Les Commentaires Eleison

Logique Covidienne

Logique Covidienne on décembre 19, 2020

“A chaque jour suffit sa peine”, dit Notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne (Mt. VI, 34). Ne nous inquiétons pas du lendemain plus que de raison, car ce qui nous cause tant de souci peut très bien ne jamais arriver. C’est pourquoi les projets du gouvernement canadien concernant l’avenir de Covid-19, déjà brièvement présenté il y a six semaines dans un paragraphe de ces “Commentaires”, intéressent moins pour leurs détails ou pour leur calendrier, car tout cela peut changer. Lénine ne voulait-il pas que la Révolution reste, partout, souverainement adaptable  ? Mais ce qui présente un réel bénéfice pour les âmes, c’est de discerner la logique combinant entre eux les éléments de la Révolution, afin qu’on ne soit pas complètement pris de court par la façon dont les événements risquent de se dérouler bientôt.

La crise mondiale actuelle s’articule en trois niveaux en commençant par le bas. La Révolution a d’abord réussi à s’emparer de l’économie (troisième niveau) en automne 2019 avec l’aide de La Réserve Fédérale américaine. Celle-ci, sous prétexte de sauver l’économie américaine de plus en plus chancelante, injecta des montants faramineux de monnaie bidon, asservissant ainsi les bénéficiaires sous des montagnes de dettes. Puis, au printemps 2020, les révolutionnaires se mirent à enchaîner la politique (deuxième niveau) du monde entier en répandant partout l’énorme mensonge du Covid, à savoir que le virus représenterait, à l’instar de la peste bubonique, un effrayant danger pour les hommes. Sous ce prétexte de santé publique, habilement choisi, se dissimule en fait le projet de rendre esclave le culte public de la religion (premier niveau). Gratification suprême pour les révolutionnaires, dont le premier but est de guerroyer Dieu, avec pour effet la damnation des âmes. Le fait que les hommes d’Église eux-mêmes aient anticipé le désir des autorités de l’État en fermant les portes des églises, atteste la faiblesse de l’Église catholique depuis Vatican II  : ils n’émettent aucune protestation contre la fausseté de la “pandémie” de Covid-19, dont les “scientifiques” et les hommes politiques nous rabâchent à satiété qu’elle risque de tuer des millions et des millions de personnes.

Quel mensonge éhonté ! Voilà maintenant près de dix mois de statistiques prouvant que la dangérosité du coronavirus dépasse à peine, voire n’atteint pas, celle d’un virus moyen de grippe hivernale. N’est-ce pas là une conspiration du côté de nos “autorités” scientifiques, médicales et politiques qui, seules, ont résolu de créer puis maintenir un état de panique parmi les gens aux fins de mieux les manipuler  ? (La peur est un moyen bien connu pour manipuler). La Révolution vient de Satan, qui est “menteur et père du mensonge” (Jn. VIII, 44). Cette abjection dans le mensonge doit se poursuivre donc en novembre avec un deuxième verrouillage, qui devrait s’achever au début de l’année, et un troisième Covid 21 annoncé pour plus tard dans la nouvelle année. Si à ce moment-là ces mêmes autorités craignent que l’épouvantail-19 ne fasse plus peur, elles sont capables de lâcher pour leurs fins iniques un virus autrement plus grave.

