Les Commentaires Eleison

Ennemis Éternels

Ennemis Éternels on mars 17, 2018

Beaucoup de lecteurs – pas tous, loin s’en faut – seront certainement mécontents et dubitatifs en constatant que ces “Commentaires” persistent à dire que beaucoup de problèmes dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui viennent des Juifs. Mais de fait à la Révolution française (1789), les Juifs furent émancipés par les francs-maçons. Ils eurent alors la liberté d’occuper tous les postes importants dans la société et sont progressivement parvenus à contrôler la politique, les universités et en particulier les médias. Ce contrôle, qu’imprudemment les Gentils leur ont accordé, leur a permis de persuader le monde entier qu’ils sont les victimes, plutôt que la cause, des tensions perpétuelles les opposant au reste du monde.

Pourtant, au Moyen Age, alors que la Foi éclairait les esprits sur ce qu’est la Voie, la Vérité et la Vie, les Papes et les Conciles catholiques ont publié une abondance de documents enjoignant aux Chrétiens de se méfier des ruses juives ; ils interdisaient même aux Chrétiens de fréquenter les Juifs, pour ne pas mettre en danger leur salut éternel. S’agissait-il là simplement “d’antisémitisme” ? Récemment, un professeur italien vient de soutenir – et il n’est pas le seul – que les Juifs se sont constitués, au sein de l’église conciliaire et de sa papauté, en force dominante. Voici un bref résumé de la déclaration de ce professeur, dont on trouvera le texte entier en italien sur :— http://​www.​unavox.​it/​ArtDiversi/​DIV2277_​Lamendola_​Scacco_​in_​tre_​mosse.​html

Le néo-modernisme qui ravage actuellement l’Église catholique est le modernisme condamné par saint Pie X. Toutefois, s’y est ajouté un nouvel élément : le judaïsme talmudique. Les Juifs se sont toujours efforcés de ramener à néant la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ car, s’il n’est pas Dieu, le catholicisme n’est plus rien. Il en résulte que le principal obstacle à leur propre domination du monde n’existe plus. Prenons l’exemple de l’hystérie qui s’empara du monde en 2009, à la suite de quelques remarques, faites à la télévision suédoise, qui jetaient un doute sur l’existence des chambres à gaz en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est impossible que le problème ait été uniquement lié à l’évêque auteur de ces remarques. En fait, ce tumulte a été organisé après coup, pour paralyser la Fraternité Saint Pie X à laquelle appartenait cet évêque, mais surtout pour contraindre le Pape Benoît XVI de prendre distance d’avec la Tradition Catholique qui garde encore la Foi du Moyen Âge. Ainsi, le cardinal Ruini, vicaire émérite du pape pour le diocèse de Rome, n’a-t-il pas proclamé : « Celui qui nie l’Holocauste ne peut pas être un évêque catholique » ?

Plus loin, le professeur note qu’en 1965, lorsqu’avec sa déclaration Nostra Aetate Vatican II affirma que l’alliance de Dieu avec les Israélites de l’Ancien Testament était toujours valide, ce fut une formidable avancée qui propulsa “l’Holocauste” au centre de la religion catholique. En effet, cela signifiait que la rédemption par Jésus-Christ n’était plus nécessaire au salut, et donc que l’Église catholique n’était plus l’unique dépositaire de la Vérité dans sa totalité, ni le seul moyen de salut éternel. A la suite de quoi, l’importance centrale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, abandonnée par Vatican II, fut immédiatement reprise par les Juifs pour être attachée à « l’Holocauste”. Voilà comment Abraham Foxman du B’nai B’rith a pu déclarer à New York : « L’Holocauste n’est pas simplement un exemple de génocide ; c’est une agression presque réussie contre le peuple élu de Dieu, en d’autres termes, une agression contre Dieu lui-même. »

On le voit : pour les Juifs, « l’Holocauste » est un événement théologique. Elle est au centre de cette nouvelle religion qui doit être imposée au monde entier, et devant laquelle toutes les autres religions doivent s’incliner, à commencer par le catholicisme. Voilà pourquoi les évêques catholiques qui mettent en question l’« Holocauste » doivent être réduits au silence et mis au ban ; quant à l’Église catholique, elle doit faire ce que ses maîtres talmudiques lui disent de faire. Et le professeur italien de conclure : les « frères aînés » ont réussi à se faire les tutélaires incontestés de l’Église du Christ.

