Catégorie : Les Commentaires Eleison

FIDUCIA SUPPLICANS

FIDUCIA SUPPLICANS posted in Les Commentaires Eleison on janvier 27, 2024

Partout le mal déferle et le péché abonde  ?

Ne crains pas, dit Jésus, car j’ai vaincu le monde. (Jn 16, 33)

Le 31 décembre dernier, un Père capucin du couvent de Morgon, en France, a prononcé un sermon à propos du récent document du pape François Fiducia Supplicans (« Suppliant avec confiance »), qui a scandalisé les âmes partout dans le monde. Ce sermon est un remarquable résumé des raisons pour lesquelles le document a provoqué un tel scandale. Le sermon est à son tour résumé ci-après  ; il fait ici moins de la moitié de sa longueur d’origine.

Lors de la Présentation de l’Enfant Jésus (Lc 2, 34), le vieillard Siméon a prophétisé que l’enfant nouveau-né, que Marie venait de déposer dans ses bras, serait un signe de contradiction pour le monde entier. Tout un chacun devra l’accepter ou le rejeter, car personne ne peut rester indifférent. Un exemple classique de cette contradiction est celui des lois catholiques du mariage. Si, dans la pratique, les catholiques transgressent ces lois par faiblesse, cela est déjà grave, mais s’ils nient ces lois par principe, il s’agit alors d’un péché spirituel, bien plus grave encore.

À cet égard, la récente signature par le pape de Fiducia Supplicans causera des dommages incalculables à l’Église, car elle permettra à toutes sortes de ‘duos’ vivant actuellement dans le péché de ‘demander avec confiance’ une bénédiction au premier prêtre catholique venu. Et ainsi ces ‘duos’ penseront qu’ils ne vivent plus dans le péché, ce qui mettra en péril leur salut éternel. En donnant leur vie pour la défense des lois de Dieu sur le mariage, St. Jean Baptiste et St. Thomas More n’ont-ils donc été que des idiots  ? Certes, Notre Seigneur lui-même n’a pas condamné la femme prise en flagrant délit d’adultère (Jn 8, 3 11), mais il ne l’a pas non plus bénie, il lui a dit de ne plus pécher (v. 11). Bénir les pécheurs sans leur donner d’instruction ni les réprimander pour qu’ils sortent du péché ne peut que les encourager à persévérer dans leur faute.

Au seuil de cette nouvelle année, nous devons prier pour tous ceux qui vont être victimes de cet exécrable document. Tout d’abord pour les prêtres catholiques, afin qu’ils aient le courage de St. Jean-Baptiste et de St. Thomas More, pour résister à la pression conjointe des mauvaises autorités actuelles de l’Église et de l’État. Toutes deux, en effet, voudraient que les prêtres suivent le courant impie du monde d’aujourd’hui, et abandonnent Dieu en enfreignant Ses lois claires et strictes sur le mariage. Ensuite, nous devons prier pour les familles catholiques qui s’efforcent contre vents et marées de faire respecter les lois divines du mariage  ; nous devons prier en particulier pour les conjoints abandonnés qui voient le pape encourager ceux qui ne respectent pas, qui enfreignent la loi de Dieu. Enfin, nous devons prier pour les âmes du monde entier, gravement scandalisées par ce pape.

En effet, tout scandale est d’autant plus grave que l’autorité dont il émane est plus élevée, que l’immoralité qu’il promeut est plus éclatante et que le nombre d’âmes qu’il blesse est plus important. Sur ces trois plans, le scandale de Fiducia Supplicans est incommensurable. Quant à l’autorité qui scandalise, il n’existe pas d’autorité morale plus élevée sur terre que celle du Vicaire (au moins apparent) du Christ, le Pape. Quant à l’immoralité promue, quoi de plus fondamental pour la société humaine que les lois naturelles du mariage, que le Christ a renforcées, mais que même les païens qui abominent l’adultère et l’homosexualité comprennent, eux, clairement  ? Et quant au nombre des âmes scandalisées, quelle société humaine n’est pas sapée dans la formation même de ses cellules élémentaires, ses familles, quand le Vicaire du Christ utilise toute son autorité sur terre pour ordonner aux prêtres du Christ de bénir les âmes pécheresses qui vivent au mépris des lois naturelles du mariage instaurées par Dieu  ?

