Les Commentaires Eleison

Guerre Évitée ? – II

Guerre Évitée ? – II on avril 28, 2018

Les commentateurs politiques, même les meilleurs, ne font que rarement état des véritables sources de l’histoire qui sont religieuses. Car Dieu gouverne l’homme et la relation de l’homme avec son Dieu (la religion) gouverne ses relations avec ses semblables (la politique) ; si bien que la religion gouverne bel et bien la politique. C’est pourquoi un commentateur des faits religieux ne peut faire l’impasse sur l’aspect religieux en abordant un problème politique, même si la plupart des « sans-Dieu » souhaitent clairement que les commentateurs politiques n’en parlent pas. Sans doute, le Dieu Tout-Puissant est-il actuellement mal perçu sur la scène internationale, mais en est-il pour autant le Maître moins absolu ?

Il a été question la semaine dernière dans ces « Commentaires » de la religion en tant que facteur se trouvant à l’origine de la politique. C’était à propos de cette race d’hommes qui, par ses mensonges, relayés par les medias, et la pression militaire, cherche à déclencher la troisième guerre mondiale. Cependant, les armes modernes sont si meurtrières qu’on peut se demander qui, sur terre, pourrait penser qu’il y a plus à gagner qu’à perdre dans un conflit mondial. Seule une race d’hommes, absolument sûre de sa supériorité sur tous les autres hommes ; une race tellement convaincue qu’elle mérite de gouverner toute l’humanité qu’elle estime avoir le droit et le devoir de manipuler les événements mondiaux jusqu’à ce qu’elle parvienne à cette domination par des moyens bons ou mauvais, car cette fin est tellement sacrée qu’elle justifie par elle-même tous les moyens. Sacrée ? La destruction de l’humanité serait-elle sacrée ? Oui, un sens tordu du mot sacré donne la clé de cette folie : « Nous, peuple élu, avons une mission sacrée au point que : ou bien nous gouvernerons le monde, ou bien nous devons le détruire, et nous avec lui ! »

Le problème vient de ce que, d’Abraham à Jésus-Christ, ils furent vraiment la race choisie par Dieu pour être le berceau et la rampe de lancement pour l’incarnation du Verbe. Pendant deux mille ans, ils devaient rester strictement séparés du reste des hommes, élevés au-dessus des autres peuples, privilégiés ou bien punis, si nécessaire, par des dispositions spéciales ; en tout cas traités de telle manière qu’ils purent fournir au divin Fils sa nature humaine, sa mère et ses amis, sa race et son milieu afin que, en tant que leur Messie, il pût racheter tous les hommes de leurs péchés. Si un adage africain dit qu’il faut un village pour faire un enfant, que n’a-t-il pas fallu pour faire la Très Sainte Vierge Marie ? De cette race, on peut dire aujourd’hui tout le mal qu’on voudra, mais de cet essentiel point de vue religieux, ils ont accompli leur mission. Ce qui est dramatique, c’est que, lorsque le Messie vint parmi eux et leur apporta la preuve que Sa mission était de conquérir le monde pour le Royaume des Cieux et non pour leur propre gloire, ils le crucifièrent. Et depuis lors, ils l’ont toujours collectivement renié. Ils se sont mis ainsi, en tant que Race du Messie haïssant le Messie, dans une situation pathologique sans issue, à moins qu’ils ne se convertissent individuellement au Christ qu’ils ont tant détesté.

