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La Désintégration Du Pape – III

La Désintégration Du Pape – III posted in Les Commentaires Eleison on mai 1, 2021

Le 17 avril, nous faisions dans ces “Commentaires” l’éloge de l’analyse du Père Davide Pagliarani, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, qui, le 12 mars dernier, se penchait sur la “pensée” devenue folle du Pape François. Donc que personne n’aille croire que nous voulons saper la Fraternité si nous continuons de nous adresser au Supérieur Général. Nous voudrions tout simplement rappeler la distance qu’il peut y avoir entre les paroles et l’action. Le P. Pagliarani tient le bon discours. Les Américains diraient  : Maintenant, tout ce qu’il lui reste à faire, c’est d’aligner son action sur ses paroles.

En effet, si le Supérieur Général veut vraiment le bien de la Fraternité dont il est le Supérieur, il doit agir comme celui qui a fondé cette Fraternité. Car suivre un fondateur, c’est servir sa fondation, tandis que contredire ce fondateur, en paroles ou en actes, c’est contribuer à défaire sa fondation. Or, qu’est-ce qui différenciait Mgr Lefebvre, pendant et après Vatican II, des milliers d’évêques qui assistaient au Concile ? Monseigneur a toujours dit que quelques centaines d’entre eux sont sorties de ce mauvais Concile avec la ferme résolution de continuer à défendre la vraie Foi catholique. Pourtant, dans les années ‘70, le Pape Paul VI a réussi, pour l’essentiel, à briser leur résistance, notamment en faisant appel à son autorité. La raison en est que ces évêques plaçaient l’Autorité au-dessus de la Vérité, tandis que l’Archevêque, lui, continuait de placer la Vérité au-dessus de l’Autorité. Car l’Autorité n’a d’autre but que la Vérité.

Très Révérend Père Pagliarani, en déclarant dans votre analyse du 12 mars que le Pape François abandonne pratiquement l’entier de la philosophie et de la théologie catholiques, vous montrez que vous maitrisez bien la notion de Vérité et que vous voyez nettement le péril grave dans lequel se trouve aujourd’hui cette Vérité. Or, que fit Mgr Lefebvre quand, dans les années 1970 et 1980, les papes Paul VI et Jean-Paul II mirent pareillement la foi en péril ? A-t-il préféré le Système à la Vérité ? N’a-t-il pas plutôt préféré la Vérité à l’Autorité du Système en consacrant quatre évêques  ? N’a-t-il pas plutôt fait preuve d’une grande fermeté en s’affranchissant d’un Système qui ne jouait plus son rôle  ? N’a-t-il pas agi de manière à assurer la survie pratique de cette Vérité qu’exprimaient ses paroles héroïques ? Me permettrez-vous de vous suggérer deux choses que vous pouvez faire aujourd’hui  ? La première est destinée à l’Église  ; la seconde concerne l’État. Toutes deux élèveront vos actes au niveau de vos paroles.

Pour aider l’Église, et puissamment, comme le faisait Monseigneur (et comme vous-même vous l’avez fait en février 2019 en condamnant en termes parfaitement clairs la mauvaise Déclaration commune du Pape et du Grand Imam d’Al-Azhar) vous devez non seulement rester fidèle à la doctrine catholique, mais aussi dans vos actes éviter toute équivoque envers le Système ecclésiastique, car il est toujours embourbé aujourd’hui dans la doctrine conciliaire, et susceptible de contaminer tout prêtre ou tout responsable de la Fraternité qui flirterait imprudemment avec ces Romains entrant dans les desseins de Bélial. User de courtoisie et de charité vis-à-vis de ces fonctionnaires ecclésiastiques victimes du modernisme, à la rigueur, pourquoi pas  ? Mais aller jusqu’à prôner des contacts amicaux, non, en aucun cas ! Car il ne peut y avoir de plus grande charité envers de telles personnes, objectivement traîtres, qui courent le risque de subir une terrible Eternité, que de leur faire comprendre qu’ils doivent se convertir. Et en plus vous avez le devoir impérieux de détourner vos propres prêtres de ces contacts mortifères et par trop dangereux !