Au début de l’été prochain le Canada prévoit de recourir une nouvelle fois à l’économie pour placer la prochaine pièce de cette révolution. Il s’agit d’un “programme de revenu de base universel”, calculé pour permettre au gouvernement de contrôler les revenus de chaque individu en rendant tous les agrégats monétaires exclusivement digitaux et en visant une répartition de l’argent aussi égalitaire que possible. Rappelons que l’égalité prend une place majeure dans le rêve contre-nature de la Révolution  : éliminer toute variété et toute hiérarchie que Dieu a instaurée dans sa création. Le contexte prévu devrait être un effondrement économique global forçant les gens à s’engager dans un “Programme mondial de remboursement de la dette”, par lequel le Fonds Monétaire International de Mammon fournirait tout l’argent nécessaire pour rembourser les dettes personnelles de chaque citoyen (hypothèques, prêts, cartes de crédit, etc.), en contrepartie d’une renonciation définitive à la propriété de tous biens et actifs monétaires personnels. D’autre part, chaque citoyen devra accepter aussi une double vaccination afin de le “protéger” contre les infections Covid-19 et Covid-21. Dans ce projet de mettre fin à la propriété privée, nos lecteurs reconnaitront à la fois un des objectifs majeurs inscrits dans le Protocole des Sages de Sion, mais aussi ce que certains appellent «  l’essence du communisme ». En ce qui concerne les vaccinations, ils se rappelleront une citation d’Henry Kissinger datant de plusieurs décennies : ” Lorsque le peuple accepte de se faire vacciner, la partie est gagnée”. En clair, Kissinger prévoit le triomphe complet et définitif de la Révolution. Ces pauvres révolutionnaires ne savent pas qui est Dieu.

Cependant, ils sont tellement convaincus de leur victoire finale que les Canadiens qui refuseraient d’entrer dans ce nouvel ordre des choses seront détenus indéfiniment dans de nouveaux “cantonnements de confinement” (en train d’être construits maintenant à la hâte), jusqu’à ce qu’ils manifestent leur acceptation. La raison avancée est bien sûr, qu’en refusant les vaccinations, ils constitueraient une “menace pour la santé publique”. Toujours ce même principe du mensonge, comme quoi les autorités auraient un réel souci de notre santé. Mais ne craignez pas, petit troupeau (Lc. XII, 32), vous qui aimez vraiment Dieu  : Le Seigneur a prévu de vous donner Son Royaume ; et tous les différents Sages du monde, ou de Sion, n’y peuvent rien.

Kyrie eleison.

Madiran – Proposition VII

Madiran - Proposition VII on décembre 12, 2020

La cinquième Partie n’est pas la plus facile des six Parties du livre de Jean Madiran (1920–2013), L’hérésie du XXème siècle (1968), parce qu’elle traite du droit naturel, un concept difficile à concevoir pour les esprits modernes. Ceci parce que c’est Dieu le Créateur qui est à la fois l’auteur du droit naturel et Celui qui l’implante dans toutes Ses créatures variées. Or, ce Grand et Bon Dieu reste un grand mystère pour une grande majorité des esprits contemporains. Mais pour Madiran le droit naturel est tellement important comme moyen d’accéder à l’hérésie du 20ème siècle, qu’il le place au centre de la dernière des sept Propositions qu’il a recueillies des écrits de Monseigneur Schmitt, l’Évêque de Metz en France, pour donner forme à une hérésie qui n’en a pas. Voici :

7. Le droit naturel est l’expression de la conscience collective de l’humanité. Il s’ensuit qu’il n’existe aucun droit moral, naturel et objectif, promu par Dieu et inscrit dans le cœur de l’homme.

La raison pour laquelle Monseigneur Schmitt nie l’existence d’un tel droit divin dans les hommes semblerait avoir été qu’elle rendait trop mécanique la vie sociale humaine, comme si les solutions de tous les problèmes sociaux humains se laissaient lire dans le manuel d’un fabricant. Cependant en réalité le manuel de Dieu pour les hommes leur laisse pleine liberté d’action même en société, tandis que renoncer au droit naturel, dit Madiran, fonde le bien et le mal non plus sur le droit divin objectif mais sur la conscience humaine subjective, et finalement sur plus aucun droit du tout. En vérité, l’homme est libre et responsable, mais il n’a aucun droit de faire ses propres lois. De plus, l’enseignement social de l’Eglise prend son point de départ, certes, dans le droit naturel de Dieu, mais pour l’appliquer à l’immense variété de nouvelles situations concrètes, comme il y en a par exemple aujourd’hui, il faut un grand travail, comme celui fourni par Pie XII en son temps.

