Les Commentaires Eleison

UN NOUVEAU TÉMOIGNAGE

UN NOUVEAU TÉMOIGNAGE on décembre 30, 2023

Le moment est venu de se tourner vers Dieu, 

Vers ce Dieu si patient qui sévira sous peu.

Voici le témoignage d’un nouveau converti qui a reçu beaucoup de lumières dans un monde enténébré par l’orgueil. L’homme moderne est convaincu qu’avec sa ‘raison’ mesquine et sa ‘science’ matérialiste, il a trouvé le chemin authentique de la vie vraiment bonne, et qu’il n’a plus besoin du Bon Dieu. Mais Dieu n’abandonne pas ses pauvres créatures humaines égarées. En fait, le vieux dicton catholique irlandais est toujours aussi vrai, si ce n’est encore plus : « L’aide de Dieu est plus proche que la porte ». Pourquoi le serait-il encore plus ? Parce que, dit l’Écriture, « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rom 5, 20). Ainsi — et c’est la seule interprétation possible — l’abondance du mal qui nous entoure aujourd’hui doit être l’occasion propice de chercher Dieu, par Jésus-Christ : « Je suis la Lumière du monde ; celui qui Me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn 8, 12). A contrario, cela ne signifie-t-il pas que celui qui ne suit pas le Christ marchera dans les ténèbres ? Voici le témoignage – 

« Je vous écris afin de vous remercier de toute l’aide reçue pour retrouver le chemin de la vraie Foi catholique grâce à la messe en latin. Je suis né en 1963, j’ai grandi à Melbourne, en Australie, et j’ai été élevé dans le Novus Ordo. Jusqu’à récemment, je n’avais aucune idée de ce qu’était Vatican II, ni des modifications si désastreuses que la messe et la foi avaient subies, entraînant l’effondrement de l’Église. J’estimais naïvement que la façon dont la messe avait été modifiée était normale. Dans la vingtaine, j’ai en fait cessé d’aller à cette messe et je me suis éloigné de la foi, à cause des distractions du monde et parce que j’avais le sentiment de ne pas y trouver grand-chose qui nourrît sérieusement mon esprit. 

« Ce n’est que lorsque la ‘pandémie’ de Corona est soudainement apparue que j’ai compris que quelque chose était profondément pourri dans le monde. Au fil des ans, je vous ai écouté dans divers audios, comme chez Andrew Carrington Hitchcock ; j’ai aussi écouté vos sermons sur Youtube, à l’époque où vous n’étiez pas aussi censuré qu’aujourd’hui. Peu à peu, j’ai découvert ce qu’était la vraie Foi catholique et comment la direction prise par le monde moderne allait totalement à l’encontre de cette Foi et du bon sens. Puis, lorsque j’ai regardé les quatre vidéos de ‘Confusion now hath made his masterpiece’ (« Le chaos vient de faire son chef-d’œuvre », citation de Macbeth), tout est devenu clair. Je voyais ce que le libéralisme et le déclin de la Foi en Jésus-Christ avaient fait au monde occidental. Le libéralisme a fait du monde l’égout collecteur de la méchanceté et de la folie. 

« J’ai fini par revenir à la messe et aux sacrements. J’ai également commencé à assister à la messe en latin à Melbourne, ce qui m’a permis de découvrir le véritable catholicisme et de me rendre compte que, dans le Novus Ordo, la réception de la communion ainsi que de nombreuses autres pratiques étaient accomplies sans respect. Cet état de fait est manifestement issu de Vatican II. Pendant les confinements, je me promenais souvent avec un ami. Un jour, il m’a raconté qu’il avait vu sur une plage des environs un sauveteur de surf faire une crise cardiaque alors qu’il était en train de nager. J’ai compris alors que moi aussi, je pouvais mourir à tout moment et que je serais à ce moment confronté au jugement et à l’éternité. 