De cette pathologie, ou plutôt de cette théologie qui marque les juifs depuis maintenant deux mille ans, découle une cascade de conséquences essentielles à une lecture correcte des événements mondiaux d’aujourd’hui. Mais les conclusions les plus importantes à tirer sont les suivantes : d’abord et avant tout, si le Dieu Tout-Puissant permet délibérément à un petit nombre de Juifs d’avoir la haute main sur le chaos et la corruption d’un grand nombre de gentils, c’est uniquement dans le but de ramener ces Gentils à Lui. En effet, la seule et unique chose que les Juifs ne peuvent manipuler à leur guise, c’est la vraie foi de la seule véritable Église. Dieu n’a pas créé le monde ni l’Église Catholique pour que toutes les âmes tombent en enfer, au contraire : chaque fois que des âmes s’accrochent à la vraie Foi, elles reprennent en main leur « victoire sur le monde » (I Jn V, 4). Rien ni personne ne peut les forcer à abandonner cette foi. S’ils le font, en fin de compte ils ne peuvent en accuser personne d’autre qu’eux-mêmes.

Que chacun d’entre nous tourne donc son cœur et son esprit vers le seul vrai Dieu de la seule et véritable Église (pas celle de Vatican II). Alors, les ennemis de Dieu, Juifs ou Gentils, ne pourront que perdre leur pouvoir actuel. Ici et pas ailleurs se trouve le vrai remède à la corruption mondiale et au chaos actuels. Prions, si possible tous les jours, tous les quinze Mystères du Saint Rosaire de la Vierge Marie, de la Sainte Mère de Dieu, la personne humaine la plus grande qui ait jamais vécu ici-bas – et qui était Juive.

Kyrie eleison.

La Guerre Évitée ? – I

La Guerre Évitée ? – I on avril 21, 2018

À la fin du monde, « vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres », dit Notre Seigneur (Mt. XXIV, 6), toutefois « gardez-vous de vous troubler ; car il faut que ces choses arrivent, mais ce ne sera pas encore la fin. » Au cours des dernières semaines, nous avons certainement entendu des rumeurs de guerre, voire la menace d’un affrontement majeur opposant les forces armées des Etats-Unis à celles de la Russie. Depuis lors, la menace semble s’être éloignée. Que s’est-il donc passé ? Et quelles sont maintenant les perspectives d’avenir ? Sommes-nous désormais à l’abri d’une troisième guerre mondiale ?

Il est difficile de le dire avec certitude car, bien sûr, les moyens de communication publics sont pratiquement tous entre les mains de cette race qui pousse vers la Troisième Guerre mondiale. Par celle-ci elle entend parachever sa tyrannie sur toute l’humanité, tyrannie que les deux premières Guerres mondiales ont laissé inachevée. C’est pourquoi les reportages des media sont pratiquement tous orientés en faveur des personnes et des événements qui pourraient mener à la guerre. Cependant, cette race n’a pas encore réussi à contrôler l’Internet, lequel, pour le moment, contrarie leur contrôle absolu de l’opinion publique. Aussi des voix saines peuvent-elles encore se faire entendre pour ceux qui cherchent la vérité. Ce qui suit est une analyse des événements, réalisée à partir d’éléments fournis par deux commentateurs américains, tous deux accessibles sur Internet : Paul Craig Roberts, et “the Saker”.

La dernière confrontation redoutée entre les Etats-Unis et la Russie en Syrie a pu être évitée grâce au fait que les dirigeants des forces armées américaines à Washington n’ont pas voulu entrer en conflit avec les Russes, à cause des armes redoutables que possèdent ces derniers et dont le président Poutine a fait état tout récemment. Ces armes sembleraient pouvoir anéantir d’un coup la flotte américaine actuellement en Méditerranée. Par conséquent, non seulement les Américains ont évité toute frappe susceptible de provoquer une riposte russe mais, en outre, ils ont prévenu les Russes à l’avance ; si bien que la plupart des missiles d’attaque ont été abattus par la Syrie, et les dégâts ont été minimes.