De plus, sans droit ni ordre naturel dans les hommes, comment peut-il y avoir encore quelque chose de surnaturel en eux ? (le sur -naturel,ne présuppose-t-il pas le naturel et la nature ?). Sans droit naturel, il ne peut plus y avoir de 10 Commandements (qui ne font qu’expliciter le droit naturel) ; plus de religion naturelle (constituée par le droit naturel) ; plus de vie sociale (qui présuppose le droit naturel) ; ni de vie chrétienne (qui présuppose les vertus naturelles) et ainsi de suite. En fait s’il n’y a plus de droit naturel, toute notion d’une société chrétienne devient impossible, soit comme société, soit en tant que Chrétien.

Une objection : tout bon droit est clair et certain. Mais si le droit naturel requiert une telle élaboration comme celle de Pie XII, alors il ne peut être ni clair ni certain. Donc ce n’est pas une bonne loi. La réponse : il faut une double distinction : dans sa base fondamentale : “Faites le bien, fuyez le mal”, le droit naturel est clair et inébranlable. Par contre, pour tout ce qui dérive de cette base, il peut être moins que clair, pour nous autres hommes, et donc susceptible de contestation, mais il reste clair en soi, comme par exemple lorsqu’un bon juge discerne et découvre l’équilibre de la justice dans une litige complexe. Le droit naturel nous est connu du dedans par la raison et du dehors par la révélation, comme celle des dix Commandements aux hommes par Moïse.

Dans le troisième et dernier chapitre de la cinquième Partie de son livre, Madiran présente les conséquences spirituelles de la négation du droit naturel qu’il a dégagée ci-dessus dans sa septième Proposition de l’hérésie du XXème siècle. Le résultat chez l’individu catholique, c’est qu’il perd pour de vrai toute vraie compréhension à la fois de la vie chrétienne et de sa propre déchristianisation. Il n’a plus d’idée de la nécessité absolue de la grâce surnaturelle pour mener une vie chrétienne. Il pense vivre une vie décente par ses propres forces, alors que du 1er jusqu’au 4ème Commandements, ils ont disparu de sa vie, le 5ème et le 7ème peuvent encore s’y trouver, mais le 8ème est affaibli et souvent le 6ème, 9ème et 10ème ont disparu aussi. Cependant par un amour sentimental pour son prochain qui n’est régi par aucune loi objective, il pense qu’il obéit pleinement au commandement du Christ d’aimer les autres comme le Christ nous a aimés, et par là il est content de lui-même. Dans cet état, dit Madiran, il ne peut être sauvé. Il n’est donc pas étonnant qu’un tel homme appelle à un “changement du concept du salut apporté par le Christ”. Et nous voilà, de retour au point de départ, à la première des sept Propositions avec lesquelles Madiran a donné forme à l’hérésie du XXème siècle.

Kyrie eleison.

Aux Origines Du Covid

Aux Origines Du Covid on décembre 5, 2020

Ces “Commentaires”ne cessent de rappeler que c’est le Bon Dieu qui se trouve au centre de la tempête suscitée dans le monde entier par les mensonges affirmant que le virus Covid-19 fait planer une menace majeure pour l’ensemble de l’humanité, alors que les statistiques montrent depuis le début qu’il n’est guère plus menaçant qu’un virus de grippe ordinaire. Ce qui est néanmoins vrai, c’est que le virus menace de changer profondément le mode de vie du monde entier, car ce sont assurément les ennemis judéo-maçonniques de Dieu qui l’ont conçu dans ce but, ni tous les Juifs ni tous les Franc-maçons sans exception, mais ces Juifs-là et ces Franc-maçons-là qui conspirent ensemble contre le Bon Dieu pour établir une tyrannie mondiale qui réussisse à reléguer en Enfer toutes les âmes humaines qu’Il crée.

