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Ou Va la “Resistance” ? – I

Ou Va la “Resistance” ? – I posted in Les Commentaires Eleison on septembre 1, 2018

S’il quelqu’un s’interroge encore aujourd’hui sur le rôle que doit jouer le mouvement de “Résistance” catholique, de récents événements survenus aux Etats-Unis rendent la réponse plus évidente que jamais : il doit garder la Foi ! En effet, l’État de Pennsylvanie, aux USA, a procédé le mois dernier à la publication officielle d’un document de 800 pages établissant, sans doute possible, la culpabilité de hauts dignitaires de l’Église catholique pour des crimes abominables perpétrés contre la loi du pays et contre la loi de Dieu. C’est pourquoi des millions de catholiques sont tentés, aux USA mais aussi ailleurs, de douter de la Foi et de quitter l’Église. C’est ainsi qu’un lecteur de ces “Commentaires” nous indique trois liens de sites Internet inquiétants, et il écrit :

Mon cœur me fait mal. Ce n’est pas là ce que le Christ nous a enseigné. Je pleure amèrement et je suis pourtant un dur qui ne pleure pas souvent. Mais pour moi, c’est insupportable. Pardonnez-moi, mais si cela doit continuer ainsi, je vais me faire Orthodoxe ou je vais complètement perdre la tête. Cette monstruosité me fait craquer. J’en souffre physiquement, cela me fait mal à la poitrine. C’est à devenir fou. Toutes les prières et les Messes sont vaines si ces crimes sont commis par ceux qui font ces prières et ces Messes. Notre-Seigneur est culbuté par ces hérétiques ! Je n’en peux plus !”

Effectivement, le péché existe. Et le péché continuera d’exister jusqu’à la fin du monde, même parmi les prêtres et les évêques, parce que Dieu ne leur enlève pas le libre arbitre. Aucun législateur avisé, que ce soit dans l’Église ou dans l’État, ne compte sur une simple législation pour faire disparaître le péché. Seule la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ est capable de purifier les âmes du péché (Rom. VII, 24, 25). L’État, lui, reste fondamentalement impuissant lorsqu’il s’agit de guérir les misères humaines les plus profondes, que ce soit chez les prêtres, dans les familles ou parmi les nations. Son devoir est de faire de son mieux pour protéger ses citoyens, mais tous les hommes d’État intelligents et honnêtes reconnaissent que seule l’Église catholique possède en plénitude les moyens d’atteindre les profondeurs de l’âme humaine en apportant la guérison. C’est pourquoi ces gouvernants feront de leur mieux pour favoriser l’Église et ce, pour le bien de l’État ; ils protégeront de leur mieux la réputation des évêques et des prêtres, en laissant à l’Église de s’occuper de ses propres criminels – si tant est qu’elle le veut. Toutefois, au cas où l’Église refuse de s’en occuper, il devient du devoir de l’État d’intervenir.

Le comble du scandale dans ces cas actuels de maltraitance sur des adolescents et des enfants par les ecclésiastiques, c’est l’ampleur de ces crimes, leur dissimulation systématique par des ecclésiastiques de haut rang, et la hauteur hiérarchique de certains d’entre eux, remontant jusqu’au sommet de l’Église. En fait, aux États-Unis ce scandale est de notoriété publique depuis des dizaines d’années. Il est donc impossible que Rome l’ait ignoré. Pourtant, depuis des dizaines d’années, un réseau d’homosexuels détient un immense pouvoir au sein des structures et de la hiérarchie de l’Église. C’est au point qu’ils exercent à Rome un contrôle important sur la nomination des évêques et, dans les diocèses, sur le choix des séminaristes. Il peut être de plus en plus difficile de devenir évêque ou prêtre sans faire personnellement partie de ce réseau.

Comment expliquer un tel désastre parmi tant d’hommes d’église ? La seule explication proportionnée est la perte de la foi, déchaînée par le Concile Vatican II (1962–1965). A l’issue du Concile, le Bréviaire, puissant protecteur de la persévérance du prêtre, et la Messe, raison d’être de son existence, ont été tous les deux mutilés et diminués ( Sacrosanctum Concilium, chapitres II et IV ). Qu’on soustraie à un homme sa raison d’être : il cherchera à se satisfaire ailleurs. Il y a un commentateur américain qui impute ce désastre au satanisme, péché orienté directement contre Dieu et, en tant que tel, bien plus grave que les péchés de la chair. Mais les hommes ne se tournent vers Satan que lorsqu’ils se sont détournés, ou ont été détournés, de Dieu. N’est-ce pas Vatican II dont il faudrait dire qu’il a détourné de Dieu toute l’Église ?