Notez bien que cette thèse illustre parfaitement ce que Tertullien disait déjà : la force des Juifs s’explique uniquement par la faiblesse des catholiques. La propagande en faveur de “l’Holocauste” n’a vraiment pris son essor qu’après Vatican II. Avant le Concile, les gens avaient trop de bon sens pour croire qu’on ait pu exterminer en Europe deux fois plus de Juifs pendant la guerre qu’il n’y en avait eu avant la guerre.

Mais, “Sois sans crainte, petit troupeau” (Luc XII, 32). Tout catholique sait que c’est Dieu qui aura le dernier mot, et non ses ennemis. Cette fin catastrophique du Cinquième Âge de l’Église, dans lequel nous vivons actuellement, prépare et paye d’avance le plus grand triomphe de toute l’histoire de l’Église : ce bref Sixième Âge qui verra le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Quelque temps après seulement, viendra le plus grand triomphe des ennemis de Dieu dans toute l’histoire du monde, le règne de l’Antéchrist pendant trois ans et demi (Jn. V, 43) ; ce sera le Septième Âge de l’Église. Puis viendra le dernier mot, fermant la bouche à tout discours : le Jugement Général qui appartient à Dieu et qui rétablira, dans sa perfection, Sa justice universelle.

Kyrie eleison.

Parents D’aujourd’hui – III

Parents D’aujourd’hui – III on mars 10, 2018

Notre article « Parents d’aujourd’hui – I » du 17 février dernier a dû toucher un nerf sensible. Il n’y a là rien de surprenant car le diable tient sous sa coupe pratiquement toute la société. Le champ de bataille s’est déplacé vers les familles qui ne sont pas encore à sa merci. Parents, ne désespérez pas de Dieu (le diable n’attend que cela) ; prenez plutôt la mesure de la gravité de la situation et considérez la logique des deux remèdes que Dieu vous propose par l’intermédiaire de Sa Mère pour en sortir. Puis, faites de votre mieux et laissez vos enfants dans les mains de la Vierge Marie.

Plusieurs lecteurs ont réagi jusqu’à présent à “Parents d’aujourd’hui – I”, mais leur nombre va sûrement s’accroître. Un premier lecteur déplore que l’analyse de l’abbé Delagneau reflète exactement ce qui se passe dans sa propre famille : le lendemain de Noël dernier, leur fille aînée, âgée d’à peine 20 ans, a tourné le dos à la famille abandonnant “une fois pour toutes” le mode de vie catholique Traditionnel afin de rejoindre le monde avec, par-dessus le marché, un mariage en perspective pour lequel elle n’est pas préparée. Tout espoir n’est cependant pas perdu : le jeune homme en question ne croit à rien. Ce qui laisse à penser qu’il trouvera peut-être avec elle le chemin du ciel plus facilement que s’il avait une religion ! La maternité offre une autre source d’espoir, car elle peut ramener les filles à la réalité, comme ce fut le cas pour Marya Shatova dans le roman “Les Diables” de Dostoïevski (qui a vu venir le monde moderne).

Une seconde réaction vient d’une lectrice. Prenant acte de la justesse du tableau brossé par l’abbé Delagneau des jeunes d’aujourd’hui, elle se demande pourquoi ces « Commentaires » recommandent en général aux jeunes gens de se marier. Selon elle, il n’y a pratiquement plus de jeunes hommes ni de jeunes femmes véritables, car « le matériau de base a changé » dit-elle. Ne serait-il pas temps d’envisager la possibilité que Dieu veuille que davantage de femmes et d’hommes s’orientent vers le célibat ? se demande-telle. Même s’ils devaient souffrir de la solitude, ils seraient dégagés des devoirs familiaux et bénéficieraient d’autant plus de temps à consacrer au combat et au sacrifice propres au célibat. Elle observe que, dans le milieu professionnel, la génération montante court après l’argent, le pouvoir et le temps libre ; qu’elle n’a aucune notion, même théorique, de la morale du travail et que presque tous vivent dans le péché : ils sont en couple avec des « partenaires » ou bien sont remariés ou bien souffrent de quelque autre perversion. Et de conclure :”Que Jésus nous prenne en pitié”.