Cela signifie-t-il pour autant que tout danger soit écarté ? En aucun cas. La race mentionnée ci-dessus veut toujours la guerre, et elle contrôle la politique étrangère américaine. Ariel Sharon ne s’en vantait-il pas ? : «  Nous contrôlons les Américains, et ils le savent. » disait-il. Par tous les moyens considérables dont ils disposent, ils chercheront à exciter les généraux américains et le président Trump, et à faire développer des moyens de défense efficaces contre les nouvelles armes russes. Dès qu’ils croiront avoir surmonté ces obstacles, leurs medias s’ingénieront à faire gober par le public occidental d’autres mensonges, tels que les “armes chimiques” (depuis longtemps retirées de Syrie) ou la construction de la démocratie (même si les Syriens sont plutôt heureux avec leur président Assad), ou “Poutine = Hitler” (face aux abominables provocations occidentales, ce dirigeant russe fait preuve jusqu’ici d’une patience remarquable, mais si les provocations ne s’arrêtent pas, il risque de réagir un jour, et ce sera plus que compréhensible).

Cependant, même l’influence écrasante de cette race (à peine évoquée par les deux commentateurs politiques) n’ atteint pas le coeur religieux du problème (pas du tout mentionné par les commentateurs), à savoir : cette race n’est qu’un fléau utilisé – et protégé – par Dieu qui s’en sert pour punir les peuples de la terre qui lui tournent le dos. C’est pourquoi cette race a pu montrer aux dirigeants de l’Occident tous les royaumes de la terre, et se vanter qu’ils soient en son pouvoir ; et elle a pu promettre de livrer à l’Occident le Nouvel Ordre Mondial si seulement cet Occident s’incline et l’adore. Les dirigeants des nations occidentales étaient parfaitement libres de refuser cette offre, mais ils semblent l’avoir acceptée.

En conséquence, à moins que les dirigeants occidentaux ne se décident à donner la bonne réponse à cette offre, à savoir : “Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras Lui seu l “, cette race continuera à utiliser tous les talents particuliers dont Dieu l’a gratifiée, pour tenter les hommes et les châtier. C’est pourquoi la troisième guerre mondiale pourra bien se produire encore, et si ce n’est en Syrie, ce sera chez n’importe quelles nations impies voulant se laisser égarer.

Kyrie eleison.

Argument Anti-Lefebvriste – II

Argument Anti-Lefebvriste – II on avril 14, 2018

Revenons aux “Commentaires” de la semaine dernière. Pour quelle raison N M, en traitant du problème des Papes conciliaires, conclut-il, de manière péremptoire, qu’ils n’ont jamais été Papes ? On peut tenter l’explication suivante : l’Église catholique est à la fois humaine (société composée d’êtres humains) et divine (sa particularité est d’être animée par le Saint-Esprit). Il importe de ne pas confondre ces deux aspects. Les êtres humains, en tant que tels, sont nécessairement faillibles : Dieu seul est infaillible. L’erreur des catholiques qui recourent à la solution radicale de N M est d’attribuer aux papes humains trop de cette infaillibilité qui ne peut provenir que de Dieu. Pour illustrer notre propos, prenons l’image d’une installation électrique dans une maison quelconque.

Quand je branche des fiches dans une prise électrique murale, ce n’est pas la prise qui fournit le courant. C’est la centrale électrique qui envoie l’électricité jusqu’à la prise murale et de là, dans l’appareil électrique qu’il faut alimenter en courant. La centrale électrique, c’est Dieu. La prise murale, c’est l’Église. Le courant, c’est l’infaillibilité de l’Église, venant de Dieu. La fiche représente les quatre conditions que seul le pape peut réunir pour correspondre vraiment à la prise. Ces quatre conditions à réunir sont : qu’il 1) s’exprime en tant que Pape et non en tant que personne privée, 2) afin de définir une fois pour toutes, 3) un article de foi ou de morale, 4) avec l’intention d’obliger tous les catholiques à l’accepter. Par ces quatre conditions, le Pape, et lui seul en tant qu’être humain, jouit d’un accès garanti à l’infaillibilité divine de l’Église. Les quatre conditions requises doivent être engagées par le pape. L’infaillibilité, c’est l’engagement de Dieu.