Kyrie eleison.

Un Chaos Décrypté

Un Chaos Décrypté posted in Les Commentaires Eleison on mars 24, 2018

Le temps qui précède la Semaine Sainte est un moment favorable pour réfléchir sur la Passion, la souffrance, de l’Eglise catholique. Un lecteur nous écrit : «  Dites-nousbigre ! – ce qui se passe avec la FSSPX, avec Mgr Fellay, etc. ? Nous entendons ici de bien étranges histoires et nous ne savons pas trop quoi croire. Partout ça casse à un point qu’on aurait eu du mal à imaginer -. A partir de (1) l’Église du Novus Ordo, nous avons maintenant (2) la FSSPX, (3) les Sédévacantistes, (4) la Résistance à la FSSPX et (5) le groupe de l’abbé Pfeiffer, en attendant les nouvelles fractures qui ne manqueront pas de se faire jour dans l’avenir ! Que fabrique le “pape” François ? Il passe son temps à faire de la politique, sans s’occuper du côté spirituel ! Et l’on entend dire que Mgr Fellay court après un chapeau de cardinal ! A quoi cela rime-t-il ? »

Cher ami, si l’Église catholique est dans cet état chaotique, c’est par une juste punition de Dieu. Son Église est, certes, la « Lumière du monde » et le « Sel de la terre » mais partout dans le monde l’humanité se détourne de Lui, y compris Ses hommes d’église. Et il ne servira à rien que Dieu intervienne trop tôt pour sauver son Pape, parce que les hommes d’église seraient capables de se retourner contre celui-ci pour le déchirer (Mt. VII, 6), tout comme ce sont peut-être eux qui ont assassiné Jean-Paul Ier. Donc manquant de Lumière et de Sel, le monde continuera à s’enfoncer dans les ténèbres et dans la corruption jusqu’à ce que le chaos, s’accélérant actuellement au galop, force enfin suffisamment d’hommes à se mettre à genoux pour supplier Dieu dans Sa miséricorde de remettre sur pied le Pape, qui pour le moment, comme vous le dites, fait de la politique au lieu de s’occuper de la religion.

En effet, le Pape est incontournable parce qu’il est le rocher sur lequel est bâtie l’Église (Mt. XVI, 18), de sorte que s’il trahit le monde corrompu en préférant le suivre au lieu de l’aider à sortir de sa corruption, alors comme vous le dites, « Partout ça casse, à un point qu’on aurait eu du mal à imaginer  ». Quand Notre-Seigneur a été frappé dans le jardin de Gethsémani, tous les apôtres se sont dispersés (Zacharie XIII, 7, Mt. XXVI, 31). Aujourd’hui, le pape François est si profondément frappé que l’autorité de l’Église est déboîtée dans son principe.

Pour comprendre le problème du pape François, il faut remonter au Concile Vatican II (1962–1965). Car c’est là que les papes renoncèrent à résister à la société décadente, et décidèrent de lui emboîter le pas. Jusqu’à Pie XII inclu (1939–1958), les papes avaient résisté à cette décadence ; mais ce monde était tellement séducteur, tellement entêtant, que Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI se sont tous laissés prendre à son jeu (non sans faute de leur part). Ce sont eux qui ont créé ce que vous mentionnez au point (1) : l’Eglise Conciliaire ou Église du Novus Ordo, qui tire son nom de ce Nouvel Ordre de la Messe auquel on doit la transformation d’une multitude de catholiques en virtuels protestants. Quant au pape François, il ne se contente pas de partager les erreurs des autres papes sortant de ce maudit concile ; il met ces idées fausses en pratique d’une manière hautement destructrice, si bien que l’Église se trouve dans un chaos tel qu’on n’en a jamais vu.

