Les Commentaires Eleison

POURQUOI la RÉSISTANCE existe-t-elle?

POURQUOI la RÉSISTANCE existe-t-elle? on février 10, 2024

Dieu donna dans l’orage un vieux chef, sage et saint. 

Quel jeune peut vouloir s’écarter du chemin ?

Il y a moins d’un mois, le 24 janvier, le prieur brésilien du monastère bénédictin traditionnel de Santa Cruz (niché en hauteur dans les collines derrière Rio de Janeiro au Brésil), Mgr Thomas d’Aquin, a publié une grave dénonciation d’un dirigeant important du mouvement catholique traditionnel, dirigeant actif dans le monde entier. Mais les traditionalistes n’ont-ils pas suffisamment de problèmes hors du monde traditionnel sans avoir à se battre entre eux aussi ? Normalement, le bon sens catholique le voudrait ainsi. Mais pas si la base même du catholicisme, la foi catholique, est en jeu. Or, dans la lutte entre Rome et la Fraternité saint Pie X, la foi est constamment en jeu. Que les lecteurs jugent par eux-mêmes : en tant que pasteur du troupeau de Notre-Seigneur, Mgr Thomas d’Aquin a-t-il fait autre chose que son devoir en dénonçant ce loup déguisé en mouton ? 

La cause de l’existence de la Résistance n’est autre que Mgr Fellay avec ses paroles et ses actes. Ses paroles ont minimisé la gravité de la crise et du Concile. Ses actes ont exposé la Tradition au même sort que les communautés Ecclesia Dei. 

Mgr Fellay n’a pas parlé comme Mgr Lefebvre. Mgr Lefebvre a dénoncé avec vigueur les erreurs du Concile ainsi que ceux qui étaient à l’origine de ces erreurs. Il a mis en garde pratiquement tous les papes conciliaires contre leurs responsabilités. Il a dit à Jean-Paul II que s’il continuait sur la voie de l’œcuménisme, il ne serait plus le bon pasteur, et dans le dessin sur Assise, il a dit, avec des images et des mots, que Jean-Paul II irait en enfer s’il restait œcuméniste. Il a dit au cardinal Ratzinger que lui, Ratzinger, était contre la christianisation de la société. Il a dénoncé l’apostasie de la Rome conciliaire. ( . . . ). Il a défendu les prêtres et les fidèles contre la contagion moderniste. Il s’est exposé à une excommunication invalide mais infamante. Il n’a pas reculé dans la défense de la France contre le danger musulman. Il nous a protégés contre la tentation accordiste de Dom Gérard. Il a été, en un mot, comme les évêques d’autrefois : le défenseur de la chrétienté et du fondement de la chrétienté qui est la foi. Il a été l’homme des vertus théologales, défendant notre foi et toutes les vertus. 

Qu’en est-il de Mgr Fellay ? A-t-il poursuivi les actions de Mgr Lefebvre ? Non. En paroles et en actes, Mgr Fellay s’est écarté de Mgr Lefebvre. En ce qui concerne la liberté religieuse, il a minimisé la gravité de ce que le Concile avait dit. Il n’a pas dit aux papes ce que Mgr Lefebvre avait dit. Il n’a pas attaqué les erreurs comme Mgr Lefebvre. Il n’a pas parlé des deux églises comme Mgr Lefebvre. Il n’a pas distingué clairement l’Église officielle de l’Église catholique, mais a parlé d’une ‘Église concrète’, confondant les fidèles et même les prêtres. Qu’est-ce que cette église concrète ? Sommes-nous obligés d’être dans cette église ? Nous sommes dans l’Église catholique. Nous reconnaissons le pape, mais pas l’Église conciliaire dont parlait le cardinal Benelli. Nous reconnaissons le pape, mais pas sa doctrine ni ses actes contre la Tradition. Ces actes ne sont pas catholiques, mais anticatholiques. 