Certes, cette « prise murale » particulière, connue sous le nom de Magistère extraordinaire (ME) de l’Église, n’est pas le seul canal par lequel les hommes accèdent à l’infaillibilité de l’Église. Ils peuvent y accéder beaucoup plus souvent par le Magistère Ordinaire de l’Église (MO), qui correspond à la Tradition Catholique, c’est-à-dire ce que l’Église enseignante, papes et évêques en particulier, a enseigné partout dans le monde depuis que Jésus-Christ nous a laissé, avec son Église, le dépôt de la foi pour être confirmé infailliblement par les apôtres à la Pentecôte et transmise infailliblement par eux jusqu’à la mort du dernier d’entre eux. Par la suite, cette doctrine fut confiée à des êtres humains faillibles, à qui Dieu laissa leur libre arbitre pour enseigner l’erreur s’ils choisissaient de ce faire. Mais, de par cette faiblesse humaine, il peut devenir problématique de distinguer ce qui relève du dépôt infaillible et ce qui n’en relève pas. C’est pourquoi Dieu donna à son Église le Magistère extraordinaire, précisément pour fixer une fois pour toutes ce qui appartient ou non au Magistère ordinaire. Ainsi le Magistère ordinaire est au Magistère extraordinaire comme le principe est au corollaire, et non comme le corollaire est au principe !

Depuis la définition solennelle en 1870 sur l’infaillibilité de l’Église, le problème de beaucoup de catholiques vient de ce qu’ils ont tendance à exagérer l’importance du Magistère extraordinaire au motif qu’il garantit automatiquement l’infaillibilité de l’Église, d’une façon dont le Magistère ordinaire ne la garantit pas. Dès lors, le Magistère extraordinaire semble supérieur, et les catholiques dévots ont eu tendance à transférer son infaillibilité sur la personne du pape alors qu’elle n’appartient qu’à l’Église. Dès lors, si le Pape commet de graves erreurs, comme le font les Papes conciliaires, la seule explication qui reste, c’est qu’ils ne sont pas Papes. Ou bien, si malgré tout ils sont papes, alors il faut adhérer à leurs erreurs. La logique est bonne, mais la prémisse est fausse. Les papes ne sont pas aussi infaillibles que cela. Ils peuvent faire de graves erreurs. Vatican II et ses Papes conciliaires l’ont montré comme jamais auparavant dans toute l’histoire de l’Église ! Mais l’Église demeure infaillible et c’est pourquoi je sais que la Tradition catholique durera jusqu’à la fin du monde, en dépit d’éventuels pauvres papes qui, d’ici là, pourront errer encore plus.

Mais comment savoir qu’au Pape en tant que Pape appartient seulement l’accès privilégié (les quatre conditions) au courant électrique (l’infaillibilité), et non le courant lui-même qui appartient à la prise murale (l’Église) ? Parce que la définition de 1870 sur l’infaillibilité le dit explicitement  ! Il suffit de lire : lorsque le Pape réunit les quatre conditions (mentionnées ci-dessus), alors il «  possède vraiment cette infaillibilité dont le Divin Rédempteur a voulu doter son Église afin de définir la doctrine concernant la foi et les mœurs  ».

De par leur libre arbitre les papes catholiques peuvent donc commettre de terribles erreurs sans que l’Église pour autant soit moins infaillible.

Kyrie eleison.

Un Argument « Anti-Lefebvriste » – I

Un Argument « Anti-Lefebvriste » – I on avril 7, 2018

Dans un article récent, un laïc français, – NM –, attaque les Pères dominicains d’Avrillé pour leur « lefebvrisme ». Il leur reproche d’admettre que les Papes conciliaires, depuis Paul VI, aient réellement été papes et, de ce fait, il accuse les Pères de rejeter trois dogmes catholiques, à savoir : (1) que le pape ait la primauté de juridiction sur l’Église universelle ; (2) que le Magistère Ordinaire Universel de l’Église soit infaillible ; et (3) que le magistère vivant de l’Église détermine ce que les catholiques doivent croire. Pour aborder de telles questions d’ordre doctrinal, il serait normal de se référer à des experts en doctrine ; mais nous ne vivons pas actuellement des temps normaux, si bien qu’aujourd’hui, les fidèles doivent avoir recours à leur propre bon sens catholique pour examiner ces questions aussi bien qu’ils le peuvent.