Pourtant, peu après le Concile, Dieu avait suscité un archevêque catholique pour fonder une Congrégation qui devait secourir toutes les âmes voulant garder cette Tradition que les papes et les hommes d’église abandonnaient par pans entiers. Ainsi se créa (point 2) la FSSPX, ou Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, qui prospéra jusqu’à la mort de l’Archevêque en 1991. Mais avant sa mort apparurent également (point 3) les “sédévacantistes” qui, scandalisés par les Papes conciliaires, allèrent jusqu’à refuser de croire qu’il s’agissait de vrais papes. Puis, après la mort de l’archevêque, les chefs plus jeunes qui lui succédèrent à la tête de sa Fraternité, n’ayant rien connu d’autre que le monde moderne, contractèrent eux aussi les erreurs du concile, notamment Mgr Fellay dont il est bien possible qu’il cherche un chapeau de cardinal comme récompense pour avoir gangrené la résistance de la Tradition à la Néo-église. Cette trahison de la véritable résistance incarnée dans la Fraternité par l’Archevêque, explique votre point 4 : la “Résistance” à l’apostasie ; résistance dans laquelle des prêtres, quoique dispersés, se tiennent les coudes pour garder la Foi Catholique en train d’être corrompue tant dans la Fraternité que dans l’église du Novus Ordo. De bons catholiques souhaiteraient davantage d’organisation dans cette Résistance mais, à l’heure actuelle, un demi-siècle de Papes conciliaires a quasiment brisé la structure catholique. Sur ces entrefaites (point 5), surgit le groupe de l’abbé Pfeiffer, pour lequel la (4) “Résistance” ne semble pas résister assez.

En bref, dans tous les cinq groupes se trouvent dispersées des brebis catholiques connues de Dieu comme ayant la foi et voulant être catholiques. Mais les Papes conciliaires sont incapables de rassembler ces catholiques dans la vraie foi. Et puisque personne d’autre qu’un Pape, dans le bon sens du terme, ne peut remplir cette fonction, alors “ce qui ne peut être guéri doit être supporté” jusqu’à ce que Dieu intervienne. Pour hâter ce saint événement, que les catholiques – voire, même les non-catholiques ! – récitent chaque jour les 15 Mystères du Rosaire afin que la Mère de Dieu intercède pour nous auprès de son Fils.

Kyrie eleison.

La Salette, En Acte.

La Salette, En Acte. posted in Les Commentaires Eleison on octobre 21, 2017

Toute prophétie est mystérieuse. À preuve le Secret de La Salette, révélé en 1846 à une paysanne française dans les Alpes. Ce fameux Secret rejoint toutefois les grandes lignes des prédictions du vénérable Holzhauser sur les cinquième, sixième et septième Époques de l’Église. De sorte que la majeure partie du Secret couvre nos temps qui se situent à la fin de la cinquième Époque. Nous citons ci-après en italique une partie substantielle du Secret, et nous la faisons suivre par une analyse parallèle que fait un prêtre de la Résistance de nos temps à la fin de la même Époque. D’abord N.D. de la Salette :—

Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi aura été éteinte et qu’une fausse lumière éclairera le monde. ( . . . ) Le vicaire de mon fils aura beaucoup à souffrir, parce que pour un temps l’Église sera livrée à de grandes persécutions : ce sera le temps des ténèbres ; l’Église subira une crise affreuse. La sainte foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. ( . . . ) Les gouvernements civils auront tous un même dessein qui sera d’abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l’athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices . . .

Et maintenant le prêtre de nos propres temps :—« L’impact de la Révolution a toujours été colossal, mais aujourd’hui, en 2017, la tempête est à son comble. Il est temps de nous replier pour nous aider mutuellement à survivre. Pour cela il faut un abandon total à la Providence divine, mais aussi prier davantage et étudier la façon dont nous devons naviguer pour survivre dans cet ouragan. Il est inutile de vouloir faire revivre le style de vie du « catholique du dimanche » que trop de Traditionalistes se sont efforcés de restaurer après le séisme de Vatican II. Les années 1950 et 1970 sont à jamais révolues. Par cette crise, Dieu purifie son Église. Il se peut qu’elle soit réduite à un petit nombre et qu’elle doive adopter un style de vie proche de l’Église primitive. Les beaux bâtiments, les reliques, les œuvres d’art et les musées se sont perdus une première fois avec les modernistes ; ils le seront une fois encore avec les musulmans, avec les causes naturelles et les guerres. Préparons-nous à l’entière disparition de l’héritage chrétien et, de même que Lot dut s’enfuir de Sodome, fuyons la Rome néo-moderniste sans regarder derrière nous !