C’est sous l’influence de Mgr Fellay que le chapitre 2012 a modifié le principe énoncé par le chapitre 2006 : pas d’accord pratique sans accord doctrinal. Cela n’a pas plu à Mgr Fellay et a été modifié. Sous certaines conditions, la Fraternité peut désormais conclure des accords pratiques sans accord doctrinal. C’est une lacune. Une lacune qui pourrait conduire la Fraternité sur la voie des communautés Ecclesia Dei. Elle n’est pas allée aussi loin, mais elle a baissé la garde et Rome en a profité. Mgr Fellay a supprimé les résistances internes à la Fraternité, en expulsant Mgr Williamson et quelques prêtres, puis il en a puni d’autres, comme les sept doyens qui ont protesté à juste titre contre le document de Rome sur les mariages. Mgr Fellay a désorganisé la Tradition, il s’est écarté de la ligne de Mgr Lefebvre et a fait en sorte que d’autres s’en écartent aussi. C’est la raison d’être de la Résistance : résister à cet écartement. 

Nous voulons suivre Mgr Lefebvre en tout, dans la doctrine mais aussi dans les solutions pratiques, car, comme l’enseignent Aristote et saint Thomas, les exemples des anciens servent de principes d’action. Nous suivons Mgr Lefebvre dans la doctrine et dans l’action, en particulier par rapport à la Rome moderniste, afin de rester fidèles à la Rome éternelle, maîtresse de vérité et de sainteté. 

Kyrie eleison 

La VALIDITÉ des CONSÉCRATIONS

La VALIDITÉ des CONSÉCRATIONS on février 3, 2024

Évêques, prêtres ou sœurs, votre vie est-elle creuse ? 

Soyez en ordre avec Dieu ! Suivront des grâces nombreuses.

La validité des consécrations épiscopales conférées selon le nouveau rite du pape Paul VI issu de Vatican II a récemment fait l’objet d’une nouvelle controverse parmi les catholiques traditionnels. Dit autrement, sommes-nous sûrs qu’un prêtre consacré dans ce nouveau rite est véritablement devenu évêque lui-même ? La question est d’une importance extrême, car de la validité des évêques dépend la survie même de l’Église catholique et la possibilité pour les âmes d’aller au Ciel, car les âmes ont absolument besoin de prêtres et de sacrements pour mourir dans cet état de grâce sanctifiante sans lequel elles encourent le grave danger de tomber en Enfer. 

Il existe en gros deux écoles de pensée sur la question. L’immense majorité des catholiques ne voit aucun problème, y compris la Néo-fraternité Saint-Pie X, réorientée en 2012 par les successeurs de Mgr Lefebvre à la tête de cette Fraternité (Mgr Lefebvre avait fondée celle-ci en 1970 pour défendre la foi et l’Église contre les ravages de la révolution conciliaire.) « Voyons, Vatican II (1962–1965) n’a pas pu être un tel désastre, disent-ils, et les ennemis Dieu n’ont pas pu recevoir Sa permission d’atteindre un tel pouvoir dans l’Église, qu’ils aient pu réussir à compromettre sérieusement les sources mêmes de son avenir », à savoir le rite de consécration de ses futurs chefs. « L’idée même en est ridicule ! Vatican II a été mauvais, mais pas à ce point. » Si, hélas ! 

Car regardez les fruits ! Ils montrent infailliblement ce qui est à l’œuvre. Entre 20 ans avant et 20 ans après le Concile, une multitude d’hôpitaux et d’écoles catholiques, de couvents, de séminaires, de prieurés, de monastères ont tous été fermés ou transformés en entrepôts pour les pommes (Ps 78, 1). Y a-t-il jamais eu à n’importe quelle autre époque autant de vocations abandonnées, ou si peu de nouvelles vocations, que dans la période qui a suivi Vatican II ? Pourquoi ? Certainement parce qu’aujourd’hui, par exemple, les masses sont persuadées qu’un travailleur social est plus utile qu’un prêtre. Là où il n’y a pas la Foi, du moins telle qu’on la comprenait avant le Concile, l’évêque et le prêtre ne sont plus que le pâle éclat de ce qu’ils sont, et il ne leur reste plus qu’à se livrer à une mauvaise imitation de quelqu’un de complètement différent, comme un travailleur social. Mais qui devrait prêcher cette Foi ? Les évêques et les prêtres ! Avec Vatican II, le Diable a tout de même brillamment retourné l’esprit des clercs ! Peut-être que, après tout, le nouveau rite de consécration n’est pas complètement étranger au problème des évêques . . . 