Vis-à-vis de l’État, il faut agir de même. Presque tous les États du monde sont actuellement sous le contrôle voilé des ennemis bimillénaires de Dieu et des hommes que le pouvoir divin utilise pour châtier l’humanité apostate. Les catholiques devraient essayer de lutter contre les ennemis de la religion, mais leur aveuglement et leur faiblesse ont permis aux sans-Dieu de mener une guerre sans merci, leur laissant gagner la maîtrise des banques, de la politique, des universités, des arts, de la culture, du droit, de la médecine, et plus encore. De sorte que toutes ces institutions qui, autrefois, étaient les fleurons de la civilisation chrétienne, sont devenues des coquilles antichrétiennes, vidées de leur substance. La faute en incombe aux chrétiens, à leur manque de foi. On en a vu récemment la preuve dans le vol d’une élection nationale survenu dans une nation autrefois grande. Ce vol a soulevé beaucoup trop peu de protestations, face à la masse de mensonges derrière ce vol. On en voit encore la preuve dans la crise artificielle covidienne. Ne porte-t-elle pas la marque des mêmes guerriers anti-chrétiens  ? Cher Monsieur le Supérieur Général, afin de ne pas trahir en profondeur le Christ, toute institution catholique se doit de discerner ce qui est en jeu dans l’État, et d’agir en fonction de cela. La question covidienne est un problème encore plus religieux que politique, et les hommes de Dieu doivent le dire, pour que le peuple de Dieu se remette à genoux. Que Dieu soit avec vous  !

Kyrie eleison.

P.S. Assez de Commentaires, pour le moment, sur la gravité du modernisme. Les deux prochains numéros présenteront pour le temps de Pâques la joie de Beethoven (quoiqu’elle ne soit pas une joie directement chrétienne, mais plutôt dérivée de celle-ci).

8 des 31 Raisons

8 des 31 Raisons posted in Les Commentaires Eleison on avril 10, 2021

La semaine dernière, nous avions le plaisir de présenter, dans ces “Commentaires”, une série d’observations frappées au coin du bon sens, venant d’un rabbin israélien. Il nous donnait 31 raisons pour lesquelles il refusait le “vaccin” anti-Covid. Malheureusement, pour des contraintes de mise en page, nous avions dû tronquer la plupart d’entre elles afin de les faire tenir toutes dans le format A4 des “Commentaires Eleison”. Mais cette semaine, voici une sélection de huit de ces raisons en version intégrale, ce qui accroit leur pouvoir persuasif . . .

1. Il ne s’agit pas d’un vaccin. Par définition, un vaccin procure une immunité contre une maladie. Or, ce produit ne donne aucune immunité contre quoi que ce soit. Dans le meilleur des cas, il réduit simplement le risque de contracter un cas grave de virus, si l’on s’en trouvait infecté. Il s’agit donc d’un traitement médical et non d’un vaccin. Je ne veux pas prendre de traitement médical pour une maladie que je n’ai pas.

3. Les bénéfices présumés de ce traitement médical sont minimes et ne sauraient faire long feu. L’establishment le reconnaît, en parlant déjà d’injections supplémentaires et d’un nombre toujours croissant de nouveaux “vaccins” qu’il serait nécessaire de recevoir régulièrement. Je refuse de me transformer en un patient à long terme recevant régulièrement des injections de nouveaux produits pharmaceutiques, simplement pour réduire le risque de contracter un cas grave de virus que ces injections n’empêcheront même pas.