Un troisième lecteur suggère que l’abbé Delagneau a bien raison de se tourner vers les parents. Mais que fait l’Église pour défendre la famille ? L’âge de notre correspondant est assez avancé pour lui permettre d’évoquer avec nostalgie les années ‘60, quand sa propre mère était toujours à la maison pour s’occuper des enfants. Maintenant, dit-il, peu de familles arrivent à joindre les deux bouts sans que la mère ne soit obligée d’aller travailler à l’extérieur ; les enfants doivent être confiés à l’État, parce que l’Église officielle est aux abois et que la Tradition catholique est maintenant bien dispersée. C’est l’État qui détermine les conditions de vie des familles. Or, il ne les favorise nullement et ne possède aucune des compétences qu’a l’Église pour régler les problèmes humains qui se posent dans les familles. Ce lecteur conclut que nous sommes en esclavage, comme l’étaient les Juifs en Égypte. Mais il ajoute que, si le Bon Dieu a permis que les familles se trouvent dans une telle situation, c’est qu’il doit y avoir quelque chose à faire pour la dénouer.

Effectivement : “Quand on veut, on peut,”, dit le proverbe ; et le Concile de Trente cite saint Augustin disant qu’en effet, Dieu ne peut abandonner une âme qui ne l’ait pas déjà abandonné. Soljenitsyne était d’avis que la Russie ne serait jamais tombée dans l’enfer communiste si elle n’avait pas tourné le dos à Dieu. C’est le Bon Dieu qui a permis cet Enfer afin de ramener à Lui la “Sainte Russie”. Il y aura fallu plusieurs années, mais on observe ce retour à Dieu dans toute la Russie, même si cette conversion n’est pas encore catholique. Mais patience ! La Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie s’en occupera. “Souffrir, c’est apprendre” (Eschyle). Actuellement, toutes les familles de l’Occident consumériste souffrent beaucoup. Donc patience.

Avant tout, les parents doivent comprendre l’urgence qu’il y a de recourir aux deux remèdes indiqués par la Sainte Vierge : le Rosaire et à la Dévotion des Premiers Samedis, en réparation des offenses faites à son Cœur Immaculé. Qui peut dire que l’un ou l’autre de ces remèdes est rigoureusement impossible ? Que les parents fassent donc un réel effort sur ces deux moyens : réciter cinq Mystères avec les enfants, dix autres individuellement si possible, et conduire aussi loin que nécessaire pour les premiers samedis. Après cela, Notre Dame pourrait les abandonner ? Pas possible !

Kyrie eleison.

Les Défenseurs de Menzingen – II

Les Défenseurs de Menzingen – II on mars 3, 2018

Il est vraisemblable que certains lecteurs de ces “Commentaires” ne portent pas grand intérêt pour ce qui leur paraît n’être que de simples querelles intestines entre quelques prêtres catholiques en nombre relativement réduit. Que de tels lecteurs ne sous-estiment pas l’importance de ces apparentes « chicanes ». En fait, Dieu existe, c’est pourquoi la religion mène le monde. Elle règle l’attitude des hommes envers Dieu, et par là l’attitude qu’ils adoptent envers leurs semblables, donc la politique. Quant à l’Église catholique, elle mène la religion car, depuis l’incarnation du Christ, nous savons que le catholicisme est la seule religion fondée par le seul vrai Dieu. Enfin, la Tradition catholique mène l’Église catholique elle-même car cette Église est tout aussi immuable que notre Seigneur Lui-même. Or, pendant 42 ans (1970–2012), la Fraternité Saint-Pie X a été en première ligne dans la défense de la Tradition catholique. Elle fut en effet la seule organisation catholique d’ampleur mondiale qui résistât efficacement, suite au Concile Vatican II, à l’infidélité des modernistes. C’est pourquoi tous les hommes, qu’ils soient athées, protestants ou conciliaires, et particulièrement les prêtres et les amis de la FSSPX, sont concernés par ce problème de l’infidélité à la Tradition catholique au sein de la FSSPX. Que personne n’arrête ici sa lecture !