Examinons ces trois assertions d’une manière simple et pratique. Si j’affirme que les Papes depuis Paul VI sont de vrais Papes, dois-je du coup nécessairement nier que le Pape soit le chef de l’Église, que l’enseignement ordinaire de l’Église soit infaillible et que le Pape vivant ait le droit de me prescrire ce que je dois croire ? Reprenons les arguments de NM, un par un.

Pour le premier point, NM se réfère au Concile anti-libéral Vatican I (1870–1871), qui établit, en effet, que le Pape est le chef direct et immédiat de tous les diocèses, de tous les prêtres et de tous les catholiques ; si donc, à l’instar des lefebvristes, je refuse de lui obéir, est-ce que je sous-entends qu’il n’est pas mon chef en tant que catholique ? Cela équivaudrait à nier la définition donnée par Vatican I. La réponse est évidente : Non, je ne nie pas que les Papes conciliaires aient l’autorité pour me gouverner en tant que catholique, je dis seulement que leur autorité – si elle est catholique – n’inclut pas le pouvoir de me faire devenir protestant, comme cela arriverait si je suivais leurs injonctions découlant de Vatican II.

Deuxième point : NM fait valoir que Vatican I a aussi professé l’infaillibilité de l’enseignement dispensé quotidiennement par le Pape et les évêques. Or, s’il y eut jamais un enseignement conséquent venant conjointement du pape et des évêques, ce fut bien à Vatican II. Donc, si je refuse cet enseignement, est-ce que je sous-entends que le Magistère Ordinaire Universel (MOU) de l’Église n’est pas infaillible ? La réponse est encore : non, je ne nie pas cette infaillibilité. Je reconnais pleinement qu’une doctrine enseignée dans l’Église, en tout temps, en tout lieu, par tous les papes et les évêques, est infaillible. Mais, si elle a été enseignée uniquement au 20ème siècle à notre époque moderne, et uniquement par les papes et les évêques de Vatican II, alors cette doctrine diffère de ce qui a été enseigné par les papes et les évêques à toutes les autres époques de l’Église. En conséquence, je ne me considère nullement obligé de la recevoir. De même que j’accepte tout l’ensemble du MOU jusqu’à Vatican II, de même, je rejette le MOU limité au post-Concile qui contredit le précédent.

Troisièmement NM soutient que, de par l’autorité dont il est investi, le Pape vivant est en droit de me dire, en tant que catholique, ce que je dois croire aujourd’hui. Si donc je refuse de croire ce que les Papes conciliaires m’ont intimé de croire, est-ce que, pour autant, je rejette l’autorité vivante qu’ils possèdent en tant qu’arbitres de la Foi ? La réponse est toujours : non, je ne la rejette pas. Mais j’utilise mes yeux pour lire, et le cerveau que Dieu m’a donné pour juger. Or, ce qu’enseignent les Papes conciliaires, contredit ce qu’ont enseigné tous les Papes précédents, saint Pierre y compris. En conséquence, je préfère opter pour le poids de l’enseignement de 261 papes pré-conciliaires plutôt que de suivre quelques 6 papes conciliaires. “Mais alors, vous rejetez l’autorité vivante que le Pape possède en tant qu’arbitre de la Foi !” – Soit, mais seulement parce que je respecte, j’obéis et me soumets à 261 Papes comme arbitres de cette même Foi ; parce que mes yeux et mon intelligence me disent que les papes conciliaires n’ont pas cette Foi. – “Mais alors, vous vous servez de vos yeux et de votre intelligence pour vous opposer au Pape catholique !” – Dieu m’a donné des yeux et une intelligence pour que je m’en serve. Quand je me présenterai devant Lui pour être jugé, je devrai répondre de l’usage que j’en aurai fait.