5. L’establishment insiste sur le fait que ce traitement médical est sûr. En fait, l’establishment n’en sait rien. Car les effets à long terme sont jusqu’ici totalement inconnus et ne pourront être connus que dans plusieurs années. Tout au plus, peut-on spéculer sur l’innocuité de la vaccination. Il est donc parfaitement malhonnête de lancer des affirmations alors qu’il est impossible de savoir ce qu’il en est réellement. De par cette malhonnêteté, je ne peux aucunement faire confiance au vaccin et je refuse d’être partie prenante d’un quelconque traitement.

9. Les dirigeants et les membres du conseil d’administration de Pfizer ont publiquement déclaré qu’ils ne se sont pas soumis à leur propre traitement, en dépit de toute la fanfare et des assurances qu’on nous prodigue pour inciter tout un chacun à s’y soumettre. Ils prétendent considérer comme injuste de “ne pas respecter la priorité de la file d’attente”. Cette excuse est grotesque. Il faut être incroyablement culoté pour oser avancer une telle raison. Car un tel “manque de respect” n’est que le fruit de leur propre imagination  : s’ils administraient à eux-mêmes quelques injections, verrait-on quelqu’un crier au scandale  ? Il suffit de regarder du côté des milliardaires disposant de jets privés et d’îles privées. Sont-ils connus pour faire la queue ou pour attendre sagement que les centaines de millions de paysans du monde entier reçoivent d’abord ce que ces milliardaires réclament pour eux-mêmes  ? Et qui s’en soucierait  ?

21. Le gouvernement des USA a mis sous scellés le protocole relatif au virus et aux traitements pour la durée de TRENTE ANS. C’est pourtant une information que le public a le droit de connaître, et le gouvernement a la responsabilité de la faire connaître. Que veulent-ils cacher ? S’attendent-ils vraiment à ce que, pour moi, tout passe pour propre dans cette affaire  ? Supposent-ils que je les crois préoccupés d’abord et avant tout de ma santé ? La dernière fois qu’ils ont fait cela, c’était dans l’affaire des enfants yéménites. Si vous n’êtes pas au courant de cette affaire, allez voir ce qui s’y est passé. Et voici qu’ ils veulent refaire le même coup. La première fois, ils n’ont pas réussi à me tromper  ; ce n’est donc certainement pas maintenant qu’ils vont y parvenir.

26. Des histoires horribles arrivent déjà, à un rythme de plus en plus rapide. Mais elles laissent les politiciens totalement impavides  ; le corps médical les balaie d’un simple revers de main, comme étant hors de propos ou négligeables  ; les médias les ignorent ; les compagnies pharmaceutiques foncent en avant  ; quant à ceux qui tirent la sonnette d’alarme ils sont brimés, censurés, sanctionnés. De toute évidence, ma vie et mon bien-être ne sont pas le premier de leurs soucis. Alors ce ne sera pas moi-même la prochaine cobaye de leur laboratoire. Je ne prendrai pas le risque d’être la prochaine victime d’ une “malheureuse coïncidence”.

30. Je regarde tous ces mensonges, la corruption, la propagande, la manipulation, la censure, l’intimidation, la violation de l’éthique médicale, le manque d’intégrité dans le processus scientifique, le camouflage des effets indésirables gênants, le rejet des préoccupations légitimes, l’hystérie, le comportement sectaire, l’ignorance, l’étroitesse d’esprit, la peur, la tyrannie médicale et politique, la dissimulation des protocoles, l’absence d’un véritable souci pour la vie humaine, le manque de respect pour les droits des gens et pour les libertés fondamentales, le détournement de la Torah et du bon sens, la diabolisation des gens de bien, la plus grande expérimentation médicale de tous les temps menée par des gens cupides, indignes de confiance et impies, l’irresponsabilité de ceux-là mêmes qui exigent que je risque tout . . . . Je vois tout cela. C’est pourquoi j’ai décidé que tous, tous peuvent prendre ma place dans la file d’attente. Quant à moi, je place ma confiance en Dieu. Je vais utiliser l’esprit dont le Tout Puissant m’a béni et je vais faire confiance à mon instinct naturel. Ce qui nous amène à la dernière raison qui résume pourquoi je ne me ferai pas “vacciner”.