On peut se demander si, au cours des 2 000 ans d’histoire de l’Église, un scandale d’une telle ampleur a jamais été observé. Nous devons quand même prier pour le pape Bergoglio, afin qu’il puisse sauver son âme qui est actuellement en grand danger.

Enfin, nous devons prier notre Dieu et Seigneur, afin de Le remercier d’avoir pris sur Lui de nous sauver de la dévastation du péché qui s’exerce tout autour de nous, en particulier par la faute des clercs coupables. Notre Seigneur seul a payé pour nous la dette envers son Père due à nos péchés, et qu’Il était le seul à pouvoir acquitter. Lui seul nous ouvre les portes du Ciel, qui seraient sinon restées fermées. Lui seul nous permet de chanter à la fin de la messe non pas le Miserere mais le Te Deum   : nous Vous louons, ô Dieu, pour la sagesse avec laquelle Vous avez permis que le péché et la mort soient vaincus par Vos propres souffrances. Nous Vous demandons seulement la grâce de persévérer jusqu’à la fin.

Kyrie eleison

HEUREUX CHEFS

HEUREUX CHEFS posted in Les Commentaires Eleison on janvier 20, 2024

Nos gouvernants entendront-ils un tel message ? 

Peut-être pas. Mais l’auteur tient un clair langage.

« Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui la bâtissent. Si le Seigneur ne garde la cité, en vain le veilleur reste éveillé » (Ps 126, 1). Ceci est d’autant plus vrai pour ceux qui bâtissent un État ! Heureux les hommes politiques actuels qui ont des prêtres catholiques pour leur rappeler comment servir en vérité leur pays. Hélas, les politiciens d’aujourd’hui n’écoutent guère ces vérités aussi anciennes que fondamentales. Mais les dirigeants de la Suisse ont récemment reçu d’un tel prêtre, un prêtre suisse de la ‘Résistance’, un appel à soumettre la direction des affaires de leur pays au seul vrai Dieu, Celui du passé catholique de la Suisse. Leur réaction a été faible, semble-t-il. Comme nous tous, ils devront sans doute recevoir une leçon à leurs dépens. En attendant, voici l’appel de ce prêtre, abrégé au format A4. 

Madame le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers fédéraux, des Etats ou locaux récemment élus ou ré-élus pour les années 2023 à 2027, chaleureuses félicitations pour votre ré-élection ! Permettez-moi, en tant que prêtre catholique de la Société des Apôtres de Jésus et de Marie, de vous adresser une requête pour que le gouvernement de notre pays revienne publiquement à la profession et au respect de la religion chrétienne. Nous pourrons ainsi espérer la bénédiction de Dieu et sa protection sur notre pays bien-aimé. Voici quatre réflexions à ce sujet — 

1 Lors de la dernière grande réunion de la plus ancienne des Églises chrétiennes, le Second Concile du Vatican de l’Église catholique romaine, qui s’est tenu à Rome de 1962 à 1965, de nombreux dirigeants catholiques confrontés à l’athéisme de notre époque ont jugé qu’il était préférable de moderniser l’Église de Dieu. Le problème était le bon, mais la solution a été mauvaise, car cela a signifié, par exemple, que la religion serait désormais une affaire purement privée. Grave erreur. Bien avant la fondation de la Suisse en 1291, Jésus-Christ était le Créateur et le Rédempteur de tous les hommes vivants et, jusqu’à la fin du monde, il est le Seigneur, le Juge et le Roi de la Suisse et du reste du monde. 

2 Le déisme, le naturalisme et le libéralisme, en rabaissant le Christ et son unique Église au même niveau que les autres religions, ont fait perdre tout intérêt pour ce qui est supposé surnaturel et ont livré l’humanité à la tyrannie des États civils, désormais purement laïques. En effet, partout où la Majesté du seul vrai Dieu est mise de côté, un anti-dieu ne manque pas d’occuper sa place. 

3 Au milieu du 17e siècle, un saint prêtre allemand, le vénérable Barthélémy Holzhauser (1613–1658), a reçu du Ciel des visions de toute l’histoire de l’Église divisée en sept âges, y compris le cinquième âge qui est un âge d’apostasie, qui s’étend de Luther jusqu’à nos jours. Mais nous nous sommes rendus bien trop aveugles pour voir notre époque sous cet angle. 

