argent

Réalité Économique

Réalité Économique on septembre 12, 2020

A ceux qui prétendent que l’économie n’a rien à voir avec la religion, nous répondons tout simplement qu’ils n’y entendent rien. Car l’économie, qui régit les relations matérielles entre les hommes, découle de la politique, c’est à dire des relations humaines entre les hommes. Or, la politique, ces relations d’un homme avec ses semblables, découle nécessairement de ses relations avec Dieu, avec la religion. En ce moment, les États-Unis sont au bord d’une terrible crise économique, et non seulement les États-Unis, mais le reste du monde avec lui. Essayons de voir cette crise autrement que dans une perspective purement matérielle, car dans cette perspective-là seule, rien ne semblera plus intelligible si et quand tout s’écroule.

Dans la vie économique d’une nation, l’argent joue un grand rôle, aussi essentiel que l’huile dans le moteur d’une voiture. Il est donc normal que le gouvernement de n’importe quel État veuille contrôler la création de la monnaie dans cet État. Il est anormal que des particuliers aient la haute main sur la création de la monnaie dans cet État, parce qu’ils risquent d’agir selon leur propre intérêt, et non pour le bien commun. Pourtant, l’argent des États est aujourd’hui contrôlé, partout dans le monde, par des banques centrales qui sont essentiellement indépendantes des États. Aux États-Unis en particulier, la constitution fondatrice de 1787 prévoyait que la monnaie du nouvel État devait être créée et contrôlée par le gouvernement (le Congrès), et cette situation est restée inchangée jusqu’en 1913. Mais, à cette date, à la suite de nombreuses tentatives infructueuses, des hommes d’argent, un consortium de citoyens privés, parvint à tromper le Congrès en le convainquant de déléguer entièrement à la « Réserve fédérale », c’est-à-dire à leur nouvelle banque centrale, le pouvoir de créer la monnaie des États-Unis.

A l’époque, ces hommes d’argent avaient promis que la Fed, comme on l’appelle maintenant, résoudrait le problème des crises économiques à répétitions, consistant en cycles d’expansions et de récessions économiques. Or, elle n’a jamais rien fait de tel. Au contraire, elle les a aggravées. A preuve : la Grande Dépression de 1929 et des années suivantes ; et maintenant la dépression des années 2020 qui risque de faire passer 1929 pour un simple rhume de cerveau, et risque de priver les États-Unis de leur prospérité et de leur liberté en transformant les citoyens américains en esclaves de la dette publique. Du coup, la classe moyenne disparaitra bientôt. Si les hommes avaient écouté Notre Seigneur : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît », comment cela aurait-il pu se produire ? Impossible ! Mais on s’était laissé bercer par les discours de la Fed promettant un argent toujours plus facile.

Car dans la vie réelle, l’argent est difficile à trouver : on doit le gagner à la sueur de son front. La réalité de la vie économique demande qu’on paye ses factures et les loyers ; la richesse réelle vient de la production de biens et services réels. C’est l’industrie et le commerce réels qui ont créé le succès matériel et le prestige des États-Unis. Mais, au-dessus de l’économie réelle, se meut le monde de la finance. Ce dernier plastronne au sommet de l’économie réelle, comme Wall Street à New York domine Main Street, la rue principale de toutes les villes réelles. La finance trouve des moyens fantastiques pour fabriquer des factures et des loyers ; dans ce monde, l’argent naît des investissements, de l’effet de levier et de la spéculation, où par exemple un jeune banquier peut en quelques jours ruiner une banque vieille de plusieurs siècles (Barings, 1995). C’est un monde ouvert à la propagande, à la manipulation et à l’imaginaire, capable d’être de plus en plus déconnecté d’avec le monde réel, pouvant être emporté dans des rêves de richesses sans limite, au prix d’aucun effort. De tels rêves n’ont rien de catholique !

Mais c’est à de tels rêves que la Fed a laissé libre cours à partir de 1987, notamment en 2008 et en 2019. Lorsqu’en 1987, Alan Greenspan est devenu président de la Fed, il a commencé à encourager cette finance fantaisiste au détriment de l’économie réelle. Les banques commerciales furent autorisées à spéculer avec l’argent de leurs clients. En 2008, de mauvais investissements ont généré une énorme crise économique, « résolue » par la Fed qui s’est mis à fabriquer de fabuleuses quantités d’« argent », créées à partir de rien.