« Aujourd’hui, le monde est complètement malade, car la plupart des gens ont abandonné toute foi en Dieu. L’humanité veut Satan comme maître. C’est pourquoi les hommes ont été si facilement manipulés par la tromperie covidique avec toutes ses restrictions délirantes, et se sont également laissés tromper en prenant le ‘vaccin’ meurtrier. Je suis reconnaissant envers Dieu de m’avoir donné la grâce de percer les mensonges que les médias nous ont racontés dès le départ lors de la prétendue pandémie. 

« J’en suis arrivé à la conclusion que le Saint Rosaire est la seule arme capable de renverser le cours du mal. C’est pourquoi la Sainte Vierge ne cesse de nous inciter à le prier. Le monde se dirige tout droit vers l’Enfer et seule l’intervention du Bon Dieu peut arrêter ce pourrissement mortel, et rétablir l’ordre. Je crois vraiment qu’un Châtiment exceptionnel va frapper ce monde dans les cinq à dix prochaines années grand maximum, et que les ‘Trois Jours de Ténèbres’ vont bientôt s’abattre sur nous, car de tels moyens semblent être les seuls assez forts pour que Dieu puisse corriger l’humanité. 

Kyrie eleison

LA RUINE de l’EUROPE — II

LA RUINE de l’EUROPE — II on décembre 24, 2023

L’homme refusant Dieu se replie entre humains 

Qui, bientôt, proscriront le Beau, le Vrai, le Bien.

La semaine dernière, ces ‘Commentaires’ ont présenté sans trop d’explications ce qui est ni plus ni moins que le résumé d’un excellent article, écrit par un nationaliste français signant « Militant », sur la situation actuelle de la France et de l’Europe (https ://jeune-nation.com/nationalisme/natio-france/prenons-un-seul-parti-celui-de-la-france-helleno-chretienne). Dans une revue politique, un tel article peut sembler étranger à la religion, mais c’est là tout son intérêt, car ces Commentaires voudraient prouver que les problèmes les plus graves de la politique humaine ne peuvent être résolus sans la Religion catholique. Prouver cela est plus facile à dire qu’à faire, car la mentalité toute entière de l’homme moderne veut que la politique, l’économie, l’art, la médecine, le droit, la musique, etc., n’aient rien à voir avec la religion, ou que la religion n’ait rien à voir avec eux. Autrement dit, il faut établir que le meilleur des arguments politiques ne peut que tourner court.

Commençons par un résumé de cet article encore plus bref que celui de la semaine dernière, en sept points : 

1 La France et l’Europe s’effondrent. Nous, nationalistes, annonçons depuis longtemps la catastrophe. 

2 Mais depuis les années 1950, les catastrophes politiques se succèdent, sans réaction de l’opinion publique. 

3 Depuis le Moyen-Âge, la France exerçait une influence largement bienfaisante sur le monde. 

4 Aujourd’hui, la France et l’Europe s’inféodent à grands pas aux ‘banksters’ de New York et de Londres. 

5 Par leur guerre par procuration en Ukraine, les USA ont tué la concurrence en Europe et en Allemagne. 

6 C’est la fin d’un monde, et pourtant les plus hautes institutions françaises se taisent, dociles et suivistes. 

7 Solution : en politique, il faut être efficace. Préservons nos trésors culturels pour des temps meilleurs. 

Et maintenant, voyons si cette solution est de nature à résoudre la catastrophe évoquée au début . . . 

1 En effet, les hommes qui aiment leur pays ne se contentent pas d’assister en somnambules à sa destruction. Au moins, les nationalistes voient un problème grave et tirent la sonnette d’alarme, ce qui est tout à leur honneur. Mais s’ils ont des yeux pour voir, ils doivent reconnaître que la ‘politique’ telle qu’on l’entend aujourd’hui est fichue, morte, kaputt. Pourquoi ? 

2 Les nationalistes, observant l’absence même de réaction du public, devraient se demander comment on peut refaire une nation à partir d’êtres humains défaits. Or qui défait l’homme moderne ? Et qui peut encore le refaire ? Une famille et un foyer solides ? Comparée à la religion, que peut apporter la politique à la famille et au foyer ? Il n’y a aucune comparaison possible ! 