Il est clair que la réponse de NM au problème des papes de tendances protestante, moderniste et conciliaire, consiste à nier qu’ils aient jamais été papes. Il devrait être également clair que face à ce problème, qui est bien réel, je ne suis pas obligé d’adopter la solution radicale de NM. De même, si je refuse de l’adopter, je ne nie pas pour autant trois dogmes de l’Église. Que la paix soit avec NM !

Kyrie eleison.

Résurrection de l’Eglise?

Résurrection de l’Eglise? on mars 31, 2018

La vigile de Pâques est un moment propice pour penser à la façon dont notre Sainte Mère l’Eglise sortira de son état d’affliction actuel. De par notre foi catholique, nous savons de science certaine qu’elle ressuscitera, et qu’elle durera jusqu’à la fin du monde (Mt. XXVIII, 20). Mais ce serait une grande erreur de penser que, cette fois encore, elle se relèvera grâce à de simples moyens humains. Il ne faudrait pas croire qu’il suffit, pour venir à son secours, de recourir à des moyens humains, tels que des “discussions théologiques” ou des négociations diplomatiques avec les maîtres actuels du Vatican.

Car, les discussions théologiques de 2009–2011 ont-elles abouti à quelque chose ? Non. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous n’en avons presque jamais entendu parler depuis. Ces discussions n’ont fait autre que prouver que le fossé doctrinal séparant la Rome Conciliaire de la Tradition Catholique ne peut pas être comblé. Quant aux négociations diplomatiques, elles peuvent, tout au plus, donner l’illusion d’un sauvetage de la Tradition. En fait, les Romains d’aujourd’hui ont 2 000 ans d’expérience de la diplomatie et ils ne veulent pas de la Tradition. Elle constitue un trop sérieux obstacle pour leur Nouvel Ordre Mondial dans lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ n’a plus rien à faire, et où Il n’a absolument plus à régner. Alors, où se situe le problème ? Dans un total rejet de Dieu de la part de l’humanité dans son ensemble, et de la part des hommes d’Église qui sont à Rome en particulier.

Voilà pourquoi les moyens purement humains ne pourront jamais résoudre le problème. Le Cardinal Villot lui-même (1905–1979), ancien secrétaire d’État au Vatican sous trois Papes conciliaires (1969–1979), ne l’a-t-il pas clairement admis sur son lit de mort en affirmant : «  Humainement, l’Église est finie  » ? C’est donc un manque grave d’esprit surnaturel de la part des dirigeants actuels de la Fraternité Saint-Pie X, que de prétendre – non sans de l’arrogance – que la Fraternité doit négocier un accord avec les responsables de l’Église romaine parce qu’il n’y a pas d’autre solution à la crise de l’Église. Ces hommes de Menzingen pensent-ils vraiment que le Seigneur est à court de moyens pour venir au secours de son Église ? Pensent-ils vraiment que le bras de Dieu est raccourci par la méchanceté des hommes ? Écoutons le prophète Isaïe (LIX, 1–3) :—

1 Non, la main du Seigneur n’est pas raccourcie qu’Il ne puisse plus sauver, ni Son oreille trop dure qu’Il ne puisse entendre ; 2 mais ce sont vos iniquités qui ont creusé un abîme entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui Lui ont fait cacher sa face pour ne plus vous entendre. 3 Car vos mains sont souillées par le sang et vos doigts par le crime ; vos lèvres ont proféré le mensonge, votre langue médite le mal. 4 Nul n’invoque la justice, nul ne juge selon la vérité ; on se confie dans le néant, on profère des vanités, on conçoit l’affliction, on enfante l’iniquité.