De cette conspiration résulte la guerre cosmique entre amis et ennemis de Dieu qui actionne l’histoire du monde. Il est évident que Dieu, étant omniscient, connaît dans les moindres détails tout ce que les deux partis se préparent à faire. Et étant tout-puissant, Il peut intervenir à tout moment pour aider ses amis, comme Il nous l’a montré surtout il y a 2000 ans, par l’Incarnation de son Fils. Mais Son but premier étant de peupler le Ciel d’êtres rationnels qui auront fait usage de leur raison pour passer leur éternité avec lui et non sans lui, on serait presque poussé de dire qu’Il assure à Ses ennemis une bien grande liberté pour tenter et tourmenter Ses amis, alors que pour Ses amis Il intervient pour rétablir l’équilibre. En effet, Ses ennemis ont le diable et ses armées d’anges déchus pour les aider, au point que saint Paul avertira les chrétiens que leur combat n’est pas contre la chair et sang humains, mais contre les démons (Eph. VI, 12).

On le voit. La ruse avec laquelle ces conspirateurs contre Dieu dissimulent aux amis de Dieu leurs véritables intentions est proprement diabolique. Notre Seigneur lui-même a dit à ses Apôtres « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups” (Mt. X, 16). Pour détraquer les loups, une intervention majeure de Dieu a eu lieu il y a un peu plus d’un siècle lorsqu’ils ont pu découvrir les Protocoles des Sages de Sion. Certes, les Sages de leur côté se sont efforcés de contester l’authenticité des Protocoles, mais comme l’a dit un Américain réputé pour son bon sens : “Si vous voulez savoir si les Protocoles sont authentiques, vous n’avez qu’à regarder autour de vous.” En voici un résumé, bref mais juste –

Mentalement, les Gentils sont inférieurs au peuple des Non-gentils et ils ne savent pas diriger correctement leurs nations. Pour leur bien comme pour le nôtre, nous devons abolir leurs gouvernements et les remplacer par un gouvernement unique. Cela prendra beaucoup de temps et entraînera de grandes effusions de sang, mais c’est pour une bonne cause. Voici ce que nous devrons faire  : Placer partout nos agents et nos aides  ; nous emparer des médias et en profiter pour y faire la propagande de nos projets. Attiser les discordes entre les différentes races, classes et religions  ; utiliser la corruption, les menaces et le chantage pour obtenir ce que nous voulons. Entrer dans les Loges maçonniques pour y attirer à nous les individus susceptibles d’exercer des responsabilités dans la société  ; faire appel à l’ego des gens qui réussissent bien. Mettre en place importante des marionnettes que nous pourrons contrôler par le chantage. Remplacer le pouvoir royal par le pouvoir socialiste, ensuite le communisme, puis le despotisme. Abolir tous les droits et les libertés, sauf le droit reposant sur la force que nous-mêmes exercerons. Sacrifier les personnes, parfois même les non-Gentils, quand cela sera nécessaire. Éliminer la religion, la remplacer par la science et le matérialisme. Contrôler le système éducatif, pour répandre le mensonge et détruire l’intelligence. Réécrire l’histoire à notre avantage, créer des divertissements, corrompre les esprits par les saletés et distractions, pousser les gens à s’espionner mutuellement, maintenir les masses dans la pauvreté pour les obliger à un travail perpétuel. Prendre possession de toutes les vraies richesses, des biens et surtout de l’or  ; utiliser l’or pour manipuler les marchés, provoquer des dépressions, etc. Introduire un impôt progressif sur la richesse, remplacer les investissements sains par la spéculation, accorder aux gouvernements des prêts à long terme portant intérêt, donner de mauvais conseils aux gouvernements et à tout le monde. Puisque nous blâmerons les gouvernements goy (païens) pour le gâchis qui en résultera, les goyim (païens) finiront par se mettre tellement en colère contre leurs propres gouvernements qu’ils seront heureux de nous voir les prendre en main. Nous nommerons alors un descendant de David pour être le roi du monde, et les autres goyim se prosterneront et chanteront ses louanges. Tout le monde vivra dans l’ordre et dans la paix sous son règne de gloire.