3 Chers Français, regardez bien cette gloire de la France au Moyen-Âge ! D’où pensez-vous qu’elle vienne ? De la politique ? Pas du tout ! Elle est venue de l’Église. Pas des protestants, des ‘Humanistes’ ou des révolutionnaires français. C’est de l’Église catholique que la France a reçu de Dieu ses dons exceptionnels pour éclairer le monde. 

4 Chers amis français, ne reprochez pas aux Anglo-Saxons vos propres révolutions contre Dieu. C’est ici et non ailleurs que se trouve la source empoisonnée de tous vos problèmes politiques, qui infectent maintenant le monde. Les problèmes coûteux n’ont pas de solution à vil prix : trahir Dieu ne peut avoir de remède purement politique ! 

5 Certes, les États-Unis ont beaucoup à se reprocher, comme l’Angleterre, mais ils n’ont jamais été destinés par Dieu à être à la tête des nations. Une France nationaliste et égoïste n’a pas non plus été conçue par Dieu pour être à la tête des nations, mais seulement la France catholique et désintéressée, à la manière de Mgr Lefebvre. Voyez ce que sa piété française a réalisé dans le monde entier. 

6 Mais pourquoi la France est-elle actuellement dirigée par des individus aussi infâmes ? Parce que ce sont ces hommes qui sont actuellement élus, s’il vous plaît, dans un cadre ‘politique’ et ‘démocratique’. Et c’est pareil dans toute l’Europe. L’homme moderne ne croit ni en Dieu ni en la religion, mais en l’homme et en la politique. Faut-il s’étonner des ruines qui en résultent ? 

7 Il n’est pas étonnant que ce bon écrivain nationaliste en arrive à une solution aussi faible. Il est vrai que les moines médiévaux ont sauvegardé des trésors de la culture antique pour le bénéfice de toute l’humanité, des siècles plus tard, mais par quoi étaient-ils motivés ? Non par la politique, mais par cette religion qui enseigne la valeur inaltérable du Beau, du Bien et du Vrai. 

À l’évidence, la politique est soumise à la religion, ou à l’absence de religion ; et la religion, ou son absence, gouverne la politique. La raison n’en est pas longue à chercher. Dieu existe, infiniment au-dessus de Ses créatures purement humaines, et en Lui elles « vivent, se meuvent et ont l’existence », à chaque instant (Actes 18, 28). La politique n’est nulle part aussi proche que Dieu de tout homme vivant. En effet, la religion est la relation que tout homme ne peut pas ne pas avoir avec ce Dieu si intime en lui, alors que la politique n’est que la relation extérieure que l’homme établit avec ses semblables. Mais si un homme refuse de croire en Dieu, alors tout naturellement sa politique devient sa religion de substitution. Nationalistes, faites attention ! 

Kyrie eleison

LA RUINE de l’EUROPE — I

LA RUINE de l’EUROPE — I on décembre 16, 2023

France, tu peux jouer de ton nationalisme, 

Mais l’ordre mondial tient par ton Catholicisme !

L’effondrement de la France et de l’Europe en général est une réalité catastrophique. Il ne s’est pas produit en un instant. Le travail de sape est en cours depuis longtemps, comme l’ont bien vu les nationalistes français qui en ont prédit les graves conséquences, aujourd’hui évidentes, pour la société et la civilisation. Des écrivains célèbres et des journaux comme Rivarol ont depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme, alors que les événements catastrophiques se sont succédés sans fin. 

Après l’effondrement de l’empire colonial français et la trahison de l’Algérie française, le soulèvement étudiant de mai 68 à Paris a montré que le peuple français en général était prêt à accepter le renversement de tout sens commun, de toute tradition, de toute saine morale, c’-à-d. de tout ce qui faisait la grandeur de notre civilisation. Puis ce fut la légalisation de l’avortement, le gouvernement socialiste de 1981, l’antiracisme, l’immigration provoquée, la dissolution de la famille, les LGBT, les transgenres, la pédophilie, l’adrénochrome (une horreur inouïe), la vente d’organes, le ‘changement climatique’, les ‘chemtrails’, etc. Pourtant, l’opinion publique n’a guère réagi. Les gens ont pu être un peu secoués un instant ou deux, mais ils se sont rangés rapidement. Pourtant, on parle d’’amélioration du niveau de vie’, comme s’il y avait eu une réelle amélioration de la vie alors qu’en fait, il ne s’est agi que de progrès techniques — de meilleures machines permettant d’obtenir davantage de biens matériels. Résultat, la nécessité pour le ménage d’avoir deux salaires au lieu d’un seul éloigne la mère du foyer — surtout celle qui n’aime pas élever ses enfants.