Dans un article paru dans le bulletin mensuel officiel de la FSSPX aux États-Unis, un nouveau champion de Menzingen, l’abbé. B., vient de s’ajouter à la liste de ceux qui défendent la politique voulant rejoindre la Rome Conciliaire : appelons-les ici les « Réconciliaristes ». Depuis que Vatican II a disjoint l’Autorité Catholique d’avec la Vérité Catholique, cette Autorité qui n’a pourtant d’autre finalité que celle de défendre et de maintenir cette Vérité, tous les Catholiques se sont trouvés, par le fait même, dans une situation de schizophrénie plus ou moins avancée : soit qu’ils suivent l’Autorité mais abandonnent la Vérité, soit qu’ils optent pour la Vérité mais abandonnent l’Autorité, soit enfin qu’ils arrivent à combiner les deux positions selon une variété de proportions.

Mgr Lefebvre, fondateur de la FSSPX, choisit la Vérité. Mais il garda néanmoins tout le respect dû aux détenteurs de l’Autorité Catholique, autant que cela était compatible avec la fidélité à la Vérité. C’est ce qui lui valut de subir de graves persécutions et d’être condamnés par ceux des catholiques qui préféraient l’Autorité. A l’inverse de l’ Archevêque Fondateur, ceux qui lui ont succédé depuis à la tête de la Fraternité ont voulu se remettre sous l’Autorité conciliaire, de sorte que, depuis 2012, la Fraternité est officiellement devenue réconciliariste. Ce revirement, quittant la Vérité défendue par le Fondateur, pour rejoindre l’Autorité Conciliaire, a causé une schizophrénie dans toute la Fraternité, provoquant entre autre un mouvement de “Résistance” contre le “Réconciliarisme”.

Dans la plus grande partie de son article, l’abbé B. demeure catholique dans ses principes, mais en les appliquant, il finit par verser dans le « réconciliarisme ». En conséquence de quoi, voulant peut-être aider la réélection du Supérieur Général réconciliariste en juillet prochain, il attaque la “Résistance” non pour son attachement à la Vérité, qui est son point fort, mais pour sa déconnection de l’Autorité, qu’elle émane de Rome ou de Menzingen. Ce faisant, selon l’abbé B la « Résistance » choisit « la voie facile, pour sa propre aise », prenant ainsi le risque de ne tenir aucun compte du Pape et de méconnaître son autorité ; tandis que vis-à-vis de Menzingen, elle refuse de témoigner respect et obéissance. Et par les critiques systématiques de tout mot du Supérieur général, elle sème la suspicion et contrarie l’effusion de la grâce.

Mais, Monsieur l’abbé, parmi les principes catholiques que vous énoncez, vous reconnaissez vous-même le primat de la Foi. Or Vatican II, en voulant mettre l’homme moderne à la place de Dieu, a provoqué un désastre pour la Foi. C’est pourquoi le conciliarisme et le réconciliarisme sont tous deux également désastreux. C’est à l’aune de ces erreurs qu’il convient de porter un jugement sur les autorités romaines et sur le Supérieur Général actuel de la Fraternité, lequel ne doit surtout pas être remplacé par un autre « réconciliariste ». Le problème n’est pas du côté de la “Résistance” : il est faux de prétendre qu’elle ne tient aucun compte du Pape, et elle ne cherche certainement pas non plus sa facilité et sa propre commodité, car il est extrêmement inconfortable pour les catholiques d’être privés de tout soutien venant des autorités catholiques visibles. Par conséquent, la « Résistance » ne tombe dans aucune « une attitude de schisme ». C’est du Concile que provient le schisme ; c’est le Concile qui empoisonne les Papes ; c’est encore le Concile qui étrangle la grâce de Jésus-Christ. Si quoi que ce soit de de la vraie Fraternité doit survivre, il ne faut pas que son Supérieur Général actuel soit réélu pour encore douze ans.