En 2019, alors que le public était de plus en plus accroché à cet argent mythique, le bilan officiel de la Fed a complètement basculé dans l’irréel, avec sept billions de dollars et plus. Elle s’emploie maintenant à faire s’écrouler l’économie réelle de par la panique sanitaire créée à propos du corona, puis, elle « paiera » les dettes du crash, dans lequel tout le monde pataugera, avec ses billions irréels. Mais elle transforme au passage les populations en véritables esclaves.

Alors, quelle est la solution ? Dieu est la réalité suprême. Si les hommes revenaient à Lui, leur visée changerait du tout au tout, et les fantasmes des ennemis du genre humain commenceraient à se dissiper, comme le brouillard dans le soleil du matin.

Kyrie eleison.

Les Griffes de Mammon – II

Les Griffes de Mammon – II on juillet 11, 2020

Lorsqu’en 1913 les financiers, ces hommes d’argent, réussirent finalement à berner le Congrès américain pour le faire créer la Réserve Fédérale comme banque centrale pour prendre ainsi le contrôle de la masse monétaire des États-Unis, ils savaient pertinemment qu’ils pourraient bientôt contrôler l’ensemble des États-Unis. Toutefois, remarquons en passant que si seulement un plus grand nombre des membres du Congrès avaient préféré leur pays à l’argent, la loi qui a créé la Fed n’aurait pas vu le jour. Mais, dans les démocraties modernes, le peuple n’élit-il pas les politiciens qui font passer les lois ? Que personne n’aille donc affirmer que les peuples vivant en démocratie n’ont aucune responsabilité pour les malheurs que provoquent leurs politiciens. Car, dans tout pays, c’est Dieu qui nomme les dirigeants en fonction de ce que le peuple mérite (Prov. VIII, 15).

Donc depuis plus d’un siècle la Fed ne fait qu’accroitre son pouvoir et son emprise. La Première Guerre mondiale (1914–1918) a nécessité de l’argent : la Fed l’a fourni. Les États-Unis sont ainsi devenus une puissance mondiale. La Seconde Guerre mondiale (1939–1941) a nécessité encore plus d’argent : la Fed l’a encore fourni. Les États-Unis, à vue humaine victorieux, sont alors devenus une superpuissance mondiale. Dès lors, comment les patriotes pouvaient-ils encore se plaindre de la Fed ? Certes, Woodrow Wilson, Président durant toute la Première Guerre mondiale, écrivait : « Parmi les plus grands hommes des États-Unis, dans le domaine du commerce comme de la production, certains craignent quelque chose. Ils savent qu’il existe quelque part un pouvoir si organisé, si subtil, si vigilant, si verrouillé, si complet, si envahissant, que s’ils veulent en dire du mal il faut plutôt chuchoter. » Or, c’est ce pouvoir qui dirige la Fed depuis lors, et dont les Présidents des USA, les uns après les autres, n’ont été effectivement que des marionnettes. C’est l’argent qui motive. Dieu seul motive davantage, mais en 1914 dans trop peu de pays le peuple recourait-il suffisamment à Dieu pour que Dieu entravât le pouvoir de l’argent.

Ainsi, bien qu’ayant promis de mettre fin aux cycles d’expansions et de récessions, la Fed organisait en 1929 la plus grande récession de tous les temps. Cette Grande Dépression économique lui permit de renforcer considérablement son pouvoir. Au fil des ans, de nombreux patriotes ont vu clair et ont essayé d’obtenir du Congrès la dissolution de la Fed, mais la résistance cachée du pouvoir financier, au service des « banksters », a été jusqu’ici la plus forte. À notre époque, en septembre de l’année dernière, pour « sauver » de l’effondrement l’économie américaine, la Fed commençait à injecter d’urgence de l’argent – sans aucun soutien réel – dans le Repo Market, car ce marché menaçait de s’effondrer faute de liquidités. En même temps, la Fed promettait que ces injections ne seraient que temporaires. Mais elles n’ont fait qu’augmenter depuis. Vint ensuite la panique du coronavirus forçant à la fermeture beaucoup d’entreprises. La Fed eut alors une excuse en or pour encore augmenter son activité. Il n’est guère exagéré de dire qu’elle achète maintenant le monde entier. Du fait que les gens font toujours confiance dans le dollar, la Fed peut toujours se permettre de « sauver », à l’aide de sa monnaie irréelle, les systèmes économiques en échec partout dans le monde. A tout le moins, tant que cette confiance perdure. Mais à ce moment-là, ces systèmes « sauvés » seront tous à la botte de la Fed, dans les chaînes de la dette.