Pendant longtemps, la France a rayonné dans le monde entier, généralement en bien. Aujourd’hui cependant, elle s’enfonce elle-même dans un déclin moral et économique, dans une crise sociale et intellectuelle si graves qu’elle ne peut plus exercer une telle influence. Pire encore, elle rejette, méprise et ignore tout ce qu’elle a accompli autrefois. Mais étonnamment, même réduit au rôle de marionnette de maîtres sataniques formant une oligarchie de mondialistes matérialistes et gnostiques, cet ‘Occident’ se comporte encore comme s’il avait vocation à diriger le monde, un peu à la manière des juifs talmudiques qui prétendent être les prêtres de l’humanité. 

Et depuis le Covid, monstrueux mensonge destiné à tester jusqu’où peut aller la manipulation de l’homme moderne, les peuples de l’Europe de Charlemagne n’ont cessé de s’asservir aux ‘banksters’ de Londres et de New York. Le plan de dépopulation qui sous-tend le Covid remonte au moins aux années 1970, lorsque Jacques Attali, encore aujourd’hui conseiller du gouvernement français, déclarait dans un entretien public : « Les bouches inutiles ont leur place à l’abattoir. » D’où les ‘vaccinations’ dangereuses et mortelles. 

La France, elle, est dépecée et vendue au profit des États-Unis et d’intérêts privés. L’Europe est déchirée par l’attaque des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie, avec les vils médias et leurs commentateurs qui vomissent des mensonges contre la Russie tandis que, par-dessus tout, la classe politique dans son entier garde le silence. Par leur guerre par procuration en Ukraine, qui a tué un demi-million de Blancs, les États-Unis ont obtenu au moins une chose : la puissance économique de l’Europe et la concurrence de l’Allemagne sont brisées — les entreprises allemandes s’installent aux États-Unis. Les Américains sont loin de se douter que l’histoire montre que de telles ‘victoires’ sont le signe de la chute imminente d’un empire. En outre, l’Occident a lié son destin à celui de l’État israélien qu’il vénère, au moment où le reste du monde rejette cette arrogance et cette dégénérescence, et n’accepte pas ce que l’Israël fait aux Palestiniens. 

Face à cette infamie de la France de Charlemagne, l’absence totale de réaction de toutes les plus hautes institutions françaises signe la fin d’un monde. Elles regardent, silencieuses et dociles, la France rouler vers les poubelles de l’histoire. Certains espèrent que cela durera suffisamment longtemps, d’autres continuent à somnoler, ivres de leur propre propagande. Ceux qui détiennent le pouvoir s’efforcent de faire taire toute opposition, la guerre mondiale étant pourtant suspendue au-dessus de leurs têtes. 

Notre tâche en politique est de faire tout ce qui peut avoir un effet, mais elle est principalement de préserver pour des temps meilleurs les meilleurs fruits du glorieux passé de la France, tout comme au 6ème siècle, tandis que l’Empire romain était submergé par les barbares, les moines préservaient dans les monastères les gloires de l’Antiquité. Ces gloires préservées ont joué un rôle important par la suite, dans l’édification de 1500 ans de civilisation européenne et chrétienne. 

Kyrie eleison.

LIBÉRALISME PRATIQUE

LIBÉRALISME PRATIQUE on décembre 2, 2023

Un lecteur nous envoie des questions profondes sur l’histoire récente de l’Église, de la Fraternité Saint Pie X et du mouvement dit de ‘Résistance’. Un jour, lorsque notre Mère l’Église reprendra ses esprits — comme elle le fait déjà doucement — les ombres et les ténèbres se dissiperont, et l’histoire se manifestera pleinement dans la vérité et la charité. En attendant, voici des esquisses de réponses. 