Le problème réside dans l’iniquité des hommes. Est-ce à dire que Dieu n’a pas de solution ? Non. – Est-il probable qu’Il veuille que les hommes ne prennent aucunement part à Sa solution ? Non plus. – Et est-il probable qu’il veuille que, pour sauver son Église, les hommes fassent quelque chose de particulièrement difficile ou compliqué ? Toujours non. En revanche, ce qui est hautement probable, c’est qu’il attende des hommes l’humilité. Car “Dieu résiste aux orgueilleux et donne Sa grâce aux humbles” (Jacques IV, 6).- Et Sa solution demandera-t-elle la Foi ? Certainement, car «  Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu  » (Heb.XI, 6). Mais, se pourrait-il que Dieu ait omis d’indiquer à l’humanité – actuellement au bord de se suicider – les humbles moyens auxquels les hommes doivent recourir avec foi pour qu’Il intervienne et les sauve de leur destruction ? Une telle omission est absolument exclue. – Mais alors, qu’a-t-il effectivement indiqué à l’humanité pour que Son Eglise puisse ressusciter ?

Il l’a dit par sa Mère, à Fatima, en 1917, à Pontevedra en 1925 et à Akita en 1973. – A Fatima : la Russie doit être consacrée au Cœur Immaculé de Marie par le Pape et tous les évêques. – A Pontevedra : les catholiques doivent pratiquer la dévotion des premiers samedis.- À Akita : les catholiques doivent réciter le Rosaire, pour le Pape, pour les évêques, pour les prêtres. – Ces trois points correspondent-ils à la voie de l’humilité ? Certainement. – Sont-ils surnaturels, exigent-ils une foi surnaturelle ? Absolument. – L’un de ces moyens serait-il trop exigeant pour que l’Église ressuscite, et pour que l’humanité – au bord de la destruction – enfin se reprenne ? En aucune façon. Alors, que personne n’aille se plaindre en disant qu’il n’y a plus rien à faire !

Kyrie eleison.

Un Chaos Décrypté

Un Chaos Décrypté on mars 24, 2018

Le temps qui précède la Semaine Sainte est un moment favorable pour réfléchir sur la Passion, la souffrance, de l’Eglise catholique. Un lecteur nous écrit : «  Dites-nousbigre ! – ce qui se passe avec la FSSPX, avec Mgr Fellay, etc. ? Nous entendons ici de bien étranges histoires et nous ne savons pas trop quoi croire. Partout ça casse à un point qu’on aurait eu du mal à imaginer -. A partir de (1) l’Église du Novus Ordo, nous avons maintenant (2) la FSSPX, (3) les Sédévacantistes, (4) la Résistance à la FSSPX et (5) le groupe de l’abbé Pfeiffer, en attendant les nouvelles fractures qui ne manqueront pas de se faire jour dans l’avenir ! Que fabrique le “pape” François ? Il passe son temps à faire de la politique, sans s’occuper du côté spirituel ! Et l’on entend dire que Mgr Fellay court après un chapeau de cardinal ! A quoi cela rime-t-il ? »

Cher ami, si l’Église catholique est dans cet état chaotique, c’est par une juste punition de Dieu. Son Église est, certes, la « Lumière du monde » et le « Sel de la terre » mais partout dans le monde l’humanité se détourne de Lui, y compris Ses hommes d’église. Et il ne servira à rien que Dieu intervienne trop tôt pour sauver son Pape, parce que les hommes d’église seraient capables de se retourner contre celui-ci pour le déchirer (Mt. VII, 6), tout comme ce sont peut-être eux qui ont assassiné Jean-Paul Ier. Donc manquant de Lumière et de Sel, le monde continuera à s’enfoncer dans les ténèbres et dans la corruption jusqu’à ce que le chaos, s’accélérant actuellement au galop, force enfin suffisamment d’hommes à se mettre à genoux pour supplier Dieu dans Sa miséricorde de remettre sur pied le Pape, qui pour le moment, comme vous le dites, fait de la politique au lieu de s’occuper de la religion.