Kyrie eleison.

Parents d’Aujourd’hui – II

Parents d’Aujourd’hui – II on février 24, 2018

Espérons que personne ne s’est senti visé en lisant notre article de la semaine dernière sur les exigences requises pour être père et mère aujourd’hui. Les parents subissent de fortes pressions venant de tout l’entourage de leurs enfants, mais consolez-vous – quand les âmes sont sous pression, Dieu n’exige pas l’impossible ; il leur demande seulement de faire ce qu’elles peuvent. Le Vénérable Holzhauser explique à propos des Églises d’Asie que cinq d’entre elles ont reçu des lettres de réprimandes à l’inverse de l’Église de Smyrne, laquelle correspond à l’Age des Martyrs de l’Église (Apoc II, 8–11). La raison en est que les catholiques de cette Église étaient alors persécutés ; c’est pourquoi le Saint Esprit ne leur envoie ni réprimandes ni reproches car ils ont plus besoin d’être encouragés que d’être critiqués.

Dieu sait si les parents qui s’efforcent de sauver les âmes de leurs enfants doivent subir des persécutions ! Celles-ci ne sont pas encore sanglantes, mais elles n’en sont pas moins redoutables. Par exemple, lorsque les hommes s’entichent de l’IA (Intelligence Artificielle) et prétendent, à partir d’un robot, faire un dieu, non seulement ils ont perdu tout sens du Dieu véritable mais en plus ils se rendent incapables de voir même la différence entre une machine et un être humain, pour ne pas parler de la différence entre l’homme et la femme ou la différence entre les parents et les enfants. Dans un monde où l’on escompte confier son avenir à l’IA, comment sera-t-il possible de comprendre et d’aimer la famille telle que Dieu l’a conçue ?

Un lecteur m’a écrit : Le communisme des pays de l’Est maltraitait ceux qui ne suivaient pas dans la ligne du parti mais, au moins, l’ennemi du Salut y était identifiable. Par contre, ce qu’on pourrait appeler le consumérisme, en Orient comme en Occident, fait preuve de beaucoup plus de subtilité : au lieu de brutaliser, il se contente de marginaliser ; par exemple en faisant passer les vrais catholiques, pour “anormaux”, alors qu’on sait combien les enfants attachent d’importance à être dans la “norme”. Ils veulent tous avoir des smartphones (des téléphones intelligents) etc., comme les autres enfants. En brillant de tous ses feux, le consumérisme transforme les enfants en robots écervelés, assez intelligents dès qu’il s’agit de manipuler la technologie et les machines, mais sans la moindre idée touchant les questions humaines essentielles, parce qu’on ne leur a jamais appris à lire, ni à lire entre les lignes comme il fallait faire sous le régime communiste : ils sont privés de tous les outils intellectuels permettant de penser. Une génération de marionnettes androïdes pousse tout autour de nous.

Ainsi, mis à part ce que les parents ne peuvent contrôler, que leur reste-t-il à faire pour mettre leurs enfants sur le chemin du Ciel (sans préjuger du libre arbitre de leur progéniture) ? Rappelons d’abord les données fondamentales : Dieu existe ; Il veut sauver tous les enfants et donne à tous l’aide de la Vierge Marie et des anges gardiens, invisibles mais puissants, dont tous soutiennent les vrais parents. Que ces réalités surnaturelles fassent partie de la vie ordinaire du foyer ; que la vie quotidienne soit surnaturelle, même si le bon sens des parents doit empêcher les enfants de tomber dans une religiosité artificielle.