L’abbé Alvaro Calderón est l’un des meilleurs théologiens de la Fraternité, en poste au séminaire sacerdotal de cette Fraternité en Argentine. Il y a plus de dix ans, il a écrit un traité sur la question de la validité du nouveau rite de consécration des évêques. Il a conclu que ce rite est « très probablement valide », mais pas de manière certaine. Or, des évêques valides étant absolument essentiels à la vie et à la survie de l’Église, cette ombre de doute est donc encore trop grande, et tous les évêques catholiques seulement consacrés avec le nouveau rite devraient consentir à être re-consacrés sous condition dans l’ancien rite également, avec son ancienne forme sacramentelle certainement valide. De même, ajoute l’abbé, tous les prêtres ordonnés uniquement selon le rite conciliaire devraient demander une ré-ordination sous condition avec le rite traditionnel pour guérir les graves défauts de leur sacerdoce conciliaire. 

Et où l’abbé Calderón repère-t-il l’ombre d’un doute ? En ce que l’intention du nouveau rite n’est pas de faire des évêques revêtus d’une autorité royale, soutenus par l’autorité divine, placés immédiatement au-dessus des agneaux, véritables nuées tonnantes de Dieu ; mais plutôt un gentil médiateur diocésain, un administrateur démocratique, obéissant à la lettre à une religieuse féministe, sorte de dragon local qui tyrannise tous les coqs des poulaillers à des kilomètres à la ronde, et qui rêve du jour où enfin elle pourra célébrer les lambeaux qui restent de la Sainte Messe — hommes, gardez les femmes à leur place, car hors de contrôle elles sont insupportables ! Dieu premier servi ! 

Kyrie eleison

FIDUCIA SUPPLICANS

FIDUCIA SUPPLICANS on janvier 27, 2024

Partout le mal déferle et le péché abonde  ?

Ne crains pas, dit Jésus, car j’ai vaincu le monde. (Jn 16, 33)

Le 31 décembre dernier, un Père capucin du couvent de Morgon, en France, a prononcé un sermon à propos du récent document du pape François Fiducia Supplicans (« Suppliant avec confiance »), qui a scandalisé les âmes partout dans le monde. Ce sermon est un remarquable résumé des raisons pour lesquelles le document a provoqué un tel scandale. Le sermon est à son tour résumé ci-après  ; il fait ici moins de la moitié de sa longueur d’origine.

Lors de la Présentation de l’Enfant Jésus (Lc 2, 34), le vieillard Siméon a prophétisé que l’enfant nouveau-né, que Marie venait de déposer dans ses bras, serait un signe de contradiction pour le monde entier. Tout un chacun devra l’accepter ou le rejeter, car personne ne peut rester indifférent. Un exemple classique de cette contradiction est celui des lois catholiques du mariage. Si, dans la pratique, les catholiques transgressent ces lois par faiblesse, cela est déjà grave, mais s’ils nient ces lois par principe, il s’agit alors d’un péché spirituel, bien plus grave encore.

À cet égard, la récente signature par le pape de Fiducia Supplicans causera des dommages incalculables à l’Église, car elle permettra à toutes sortes de ‘duos’ vivant actuellement dans le péché de ‘demander avec confiance’ une bénédiction au premier prêtre catholique venu. Et ainsi ces ‘duos’ penseront qu’ils ne vivent plus dans le péché, ce qui mettra en péril leur salut éternel. En donnant leur vie pour la défense des lois de Dieu sur le mariage, St. Jean Baptiste et St. Thomas More n’ont-ils donc été que des idiots  ? Certes, Notre Seigneur lui-même n’a pas condamné la femme prise en flagrant délit d’adultère (Jn 8, 3 11), mais il ne l’a pas non plus bénie, il lui a dit de ne plus pécher (v. 11). Bénir les pécheurs sans leur donner d’instruction ni les réprimander pour qu’ils sortent du péché ne peut que les encourager à persévérer dans leur faute.