1 Comment pouvez-vous être contre toute structure pour la ‘Résistance’ ? Y a-t-il quoi que ce soit de catholique qui puisse prospérer sans structure ? 

La force de la ‘Résistance’, c’est d’abord la Vérité, et ensuite le caractère très peu contraignant des liens entre les divers petits groupes qui résistent à la révolution de Vatican II. Cette révolution s’est rapidement imposée à une grande partie de l’Église catholique parce que les catholiques étaient trop obéissants à leurs autorités infidèles. De même, la plus grande partie de la FSSPX a été rapidement émoussée en 2012, parce que ses prêtres étaient trop respectueux de l’autorité de leurs chefs officiels qui voulaient revenir dans le giron de la Rome apostate. Ils n’ont plus servi la vraie Église ou la vraie Foi, comme le faisait Mgr Lefebvre, mais eux-mêmes. Au contraire, s’emparer d’une petite poche de Résistants n’amènera pas nécessairement à s’emparer même d’une deuxième poche. Ainsi, la Foi survivra jusqu’à ce que Dieu décide de restaurer en Son temps, dans la Foi, la structure catholique. 

2 Les dirigeants de la FSSPX trompés par les fonctionnaires romains apostats au milieu des années 1990 étaient-ils motivés par l’ambition personnelle ? 

Ce n’est pas impossible, mais leur problème était avant tout leur manque de foi dans les moyens divins pour résoudre la crise de l’Église, en plus de leur confiance excessive dans la politique purement humaine du Vatican. Contrairement à Mgr Lefebvre, ils ne saisissent pas la dimension divine et pré-apocalyptique de la crise mondiale ; ils la conçoivent donc en termes plus ou moins limités et mondains, ratant ainsi complètement le coche. Comparez avec Mgr Lefebvre, qui a toujours eu en vue la ruine complète de l’Église. Comparez également avec Mgr Viganò, qui s’interroge constamment sur la chute universelle de l’Église et du monde, provoquée par Vatican II. 

3 Le Chapitre général de 1994 a-t-il prouvé clairement ces déficiences des dirigeants de la FSSPX ? 

Prouvé, oui, mais prouvé clairement, pas dans l’immédiat. Les participants à ce Chapitre général donnaient l’impression de gentils enfants se livrant à des jeux, plutôt que de guerriers d’âge adulte menant une lutte gigantesque pour la gloire de Dieu et le salut des âmes dans un environnement extrêmement dangereux. Il faut être saint pour croire au mal, disait Gustavo Corçao. Les chers et pieux jeunes prêtres de ce Chapitre ne semblaient pas à la hauteur de la gravité du moment. 

4 Quand selon vous les deux camps des Suivistes et des Résistants de la FSSPX se sont-ils séparés l’un de l’autre ? 

Les éléments de division étaient déjà sûrement présents dans les années 1980. Je connais un prêtre qui, en 1982, après avoir professé pendant cinq ans à Ecône, a été envoyé outre-Atlantique pendant plus de 25 ans, très probablement pour être mis à l’écart. Les jeunes séminaristes devaient être préparés à obéir aux libéraux qui se voyaient déjà à la tête de la FSSPX, en remplacement d’un Mgr Lefebvre vieillissant. Ce dernier avait été merveilleux pour son temps, se disaient-ils, mais il était de plus en plus dépassé à cause de sa condamnation implacable des modernistes romains. Car ces modernistes étaient considérés comme la véritable Autorité de l’Église ; qui plus est, ils devenaient meilleurs chaque jour ! Attention, ces dirigeants libéraux de la FSSPX ne se considèrent pas comme des libéraux, bien au contraire. Ils se voient même infiltrer la Rome moderniste et la convertir à la Tradition catholique. Est-ce possible ? Ils n’ont aucune idée de la profondeur et de la gravité de la croisade menée par les libéraux pour détruire l’Église catholique. 