31. Tout cela pue.

Kyrie Eleison

Soljenitsyne Parle

Soljenitsyne Parle posted in Les Commentaires Eleison on avril 3, 2021

Voici, pour Pâques, fortement résumé, le discours d’Alexandre Soljenitsyne tenu lors de son acceptation du Prix de Templeton aux États Unis en 1983.

Lorsque j’étais enfant, les gens disaient que c’est l’oubli de Dieu qui avait conduit à la révolution russe de 1917. En 1983, maintenant que je suis un homme, je pense que cette même phrase résume toujours tout. Elle passe en revue tout le XXe siècle avec tous ses crimes, à commencer par la Première Guerre mondiale qui n’aurait jamais été possible si les coeurs des dirigeants européens n’avaient été vides de Dieu et pleins d’une hargne impie qui les a poussés par exemple à faire des gaz toxiques des armes de guerre. De même, pour la Seconde Guerre mondiale. Les Européens sont épuisés. Car la paix dépend de cœurs solides et non pas de la bombe nucléaire. Nous nous sommes trop habitués à des idées d’apocalypse. Dostoïevski a dit que les grands événements nous ont pris au dépourvu, et que le monde ne pourra être sauvé qu’après que les forces démoniaques s’en seront préalablement emparés.

En attendant, le monde entier voit triompher Satan. En 1917, la classe dirigeante russe avait perdu la Foi et la religion menaçait de s’éteindre dans la classe ouvrière. La Russie avait pourtant connu une époque où tout était imprégné du christianisme orthodoxe. La piété – et non le matérialisme – façonnait la pensée et la personnalité des gens  ; elle organisait leur vie. Mais, au XVIIe, un schisme, suivi des réformes de Pierre le Grand, affaiblirent la religion. Puis, le sécularisme du XIXe siècle vint empoisonner la classe dirigeante. De sorte qu’en 1917, la religion en Russie était paralysée.

Une révolution commence toujours par l’athéisme, a dit Dostoïevski. Mais aucun athéisme n’a été aussi agressif que celui du communisme. Dans les années 1920, il y eut quantité de martyrs chrétiens en Russie, à tous les échelons de l’Église et de l’État, et on enlevait les enfants des bras de leurs parents afin de les couper de toute religion. Certes, Staline favorisa un temps la religion, mais ce ne fut que pour raviver le patriotisme russe contre Hitler  ; Brejnev fit mine d’avoir des sentiments religieux, mais ce n’était que pour tromper l’Occident. Mais Khtroutchev a démontré à quel point la religion restait profondément haïe par le Communisme et par tous les successeurs fanatiques du diabolique Lénine. Toujours est-il que, parmi tous ces fous qui persécutaient le Christ, aucun ne s’est jamais douté de ce qui, en définitive, devait un jour arriver, car sous le rouleau compresseur communiste, la conscience russe tournée vers Dieu a maintenant ressurgi, vive et profonde. Les chars et les fusées n’ont pas vaincu et ne vaincront jamais le christianisme.

En Occident, la religion est plus menacée de l’intérieur que de l’extérieur. Au Moyen Âge, le sécularisme a surgi de l’intérieur, plus dangereux que nos chars ou nos fusées modernes. Aujourd’hui, son idéal ne s’élève guère plus haut que la vie courante, la liberté, et la poursuite d’un bonheur égocentré. Le bien et le mal sont des objets de moquerie. On oublie le cœur humain. Résultat  : le mal sévit partout. L’Occident dérive sans cesse et perd sa jeunesse. Les médias blasphèment les noms de Jésus et Marie. Dans ce cas, pour quelle raison devrais-je m’abstenir de faire de ma liberté ce que je veux ? Pourquoi ne devrais-je pas haïr la société où je vis, puisqu’elle-même m’apprend à le faire ? Les faiblesses du capitalisme ne correspondent-elles pas aux faiblesses de la nature humaine ? Par exemple, la recherche de l’argent ne découle-t-elle pas du péché capital de la cupidité ? Certes, le capitalisme se targue d’établir l’égalité. Mais n’est-ce pas une égalité d’esclaves, dépourvue de toute valeur spirituelle ? Le capitalisme se targue de me rendre plus libre ? Mais si je suis “libre”, cela ne signifie-t-il pas que je suis libre de haïr aveuglément ? Nous sommes loin du salut de l’âme qui ne passe jamais par l’argent ou l’abondance des biens matériels.