Au seuil de cette nouvelle année, nous devons prier pour tous ceux qui vont être victimes de cet exécrable document. Tout d’abord pour les prêtres catholiques, afin qu’ils aient le courage de St. Jean-Baptiste et de St. Thomas More, pour résister à la pression conjointe des mauvaises autorités actuelles de l’Église et de l’État. Toutes deux, en effet, voudraient que les prêtres suivent le courant impie du monde d’aujourd’hui, et abandonnent Dieu en enfreignant Ses lois claires et strictes sur le mariage. Ensuite, nous devons prier pour les familles catholiques qui s’efforcent contre vents et marées de faire respecter les lois divines du mariage  ; nous devons prier en particulier pour les conjoints abandonnés qui voient le pape encourager ceux qui ne respectent pas, qui enfreignent la loi de Dieu. Enfin, nous devons prier pour les âmes du monde entier, gravement scandalisées par ce pape.

En effet, tout scandale est d’autant plus grave que l’autorité dont il émane est plus élevée, que l’immoralité qu’il promeut est plus éclatante et que le nombre d’âmes qu’il blesse est plus important. Sur ces trois plans, le scandale de Fiducia Supplicans est incommensurable. Quant à l’autorité qui scandalise, il n’existe pas d’autorité morale plus élevée sur terre que celle du Vicaire (au moins apparent) du Christ, le Pape. Quant à l’immoralité promue, quoi de plus fondamental pour la société humaine que les lois naturelles du mariage, que le Christ a renforcées, mais que même les païens qui abominent l’adultère et l’homosexualité comprennent, eux, clairement  ? Et quant au nombre des âmes scandalisées, quelle société humaine n’est pas sapée dans la formation même de ses cellules élémentaires, ses familles, quand le Vicaire du Christ utilise toute son autorité sur terre pour ordonner aux prêtres du Christ de bénir les âmes pécheresses qui vivent au mépris des lois naturelles du mariage instaurées par Dieu  ?

On peut se demander si, au cours des 2 000 ans d’histoire de l’Église, un scandale d’une telle ampleur a jamais été observé. Nous devons quand même prier pour le pape Bergoglio, afin qu’il puisse sauver son âme qui est actuellement en grand danger.

Enfin, nous devons prier notre Dieu et Seigneur, afin de Le remercier d’avoir pris sur Lui de nous sauver de la dévastation du péché qui s’exerce tout autour de nous, en particulier par la faute des clercs coupables. Notre Seigneur seul a payé pour nous la dette envers son Père due à nos péchés, et qu’Il était le seul à pouvoir acquitter. Lui seul nous ouvre les portes du Ciel, qui seraient sinon restées fermées. Lui seul nous permet de chanter à la fin de la messe non pas le Miserere mais le Te Deum   : nous Vous louons, ô Dieu, pour la sagesse avec laquelle Vous avez permis que le péché et la mort soient vaincus par Vos propres souffrances. Nous Vous demandons seulement la grâce de persévérer jusqu’à la fin.

Kyrie eleison

HEUREUX CHEFS

HEUREUX CHEFS on janvier 20, 2024

Nos gouvernants entendront-ils un tel message ? 

Peut-être pas. Mais l’auteur tient un clair langage.

« Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui la bâtissent. Si le Seigneur ne garde la cité, en vain le veilleur reste éveillé » (Ps 126, 1). Ceci est d’autant plus vrai pour ceux qui bâtissent un État ! Heureux les hommes politiques actuels qui ont des prêtres catholiques pour leur rappeler comment servir en vérité leur pays. Hélas, les politiciens d’aujourd’hui n’écoutent guère ces vérités aussi anciennes que fondamentales. Mais les dirigeants de la Suisse ont récemment reçu d’un tel prêtre, un prêtre suisse de la ‘Résistance’, un appel à soumettre la direction des affaires de leur pays au seul vrai Dieu, Celui du passé catholique de la Suisse. Leur réaction a été faible, semble-t-il. Comme nous tous, ils devront sans doute recevoir une leçon à leurs dépens. En attendant, voici l’appel de ce prêtre, abrégé au format A4. 