Quant à la panique engendrée par la Coronavirus et les émeutes mises en branle par la mort de George Floyd, elles s’insèrent en ligne directe du 11 septembre : paniques fabriquées à partir du mensonge des politiciens et de leurs misérables médias, qu’il s’agisse de « terroristes mortels » ou de « virus mortel », alors que tout le monde sait maintenant que le coup du 11 septembre n’a pu être qu’un coup monté de l’intérieur, et que le Corona virus n’est pas pire que d’autres virus de la grippe. Quant aux émeutes, l’autopsie de Floyd a montré qu’il n’est pas mort par asphyxie policière mais suite à une forte overdose de drogue. Car dès l’époque de Woodrow Wilson, la puissance financière était déjà parfaitement au fait que la peur panique donne la meilleure opportunité aux hommes de l’ombre pour manipuler les peuples. C’est la raison pour laquelle les politiciens et les médias continuent de soutenir les mensonges qu’engendre la puissance financière depuis Pearl Harbour (1941) et l’assassinat de Kennedy (1963), etc. Lorsque les peuples se détournent de Dieu, qui est la Voie, la Vérité et la Vie (Jn. XIV, 6), ils se détournent de la Vérité, ce qui les rend nécessairement vulnérables au Père des Mensonges (Jn. VIII, 44). Satan intervient alors volontiers, se déguisant bien sûr en ange de lumière (II Cor. XI, 14–15).

Mais d’où vient qu’un supérieur de district de la Fraternité Saint Pie X puisse estimer aujourd’hui que la panique du Corona virus « ne nous concerne pas » ? Comment un homme de l’Église catholique peut-il prétendre que ces énormes mensonges, servant à corrompre le monde entier, ne sont « pas de nos affaires » ? Mais d’où viennent les âmes à sauver pour le ciel de Dieu, sinon du monde qui nous entoure et qui est pourri de mensonges ? Comment peut-il y avoir des chefs de l’Église qui ne le voient pas comme faisant partie de leur devoir en 2020 de remettre en question cette « puissance d’égarement » qui fait aimer le mensonge et qui punit les hommes en raison de leur manque d’amour pour la vérité (II Thess.II, 11) ?

Kyrie eleison.

Le Monde Transformé

Le Monde Transformé on mars 28, 2020

Deux événements secouent le monde, le corona-virus et l’effondrement de ce qui a servi depuis, disons, deux siècles, comme système financier du monde. Les deux événements peuvent bien être liés entre eux. Plusieurs commentateurs font même mention du Bon Dieu, au moins à propos de l’extension mondiale du virus, parce qu’il s’est étendu à la manière d’une peste, et aux temps passés où il n’y avait pas d’autre remède pour la peste, les hommes recouraient souvent à Dieu. N’empêche, à coup sûr ce Dieu qui n’a point changé depuis lors joue dans les deux événements d’aujourd’hui un rôle bien plus important que la majorité des gens ne pensent.

Est-ce à dire qu’Il est la cause directe de l’extension mondiale du virus ? Directe non, mais indirecte oui, parce qu’Il a prévu depuis l’éternité que cela arriverait, et Il a décidé de le permettre. Et quel bien plus grand aura-t-Il voulu permettre pour qu’il suive le mal de l’infection ? On a vu les gouvernements de beaucoup de pays imposer aux mouvements de leurs citoyens des restrictions tellement draconiennes que ces pays sont virtuellement paralysés. Cela a l’effet d’offrir à ces citoyens une possibilité sérieuse d’abord de se rendre compte à quel point le fonctionnement tant vanté de leurs pays modernes est de fait plus que fragile, tandis qu’eux-mêmes ils ne sont pas tellement maîtres de la réalité comme ils ont pu le penser ; et ensuite l’interruption grave de leur train-train quotidien leur fournit le temps nécessaire et une occasion sans pareil de réfléchir sur le matérialisme de ce train-train : Qui suis-je ? Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que j’en fais ? Où vais-je ? Hélas, tant de citoyens modernes aussi providentiellement ralentis ne chercheront qu’à remettre le pied sur l’accélérateur pour se distraire de ces pensées capables de suggérer qu’il y ait quoi que ce soit de plus important que leur train-train si captivant . . .