Qui ne reconnaît pas ici, comme Henry Ford, le monde “autour de nous” ? Et les origines du Covid ?

Kyrie eleison.

Madiran – 6 Propositions

Madiran - 6 Propositions on novembre 28, 2020

Il y a maintenant huit semaines que le numéro 690 de ces “Commentaires” présentait brièvement le livre de Jean Madiran  : l’Hérésie du vingtième siècle. et nos lecteurs pourront se souvenir qu’il y qualifiait cette hérésie de “ la nuit, le vide et le néant”. Pourtant, cette hérésie a exercé, au lendemain de Vatican II et jusqu’à maintenant, un pouvoir ravageur, détruisant la foi, la liturgie, l’Église et les âmes, encore catholiques avant le Concile. Pour livrer à ses lecteurs un aperçu de ce “néant”, Madiran présente, dans les parties III, IV et V le contenu de l’hérésie, tel qu’il se laisse résumer en sept Propositions principales, extraites des écrits de Mgr. Schmitt de Metz, évêque auquel Madiran attribue la mise au point du néant dévastateur qu’est la nouvelle religion conciliaire. Ci-après, nous présentons en caractères gras les sept Propositions en ordre, suivies d’un bref résumé des commentaires de Madiran lui-même là-dessus.

1 La transformation du monde (mutation de civilisation) impose un changement dans la conception même du salut apporté par le Christ,

2 La pensée de l’Eglise sur le dessein de Dieu avait été insuffisamment évangélique.

3 La foi écoute le monde.

4 La “socialisation” n’est pas seulement un fait inéluctable de l’histoire du monde. Elle est une grâce.

5 Aucune époque, avant la nôtre n’a été en mesure de comprendre l’idéal évangélique de la vie fraternelle.

6 Dans un monde tourné vers la prospective, l’espérance des chrétiens revêt sa pleine signification.

7 Le droit naturel est l’expression de la conscience collective de l’humanité. (Cette septième Proposition est si dévastatrice que Madiran lui réservera toute la partie V de son livre.)

1 Madiran a déjà analysé en amont les deux premières Propositions. Pour la première (P1) il se contente donc d’ajouter qu’à elle seule, elle est le principe nécessaire et suffisant de la religion nouvelle. On pourrait la résumer ainsi : “Là où pour le catholicisme tout est tradition, à l’inverse pour le modernisme tout est changement”.

2 P2 commence à élaborer P1, c’est-à-dire à préciser quel changement est nécessaire. A l’instar des innombrables systèmes apparus depuis le protestantisme pour s’opposer au catholicisme, la Proposition en appelle faussement à l’Evangile contre l’Eglise mais, de manière plus étonnante encore. Car c’est maintenant le monde qui nous apprend à devenir évangélique

3 P3 indique clairement que P1 et P2 ont changé l’objet de la foi en désignant ce en quoi les croyants doivent désormais croire : alors qu’autrefois les catholiques devaient croire en Dieu parce qu’Il est Dieu, maintenant ils doivent croire au monde parce que c’est le monde.

4 Et croire au monde moderne, revient à croire à son grand mouvement de “socialisation”, ou de collectivisme, autrement dit, au communisme. Car non seulement ce mouvement est inéluctable, il est de plus une grâce religieuse ( !).

5 En d’autres termes, “le Salut du Christ” (P1) et “le plan de Dieu” (P2) sont devenus de simples mots, que l’on conserve comme des reliques du passé, mais qui ont perdu désormais toute réalité transcendante et même toute réalité propre.