« En effet, supposons que, par extraordinaire, une intervention directe de Dieu permette, lors du prochain Conclave romain, l’élection du meilleur des cardinaux au souverain pontificat. Que pourrait-il faire pour restaurer l’Église ? Pratiquement rien, si ce n’est offrir à Dieu toutes les persécutions qu’il devrait subir au lendemain même de son élection. Pourquoi ? Parce que, comme nous l’avons vu avec le Président Trump aux États-Unis, tout le mécanisme administratif de l’Église resterait encore aux mains des ennemis du pape, et il ne disposerait de personne de convenable pour les remplacer. Et même si, au prix d’une série de miracles, Rome, dans son ensemble, revenait à la foi catholique, ne serait-il pas devenu pratiquement impossible de convertir le reste du monde au vu de son orientation actuelle ? Où trouver le moyen d’empêcher l’humanité de sombrer presque entièrement dans l’inhumain, dans la contre-nature, dans l’irréalité ? Comment une Rome convertie pourrait-elle demain évangéliser les « Zombies » ?

« Nous traversons un nouveau Déluge, celui de la Révolution, où l’Arche salvatrice, autrefois installée à Rome, est maintenant piratée par les ennemis de Dieu et en passe d’être sabordée. La Fraternité Saint Pie X a joué le rôle d’un canot de sauvetage. Mais depuis 2012, elle a jeté une corde vers cette arche en train de sombrer et elle lui reste désormais bien attachée. Nous autres, pauvres âmes de la « Résistance », ballottés dans les eaux, nous nous accrochons à des bouts de bois pour avoir la vie sauve. C’est ainsi. Nous ferons mieux de faire face à la réalité qui nous entoure. »

Kyrie eleison.

Soldat Catholique

Soldat Catholique posted in Les Commentaires Eleison on septembre 2, 2017

Voici encore de bonnes et de mauvaises nouvelles. Elles viennent cette fois des États-Unis, et concernent surtout les lecteurs anglophones. La bonne nouvelle est qu’il existe un périodique Traditionnel de la Résistance, de parution trimestrielle, sur papier, magnifiquement présenté, envoyé par la poste. C’est un périodique aussi politiquement incorrect que possible, car il milite pour la cause catholique. Il s’appelle Oportet Christum Regnare (le Christ doit régner) ; son rédacteur est M. Hugh Akins, vétéran de la guerre du Vietnam des années 1960 blessé au combat, et qui depuis a encore essuyé un coup de feu, probablement dans une tentative d’assassinat, car son espèce de catholicisme doit déplaire fortement aux ennemis de Dieu qui dirigent le monde. La mauvaise nouvelle est que ce périodique suscite à peine assez d’abonnements pour couvrir ses frais. Il faut le regretter, car ce journal projette sur l’Église et sur le monde une lumière rare, une lumière des plus utiles pour les catholiques qui souhaitent sérieusement sauver leur âme. On saisit clairement la prise de position de Akins vis-à-vis du monde moderne en lisant son résumé de son livre, écrit il y a quelques années, Synagogue Rising (L’essor de la synagogue), dans OCR n ° 6, p.67 : un livre très courageux –

Ce livre confirme l’enseignement traditionnel de l’Église sur la question juive ; il apporte nombre de documents sur la menace juive, met cette menace en rapport avec les problèmes et les événements les plus brûlants des 20ème et 21ème siècles, y compris les deux guerres mondiales ; il relate la montée du communisme, le viol de la Terre Sainte, le brigandage de l’Église à Vatican II, l’attentat du 11 septembre contre l’Amérique par Israël, l’énorme mystification de la guerre contre le terrorisme devant préluder à la troisième guerre mondiale ; tout cela étant connecté aux Juifs, à l’apostasie moderne, à Fatima, à la Russie, à la paix mondiale dont l’alternative est l’anéantissement des nations. Quand on veut diffuser la vérité qui libère les hommes, on ne s’embarrasse pas d’être qualifié d’antisémite car ce qu’on appelle « antisémitisme » n’a rien à voir avec la haine des Juifs. Il s’agit en fait d’une tactique juive de calomnie très efficace, destinée à faire taire toute opposition en discréditant ceux qui osent exposer les intrigues diaboliques qui se cachent derrière la guerre talmudique et sioniste contre Le Christ et son Église ( . . . )