Autre raison pour laquelle ce n’est pas nécessairement le Bon Dieu qui ait causé directement le virus, c’est le grand nombre de gens sérieuses qui se demandent si le virus vient non pas de la Nature venant de Dieu mais plutôt de laboratoires fabriqués par les hommes, où les virus de la Nature sont artificiellement rendus beaucoup plus puissants et contagieux pour qu’ils servent d’armes de guerre. Et si c’est bien de là que vient le corona-virus, à qui les hommes peuvent-ils s’en prendre si ce n’est à d’autres hommes ?

Et puis outre l’origine du virus, il y a sa fuite qui fait problème : comment a-t-il pu s’échapper des laboratoires de manière à empester le monde entier ? Fut-ce un accident, ou bien l’a-t-on lâché délibérément ? Là encore beaucoup de braves gens estiment qu’il ne s’agit d’aucun accident, mais plutôt d’un crime organisé pour coïncider avec l’effondrement du système financier du monde, lui aussi organisé. De deux façons le virus devait aider cet effondrement : d’abord il paralyserait ne fût-ce que brièvement le fonctionnement normal des économies du monde, en entraînant des banqueroutes sans nombre et une aggravation partout de l’endettement et de la réduction en esclavage à la Puissance de l’Argent ; et ensuite le virus pourrait servir pour exciter une panique que les médias de ces mêmes Mondialistes exagéreraient à leur gré pour distraire l’humanité de l’avance importante de son esclavage. En tout cas, si le krach financier était délibéré, l’arrivée du virus en même temps était pour tout le moins une aubaine pour ceux qui étaient derrière le krach.

Et alors y a-t-il, ya-t-il eu, quelqu’un derrière le krach du mois de mars qui n’est point encore fini ? Mais bien sûr ! La Puissance de l’Argent, ayant les gouvernements à sa botte, dispose de sommes d’argent si importantes qu’elle peut faire monter ou baisser les bourses du monde, supposément libres, comme elle veut, et des krachs comme celui du mois de mars sont faits pour transférer des petits investisseurs leurs richesses aux Puissants de l’Argent. Dans ce cas-ci, ceux-ci ont créé à partir de 1987 des bourses qui pendant 33 ans n’ont fait essentiellement que monter pour attirer les petits investisseurs, et une fois que ceux-ci avaient bien avalé le hameçon, ces Puissants ont fait faire krach aux bourses, en sorte que les petits perdent tout leur avoir tandis qu’eux-mêmes font fortune, en ayant parié sur le krach qu’ils ont manigancé. Et les gouvernements protègent cette Puissance de l’Argent qui les a achetés depuis belle lurette.

Et le Bon Dieu où est-Il en tout cela ? – « Mes enfants, si vous insistez à adorer Mamon et le matéialisme à ma place, voilà ce qui va vous arriver. Vous avez méprisé Ma religion pour la remplacer par la politique. Vous avez adoré vos gouvernements au lieu d’adorer Moi-même. Vous avez préféré croire en l’argent qu’en la pratique de la charité envers vos semblables. Et vous vous surprenez maintenant que la politique, les gouvernements et l’argent vous trahissent ? Ou bien vous vous vexez que Moi je leur aie permis de vous trahir ? Mes enfants, ce que Moi Je vous offre, c’est le Paradis, et pour toute l’éternité ! »

Kyrie eleison.

Finances Délinquantes II

Finances Délinquantes II on février 4, 2012

Les finances délinquantes ont aujourd’hui une signification religieuse car elles jouent un rôle majeur dans cet esclavage du monde entier qui est en train d’être imposé par les ennemis de Dieu. Sans doute certains de ceux-ci ne savent ce qu’ils font, mais les plus clairvoyants doivent bien être conscients que leur but ultime est d’envoyer toutes les âmes sans exception en Enfer. Toutefois, avant de présenter quelqu’autre rouage de leur machinerie financière, il est nécessaire de comprendre toute la délinquance du système bancaire de réserve fractionnaire, introduit dans le « Commentaire Eleison » du 29 octobre de l’année dernière.

Le système bancaire de réserve fractionnaire signifie qu’une banque n’a besoin de posséder en réserve, prête à être payée à ses clients, qu’une petite fraction du montant de l’argent qu’elle a prêté. Il est apparu en Europe vers la fin du Moyen Age lorsque les banquiers, en prenant en dépôt, disons, 100 kilogrammes d’or et en donnant en échange 100 billets de papier certifiant que le propriétaire de ce certificat pouvait réclamer à la banque telle quantité d’or, se sont rendu compte que presque jamais plus que dix clients, disons, ne présenteraient au même moment un certificat pour réclamer leur dépôt en or. Et tant que les gens avaient confiance que la banque aurait toujours de l’or pour leur en rendre en retour de leurs certificats, alors ces billets de papier pouvaient avantageusement servir d’argent, et pourraient circuler comme tel parmi le peuple.

