mais dans son esprit, l’évêque avait déjà pris sa décision. Trois semaines plus tard, le 26 octobre, lors de la Messe Pontificale qui clôturait le pèlerinage de la Fraternité à Lourdes pour le Jubilée du 150ème anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Lourdes, il annonça que la Seconde Croisade de Rosaires serait dédiée à la levée des « excommunications » de 1988. Le16 décembre il écrivit en privé au Pape, ainsi que l’avait demandé Benoît XVI, la lettre demandant au Pape de lever les « excommunications » de 1988. Le 24 janvier 2009 celles-ci furent en partie levées par Rome. Mgr. Fellay attribua directement cela à la Très Sainte Vierge Marie, et il dut se réjouir de cet apparent triomphe de sa patiente diplomatie.

Hélas ! Triomphe de courte durée car à quelques jours de là, les ennemis de la Tradition lancèrent dans leurs medias mondiaux une torpille parfaitement calculée pour faire sauter dans l’air toute menace d’une réunion imminente entre le Pape catholique et la Tradition catholique. Lorsque parurent à la télévision les six minutes extraites d’un film où un évêque de la FSPX se montrait en mettant sérieusement en question l’existence de « l’Holocauste » et des « chambres à gaz » de la Deuxième Guerre mondiale, Benoît XVI fut forcé de filer à l’anglaise pour se protéger de l’accusation mortelle de s’associer avec des « anti-sémites ». Tout accord entre Rome et la FSPX s’en trouva bloqué sur le champ, au moins pour quelques années. (à conclure)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – III

Histoire Interne – III on novembre 1, 2014

Pour continuer l’histoire des messages que fit transmettre Notre Dame au Supérieur Général de la Fraternité St Pie X il y a quelques années, il faut revenir en arrière. Vatican II (1962–1965) fit sortir l’Église catholique de ses rails pour la réconcilier avec le monde moderne sans Dieu. Mgr. Lefebvre (1905–1991) fonda en 1970 la FSPX pour aider à garder les Catholiques qui le voudraient sur les rails, ce qu’il réussit à faire pendant 21 ans. Mais dès qu’il mourut en 1991, ses successeurs plus jeunes que lui – ou persuadés à tort, ou se trompant eux-mêmes, Dieu le sait – qu’ils lui restaient fidèles, rêvaient en fait d’une réconciliation avec la Rome Conciliaire.

En 2000, les autorités de cette Église Conciliaire durent reconnaître l’importance de la FSPX lorsqu’elle organisa un pèlerinage hautement réussi de l’Année Jubilaire aux Basiliques de Rome. Les pourparlers publics (par opposition aux contacts privés – ont-ils jamais cessé ?) reprirent entre la FSPX et les Romains, qui se mirent dès lors à avaler cette Fraternité qu’ils n’avaient pas su cracher. “Parlons,” dirent-ils. Les chefs de la Fraternité se montrèrent méfiants : “Vous devez nous prouver votre bonne volonté en libérant la Messe de toujours et en levant les ‘excommunications’ dont vous avez frappé les évêques de la FSPX lors de leur sacre en 1988”. Cet échange eut peu de suite dans l’immédiat, au moins en public, car des deux côtés l’idée d’une réconciliation devait mûrir, mais en 2006 Mgr. Fellay, chef de manœuvre de la réconciliation du côté de la FSPX, fut réélu Supérieur Général. Ceci arriva juste après que Notre Dame eût commencé à intervenir avec ces messages dont nous racontons l’histoire.

En 2006 l’idée d’une Croisade de Rosaires, désirée par Notre Dame pour la Consécration de la Russie, fut adoptée par Mgr Fellay, mais détournée par lui pour obtenir en fait la première précondition de discussions avec Rome en vue d’une réconciliation, à savoir la libération de la Messe de toujours. En 2007 Benoît XVI accomplit en partie cette précondition par son Motu Proprio où il reconnut que cette Messe n’avait jamais été abrogée. S’en réjouissant comme s’il s’agissait d’une satisfaction complète, Mgr Fellay procéda à la seconde précondition, la levée des ‘excommunications’. Notre Dame par contre, tout de suite après le Motu Proprio, commença en août 2007 une série de messages où elle demandait avec insistance que toute seconde Croisade de Rosaires fût dédiée à la Consécration de la Russie. Mais Mgr Fellay ne voulait pas s’engager dans cette voie, parce qu’il savait que celle-ci serait mal reçue par les Romains. Eux voulaient ces discussions, voulues par Mgr Fellay aussi, qui réconcilieraient les deux choses inconciliables que sont Vatican II et la Tradition catholique. Nous voilà maintenant à même de continuer notre histoire.

Début 2008 Notre Dame, voyant que Mgr Fellay hésitait encore, lui fit dire avec fermeté par la messagère qu’il ne devait pas “utiliser la seconde Croisade pour la levée des excommunications”, et que s’il le faisait quand même, ce serait “fatal pour la Fraternité St Pie X” (mots de Notre Dame elle-même). Elle ajouta qu’elle ne bénirait aucune intention pareille, mais à la place elle utiliserait les rosaires priés par les fidèles dans un autre but. Et le 22 mars, Samedi Saint, elle dit bien clairement, “Dis à Mgr Fellay qu’il ne peut pas se rapprocher davantage de Rome qu’il ne l’a déjà fait, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”, et elle répéta même, “Rappelle-toi, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”.