La lumière que projette Akins sur le monde va de pair avec celle qu’il projette sur l’Église. Dieu veut que Son Église soit insérée dans notre monde déchu. En étudiant l’histoire de l’Église, sans aucun doute Akins aura-t-il découvert ce schéma d’inimitié bimillénaire que les Juifs nourrissent envers Notre Seigneur et son Église. Sachant combien cette inimitié théologique est normalement dissimulée et camouflée, Akins, à l’instar du Pape Léon XIII avec la franc-maçonnerie, se sera senti poussé à “arracher le masque”. Que les saints anges le protègent !

Mais pour les catholiques en particulier l’intérêt du périodique Oportet Christum Regnare vient de ce qu’il comprend, et ne cesse d’expliquer dans OCR, non seulement pourquoi Mgr Lefebvre était le principal continuateur du vrai catholicisme après le « brigandage de l’Église à Vatican II », mais aussi pourquoi les prêtres qu’on appelle aujourd’hui « les prêtres Résistants » sont, en dépit des apparences, les principaux défenseurs de l’œuvre de l’Archevêque. Autant Akins dénonce les ennemis extérieurs de l’Église, encore plus il identifie, condamne et donne des raisons de condamner ses ennemis intérieurs, au sein de la Fraternité saint Pie X, comme dans le courant du clergé actuellement dominant. Akins est un soldat du Christ qui combat pour le salut des âmes, s’étant engagé dans la vraie guerre qui fait rage tant dans l’Église que dans le monde. Cette guerre s’intensifie tous les jours. Les numéros d’ Oportet Christum Regnare coûtent plus cher que les informations accessibles par internet, mais elles sont plus durables et seront d’un grand prix dans une bibliothèque familiale, témoignant d’une position solide et stable.

Pour les abonnements à Oportet Christum Regnare, ou pour se procurer les anciens numéros, ou encore pour trouver de bons livres catholiques, entre autres Synagogue Rising, contactez Hugh Akins à hughakins@comcast.net, ou commandez directement sur le site internet du Catholic Action Resource Center / League of Christ the King à www.ca-rc.com.

Kyrie eleison.

P.S. Pas demain, mais dimanche prochain, le 10 septembre, après la Sainte Messe de 10h 00, le Dr David White, professeur (en retraite) de littérature à l’Académie Navale des États-Unis, donnera trois conférences à Queen of Martyrs House à Broadstairs, en Angleterre. Il nous entretiendra du père Gerard Manley Hopkins (1844–1889), jésuite anglais et important poète de l’époque victorienne. Considérez ce prêtre comme une passerelle entre votre Foi et le monde plutôt négligé mais si nourrissant des poètes anglais. Après les conférences, il y aura des trains de Broadstairs à Londres à 17h26 et 17h42.

 

Pourquoi LA “Résistance” ?

Pourquoi LA “Résistance” ? posted in Les Commentaires Eleison on août 26, 2017

A la suite du Commentaire « Pourquoi la Tradition ? », nous donnons la parole à Monsieur l’Abbé Patrick Girouard qui exerce actuellement son ministère dans une paroisse de la « Résistance » de l’Ouest canadien. Il nous explique pourquoi les catholiques doivent non seulement être Traditionnalistes mais, lorsqu’ils le sont, être aussi « Résistants ». La « Lettre de Mission » que l’abbé a écrite en juin 2013, nous expose pourquoi quelques douzaines de paroissiens et lui-même ont quitté la FSSPX. Nous avons, hélas, été obligé d’abréger drastiquement cette belle « Lettre ». Mais, pour en avoir le texte intégral, vous pouvez toujours contacter l’Abbé Girouard à thebastion.faith.