6 De même, toute espérance surnaturelle et toute lutte pour gagner le Ciel de Dieu sont vidées de leur contenu  ; mais la modernité vient les combler – en mieux. Car, au cours des 20 derniers siècles, jamais l’Église et les chrétiens n’ont aussi bien compris l’espérance chrétienne que nous autres hommes de notre temps, qui nous efforçons d’avancer tous ensemble vers le firmament du Nouvel Ordre Mondial ( !).

Pour conclure son commentaire, Madiran Cherche à montrer comment s’articulent ces six Propositions de Mgr. Schmitt. P1 est le tremplin des six autres. Mais d’où vient cette manie du changement, manie si présente chez tous les politiciens modernes ? Cela provient de ce que, avant l’ère moderne, tout était fondé en Dieu et tout tournait autour de Lui. Alors qu’aujourd’hui, l’homme rejette Dieu. Voilà pourquoi tout doit être changé. (P2) l’homme est placé au centre de tout, si bien que (P3) le monde est devenu à l’homme un horizon indépassable. Ce tournant vers l’homme (P4) ne peut s’inverser, mais (P4) il vaut à lui seul une bonne religion. Car (P5) jamais les hommes n’ont été aussi prêts qu’aujourd’hui à épouser la vision anthropocentrique, ou (P6) à se réjouir de l’avenir de l’humanité. La concordance de ce système avec le communisme est évidente, d’une part avec l’élimination de Dieu et, d’autre part, avec la déification de l’homme. Elle sera encore plus claire dès que nous aurons (P7) éliminé la nature et le droit naturel. Les émeutes de cet été aux États-Unis n’ont-elles pas eu pour but l’élimination définitive du Bon Dieu ? Seigneur, ayez pitié de nous !

Kyrie eleison.

Reponses De Vigano

Reponses De Vigano on novembre 21, 2020

En août dernier, un journaliste de Life Site News envoyait à l’Archevêque Viganò, vivant caché en Italie, un article concernant les catholiques voulant garder leur foi dans la vie quotidienne d’aujourd’hui. L’article avait pour titre  :”Questions pour Viganò : Son Excellence a raison à propos de Vatican II. Mais à présent, qu’est-ce donc que les catholiques doivent faire ?” Dans sa réponse du 1er septembre, Mgr Viganò commence en assurant Stephen Kokx qu’il était content de répondre à ses questions, car elles portaient sur “des sujets très importants pour les fidèles”. Nous résumons ci-dessous la réponse de l’Archevêque et, à la fin de celle-ci, nous soulignerons un point particulier.

Kokx demande à l’Archevêque : “Qui appartient à l’Église catholique et qui en est séparé ? Mgr Vigano répond que quiconque propose une des fausses doctrines du Concile ne peut pas être catholique. De même, toute personne qui accepte l’une de ces doctrines en sachant qu’elle est en rupture avec la doctrine catholique de toujours ne peut pas être catholique. D’autre part, si une personne baptisée, se considérant comme catholique, reconnaît la hiérarchie catholique, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle accepte la doctrine conciliaire ou qu’elle adhère aux faits et gestes de l’équipe conciliaire, qu’elle sait par ailleurs en rupture avec la tradition catholique. Cela ne les met pas non plus ipso facto en dehors de l’Église. Mais pour les titulaires de postes dotés d’autorité au sein de l’Église, leur qualité de catholiques devient discutable s’ils acceptent la doctrine conciliaire tout en sachant qu’elle est contraire à la tradition catholique. Ils ont, certes, une autorité dans l’Église, mais ils sont dans l’incapacité de l’exercer correctement. Seule, leur Autorité permet aux Conciliaires de se prétendre catholiques, et pas simplement les membres d’une secte.