Interrompons de nouveau la suite de l’histoire pour signaler à quel point ces messages correspondaient aux besoins de la défense de la Foi à ce moment-là, et de même combien cette histoire interne correspond aux événements extérieurs. À la tête du dernier bastion mondial de la vraie Foi, Mgr Fellay se trouve tenté de le remettre sous l’autorité des Romains Conciliaires, terribles ennemis (objectifs au moins) de cette Foi. En effet, ne comprenant pas toute la malice du monde moderne, il croit que l’Église Conciliaire égale l’Église catholique, et il fait confiance aux bonnes intentions de ses autorités, contrairement à Mgr Lefebvre qui (en privé) les qualifiait de “serpent”.

Alors si cette histoire interne est vraie, et si Mgr Fellay prend la mauvaise décision, la FSPX est condamnée. Qu’arriva-t-il ? (À suivre)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – II

Histoire Interne – II on octobre 25, 2014

Lorsque l’idée d’une Croisade de Rosaires pour obtenir la Consécration de la Russie fut communiquée la première fois à Monseigneur Fellay en juin 2006, il ne savait pas encore que l’idée était en fait une requête de Notre Dame – la messagère avait été trop timide pour le lui dire. Ainsi ce ne fut pas consciemment contre la volonté du Ciel qu’il décida, sur le chemin du retour en Suisse après avoir rencontré la messagère, d’accepter l’idée d’une Croisade, mais pour l’appliquer en première intention à la libération de la Messe Tridentine, laissant la Consécration de la Russie parmi les intentions secondaires. Ainsi, comme le dit Notre Dame à la messagère, même si Elle bénissait la première Croisade comme signe que les messages provenaient réellement d’Elle, ce ne serait point pour confirmer que la libération de la Messe était ce qu’Elle voulait en réalité. La véritable réponse à la crise de l’Église et du monde n’était autre que la Consécration de la Russie, ainsi que cela serait bientôt montré très clairement à Monseigneur Fellay.

Aussi, avec l’appui de Notre Dame, la première Croisade fut-elle un succès inattendu, et dans le nombre de rosaires priés par les fidèles, et dans le désir longuement entretenu par Monseigneur Fellay et réalisé enfin par le Pape Benoît XVI avec la déclaration dans son Motu Proprio de juillet 2007, que la Messe Tridentine n’avait jamais été abrogée.

Toutefois déjà au mois d’août de 2006 Notre Dame avait fait envoyer à Mgr. Fellay une lettre où il fut cette fois-ci pleinement informé de tous les détails de sa requête originale, y compris que celle-ci était venue du Ciel.

A cette lettre l’évêque avait répondu positivement, en disant qu’il profiterait de l’impulsion donnée par la première Croisade pour lancer la seconde, et qu’il serait préférable qu’il prît lui-même l’affaire en main. Mais un an plus tard, peu après le Motu Proprio et jusqu’à la fin de 2007, Notre Dame demanda maintes fois à la messagère d’écrire à Mgr. Fellay pour lui rappeler qu’elle désirait une seconde Croisade qui fût proprement dédiée à la réalisation de la Consécration de la Russie.

Mais Monseigneur Fellay hésitait encore à s’engager. Aussi dans les premiers mois de 2008 Notre Dame revint-elle à la charge avec encore plus d’insistance pour demander toujours que la seconde Croisade fût dédiée à la Consécration. Le problème était que Monseigneur Fellay travaillait depuis longtemps à son propre plan pour résoudre la crise de l’Église, moyennant une réconciliation entre la Fraternité Saint Pie X et Rome, et la requête de Notre Dame ne pouvait que contrarier ce plan. Par conséquent, plus il lui semblait faire des progrès avec les Romains en vue de la réconciliation, plus il lui devenait difficile de rester fidèle à sa promesse de faire ce qu’Elle demandait, car il savait que ce qu’Elle demandait provoquerait le mécontentement des Romains. En effet . . . .

Ce fut vers cette époque que la messagère, ne sachant pas pourquoi Monseigneur Fellay ne voulait toujours pas accomplir la requête de Notre Dame, demanda à Celle-ci si la raison n’en était pas que l’évêque doutait de ce que la requête venait réellement de Notre Dame. « Non », fut la simple réponse, et Notre Dame en baissant la tête la hocha doucement, « Ce n’est pas là la raison ». Notre Dame ne dit pas quelle était la véritable raison, Elle se contenta de dire que ce n’était pas parce que l’évêque ne croyait pas que la requête venait d’Elle-même.

Nous approchons du point culminant du drame. Car il s’agissait bien d’un drame. Au début de 2008, le message de la Très Sainte Vierge Marie concernant la Russie devenait urgent, car Elle savait que Monseigneur Fellay pensait sérieusement à profiter de la deuxième Croisade pour la réalisation de son propre plan. Cette fois-ci il utiliserait la Croisade pour obtenir la seconde des préconditions en vue des discussions avec Rome – la levée des soi-disant excommunions des quatre évêques de la FSPX en 1988.

Kyrie eleison.