5 L’affrontement Suivistes-Résistants a-t-il toujours existé au sein de la Fraternité St Pie X ? 

Oui, certainement. Mgr Lefebvre avait lu l’abbé Barbier (1851–1925) sur l’histoire de l’affrontement du libéralisme avec le catholicisme aux 19ème et 20ème siècles. Il nous disait que cette lecture lui avait fait comprendre que la seule différence, dans ce même affrontement, entre avant et après Vatican II était qu’avant, c’étaient les catholiques qui commandaient, alors qu’après, c’étaient les libéraux. Tant que l’archevêque a été en vie, son magnétisme personnel a maintenu la FSSPX catholique, mais dès sa mort en 1991, le magnétisme constant de Rome pour les catholiques a commencé à reprendre son ascendant. Soyons patients. Dieu ne se laissera pas faire, ni par le Diable, ni par les anges ou les ecclésiastiques déchus. 

Kyrie eleison. 

Supprimons le réel, dit l’homme en plein délire. 

Et Dieu ? Patient, Il montre un triste et doux sourire.

ISRAËL — HAMAS

ISRAËL — HAMAS on novembre 25, 2023

Les lecteurs apprécieront sans doute un mot sur l’affrontement démentiel, depuis le 7 octobre dernier, entre l’Israël et le Hamas. Notre Seigneur Jésus-Christ est au cœur de ce conflit. Voici deux citations, la première est tirée de l’Écriture, qui est la Parole de Dieu (et pas seulement de saint Paul), 1 Thess. 2, 14–16 : 

« Car vous, chrétiens de Thessalonique, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de humain Dieu en Jésus-Christ dans la Judée, puisque vous avez souffert vous aussi de la part de vos compatriotes, ce que les Judéens ont eu à souffrir de la part des Juifs qui ont mis à mort le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont chassés, qui déplaisent à Dieu et sont ennemis du genre, nous empêchant de prêcher aux nations pour leur salut : de sorte qu’ils comblent sans cesse la mesure de leurs péchés. Mais la colère de Dieu s’est entièrement abattue sur eux. » 

Deux commentaires sur cette première citation. Premièrement, si quelqu’un est tenté de penser que St. Paul était un ‘antisémite’, qu’il lise dans Romains 9, 1–5 comment St. Paul aimait et respectait ses compatriotes juifs, ce qui ne l’empêchait pas de dire la vérité à leur sujet. Les Juifs peuvent bien le qualifier de ‘haïsseur de Juifs’, mais c’est manifestement faux, si l’on en croit la citation de l’épître aux Romains. Deuxièmement, 2000 ans d’histoire sont là pour montrer comment les Juifs ont en effet continuellement persécuté l’Église catholique depuis la Crucifixion. Voyez, par exemple, 2000 ans de complots contre l’Église, de Maurice Pinay, écrit par une équipe de prêtres catholiques pour mettre en garde tous les évêques à Vatican II contre le danger de l’influence juive au Concile. Hélas, l’avertissement n’a pas été suffisamment pris au sérieux, et les hommes d’Église ont largement cédé à cette influence. 

Mais la preuve que les Juifs n’ont pas changé en 2000 ans par rapport à la description qu’en a faite saint Paul est bien plus évidente : ils ‘tondent la pelouse’ en Palestine, hébraïsme qui désigne l’oppression féroce qu’ils font subir aux Palestiniens et que nous observons une fois de plus aujourd’hui. Prenez l’exemple de ce discours du journaliste israélien Gideon Levy lors de sa conférence « Le lobby israélien est-il bon pour les États-Unis ? Est-il bon pour l’Israël ? », National Press Club, Washington, D.C., 10 avril 2015. En résumé — 

L’Israël vit dans le déni. Ce déni corrompt la société israélienne. L’Israël s’est entouré de boucliers et de murs, non seulement physiques mais aussi mentaux. Y a-t-il un exemple dans l’histoire où un pays a vécu sempiternellement par son épée ? L’Israël est accro à l’occupation. Il n’y a aucune chance de changement au sein de la société israélienne. Elle subit un trop grand lavage de cerveau. L’Israël est une cause perdue. Comment les Israéliens peuvent-ils vivre avec cette réalité ? Comment vivent-ils en paix avec l’occupation brutale de Gaza et de la Cisjordanie ? Il y a trois raisons à cela : 

1. La plupart des Israéliens, si ce n’est tous, pensent qu’ils sont le Peuple Elu. S’ils sont élus, ils ont le droit de faire tout ce qu’ils veulent. 