Madame le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers fédéraux, des Etats ou locaux récemment élus ou ré-élus pour les années 2023 à 2027, chaleureuses félicitations pour votre ré-élection ! Permettez-moi, en tant que prêtre catholique de la Société des Apôtres de Jésus et de Marie, de vous adresser une requête pour que le gouvernement de notre pays revienne publiquement à la profession et au respect de la religion chrétienne. Nous pourrons ainsi espérer la bénédiction de Dieu et sa protection sur notre pays bien-aimé. Voici quatre réflexions à ce sujet — 

1 Lors de la dernière grande réunion de la plus ancienne des Églises chrétiennes, le Second Concile du Vatican de l’Église catholique romaine, qui s’est tenu à Rome de 1962 à 1965, de nombreux dirigeants catholiques confrontés à l’athéisme de notre époque ont jugé qu’il était préférable de moderniser l’Église de Dieu. Le problème était le bon, mais la solution a été mauvaise, car cela a signifié, par exemple, que la religion serait désormais une affaire purement privée. Grave erreur. Bien avant la fondation de la Suisse en 1291, Jésus-Christ était le Créateur et le Rédempteur de tous les hommes vivants et, jusqu’à la fin du monde, il est le Seigneur, le Juge et le Roi de la Suisse et du reste du monde. 

2 Le déisme, le naturalisme et le libéralisme, en rabaissant le Christ et son unique Église au même niveau que les autres religions, ont fait perdre tout intérêt pour ce qui est supposé surnaturel et ont livré l’humanité à la tyrannie des États civils, désormais purement laïques. En effet, partout où la Majesté du seul vrai Dieu est mise de côté, un anti-dieu ne manque pas d’occuper sa place. 

3 Au milieu du 17e siècle, un saint prêtre allemand, le vénérable Barthélémy Holzhauser (1613–1658), a reçu du Ciel des visions de toute l’histoire de l’Église divisée en sept âges, y compris le cinquième âge qui est un âge d’apostasie, qui s’étend de Luther jusqu’à nos jours. Mais nous nous sommes rendus bien trop aveugles pour voir notre époque sous cet angle. 

4 Le saint patron de la Suisse, Nicolas de Flüe (1417–1487), est célèbre pour avoir dit que « quand Dieu est chassé d’un État, celui-ci est voué à la destruction ». Ainsi, les 700 ans d’existence de la Suisse en tant que démocratie chrétienne sont sur le point de s’achever, à moins que nous ne ravivions la profession de foi en Dieu de nos ancêtres. 

Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement, seul Jésus-Christ peut nous conduire au ciel. En témoignent les églises, les croix et les chapelles qui parsèment notre pays, en témoignent les valeurs chrétiennes encore enfouies au plus profond de la conscience de nombreux Suisses. Mais ces valeurs sont étouffées par la crasse, ou carrément éliminées, de sorte que notre pays marche assurément à sa destruction, comme lorsqu’il y a trois ans, le peuple suisse a été induit en erreur en votant une loi contraire à Dieu et à la nature, en faveur du mariage entre personnes du même sexe. Si c’est cela la liberté de religion et de conscience, alors cette liberté conduira à la perte de toute religion et de toute conscience. 

Devant nous, il y a soit le christianisme, soit le communisme. Nous sommes tous faits pour le paradis. Que nos gouvernants créent des conditions favorables à l’Église, et l’Église s’occupera de notre peuple et de notre jeunesse. Mesdames et Messieurs les gouvernants, je vous supplie de respecter les droits de Dieu et de la famille catholique, de professer et de promouvoir la religion chrétienne et de maintenir la neutralité chrétienne de notre pays. Et que Dieu soit avec vous. Je prie pour vous tous les jours, à la messe et avec le Saint Rosaire. 

Avec mon plus grand respect et toutes mes bénédictions, Abbé Aloïs Bruehwiler. 

Kyrie eleison 

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — II

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — II on janvier 13, 2024

L’Église Catholique est l’unique et seul lieu 

Où l’âme doit chercher l’Autorité de Dieu.

Depuis que Mgr Viganò, ancien numéro quatre de la Secrétairerie d’État, a rejeté le Concile Vatican II avec toutes ses pompes et toutes ses œuvres, certaines de ses observations au sujet du pape Bergoglio ont été si mordantes que de nombreux catholiques se sont demandé si l’archevêque le considère toujours comme pape. N’aurait-il pas rejoint les rangs des ‘sédévacantistes’, c’.-à-d. de ces catholiques qui considèrent que le siège de Pierre est vacant depuis que ce maudit Concile a causé tant de dégâts à l’Église catholique ? Car comment est-il possible que de vrais papes aient présidé ce Concile et ses suites ? 