4 Le saint patron de la Suisse, Nicolas de Flüe (1417–1487), est célèbre pour avoir dit que « quand Dieu est chassé d’un État, celui-ci est voué à la destruction ». Ainsi, les 700 ans d’existence de la Suisse en tant que démocratie chrétienne sont sur le point de s’achever, à moins que nous ne ravivions la profession de foi en Dieu de nos ancêtres. 

Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement, seul Jésus-Christ peut nous conduire au ciel. En témoignent les églises, les croix et les chapelles qui parsèment notre pays, en témoignent les valeurs chrétiennes encore enfouies au plus profond de la conscience de nombreux Suisses. Mais ces valeurs sont étouffées par la crasse, ou carrément éliminées, de sorte que notre pays marche assurément à sa destruction, comme lorsqu’il y a trois ans, le peuple suisse a été induit en erreur en votant une loi contraire à Dieu et à la nature, en faveur du mariage entre personnes du même sexe. Si c’est cela la liberté de religion et de conscience, alors cette liberté conduira à la perte de toute religion et de toute conscience. 

Devant nous, il y a soit le christianisme, soit le communisme. Nous sommes tous faits pour le paradis. Que nos gouvernants créent des conditions favorables à l’Église, et l’Église s’occupera de notre peuple et de notre jeunesse. Mesdames et Messieurs les gouvernants, je vous supplie de respecter les droits de Dieu et de la famille catholique, de professer et de promouvoir la religion chrétienne et de maintenir la neutralité chrétienne de notre pays. Et que Dieu soit avec vous. Je prie pour vous tous les jours, à la messe et avec le Saint Rosaire. 

Avec mon plus grand respect et toutes mes bénédictions, Abbé Aloïs Bruehwiler. 

Kyrie eleison 

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — II

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — II posted in Les Commentaires Eleison on janvier 13, 2024

L’Église Catholique est l’unique et seul lieu 

Où l’âme doit chercher l’Autorité de Dieu.

Depuis que Mgr Viganò, ancien numéro quatre de la Secrétairerie d’État, a rejeté le Concile Vatican II avec toutes ses pompes et toutes ses œuvres, certaines de ses observations au sujet du pape Bergoglio ont été si mordantes que de nombreux catholiques se sont demandé si l’archevêque le considère toujours comme pape. N’aurait-il pas rejoint les rangs des ‘sédévacantistes’, c’.-à-d. de ces catholiques qui considèrent que le siège de Pierre est vacant depuis que ce maudit Concile a causé tant de dégâts à l’Église catholique ? Car comment est-il possible que de vrais papes aient présidé ce Concile et ses suites ? 

Le problème est angoissant, car par ce Concile, l’Autorité catholique s’est séparée de la Vérité catholique, obligeant les catholiques, incapables de suivre les deux, à abandonner l’une ou l’autre, en tout ou partie. Soit les catholiques se sont accrochés à la Vérité et ont ‘désobéi’ plus ou moins à ce qui semblait être l’Autorité catholique ; soit ils se sont accrochés à une ‘Autorité’ falsifiée et ont dès lors été plus ou moins infidèles à la Vérité immuable. Quant à Mgr Viganò, pendant des dizaines d’années après le Concile (1962–1965), il a été fidèle à ses collègues et camarades des plus hauts rangs de l’Autorité ecclésiastique, parce que, de son propre aveu, il « ne pouvait pas croire qu’ils avaient l’intention de détruire l’Église. » Mais en 2018, confronté à une corruption inouïe aux États-Unis d’Amérique où il avait été nonce apostolique, ainsi qu’à la Curie au Vatican, il a été contraint de chercher la cause proportionnée, et il l’a trouvée dans le Concile. De là, il a repéré en particulier cette cause dans l’actuel pape conciliaire, le ‘jésuite argentin’, comme il l’appelle, au sujet duquel il a fait des remarques si cinglantes que de nombreux observateurs, je le répète, ont été amenés à se demander si l’archevêque croyait encore que Bergoglio fût pape. Voyons maintenant ce qu’il a dit le 9 décembre. 