En effet, le Pape est incontournable parce qu’il est le rocher sur lequel est bâtie l’Église (Mt. XVI, 18), de sorte que s’il trahit le monde corrompu en préférant le suivre au lieu de l’aider à sortir de sa corruption, alors comme vous le dites, « Partout ça casse, à un point qu’on aurait eu du mal à imaginer  ». Quand Notre-Seigneur a été frappé dans le jardin de Gethsémani, tous les apôtres se sont dispersés (Zacharie XIII, 7, Mt. XXVI, 31). Aujourd’hui, le pape François est si profondément frappé que l’autorité de l’Église est déboîtée dans son principe.

Pour comprendre le problème du pape François, il faut remonter au Concile Vatican II (1962–1965). Car c’est là que les papes renoncèrent à résister à la société décadente, et décidèrent de lui emboîter le pas. Jusqu’à Pie XII inclu (1939–1958), les papes avaient résisté à cette décadence ; mais ce monde était tellement séducteur, tellement entêtant, que Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI se sont tous laissés prendre à son jeu (non sans faute de leur part). Ce sont eux qui ont créé ce que vous mentionnez au point (1) : l’Eglise Conciliaire ou Église du Novus Ordo, qui tire son nom de ce Nouvel Ordre de la Messe auquel on doit la transformation d’une multitude de catholiques en virtuels protestants. Quant au pape François, il ne se contente pas de partager les erreurs des autres papes sortant de ce maudit concile ; il met ces idées fausses en pratique d’une manière hautement destructrice, si bien que l’Église se trouve dans un chaos tel qu’on n’en a jamais vu.

Pourtant, peu après le Concile, Dieu avait suscité un archevêque catholique pour fonder une Congrégation qui devait secourir toutes les âmes voulant garder cette Tradition que les papes et les hommes d’église abandonnaient par pans entiers. Ainsi se créa (point 2) la FSSPX, ou Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, qui prospéra jusqu’à la mort de l’Archevêque en 1991. Mais avant sa mort apparurent également (point 3) les “sédévacantistes” qui, scandalisés par les Papes conciliaires, allèrent jusqu’à refuser de croire qu’il s’agissait de vrais papes. Puis, après la mort de l’archevêque, les chefs plus jeunes qui lui succédèrent à la tête de sa Fraternité, n’ayant rien connu d’autre que le monde moderne, contractèrent eux aussi les erreurs du concile, notamment Mgr Fellay dont il est bien possible qu’il cherche un chapeau de cardinal comme récompense pour avoir gangrené la résistance de la Tradition à la Néo-église. Cette trahison de la véritable résistance incarnée dans la Fraternité par l’Archevêque, explique votre point 4 : la “Résistance” à l’apostasie ; résistance dans laquelle des prêtres, quoique dispersés, se tiennent les coudes pour garder la Foi Catholique en train d’être corrompue tant dans la Fraternité que dans l’église du Novus Ordo. De bons catholiques souhaiteraient davantage d’organisation dans cette Résistance mais, à l’heure actuelle, un demi-siècle de Papes conciliaires a quasiment brisé la structure catholique. Sur ces entrefaites (point 5), surgit le groupe de l’abbé Pfeiffer, pour lequel la (4) “Résistance” ne semble pas résister assez.

En bref, dans tous les cinq groupes se trouvent dispersées des brebis catholiques connues de Dieu comme ayant la foi et voulant être catholiques. Mais les Papes conciliaires sont incapables de rassembler ces catholiques dans la vraie foi. Et puisque personne d’autre qu’un Pape, dans le bon sens du terme, ne peut remplir cette fonction, alors “ce qui ne peut être guéri doit être supporté” jusqu’à ce que Dieu intervienne. Pour hâter ce saint événement, que les catholiques – voire, même les non-catholiques ! – récitent chaque jour les 15 Mystères du Rosaire afin que la Mère de Dieu intercède pour nous auprès de son Fils.

Kyrie eleison.