Le problème est angoissant, car par ce Concile, l’Autorité catholique s’est séparée de la Vérité catholique, obligeant les catholiques, incapables de suivre les deux, à abandonner l’une ou l’autre, en tout ou partie. Soit les catholiques se sont accrochés à la Vérité et ont ‘désobéi’ plus ou moins à ce qui semblait être l’Autorité catholique ; soit ils se sont accrochés à une ‘Autorité’ falsifiée et ont dès lors été plus ou moins infidèles à la Vérité immuable. Quant à Mgr Viganò, pendant des dizaines d’années après le Concile (1962–1965), il a été fidèle à ses collègues et camarades des plus hauts rangs de l’Autorité ecclésiastique, parce que, de son propre aveu, il « ne pouvait pas croire qu’ils avaient l’intention de détruire l’Église. » Mais en 2018, confronté à une corruption inouïe aux États-Unis d’Amérique où il avait été nonce apostolique, ainsi qu’à la Curie au Vatican, il a été contraint de chercher la cause proportionnée, et il l’a trouvée dans le Concile. De là, il a repéré en particulier cette cause dans l’actuel pape conciliaire, le ‘jésuite argentin’, comme il l’appelle, au sujet duquel il a fait des remarques si cinglantes que de nombreux observateurs, je le répète, ont été amenés à se demander si l’archevêque croyait encore que Bergoglio fût pape. Voyons maintenant ce qu’il a dit le 9 décembre. 

Vous trouverez dans les ‘Commentaires’ de la semaine dernière un résumé de ce qu’il a dit (n°860 du 6 janvier, résumé en six paragraphes auxquels correspondent les numéros suivants en gras). Mieux encore, cherchez sur Internet l’intégralité de ses propos originaux, accessibles en français à https ://www.medias-presse.info/09-decembre-2023-conference-de-mgr-carlo-maria-vigano-le-pape-est-il-catholique/183916/ 

1 Au cours des 10 dernières années, l’Église catholique a été livrée à la révolution et au chaos. 

2 Les cardinaux et les évêques devraient s’y opposer, mais ils sont trop conciliaires pour le faire. 

3 La ‘puissance d’erreur’ prédite pour la fin du monde explique seule la paralysie de l’autorité de l’Église. 

4 Bergoglio est un usurpateur sur le trône de Pierre et un faux prophète : nous n’avons pas à lui obéir. 

5 Nous n’avons aucune autorité officielle pour dire qu’il n’est pas Pape : il n’y a pas de solution humaine. 

6 Notre lutte n’est pas non plus une simple lutte humaine. Le penser, c’est s’exposer aux pires problèmes. 

Il s’agit du squelette de la riche argumentation de Mgr Viganò : consultez l’original pour le laisser parler lui-même. Mais il suffit d’indiquer qu’il se tient à l’écart du ‘sédévacantisme’ pur et simple. Après avoir développé ses arguments contre celui qu’il appelle ‘Bergoglio’ pendant la plus grande partie de son discours (1–4), juste au moment où il arrive au point culminant où il propose sa propre solution (5), il aurait pu lui-même partager la conviction de nombreux catholiques sérieux que tel ou tel Pape conciliaire, de Jean XXIII à François inclus, n’a pas été un vrai Pape. Or cette conviction, même partagée par je ne sais combien de catholiques sérieux, ne pourra jamais constituer une déclaration officielle de l’Église, et toute déclaration de ce genre devra attendre que notre Mère l’Église se soit remise de son actuelle attaque mortelle de modernisme, maladie de l’esprit à peine guérissable. 

En attendant, cet arrêt apparent de Mgr Viganò sur la voie du sédévacantisme est très raisonnable, parce qu’il préserve dans l’esprit et le cœur des Catholiques une certaine mesure de respect pour l’autorité catholique qui, autrement, pourrait être complètement mise de côté. Malheur à la Tradition catholique ou à sa ‘Résistance’ qui perdrait tout respect pour l’Autorité catholique, parce que cette dernière doit revenir et qu’elle reviendra un jour dans sa pleine vigueur, mais avant la fin du monde. 

Kyrie eleison 

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — I

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — I on janvier 6, 2024

Nous étudierons dans huit jours ce message 

D’un vrai homme d’Église, ardent pour Dieu et sage.