L’Abbé Girouard écrit en substance : Si moi-même et environ un tiers de la paroisse de Langley, avons décidé de nous implanter ailleurs, c’est parce que notre Fraternité bien-aimée est maintenant détruite par eux qui la dirigent, si bien que nous ne pouvons plus supporter la propagande constante justifiant cette destruction. Après avoir étudié attentivement les documents qui font la lumière sur la crise actuelle de la FSSPX, nous avons compris ce qui se passait. Si nous étions alors restés silencieux et passifs, non seulement nous aurions été en danger mais nous aurions en outre contribué à la destruction du mouvement Traditionnel. Que notre prise de position encourage davantage d’autres prêtres et d’autres fidèles à faire de même !

Effectivement, la Fraternité Saint-Pie X a déjà rejoint l’église conciliaire. Même si l’accord avec Rome n’a pas encore été signé, du moins a-il été accepté dans son principe lors du Chapitre Général de la Fraternité, en juillet 2012, ce qui amena la Révolution au sein de la Fraternité : le Chapitre décida en effet que la Fraternité pourrait désormais signer un accord avec les implacables destructeurs de l’Église catholique.

Comment un catholique digne de ce nom peut-il accepter une telle décision ? Comment pouvons-nous dire que nous sommes catholiques si nous acceptons de conclure un accord avec ceux qui facilitent, par leurs actions ou leur silence, la damnation de tant d’âmes pour lesquelles Notre-Seigneur a donné sa vie ? Et comment pouvons-nous même consentir à parler avec des gens qui favorisent cette abomination devant Dieu qu’est le Novus Ordo Missae ? Je me souviens de Mgr Lefebvre citant le prophète Malachie contre la Nouvelle Messe : « À vous, les prêtres, qui méprisez mon Nom, et dites,’En quoi avons-nous méprisé ton Nom ?’. Vous offrez sur mon autel des aliments souillés et vous demandez : ‘En quoi t’avons-nous souillé ?’ dit le Dieu des Armées » (I, 7).

Jamais la mission de la FSSPX n’a été d’intégrer la structure de l’Église conciliaire afin de la « transformer » de l’intérieur. Mgr Lefebvre a condamné cette illusion peu après les sacres épiscopaux de 1988. La mission de la Fraternité est de former des prêtres qui prêcheront la Vérité et se battront vigoureusement contre l’erreur, sans “discussions” ni “dialogue”, ni “négociations”. Tel un phare, ce petit reste attirera les âmes de bonne volonté. Mais les dirigeants actuels de la Fraternité qui ont trahi cette mission, ne tolèrent aucune dissidence ni critique allant contre leur nouvelle orientation. Alors, la seule façon de nous tenir dans la Vérité, c’est de nous séparer de la Néo-Fraternité. Nous devons prier beaucoup pour la fin de cette crise et pour notre propre persévérance dans le bon combat.

Vous me demanderez : Quand viendra le temps de rejoindre Rome ? Comment saurons-nous que nous avons un bon pape ? La réponse est simple : quand le Pape condamnera publiquement la Nouvelle Messe et interdira de la célébrer sous peine d’excommunication ; quand il condamnera publiquement et rejettera tout le Concile Vatican II. Autrement dit : quand on le verra prendre des mesures efficaces pour faire le grand nettoyage. De même, quand pourrons-nous retourner dans la Fraternité et lui faire de nouveau confiance ? Réponse : Lorsque Mgr Fellay et tous les prêtres de la Fraternité qui font la promotion de la nouvelle ligne seront écartés et interdits de tout futur supériorat ; lorsque les textes du Chapitre seront officiellement condamnés ; lorsque les prêtres fidèles seront réhabilités, et ainsi de suite.

Impossible, direz-vous ? Je répondrai simplement : Et alors ? Où est le problème ? Faisons notre devoir, rendons gloire à Dieu et laissons-Le s’occuper des destructeurs. Prions et sacrifions-nous pour leur conversion, et restons bien unis dans la prière. Mais nous engager dans des compromis et nous mettre en danger ? – Ça, jamais !

Kyrie eleison.

Quinze Pays

Quinze Pays posted in Les Commentaires Eleison on décembre 31, 2016

Le dernier jour de l’année peut être un bon moment pour survoler le champ de bataille du combat de la Foi dans 15 différents pays visités par l’auteur de ce « Commentaire » au cours de l’année 2016. C’est un combat à mener dans des conditions bien difficiles, parce que l’Église catholique comme n’importe quelle organisation humaine dépend de son chef, et le Pape François durant toute cette année a donné l’impression qu’il veut détruire l’Église bimillénaire pour la remplacer par n’importe quoi qui plaise aux foules modernes, c’est-à-dire aux médias, c’est-à-dire aux ennemis de Dieu. En vérité, « Le Pasteur est frappé et les brebis sont dispersées », ce qui inclut actuellement la direction de la Fraternité St Pie X. Mais évoquons plutôt comment de pierres le Bon Dieu suscite dans le monde entier des fils à Abraham (Mt. III, 9), car si ceux-ci se taisaient les pierres mêmes devraient crier (Lc. XIX, 40).