Vous trouverez dans les ‘Commentaires’ de la semaine dernière un résumé de ce qu’il a dit (n°860 du 6 janvier, résumé en six paragraphes auxquels correspondent les numéros suivants en gras). Mieux encore, cherchez sur Internet l’intégralité de ses propos originaux, accessibles en français à https ://www.medias-presse.info/09-decembre-2023-conference-de-mgr-carlo-maria-vigano-le-pape-est-il-catholique/183916/ 

1 Au cours des 10 dernières années, l’Église catholique a été livrée à la révolution et au chaos. 

2 Les cardinaux et les évêques devraient s’y opposer, mais ils sont trop conciliaires pour le faire. 

3 La ‘puissance d’erreur’ prédite pour la fin du monde explique seule la paralysie de l’autorité de l’Église. 

4 Bergoglio est un usurpateur sur le trône de Pierre et un faux prophète : nous n’avons pas à lui obéir. 

5 Nous n’avons aucune autorité officielle pour dire qu’il n’est pas Pape : il n’y a pas de solution humaine. 

6 Notre lutte n’est pas non plus une simple lutte humaine. Le penser, c’est s’exposer aux pires problèmes. 

Il s’agit du squelette de la riche argumentation de Mgr Viganò : consultez l’original pour le laisser parler lui-même. Mais il suffit d’indiquer qu’il se tient à l’écart du ‘sédévacantisme’ pur et simple. Après avoir développé ses arguments contre celui qu’il appelle ‘Bergoglio’ pendant la plus grande partie de son discours (1–4), juste au moment où il arrive au point culminant où il propose sa propre solution (5), il aurait pu lui-même partager la conviction de nombreux catholiques sérieux que tel ou tel Pape conciliaire, de Jean XXIII à François inclus, n’a pas été un vrai Pape. Or cette conviction, même partagée par je ne sais combien de catholiques sérieux, ne pourra jamais constituer une déclaration officielle de l’Église, et toute déclaration de ce genre devra attendre que notre Mère l’Église se soit remise de son actuelle attaque mortelle de modernisme, maladie de l’esprit à peine guérissable. 

En attendant, cet arrêt apparent de Mgr Viganò sur la voie du sédévacantisme est très raisonnable, parce qu’il préserve dans l’esprit et le cœur des Catholiques une certaine mesure de respect pour l’autorité catholique qui, autrement, pourrait être complètement mise de côté. Malheur à la Tradition catholique ou à sa ‘Résistance’ qui perdrait tout respect pour l’Autorité catholique, parce que cette dernière doit revenir et qu’elle reviendra un jour dans sa pleine vigueur, mais avant la fin du monde. 

Kyrie eleison 

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — I

Mgr VIGANÒ est-il SÉDÉVACANTISTE ? — I posted in Les Commentaires Eleison on janvier 6, 2024

Nous étudierons dans huit jours ce message 

D’un vrai homme d’Église, ardent pour Dieu et sage.

1 Le 9 décembre dernier, Mgr Viganò a donné encore une de ses formidables conférences, se demandant si le pape Bergoglio est vraiment pape. Le problème est bien connu des catholiques : Au cours des dix dernières années, l’autorité catholique a été transformée en autoritarisme arrogant, le sacerdoce de Dieu en cléricalisme humain, et la vérité révélée par Dieu en révolution permanente et chaos. 

2 Quant aux autorités ecclésiastiques qui se trouvent sous le pape pour l’aider à protéger cette vérité, soit elles sont ses complices, soit elles ont tellement peur de lui que les quelques voix dissidentes n’osent pas tirer les conclusions qui s’imposent, principalement parce qu’elles idolâtrent Vatican II. On peut critiquer Bergoglio, et être en désaccord avec lui, mais pas avec Vatican II. Ces hommes de bien ne veulent pas reconnaître que le processus révolutionnaire qui a permis à un personnage comme Bergoglio de devenir évêque puis cardinal, pour finalement entrer au Conclave et en sortir ‘pape’, est dû au Concile qui est intouchable dans leur esprit. On en conclut que certaines personnes se soucient davantage de la doctrine de la papauté que du salut des âmes. Ces personnes préfèrent être gouvernées par un pape hérétique et apostat plutôt que de reconnaître qu’un hérétique ou un apostat ne peut être chef de l’Église à laquelle, en tant que tel, il n’appartient pas. 

3 Aucun docteur de l’Église n’a jamais envisagé le cas d’un pape aussi apostat que Bergoglio. Une telle énormité ne pouvait se produire que dans un contexte unique et extraordinaire comme celui de la persécution finale annoncée par le prophète Daniel et décrite par saint Paul. Et cette ‘puissance d’égarement’ (2 Thess 2, 11) est si efficace, si bien organisée, qu’elle montre clairement une intelligence luciférienne à l’œuvre. C’est pourquoi le ‘problème Bergoglio’ ne peut être résolu de manière ordinaire : aucune société ne peut survivre à la corruption totale de l’autorité qui la dirige et, à cet égard, l’Église n’est pas différente. 