Sans amour, la vie et l’art sont en danger de mort. En Occident, cela arrive par la faute volontaire d’ hommes qui cherchent à prendre la place de Dieu. L’Orient et l’Occident ont oublié Dieu. Pourtant, la clé de toute notre existence n’est-elle pas dans le choix quotidien que chaque cœur humain doit faire entre le bien et le mal  ? Les théories modernes qui recentrent tout sur la société d’ici-bas ont fait faillite, mais nous n’avons toujours pas rejeté leurs mensonges. Si nous ne nous tournons pas vers Dieu, nous ne trouverons jamais de solution à nos problèmes. L’ennemi est en moi. C’est nous qui nous pendons.

La vie humaine n’est qu’une étape sur le chemin conduisant à Dieu. Cette vie dépasse les simples lois de la matière, c’est-à-dire les sciences physiques. En Dieu, nous vivons, nous nous mouvons  ; nous avons notre être : Il est « l’Amour qui meut le soleil et les autres étoiles” (Cf. Dante, ligne finale de toute sa “Divine Comédie”). Oubliez les XIXe et XXe siècles. Nous devons monter à Dieu. Le soi-disant Siècle des Lumières s’est avéré un échec total.

Kyrie eleison.

La Science Dépassèe

La Science Dépassèe posted in Les Commentaires Eleison on mars 6, 2021

Peu de gens seraient prêts aujourd’hui à remettre en question la supériorité de la science lorsqu’il s’agit de procurer aux hommes un monde harmonieux et une qualité de vie. Les Protocoles des Sages de Sion ne préconisent-ils pas de remplacer la religion par la science et le matérialisme (CE 699) afin de résoudre tous les problèmes de la vie  ? Le grand philosophe grec Aristote (384–322 av. J.-C.) usait de quatre causes pour rendre pleinement compte de la réalité : les causes matérielle, formelle, efficiente et finale. Mais pour l’homme moderne, il n’y a plus de cause efficiente (celui qui crée) ni de cause finale (le pourquoi, l’objectif), sans doute parce que ces deux causes, se situant en dehors de la chose, mènent à Dieu, tandis que la forme et la matière sont intrinsèques à la chose. Et depuis Galilée (1564–1642), cette impiété de la “science” ne cesse de grandir.

Cependant, la sagesse de Shakespeare (1564–1616) reconnaissait que le ciel et la terre contenaient beaucoup plus de choses qu’il n’y en avait dans toute la philosophie d’Horatio (Hamlet I), et le plus grand écrivain allemand, Goethe (1749–1832), savait qu’il y avait une connaissance de la Nature qui dépassait la science, une connaissance qui pénétrait au cœur de la Nature. A la charnière du XVIIIe et XIXe siècle, à l’époque de la révolution industrielle et de la promotion des sciences physiques, le poète anglais William Wordsworth de la même époque (1770–1850), était également conscient du fait que l’humanité prenait une direction qui, à bien des égards représentait plutôt une régression qu’un vrai progrès : plus l’homme maîtrisait la matière et plus son esprit reculait. L’un des disciples de Wordsworth fut le prêtre William Faber (1814–1863), célèbre converti au catholicisme et auteur de livres spirituels populaires. Bien que Wordsworth ne se soit jamais converti, il a tout de même porté de beaux fruits de chrétienté. Voici un de ses fameux sonnets sur le monde moderne, aveugle et sourd aux réalités spirituelles :—

Les suppliques du monde nous pressent ou trop tôt ou trop tard

Gagner pour dépenser, voilà notre avatar. Le shopping moderne

La Nature n’a plus rien à montrer ni à dire. Que sentent les bourgeois banlieusards de la nature ?