Puis, sur le plan naturel, accordez à vos enfants le temps dont vous savez qu’ils ont besoin. L’amour s’exprime par le temps qu’on y consacre. Pour devenir de vrais êtres humains, les enfants doivent être formés par d’autres êtres humains et non par des machines. Les éducateurs naturels des enfants sont en premier les parents qui ont sur eux une influence considérable à condition de bien vouloir l’utiliser, au lieu d’y renoncer. Prévoyez régulièrement les repas de famille autour de la table, et profitez des repas pour parler. Un proverbe chinois dit : “Instruis tes enfants à table et ta femme sur l’oreiller.” Parlez leur de politique ; en particulier expliquez la différence entre la réalité et ce que les médias présentent comme réalité. Avertissez les enfants de faire attention à l’extérieur de la maison, mais dites-leur la vérité sur le 11 septembre et sur cette contre-vérité célèbre (située quelque part entre cinq et sept millions), qui menace d’étouffer le monde entier. Oui, abordez ce sujet dès qu’ils sont en âge de comprendre (pas avant), afin qu’ils puissent voir à quel point Dieu nous a puni de tout un monde de mensonges, juste punition de notre apostasie. Insistez sur cette dimension religieuse parce qu’elle est toujours présente, et les enfants ont besoin de comprendre qu’en définitive, c’est Dieu qui importe. Mais ne vous contentez pas de la piété : Notre-Dame de Fatima demande non seulement le Rosaire mais aussi la Consécration de la Russie.

Ensuite, sur un plan très pratique, enlevez de chez vous si possible toute l’électronique. Expliquez aux enfants pourquoi vous n’autorisez ni la télévision ni les smartphones sous votre toit. Si vous ne pouvez pas vous passer d’Internet, dites-leur pourquoi vous gardez l’ordinateur sous clé physique(et pas seulement électronique). Faites-les travailler de leurs mains : les garçons au démontage d’une mobylette ou à la menuiserie ; les filles à la couture et à la cuisine, et dans toutes les mains qu’il y ait le chapelet. Au lieu de regarder la télévision, essayez chaque soir de lire un texte en famille, par exemple le “Poème de l’Homme-Dieu” (ancien titre) de Maria Valtorta. Ridicule ? Essayez. Peut-être vous apercevrez-vous que ce “Poème” est la réponse du Bon Dieu au téléviseur !

Kyrie eleison.

Parents d’Aujourd’hui

Parents d’Aujourd’hui on février 17, 2018

Il y a près de 20 ans, un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, Directeur en France d’une maison de retraites de saint Ignace, et donc en contact direct avec les problèmes des familles catholiques de la Tradition, écrivit un excellent éditorial sur l’évolution de nos jeunes. Il en brossa un tableau assez sombre. Hélas, le tableau n’a fait depuis que s’assombrir. Certes, gardons-nous de désespérer, mais les parents doivent néanmoins voir la réalité en face : non pas que les jeunes d’aujourd’hui soient irréprochables, mais qu’il incombe aux parents de faire tout ce qu’ils peuvent pour les mettre sur le chemin du Ciel car, aujourd’hui encore, les parents ont cette responsabilité. Voici adapté et abrégé, le sombre tableau que donnait la Revue Marchons Droit, N° 90, d’ avril-mai-juin, 2000 :

Dans les retraites, nous voyons monter une jeunesse qui n’est pas du tout à la hauteur de la tâche qui lui revient : refaire une société chrétienne. Les fruits que nous avons sous les yeux sont sans proportion avec les sacrifices des parents et des éducateurs ! Visiblement, il y a quelque chose qui ne va pas , et il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard, sinon, au bout de deux générations, nous serons engloutis par l’esprit du monde.

Ce que l’on constate de plus en plus dans ces jeunes de dix-huit à trente ans, c’est d’abord, par rapport à la crise de la société et de l’Église, une ignorance profonde  ; non pas qu’on ne les ait pas enseignés, mais par manque d’intérêt de leur part. Ils suivent dans les grandes lignes les orientations de leurs parents, mais ils sont incapables d’expliquer en profondeur pourquoi la Nouvelle Messe, les erreurs du Concile, le mondialisme sont mauvais. N’ayant pas eu à combattre, à défendre leur position, à résister, ils n’ont pas étudié par eux-mêmes ; si bien qu’au contact du monde, ils se laissent très vite aller aux compromis. Ils veulent être comme tout le monde , ils ne veulent pas être différents, ils n’ont pas de conviction personnelle pour défendre la Tradition catholique, et ainsi, au lieu d’être des apôtres du Christ, ils se laissent vivre, et peu à peu entraîner.