1 Le 9 décembre dernier, Mgr Viganò a donné encore une de ses formidables conférences, se demandant si le pape Bergoglio est vraiment pape. Le problème est bien connu des catholiques : Au cours des dix dernières années, l’autorité catholique a été transformée en autoritarisme arrogant, le sacerdoce de Dieu en cléricalisme humain, et la vérité révélée par Dieu en révolution permanente et chaos. 

2 Quant aux autorités ecclésiastiques qui se trouvent sous le pape pour l’aider à protéger cette vérité, soit elles sont ses complices, soit elles ont tellement peur de lui que les quelques voix dissidentes n’osent pas tirer les conclusions qui s’imposent, principalement parce qu’elles idolâtrent Vatican II. On peut critiquer Bergoglio, et être en désaccord avec lui, mais pas avec Vatican II. Ces hommes de bien ne veulent pas reconnaître que le processus révolutionnaire qui a permis à un personnage comme Bergoglio de devenir évêque puis cardinal, pour finalement entrer au Conclave et en sortir ‘pape’, est dû au Concile qui est intouchable dans leur esprit. On en conclut que certaines personnes se soucient davantage de la doctrine de la papauté que du salut des âmes. Ces personnes préfèrent être gouvernées par un pape hérétique et apostat plutôt que de reconnaître qu’un hérétique ou un apostat ne peut être chef de l’Église à laquelle, en tant que tel, il n’appartient pas. 

3 Aucun docteur de l’Église n’a jamais envisagé le cas d’un pape aussi apostat que Bergoglio. Une telle énormité ne pouvait se produire que dans un contexte unique et extraordinaire comme celui de la persécution finale annoncée par le prophète Daniel et décrite par saint Paul. Et cette ‘puissance d’égarement’ (2 Thess 2, 11) est si efficace, si bien organisée, qu’elle montre clairement une intelligence luciférienne à l’œuvre. C’est pourquoi le ‘problème Bergoglio’ ne peut être résolu de manière ordinaire : aucune société ne peut survivre à la corruption totale de l’autorité qui la dirige et, à cet égard, l’Église n’est pas différente. 

4 Cette ‘puissance’ ne se résume pas non plus à l’adhésion d’un pape à une hérésie spécifique (ce que Bergoglio a d’ailleurs fait à plusieurs reprises). Il s’agit en effet d’un personnage envoyé au Conclave avec l’ordre de révolutionner l’Église du haut de la Chaire de Pierre. C’est cette intention malveillante d’abuser de l’autorité et du pouvoir de la papauté, acquis par la tromperie, qui fait de Bergoglio un usurpateur du trône de Pierre. Nous ne pouvons pas non plus nous comporter comme si nous résolvions une simple question de droit canonique : le Seigneur est outragé, l’Église est humiliée et des âmes sont perdues à cause de la présence sur le Trône de Pierre d’un usurpateur. L’attitude invariable de Bergoglio avant, pendant et après son élection constitue une preuve suffisante de son iniquité intrinsèque. Pouvons-nous donc avoir la certitude morale qu’il est un faux prophète ? Oui. Sommes-nous donc autorisés en conscience à révoquer notre obéissance à celui qui, se présentant comme pape, agit en réalité comme le sanglier biblique dans la Vigne du Seigneur ? Oui. 

5 Cependant, nous ne pouvons pas déclarer officiellement que Bergoglio n’est pas Pape, car nous n’avons pas l’autorité pour ce faire. La terrible impasse dans laquelle nous nous trouvons rend impossible toute solution purement humaine. Notre tâche ne doit pas être de nous débattre avec des spéculations abstraites de canonistes, mais de résister de toutes nos forces — et avec l’aide de la grâce de Dieu — à l’action explicitement destructrice du Jésuite argentin, en rejetant avec courage et détermination toute collaboration, même indirecte, avec lui ou ses complices. 

6 Ne nous faisons pas d’illusions : ceux qui persistent à lire la situation actuelle avec des yeux humains s’exposent non seulement eux-mêmes, mais l’humanité tout entière, à la poursuite et à l’aggravation de cette situation : car notre combat n’est pas contre des créatures de chair et de sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais qui habitent les régions célestes. (Eph 6, 12) 

Kyrie eleison