Par conséquent, les catholiques traditionnels appartiennent à l’Église, mais les modernistes, non. De plus, les laïcs fidèles à la Tradition peuvent et doivent souvent rechercher des prêtres qui appartiennent à des communautés ou instituts qui sont également fidèles à la Tradition, tout particulièrement pour la célébration de la Messe. À cet égard, le clergé a moins les coudées franches que les laïcs, du fait qu’ils appartiennent à une hiérarchie qui normalement exige d’eux l’obéissance. Toutefois ils ont le même droit et le même devoir que les laïcs de pratiquer leur Foi, cette Foi qui justifie et exige d’eux l’utilisation de l’ancien rite de la Messe. Mais le jour où l’Église laissera derrière elle les diverses horreurs de la Néo-église, il faut savoir que,pour vaincre le modernisme, la persécution des vrais croyants qui auront su rester fidèles doit les trouver à l’intérieur de l’Église et pas en dehors, ayant désespéré d’elle, par exemple.

C’est en restant à l’intérieur de l’Église que Mgr Lefebvre a été un modèle de fidélité sous la persécution qu’il a endurée. La Fraternité Saint Pie X fut, pour les modernistes, un reproche permanent. Elle ne doit d’avoir survécu qu’aux Consécrations épiscopales de 1988, qui ont permis que la vraie messe ait pu être libérée et que Vatican II ait pu être publiquement dénoncé. Mgr Tissier de Mallerais a raison de dire que pour le moment, il y a à la fois une vraie et une fausse “église” sous un même toit. Mais ce toit est catholique, de sorte qu’il appartient à la vraie Église, alors que la fausse Église conciliaire n’est qu’une intruse. Nous devons espérer et prier pour qu’un certain nombre de bergers, à présent endormis, se réveillent et se rendent compte combien ils ont été trompés.

Participer à ce combat dont Notre Seigneur et sa Mère ont besoin, est un vrai privilège, car c’est le moyen de restaurer en nous l’honneur, la fidélité et l’héroïsme. Le sacrement de la Confirmation, ne fait-il pas de nous des Soldats du Christ  ? Et les chrétiens aux cours des siècles n’ont-ils pas dû participer à de grandes batailles l’une après l’autre pour défendre le Vrai, le Bien et le Beau  ? Armés de la Vérité et de la Charité, tenons donc tête aux modernistes. C’est eux les coupables, pas nous ! Que les laïcs n’hésitent pas à assister aux messes qui au lieu de choquer nourrissent leur foi. Dieu, finira par nous rendre de vrais pasteurs et les faux pasteurs iront s’éteignant. Que les laïcs entourent les bons prêtres  ; qu’ils fassent revivre la charité, évitent les divisions et les rébellions  ; qu’ils donnent aux prêtres des conseils empreints de respect, remettant en question non pas l’autorité de l’Église mais son mauvais usage. Dieu ne manquera pas de récompenser notre fidélité et de restaurer son Église, en suscitant des vocations dans les familles qui auront su garder la Foi. Tous les problèmes graves sont des problèmes humains. Tous les problèmes humains ont une solution catholique.

Et quel est donc ce point particulier que nous voulions souligner ? Remarquez comment Mgr Viganò mesure et juge de tout à l’aune de la Vérité et de la Foi.

Kyrie Eleison.

Madiran; l’Hérésie

Madiran; l'Hérésie on novembre 14, 2020

Dans “L’hérésie du XXe siècle”, Jean Madiran (1920–2013) montre d’abord la gravité de l’hérésie des évêques (Prologue), sa philosophie sous-jacente (partie I), les évêques qui en sont responsables (II). Il en vient ensuite dans les Parties III, IV et V, à l’hérésie elle-même. Il l’analyse selon sept Propositions tirées de textes de l’Évêque de Metz, Mgr Schmitt. La troisième partie est consacrée aux Propositions I et II, en raison de leur importance ; la quatrième partie voit les six premières en détail ; la cinquième partie examine la septième Proposition, également en raison de son importance capitale pour Madiran. La partie III fait l’objet des “Commentaires” de cette semaine. Elle se subdivise en six Chapitres.