Nous perdons notre cœur en funestes délires.

Quand la mer dévoilée s’enfle sous le regard Wordsworth lui-même a connu une enfance

De la lune ; quand le vent, tantôt mugit hagard, heureuse baignée des délices de la nature dans

Tantôt parle tout bas à une fleur exquise, la région du Lake District au nord-ouest de

À cela, comme au reste, nous n’avons nulle part. L’Angleterre.

Nous restons froids. Grand Dieu ! Plutôt qu’ainsi périr

Que ne suis-je un paien aux croyances insensées ? Le poète voudrait mieux être né avant le Christ,

Je pourrais, près des vagues, à tout le moins jouir parce que sa croyance dans les dieux païens lui De maintes visions qui peuplent mes pensées, permettrait au moins de sentir une certaine

V oir Protée transformé, ou bien encore ouir communion avec le spectacle glorieux de la nature qui

Le vieux Triton souffler dans sa conque diaprée, s’offre à ses yeux. Par contre, dans son état actuel, il ne

se se sent que sec et triste.

En règle générale, les banlieusards n’aiment pas la poésie, Quant à leurs vils médias ils ne l’impriment qu’en prose, si possible. Les poètes par contre, pour dire ce qu’ils ont à dire, ajoutent souvent la discipline des rimes et du rythme. Ce simple fait suffit à suggérer que la vie ne se limite pas aux banlieues matérialistes. Mais la plupart des banlieusards se contentent de leur matérialisme et préfèrent qu’on ne leur rappelle pas leur indigence. Ainsi, l’amour de la nature prend la forme d’un hors-bord et du water-ski, tandis que la poésie, discréditée, est mise en pénitence, attendant d’être un jour ravivée par une rentrée en grâce des choses spirituelles. Cela viendra. Mais cela dépend de l’Église catholique. Quand il s’agit de tirer vers le bas la Nature et les êtres humains, nul besoin de prévoir autre chose que l’homme. En revanche, pour les élever vers le haut, Dieu seul peut y parvenir. Le Père Faber a montré la voie  : lui au moins n’a pas fini dans le désespoir.

Kyrie eleison.

Deuxième Déluge

Deuxième Déluge posted in Les Commentaires Eleison on janvier 30, 2021

Répétons  : le principal acteur du drame de l’épidémie covidienne, mondialement répandue, est le Bon Dieu. Ni plus ni moins. Certes, Il n’a aucunement part aux multiples péchés qui accompagnent ce fléau, mais Lui seul a créé l’univers et Lui seul le maintient toujours en existence  ; faute de quoi il retournerait au néant. Mais pourquoi la Création ? Pour peupler le Ciel de créatures rationnelles, angéliques ou humaines, qui auront su faire usage de leur existence et libre arbitre, à eux par Dieu octroyés, pour accepter son offre de mériter l’éternelle béatitude à passer avec Lui dans le Ciel. Avec une Sagesse toute divine, bien au-dessus de ce que l’homme peut comprendre, Il gère la vie présente d’ici-bas, de telle sorte que toute âme humaine atteignant l’âge de raison a non seulement son lot de tribulations pour pouvoir manifester qu’elle L’aime suffisamment pour mériter le ciel, mais aussi assez de grâces actuelles pour pouvoir aller au ciel si elle le veut.