4 Cette ‘puissance’ ne se résume pas non plus à l’adhésion d’un pape à une hérésie spécifique (ce que Bergoglio a d’ailleurs fait à plusieurs reprises). Il s’agit en effet d’un personnage envoyé au Conclave avec l’ordre de révolutionner l’Église du haut de la Chaire de Pierre. C’est cette intention malveillante d’abuser de l’autorité et du pouvoir de la papauté, acquis par la tromperie, qui fait de Bergoglio un usurpateur du trône de Pierre. Nous ne pouvons pas non plus nous comporter comme si nous résolvions une simple question de droit canonique : le Seigneur est outragé, l’Église est humiliée et des âmes sont perdues à cause de la présence sur le Trône de Pierre d’un usurpateur. L’attitude invariable de Bergoglio avant, pendant et après son élection constitue une preuve suffisante de son iniquité intrinsèque. Pouvons-nous donc avoir la certitude morale qu’il est un faux prophète ? Oui. Sommes-nous donc autorisés en conscience à révoquer notre obéissance à celui qui, se présentant comme pape, agit en réalité comme le sanglier biblique dans la Vigne du Seigneur ? Oui. 

5 Cependant, nous ne pouvons pas déclarer officiellement que Bergoglio n’est pas Pape, car nous n’avons pas l’autorité pour ce faire. La terrible impasse dans laquelle nous nous trouvons rend impossible toute solution purement humaine. Notre tâche ne doit pas être de nous débattre avec des spéculations abstraites de canonistes, mais de résister de toutes nos forces — et avec l’aide de la grâce de Dieu — à l’action explicitement destructrice du Jésuite argentin, en rejetant avec courage et détermination toute collaboration, même indirecte, avec lui ou ses complices. 

6 Ne nous faisons pas d’illusions : ceux qui persistent à lire la situation actuelle avec des yeux humains s’exposent non seulement eux-mêmes, mais l’humanité tout entière, à la poursuite et à l’aggravation de cette situation : car notre combat n’est pas contre des créatures de chair et de sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais qui habitent les régions célestes. (Eph 6, 12) 

Kyrie eleison 

UN NOUVEAU TÉMOIGNAGE

UN NOUVEAU TÉMOIGNAGE posted in Les Commentaires Eleison on décembre 30, 2023

Le moment est venu de se tourner vers Dieu, 

Vers ce Dieu si patient qui sévira sous peu.

Voici le témoignage d’un nouveau converti qui a reçu beaucoup de lumières dans un monde enténébré par l’orgueil. L’homme moderne est convaincu qu’avec sa ‘raison’ mesquine et sa ‘science’ matérialiste, il a trouvé le chemin authentique de la vie vraiment bonne, et qu’il n’a plus besoin du Bon Dieu. Mais Dieu n’abandonne pas ses pauvres créatures humaines égarées. En fait, le vieux dicton catholique irlandais est toujours aussi vrai, si ce n’est encore plus : « L’aide de Dieu est plus proche que la porte ». Pourquoi le serait-il encore plus ? Parce que, dit l’Écriture, « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rom 5, 20). Ainsi — et c’est la seule interprétation possible — l’abondance du mal qui nous entoure aujourd’hui doit être l’occasion propice de chercher Dieu, par Jésus-Christ : « Je suis la Lumière du monde ; celui qui Me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn 8, 12). A contrario, cela ne signifie-t-il pas que celui qui ne suit pas le Christ marchera dans les ténèbres ? Voici le témoignage – 

« Je vous écris afin de vous remercier de toute l’aide reçue pour retrouver le chemin de la vraie Foi catholique grâce à la messe en latin. Je suis né en 1963, j’ai grandi à Melbourne, en Australie, et j’ai été élevé dans le Novus Ordo. Jusqu’à récemment, je n’avais aucune idée de ce qu’était Vatican II, ni des modifications si désastreuses que la messe et la foi avaient subies, entraînant l’effondrement de l’Église. J’estimais naïvement que la façon dont la messe avait été modifiée était normale. Dans la vingtaine, j’ai en fait cessé d’aller à cette messe et je me suis éloigné de la foi, à cause des distractions du monde et parce que j’avais le sentiment de ne pas y trouver grand-chose qui nourrît sérieusement mon esprit. 