Où seront demain les bonnes vocations, les bonnes familles chrétiennes dont nous avons tant besoin ? Les vocations se raréfient, les mariages deviennent de plus en plus boiteux ou ne se font plus du tout, l’éducation devient molle, l’immaturité prend le dessus. Tout ce que les jeunes veulent, c’est de profiter de la vie. Les garçons manquent de caractère, de sens des responsabilités, de générosité, de maîtrise de soi, autant de choses que les parents devraient leur inculquer pour en faire les hommes sur lesquels on puisse compter pour demain : hommes chastes, mûrs, réfléchis, travailleurs, magnanimes. Sans de tels hommes de conviction, où seront les chefs des familles de demain ? Les filles sont également élevées de façon désordonnée. Au lieu de se préparer à la maternité pour s’occuper d’une famille, elles apprennent à mépriser la domesticité qui est leur véritable vocation ; elles sont encouragées à étudier de plus en plus longtemps, acquérant ainsi un esprit d’indépendance, allant de pair avec la mode, les fêtes et la musique rock. Comment les mères peuvent-elles tolérer les mini-jupes et les pantalons de leurs filles, leur tenue décontractée pour les surboums qui sont d’évidentes occasions de péché, où elles perdent leur temps et souillent la pureté de leur cœur ?

Résultat : les jeunes se marient à 20 ou 22 ans, alors qu’ils ne sont absolument pas mûrs. Arrivent bientôt les enfants sans qu’en tant que parents ils aient la moindre idée comment il faut les élever. Si je regarde les jeunes couples que j’ai mariés – dans la Tradition – depuis mon ordination en 1980, Dieu merci, il n’y a pas eu de divorces, mais je dois dire que la moitié des mariages ne tiennent qu’à un fil, soutenus uniquement par les principes catholiques de ces jeunes. Parents, êtes-vous conscients de ce que vous devez inculquer à vos enfants pour qu’ils puissent vivre dans le monde tel qu’il est aujourd’hui ? Vous devez, pour l’amour de Dieu, former vos garçons à être des hommes dignes de ce nom et vos filles à être des femmes dignes de ce nom. Faites votre devoir. Sinon, vos enfants risquent de perdre leur âme, et c’en sera fait de la chrétienté.

L’Abbé Delagneau a sûrement raison. La chrétienté est en grave danger, c’est certain. Voyons-nous maintenant pourquoi Dieu permet à Ses ennemis de remplir de Ses ennemis l’Europe et en particulier la France ? Et pourquoi Il permet à la Fraternité Saint-Pie X de glisser dans les bras de Ses ennemis ? Il ne nous a pas créés pour tomber en enfer. Il nous a créés pour mener le bon combat afin d’aller au paradis. Donc Il pourra permettre tous les désastres qui puissent nous secouer de manière à nous faire quitter la route de l’Enfer et reprendre la route du Ciel. Voilà ce qui nous attend !

Kyrie eleison.

Défendre Menzingen

Défendre Menzingen on février 10, 2018

Les paroles et les actes hasardés par l’actuel occupant du Siège de Pierre depuis maintenant cinq ans, sont autant de délits franchement anticatholiques auxquels Vatican II a ouvert la voie. Ce contexte rend de plus en plus incompréhensible l’attitude des successeurs de Mgr Lefebvre qui persistent à vouloir mettre la Fraternité sous contrôle romain. C’est pourtant ce qu’ils font. Est-ce l’attrait d’un chapeau de cardinal ? Ou bien, sont-ils fatigués du combat ? S’acharnent-ils pour être « reconnus » un jour par les Conciliaires ? Comment s’imaginent-ils que Mgr Lefebvre aurait approuvé ce qu’ils font ? Dieu le sait. Quoi qu’il en soit, ceux-là servent Menzingen qui s’entêtent à justifier la glissade qui depuis vingt ans emporte la Fraternité St Pie X bien loin des positions de Mgr. Lefebvre. Voici deux exemples récents.