De telle sorte que Dieu dirige bel et bien ce que nous pouvons appeler l’effondrement de l’Occident, tout comme il a dirigé le Déluge, au temps de Noé, pour punir l’humanité pécheresse et empêcher qu’elle aille peupler l’enfer au lieu de peupler le ciel. En fait, le Déluge fut une grande miséricorde, car tous les hommes sur terre menaient “une vie corrompue” (Genèse VI, 11–12), et la grande masse des hommes était sans doute en route vers la damnation éternelle, car – tout comme aujourd’hui – l’Enfer était en passe d’emmener le monde entier avec lui. Telle fut la conséquence du péché originel, quelque mille ans après Adam et Eve. Mais lorsque les hommes virent que la montée des eaux du Déluge ne leur laisserait aucune échappatoire, une minorité d’entre eux profita de la lente montée des eaux pour faire un acte de contrition suffisant pour sauver leur âme pour l’éternité. Eh bien, demandez à n’importe quelle de ces âmes-là, maintenant au ciel, si le Déluge n’était pas un acte immense de la miséricorde divine !

Il en va de même aujourd’hui. L’humanité suit les voies de la corruption sur toute la terre. Cette corruption s’est installée avec le matérialisme occidental, mais la faute est bien pire qu’au temps de Noé. Car cette fois-ci, l’Incarnation a eu lieu. En fait, les hommes après avoir profité de ses bienfaits depuis deux mille ans, ont méprisé non seulement Dieu, mais le Dieu incarné. Ils l’avaient pourtant vu se laisser crucifier pour eux, les dotant ainsi par son Sacrifice d’une Église qui les aiderait à sauver leur âme. Or, depuis Vatican II, même les ecclésiastiques ont virtuellement rejeté le Dieu Incarné  : 56 ans après la fin de Vatican II, la corruption avance au galop. Or, peut-on accuser Dieu d’avoir eu hâte en 2020 de frapper ? Difficilement. Ou peut-on dire qu’Il a été cruel  ? Difficilement, si on compare les souffrances de 2020 avec celles qui seront infligées par les krachs économiques, les guerres civiles ou les famines annoncées pour les années à venir. Et si ces malheurs arrivent parce que Dieu les permet, leur cause ne sera-t-elle pas toujours la malice des hommes  ? Qui pourra prétendre que ces fléaux seront immérités ?

De fait, la patience de Dieu pour chacun de nous est admirable, et sa miséricorde éternelle. Seulement, il faudra qu’Il frappe assez fort pour que nous finissions par apprendre notre leçon, et pour que nous commencions à penser de nouveau à aller au ciel. Hélas, quelle que soit la sévérité de la leçon, le risque pour beaucoup trop d’entre nous, c’est que la leçon ne sera cause que de blasphèmes contre Dieu, imprécations contre nos semblables, contre la vie, contre les hommes politiques, contre n’importe qui, en omettant la seule personne véritablement responsable de notre propre détresse  : nous-même.

C’est pourquoi, dans tout ce qui arrive, je veux voir la main immaculée de Dieu et je m’agenouillerai pour Le prier d’accorder sa miséricorde à nous pauvres pécheurs. Les hommes ne peuvent plus résoudre les problèmes dont ils sont aujourd’hui la cause, ils ne peuvent que les aggraver. Avec la grâce de Dieu, j’aurai compassion pour tous mes frères humains, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les aider à sauver leur âme. Mais de Dieu seul j’attendrai de vraies solutions. Lui au moins aura la sagesse et le pouvoir de tout diriger pour le mieux. Voilà ce que je sais d’avance.

Kyrie eleison.

Retour du Communisme

Retour du Communisme posted in Les Commentaires Eleison on janvier 2, 2021

L’élection présidentielle américaine de novembre dernier a été le théâtre d’une confrontation radicale entre la droite politique conservatrice et la gauche politique révolutionnaire. En effet, depuis longtemps déjà, les conservateurs occidentaux, dont la force était Dieu, vont en s’affaiblissant  ; tandis que les révolutionnaires, dont la force est dans la révolte contre Dieu, se renforcent. La confrontation est inévitable et, si la gauche ne l’emporte pas en 2020, il ne fait aucun doute qu’elle sera de nouveau en pleine vigueur en 2024  ; à moins que, d’ici là, le peuple américain ne se tourne sérieusement vers Dieu.