« Ce n’est que lorsque la ‘pandémie’ de Corona est soudainement apparue que j’ai compris que quelque chose était profondément pourri dans le monde. Au fil des ans, je vous ai écouté dans divers audios, comme chez Andrew Carrington Hitchcock ; j’ai aussi écouté vos sermons sur Youtube, à l’époque où vous n’étiez pas aussi censuré qu’aujourd’hui. Peu à peu, j’ai découvert ce qu’était la vraie Foi catholique et comment la direction prise par le monde moderne allait totalement à l’encontre de cette Foi et du bon sens. Puis, lorsque j’ai regardé les quatre vidéos de ‘Confusion now hath made his masterpiece’ (« Le chaos vient de faire son chef-d’œuvre », citation de Macbeth), tout est devenu clair. Je voyais ce que le libéralisme et le déclin de la Foi en Jésus-Christ avaient fait au monde occidental. Le libéralisme a fait du monde l’égout collecteur de la méchanceté et de la folie. 

« J’ai fini par revenir à la messe et aux sacrements. J’ai également commencé à assister à la messe en latin à Melbourne, ce qui m’a permis de découvrir le véritable catholicisme et de me rendre compte que, dans le Novus Ordo, la réception de la communion ainsi que de nombreuses autres pratiques étaient accomplies sans respect. Cet état de fait est manifestement issu de Vatican II. Pendant les confinements, je me promenais souvent avec un ami. Un jour, il m’a raconté qu’il avait vu sur une plage des environs un sauveteur de surf faire une crise cardiaque alors qu’il était en train de nager. J’ai compris alors que moi aussi, je pouvais mourir à tout moment et que je serais à ce moment confronté au jugement et à l’éternité. 

« Aujourd’hui, le monde est complètement malade, car la plupart des gens ont abandonné toute foi en Dieu. L’humanité veut Satan comme maître. C’est pourquoi les hommes ont été si facilement manipulés par la tromperie covidique avec toutes ses restrictions délirantes, et se sont également laissés tromper en prenant le ‘vaccin’ meurtrier. Je suis reconnaissant envers Dieu de m’avoir donné la grâce de percer les mensonges que les médias nous ont racontés dès le départ lors de la prétendue pandémie. 

« J’en suis arrivé à la conclusion que le Saint Rosaire est la seule arme capable de renverser le cours du mal. C’est pourquoi la Sainte Vierge ne cesse de nous inciter à le prier. Le monde se dirige tout droit vers l’Enfer et seule l’intervention du Bon Dieu peut arrêter ce pourrissement mortel, et rétablir l’ordre. Je crois vraiment qu’un Châtiment exceptionnel va frapper ce monde dans les cinq à dix prochaines années grand maximum, et que les ‘Trois Jours de Ténèbres’ vont bientôt s’abattre sur nous, car de tels moyens semblent être les seuls assez forts pour que Dieu puisse corriger l’humanité. 

Kyrie eleison

LA RUINE de l’EUROPE — II

LA RUINE de l’EUROPE — II posted in Les Commentaires Eleison on décembre 24, 2023

L’homme refusant Dieu se replie entre humains 

Qui, bientôt, proscriront le Beau, le Vrai, le Bien.

La semaine dernière, ces ‘Commentaires’ ont présenté sans trop d’explications ce qui est ni plus ni moins que le résumé d’un excellent article, écrit par un nationaliste français signant « Militant », sur la situation actuelle de la France et de l’Europe (https ://jeune-nation.com/nationalisme/natio-france/prenons-un-seul-parti-celui-de-la-france-helleno-chretienne). Dans une revue politique, un tel article peut sembler étranger à la religion, mais c’est là tout son intérêt, car ces Commentaires voudraient prouver que les problèmes les plus graves de la politique humaine ne peuvent être résolus sans la Religion catholique. Prouver cela est plus facile à dire qu’à faire, car la mentalité toute entière de l’homme moderne veut que la politique, l’économie, l’art, la médecine, le droit, la musique, etc., n’aient rien à voir avec la religion, ou que la religion n’ait rien à voir avec eux. Autrement dit, il faut établir que le meilleur des arguments politiques ne peut que tourner court.