2. Il n’y a jamais eu dans l’histoire d’occupation dans laquelle l’occupant se présente comme la victime. Non seulement la victime, mais la seule victime. L’Israël adopte une double stratégie, la victimisation d’une part et la manipulation d’autre part. Le statut de victime s’accompagne également de l’’holocauste’. Golda Meir, Premier ministre israëlien de 1969 à 1974, a déclaré qu’après l’’holocauste’, « Les Juifs ont le droit de faire ce qu’ils veulent. » 

3. La déshumanisation systématique du peuple palestinien. Si les Palestiniens ne sont pas humains, il n’est pas question de droits humains. Presque aucun Israélien ne traitera les Palestiniens comme des êtres humains. L’Israël est une démocratie pour ses citoyens juifs (tant qu’ils pensent comme la majorité), mais c’est un régime d’apartheid à Gaza et en Cisjordanie. Cet ensemble de convictions communes permet aux Israéliens de vivre en paix avec les crimes qu’ils commettent. Pourquoi les Israéliens changeraient-ils ? Pour quel motif ? 

En d’autres termes, dit ce Juif intelligent et relativement honnête, il n’y a pas de solution. Vous ne pouvez que nous laisser faire ce que nous voulons . . . . Mais c’est faux. La solution, c’est la Foi catholique. Quand les âmes avaient la Foi, au ‘Moyen-Âge’, les Juifs représentaient plus une menace qu’un problème. Mais lorsque les âmes préfèrent Mammon (l’argent) à Dieu, alors Dieu utilise les Juifs pour leur fouetter le dos, afin qu’elles ne tombent pas toutes en Enfer. 

Kyrie eleison.

La Désintégration Du Pape – III

La Désintégration Du Pape – III on mai 1, 2021

Le 17 avril, nous faisions dans ces “Commentaires” l’éloge de l’analyse du Père Davide Pagliarani, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, qui, le 12 mars dernier, se penchait sur la “pensée” devenue folle du Pape François. Donc que personne n’aille croire que nous voulons saper la Fraternité si nous continuons de nous adresser au Supérieur Général. Nous voudrions tout simplement rappeler la distance qu’il peut y avoir entre les paroles et l’action. Le P. Pagliarani tient le bon discours. Les Américains diraient  : Maintenant, tout ce qu’il lui reste à faire, c’est d’aligner son action sur ses paroles.

En effet, si le Supérieur Général veut vraiment le bien de la Fraternité dont il est le Supérieur, il doit agir comme celui qui a fondé cette Fraternité. Car suivre un fondateur, c’est servir sa fondation, tandis que contredire ce fondateur, en paroles ou en actes, c’est contribuer à défaire sa fondation. Or, qu’est-ce qui différenciait Mgr Lefebvre, pendant et après Vatican II, des milliers d’évêques qui assistaient au Concile ? Monseigneur a toujours dit que quelques centaines d’entre eux sont sorties de ce mauvais Concile avec la ferme résolution de continuer à défendre la vraie Foi catholique. Pourtant, dans les années ‘70, le Pape Paul VI a réussi, pour l’essentiel, à briser leur résistance, notamment en faisant appel à son autorité. La raison en est que ces évêques plaçaient l’Autorité au-dessus de la Vérité, tandis que l’Archevêque, lui, continuait de placer la Vérité au-dessus de l’Autorité. Car l’Autorité n’a d’autre but que la Vérité.