Sur ces entrefaites, un éditorial paru dans Dixie Heritage Letter de novembre dernier, en provenance du sud américain, mettait en exergue, en quatre paragraphes, quatre points principaux concernant la confrontation de 2020. Nous donnons ci-après le texte en abrégé  ; les quatre points principaux sont mis en évidence en caractères gras –

1 Les juges qui examinent l’appel de Trump au sujet du non-respect des règles du scrutin sont des libéraux qui ne s’embarrassent ni de vérité, ni de justice. Concernant la fraude électorale massive perpétrée, sans qu’on puisse en douter, lors des élections présidentielle du 3 novembre dernier, l’équipe juridique de Trump a déterré toutes sortes de preuves. Pour autant, il ne sera pas facile pour eux de les faire valoir. du fait que beaucoup des juges, qui instruisent leurs plaintes, sont des “Tout sauf Trump” et, très franchement, ils ne se soucient guère des preuves présentées, aussi convaincantes qu’elles soient. Car ils font partie de l’État Profond et doivent, à toute force, faire en sorte que Trump ne soit pas réélu,

2 Même les “conservateurs” de la Cour Suprême sont bien faibles, face à des libéraux résolus. Les avocats de Trump devront aller jusqu’à la Cour Suprême. Mais ils devront prier pour qu’un ou deux des juges “conservateurs” ne se laissent pas acheter, comme ce fut le cas de John Roberts, il y a quelques années de cela, lorsque ce supposé conservateur a finalement voté libéral. Certes, Roberts était conservateur, mais il cherchait surtout à concilier les libéraux. Or, ce scénario-là semble se reproduire de plus en plus souvent. On pourrait presque dire, “avec des conservateurs de la trempe de Roberts, qui a encore besoin de libéraux ?”

3 Le libéralisme décent ne peut pas résister à l’indécence du communisme  : il y conduit naturellement.

Voilà ce qu’on a pu lire dans un éditorial local  : “De nombreux Américains pensent que le régime communiste est un concept abstrait, qui n’impacte que des nations lointaines. Ils ne se rendent même pas compte qu’il est déjà à nos portes. Le communisme s’est répandu en Amérique sous des appellations tels que socialisme, progressisme, libéralisme, néo-marxisme, etc., dans un lent processus étalé sur des décennies de subversion systématique par l’Union soviétique d’abord et par le Parti communiste chinois (PCC) maintenant. La croyance en Dieu et les principes qui en découlent sont les principales raisons qui ont permis aux États-Unis de jouir de la liberté, de la démocratie et de la prospérité. C’est pourquoi les États-Unis sont aujourd’hui ce qu’ils sont. Mais cette année-ci, le processus démocratique a été subverti. L’extrême-gauche, et le communisme diabolique qui la sous-tend, utilisent le mensonge, la fraude et la manipulation pour tenter de priver le peuple de ses droits et de ses libertés”.

4 Si nos juges font passer leur aversion pour la-religion avant la réalité, les États-Unis sont bien prêts de sombrer dans le communisme. Nous n’imaginons pas combien notre pays est proche de basculer dans le communisme. Si l’élite de ce pays décide, d’une manière ou d’une autre, que les opposants de Trump doivent l’emporter, alors il se peut très bien que nous nous retrouvions tous communistes. Que se dit-il en haut lieu ? “Vous pouvez très bien voter pour entrer dans le socialisme, mais il faudra tirer pour en sortir. C’est pourquoi la gauche veut vos armes, car vous n’êtes pas censés pouvoir en sortir”. Beaucoup de choses dépendent du résultat de cette élection – pour les deux parties.

Kyrie eleison.