Commençons par un résumé de cet article encore plus bref que celui de la semaine dernière, en sept points : 

1 La France et l’Europe s’effondrent. Nous, nationalistes, annonçons depuis longtemps la catastrophe. 

2 Mais depuis les années 1950, les catastrophes politiques se succèdent, sans réaction de l’opinion publique. 

3 Depuis le Moyen-Âge, la France exerçait une influence largement bienfaisante sur le monde. 

4 Aujourd’hui, la France et l’Europe s’inféodent à grands pas aux ‘banksters’ de New York et de Londres. 

5 Par leur guerre par procuration en Ukraine, les USA ont tué la concurrence en Europe et en Allemagne. 

6 C’est la fin d’un monde, et pourtant les plus hautes institutions françaises se taisent, dociles et suivistes. 

7 Solution : en politique, il faut être efficace. Préservons nos trésors culturels pour des temps meilleurs. 

Et maintenant, voyons si cette solution est de nature à résoudre la catastrophe évoquée au début . . . 

1 En effet, les hommes qui aiment leur pays ne se contentent pas d’assister en somnambules à sa destruction. Au moins, les nationalistes voient un problème grave et tirent la sonnette d’alarme, ce qui est tout à leur honneur. Mais s’ils ont des yeux pour voir, ils doivent reconnaître que la ‘politique’ telle qu’on l’entend aujourd’hui est fichue, morte, kaputt. Pourquoi ? 

2 Les nationalistes, observant l’absence même de réaction du public, devraient se demander comment on peut refaire une nation à partir d’êtres humains défaits. Or qui défait l’homme moderne ? Et qui peut encore le refaire ? Une famille et un foyer solides ? Comparée à la religion, que peut apporter la politique à la famille et au foyer ? Il n’y a aucune comparaison possible ! 

3 Chers Français, regardez bien cette gloire de la France au Moyen-Âge ! D’où pensez-vous qu’elle vienne ? De la politique ? Pas du tout ! Elle est venue de l’Église. Pas des protestants, des ‘Humanistes’ ou des révolutionnaires français. C’est de l’Église catholique que la France a reçu de Dieu ses dons exceptionnels pour éclairer le monde. 

4 Chers amis français, ne reprochez pas aux Anglo-Saxons vos propres révolutions contre Dieu. C’est ici et non ailleurs que se trouve la source empoisonnée de tous vos problèmes politiques, qui infectent maintenant le monde. Les problèmes coûteux n’ont pas de solution à vil prix : trahir Dieu ne peut avoir de remède purement politique ! 

5 Certes, les États-Unis ont beaucoup à se reprocher, comme l’Angleterre, mais ils n’ont jamais été destinés par Dieu à être à la tête des nations. Une France nationaliste et égoïste n’a pas non plus été conçue par Dieu pour être à la tête des nations, mais seulement la France catholique et désintéressée, à la manière de Mgr Lefebvre. Voyez ce que sa piété française a réalisé dans le monde entier. 

6 Mais pourquoi la France est-elle actuellement dirigée par des individus aussi infâmes ? Parce que ce sont ces hommes qui sont actuellement élus, s’il vous plaît, dans un cadre ‘politique’ et ‘démocratique’. Et c’est pareil dans toute l’Europe. L’homme moderne ne croit ni en Dieu ni en la religion, mais en l’homme et en la politique. Faut-il s’étonner des ruines qui en résultent ? 

7 Il n’est pas étonnant que ce bon écrivain nationaliste en arrive à une solution aussi faible. Il est vrai que les moines médiévaux ont sauvegardé des trésors de la culture antique pour le bénéfice de toute l’humanité, des siècles plus tard, mais par quoi étaient-ils motivés ? Non par la politique, mais par cette religion qui enseigne la valeur inaltérable du Beau, du Bien et du Vrai. 

À l’évidence, la politique est soumise à la religion, ou à l’absence de religion ; et la religion, ou son absence, gouverne la politique. La raison n’en est pas longue à chercher. Dieu existe, infiniment au-dessus de Ses créatures purement humaines, et en Lui elles « vivent, se meuvent et ont l’existence », à chaque instant (Actes 18, 28). La politique n’est nulle part aussi proche que Dieu de tout homme vivant. En effet, la religion est la relation que tout homme ne peut pas ne pas avoir avec ce Dieu si intime en lui, alors que la politique n’est que la relation extérieure que l’homme établit avec ses semblables. Mais si un homme refuse de croire en Dieu, alors tout naturellement sa politique devient sa religion de substitution. Nationalistes, faites attention ! 

Kyrie eleison