Dans le premier Chapitre, Madiran déclare qu’à la veille de Vatican II (1962–1965), l’atmosphère religieuse était déjà largement pestilentielle, mais Mgr Schmitt, Évêque de Metz (dans l’Est de la France), met en évidence toute cette infection en formulant les deux premières des sept Propositions par lesquelles, fort de son autorité épiscopale, il présente ce qui, en fait, constitue une nouvelle religion. La première Proposition (P1) affirme que “le monde changeant d’aujourd’hui impose un changement dans le concept même du salut apporté par Jésus-Christ”. Et la seconde (P2) déclare que “l’idée que l’Eglise se faisait du plan de Dieu n’était pas, jusqu’alors, assez évangélique”. Bref, (P1) l’Eglise doit promouvoir, selon l’évêque de Metz, une “socialisation”, parce que (P2) l’ancienne Eglise n’était pas assez collective, mais trop simplement personnelle dans sa pratique de l’Evangile. En fait, ce que l’Évêque promeut ici, selon Madiran, c’est le communisme.

En effet, la “socialisation”, affirme Madiran au chapitre 2, repose sur une vision marxiste, matérialiste et déterministe de l’histoire. Ce qui montre que l’évêque de Metz a perdu la foi catholique. Car, comment les objectifs spirituels du christianisme peuvent-ils se concilier avec les objectifs matérialistes du communisme ? Le communisme est un système social à rejeter pour des raisons religieuses car il prétend remplacer le système social de l’Église par son propre système social, et donc évincer le christianisme.

Au chapitre 3, Madiran rejette l’affirmation de Mgr. Schmitt, selon laquelle l’homme d’aujourd’hui comprend mieux que tout autre la fraternité évangélique (cf. P2 ci-dessus). Une telle dévalorisation de toutes les œuvres et réalisations sociales de l’Église préconciliaire tombe dans le ridicule et, dit Madiran, pour les catholiques, cela fait preuve d’un narcissisme entièrement déplacé.

Ainsi, dit Madiran au Chapitre 4, en 1967, il était devenu clair pour tout le monde que Mgr. Schmitt ne faisait pas moins que de promouvoir une nouvelle religion, autrement dit une hérésie, vandalisant des siècles et des siècles de tradition catholique. Les évêques français se trahissent – ce sont des vandales sans intelligence ni caractère. Donc il appartient désormais aux laïcs de défendre le “catéchisme catholique romain”, c’est-à-dire les fondements mêmes de la Foi !

Dans le Chapitre cinq, contre le désir de « se mettre à la page » (P1), Madiran fait valoir le Premier Commandement  : c’est le Dieu immuable et non le monde changeant qui doit tenir la première place dans nos cœurs et nos esprits. D’ailleurs, les temps ne seront jamais avec l’Église, car l’Église est avec Jésus-Christ. Ce ne sont que les catholiques mondains que le monde admire. Puis, pour réfuter également la prétention que l’Eglise n’a pas suffisamment pratiqué l’Evangile (P2), Madiran dit que les saints n’ont jamais rien inventé pour être “suffisamment évangéliques”, au contraire  : pour mettre l’Evangile en pratique, ils se sont toujours efforcés d’être aussi fidèles que possible à la tradition de l’Église.

En conclusion, au Chapitre six, Madiran nie qu’il y ait une quelconque vérité qu’on puisse sauver de P1 et P2. Il déclare que la nouvelle religion de Mgr. Schmitt veut que l’Église gagne le monde entier au prix d’y perdre son âme. Cette nouvelle religion n’a aucune autorité vraie et ne mérite pas qu’on lui obéisse. Madiran a là une vision prophétique de la tradition catholique continuant après Vatican II, car elle amène des hommes libres à s’agenouiller noblement devant leur Dieu, conformément à Son autorité réelle, et en faisant preuve d’une obéissance vraie. De tels catholiques ne suivront jamais la fausse religion de pauvres évêques comme celui de Metz. Mgr. Schmitt n’a qu’à attendre pour le constater lui-même.

Kyrie eleison.