Premier exemple. Pour défendre la poursuite par Mgr Fellay d’une prélature personnelle à Rome, un prêtre de la Fraternité St Pie X (http://​fsspx.​news/​en/​content/​34797) semble d’avis qu’une telle prélature protégera la FSSPX contre les modernistes romains. Mais, oui ou non, Rome contrôlera-t-elle cette prélature ? Si elle en a le contrôle, elle pourra prendre son temps, comme elle l’a fait déjà avec la Fraternité Saint-Pierre, mais elle profitera de ce contrôle pour étouffer peu à peu la Tradition dans la Prélature. Pour penser autrement, il faut simplement ne pas avoir encore compris qui sont ces Romains. Gustavo Corçao n’a-t-il pas dit : «  Seuls les saints croient au mal » ? Quant à Mgr Lefebvre, ne les a-t-il pas qualifiés d’antichrists ? Et si la Prélature ne sera pas sous contrôle romain, jamais ils ne l’accorderont.

Et ensuite ce prêtre tente de discréditer les adversaires de la Prélature en prétendant qu’ils disent que Monseigneur a changé ses principes lorsqu’il a refusé le Protocole de mai 1988. La revendication est sans fondement. Comme le dit le prêtre lui-même, le changement de Monseigneur était purement prudentiel, suite à la démonstration définitive qu’avaient faite les Romains dans les négociations du Protocole qu’ils n’avaient aucune intention de s’occuper de la Tradition comme la Fraternité et Monseigneur l’entendaient. Tant que les Romains avaient semblé manifester le moindre intérêt pour la Tradition, Monseigneur a patienté, et il est allé aussi loin que possible pour les satisfaire (en fait plus loin dans le Protocole qu’il n’aurait dû le faire, comme il l’a admis plus tard). Mais une fois qu’ils avaient clairement montré que la Tradition ne les intéressait pas, Monseigneur s’est fait inexorable – à partir de ce moment-là, la diplomatie céderait la place à la doctrine, et les Romains devraient d’abord prouver que leur doctrine n’était pas autre que celle de la Tradition catholique Ce n’était là de la part de Monseigneur aucun changement de principes, mais seulement la reconnaissance finale que les Romains étaient décidés à déchristianiser, et non pas à rechristianiser, comme il l’écrivit un mois plus tard au cardinal Ratzinger.

De même, le blog Catholic Family News de novembre de l’année dernière sert Menzingen. De façon intelligente le blog se demande si le vrai piège de Rome pour attraper la Fraternité ne vise pas, plutôt que la reddition totale de la Fraternité, sa désintégration par le morcellement (en fait, Rome réalise les deux). Aussi Rome répète-t-elle les offres alléchantes dont chacune divise les prêtres de la Fraternité pour en détacher quelques-uns, tandis que Menzingen espère des monts et merveilles pour finir par se trouver cruellement déçu par une nouvelle exigence impossible de la part de Rome. Et le jeu va continuer jusqu’à ce que la Fraternité soit complètement défaite. Par conséquent, conclut CFN, la Fraternité doit à tout prix rester unie, et aucun prêtre de la Fraternité ne doit la quitter.

Mais, cher CFN, comment Mgr Lefebvre a-t-il fait pour construire la Fraternité en premier lieu ? Certes, lui aussi a souffert des divisions et défections sous sa direction. Les a-t-il surmontées en criant pour l’unité, l’unité, l’unité ? Mais c’était là le grand argument de Rome contre Mgr Lefebvre ! Son grand argument à lui était la Foi, la Vérité, la Foi. Plaider comme vous le faites pour l’unité de la Fraternité derrière ce Menzingen qui favorise Rome, c’est plaider pour la destruction de la Fraternité ! L’unité est toujours spécifiée par ce autour de quoi il faut s’unir. Sous Monseigneur, c’était autour de la vérité catholique, qui faisait toute la force de la Fraternité. Depuis 2012, c’est autour de Menzingen, qui en cherchant à se soumettre aux Conciliaires de Rome fait actuellement la division et la ruine de la Fraternité, en amadouant les Conciliaires qu’elle est née pour combattre.

Courage, chers lecteurs. “La vérité est puissante et elle prévaudra”, avec ou sans la Fraternité St Pie X.

Kyrie eleison.