Aux Indes, un ancien prêtre de la Fraternité et un ancien séminariste ordonné prêtre depuis, maintiennent l’unique prieuré et paroisse « Résistante » dans tout le sous-continent. Que Dieu soit avec eux. Au Brésil il semblerait que le sacre épiscopal de Mgr. Thomas d’Aquin ait bien fortifié la défense de la Foi autour de son Monastère. Que Dieu en soit remercié. Le Mexique a toujours été fort dans la Foi, et il est actuellement la base de l’excellent site internet en espagnol, Non Possumus. En Suisse un petit groupe de laïcs est content à l’ombre d’Écône d’entendre des choses qui ne s’entendent plus si souvent au Séminaire lui-même depuis le temps où Mgr Lefebvre y a donné tant à tant d’entre nous. Aux États-Unis, où la Fraternité avait réussi à réimplanter la doctrine anti-libérale de l’Église dans tout le continent, le libéralisme reprend le terrain perdu, grâce au désastreux changement de cap de la Fraternité depuis la mort de Monseigneur. Mais les prêtres du District n’ont pas encore dit leur dernier mot, et parmi eux l’abbé Zendejas, autrefois de leur nombre, travaille courageusement à reconstruire.

Deux autres prêtres autrefois de la Fraternité, les abbés Chazal et Picot, voyagent dans tout l’Orient, y compris en Australie et en Nouvelle Zélande. En Corée du Sud une chapelle Résistante est maintenue dans la capitale, Séoul, par une courageuse convertie. Au Japon les Catholiques ont été décimés par la Deuxième Guerre mondiale, Vatican II et maintenant la glissade de la Fraternité, mais il reste quelques contacts Résistants, y compris un vieux prêtre japonais. Par contre dans le pays le plus catholique d’Asie, les Philippines, l’abbé Chazal administre des douzaines de centres de Messe et un séminaire qu’il sera bien plus facile à servir depuis la récente ordination sacerdotale de l’abbé Jean, né aux Philippines.

En Europe, l’ Irlande a un nouveau prieuré de la Résistance au Sud proche de Cork, et la Pologne a un groupe de Catholiques qui ouvrent les yeux à la glissade dangereuse de la Fraternité vers Rome, mais pour le moment ils n’ont qu’un seul vieux prêtre polonais pour les desservir. Patience. Dans la République tchèque il y a un groupe parallèle de Catholiques dont la foi est forte, et qui mettent leur espérance en des prêtres qui reviennent du Novus Ordo à la Tradition. En Belgique aussi il y a un bon groupe en province qui remonte à un prêtre fidèle qui a laissé derrière lui il y a des dizaines d’années un legs de conviction et piété catholiques. En Allemagne la Résistance décolle lentement à cause d’une obéissance instinctive envers toute autorité, mais cela commence à bouger. En Italie de même le début de la Résistance est lent parce que le conservatisme des Catholiques y a fait que la Révolution Conciliaire n’a point fait rage comme dans les pays du Rhin, par exemple. Mais laissons faire le Pape François !

Et enfin il y a la France qui mène toujours dans l’Église, en bien ou en mal, par exemple par un Mgr Lefebvre ou par un Teilhard de Chardin. Les prêtres français ont toujours été les plus nombreux dans la Fraternité, et ils le sont maintenant dans la Résistance, et des centaines de laïcs français aujourd’hui viennent assister à des conférences régulières sur la doctrine anti-libérale des Papes pré-conciliaires. Mais la France comme pays se disloque actuellement, parce que les Catholiques n’ont pas de bon Pape pour les unir, et les citoyens n’ont pas de Roi catholique pour les rassembler autour de la cause de Dieu. Patience. Dieu va relever la France, et nous tous avec elle.

Kyrie eleison.