Très Révérend Père Pagliarani, en déclarant dans votre analyse du 12 mars que le Pape François abandonne pratiquement l’entier de la philosophie et de la théologie catholiques, vous montrez que vous maitrisez bien la notion de Vérité et que vous voyez nettement le péril grave dans lequel se trouve aujourd’hui cette Vérité. Or, que fit Mgr Lefebvre quand, dans les années 1970 et 1980, les papes Paul VI et Jean-Paul II mirent pareillement la foi en péril ? A-t-il préféré le Système à la Vérité ? N’a-t-il pas plutôt préféré la Vérité à l’Autorité du Système en consacrant quatre évêques  ? N’a-t-il pas plutôt fait preuve d’une grande fermeté en s’affranchissant d’un Système qui ne jouait plus son rôle  ? N’a-t-il pas agi de manière à assurer la survie pratique de cette Vérité qu’exprimaient ses paroles héroïques ? Me permettrez-vous de vous suggérer deux choses que vous pouvez faire aujourd’hui  ? La première est destinée à l’Église  ; la seconde concerne l’État. Toutes deux élèveront vos actes au niveau de vos paroles.

Pour aider l’Église, et puissamment, comme le faisait Monseigneur (et comme vous-même vous l’avez fait en février 2019 en condamnant en termes parfaitement clairs la mauvaise Déclaration commune du Pape et du Grand Imam d’Al-Azhar) vous devez non seulement rester fidèle à la doctrine catholique, mais aussi dans vos actes éviter toute équivoque envers le Système ecclésiastique, car il est toujours embourbé aujourd’hui dans la doctrine conciliaire, et susceptible de contaminer tout prêtre ou tout responsable de la Fraternité qui flirterait imprudemment avec ces Romains entrant dans les desseins de Bélial. User de courtoisie et de charité vis-à-vis de ces fonctionnaires ecclésiastiques victimes du modernisme, à la rigueur, pourquoi pas  ? Mais aller jusqu’à prôner des contacts amicaux, non, en aucun cas ! Car il ne peut y avoir de plus grande charité envers de telles personnes, objectivement traîtres, qui courent le risque de subir une terrible Eternité, que de leur faire comprendre qu’ils doivent se convertir. Et en plus vous avez le devoir impérieux de détourner vos propres prêtres de ces contacts mortifères et par trop dangereux !

Vis-à-vis de l’État, il faut agir de même. Presque tous les États du monde sont actuellement sous le contrôle voilé des ennemis bimillénaires de Dieu et des hommes que le pouvoir divin utilise pour châtier l’humanité apostate. Les catholiques devraient essayer de lutter contre les ennemis de la religion, mais leur aveuglement et leur faiblesse ont permis aux sans-Dieu de mener une guerre sans merci, leur laissant gagner la maîtrise des banques, de la politique, des universités, des arts, de la culture, du droit, de la médecine, et plus encore. De sorte que toutes ces institutions qui, autrefois, étaient les fleurons de la civilisation chrétienne, sont devenues des coquilles antichrétiennes, vidées de leur substance. La faute en incombe aux chrétiens, à leur manque de foi. On en a vu récemment la preuve dans le vol d’une élection nationale survenu dans une nation autrefois grande. Ce vol a soulevé beaucoup trop peu de protestations, face à la masse de mensonges derrière ce vol. On en voit encore la preuve dans la crise artificielle covidienne. Ne porte-t-elle pas la marque des mêmes guerriers anti-chrétiens  ? Cher Monsieur le Supérieur Général, afin de ne pas trahir en profondeur le Christ, toute institution catholique se doit de discerner ce qui est en jeu dans l’État, et d’agir en fonction de cela. La question covidienne est un problème encore plus religieux que politique, et les hommes de Dieu doivent le dire, pour que le peuple de Dieu se remette à genoux. Que Dieu soit avec vous  !

Kyrie eleison.

P.S. Assez de Commentaires, pour le moment, sur la gravité du modernisme. Les deux prochains numéros présenteront pour le temps de Pâques la joie de Beethoven (quoiqu’elle ne soit pas une joie directement chrétienne, mais plutôt dérivée de celle-ci).