Cependant, les banquiers comprirent du coup que dans le cours normal des affaires, ils auraient besoin de garder en réserve seulement 10 kilogrammes d’or pour 100 certificats, ou bien, si la banque avait en dépôt 100 kilogrammes d’or, ils pourraient alors mettre en circulation 1000 certificats de papier dont 900 n’auraient aucun équivalent en or à la banque. Donc ces 900 certificats constitueraient de l’ « argent-fantaisie » créé par la banque avec du vent, mais cela n’aurait aucun inconvénient tant que la proportion des clients qui voudraient échanger leur certificat de papier pour la pièce d’or correspondante ne dépasserait jamais un sur dix.

S’ils étaient plus nombreux qu’un sur dix, la banque n’aurait pas l’or correspondant aux certificats, et ou bien la banque emprunterait rapidement de l’or ailleurs pour le donner en échange des certificats présentés, ou bien des clients risqueraient de réaliser qu’on leur avait joué un tour avec leur or. Dès lors si la confiance dans la banque disparaissait, tous les clients exigeraient leur or immédiatement – les paniques bancaires ne sont rendues possibles que par le système bancaire de réserve fractionnaire – et un grand nombre de clients n’auraient plus dans leurs mains que d’inutiles billets de papier. La banque se trouverait bien sûr en faillite, et l’on pourrait espérer qu’elle disparût totalement.

Ainsi partout où fonctionne le système bancaire de réserve fractionnaire, la banque est intrinsèquement fragile, et en dernier ressort elle joue un tour à ses clients. Extrinsèquement elle peut se protéger en se procurant une garantie d’appui en cas de nécessité. Telle garantie est fournie en général par une banque centrale, mais la garantie n’est pas plus sûre que le garant, et en tout cas elle donne un pouvoir dangereux à la banque centrale. Voilà encore un exemple de délinquance financière, mais il faudra traiter d’abord de l’intérêt composé.

Le pouvoir est en jeu, et en définitive les âmes. Que personne n’aille dire que ces questions n’ont aucune incidence religieuse ! Qu’il suffise de se souvenir du Veau d’Or

Kyrie eleison.

Enfant Nécessaire

Enfant Nécessaire on décembre 24, 2011

Aujourd’hui dans les informations, apparaît constamment la crise financière et économique mondiale, spécialement en Euroland. Un commentateur Hollandais (courtfool.info) propose pour son pays une solution classique : ôter la monnaie de l’Etat des mains des banksters. Noël peut paraître un curieux moment pour considérer de tels problèmes monétaires, mais toute la question est de savoir si les solutions apparentes sont des solutions réelles.

A moins que l’Euro ait été positivement conçu comme un moyen de forcer une unité politique au-dessus de la variété des nations européennes, il fut, en tant que monnaie commune pour une douzaine d’économies nationales très différentes, condamné dès le début. Pour commencer, il a réellement permis aux nations membres les plus pauvres d’emprunter et de dépenser, d’emprunter et de dépenser, tandis qu’il a aidé les nations les plus riches à exporter et prêter, exporter et prêter, mais ce processus ne put pas se poursuivre indéfiniment. Quand les pays plus pauvres ne purent même plus payer les intérêts de leurs dettes, les pays plus riches furent aussi menacés de voir leurs économies paralysées par la faillite de leurs plus grandes banques qui avaient fait ces prêts insensés.

C’est alors que la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International coopérèrent pour fournir un fonds d’urgence, en d’autres mots pour résoudre le problème de la dette par davantage de dette ! Cependant, une condition pour recevoir ces fonds est que les pays endettés au-delà de tout espoir, se voient soumis à une tutelle internationale, laquelle imposera une diminution drastique des dépenses qui rendra les gouvernements nationaux de moins en moins capables de gouverner. Quant aux gouvernements plus riches, eux aussi doivent se rendre impopulaires en diminuant leurs dépenses pour faire face aux pertes provoquées par les prêts insensés de leurs grandes banques, dit Mr. de Ruijter.

Et voici sa solution. Il dit que c’est simple. Au lieu de jeter des douzaines de milliards de plus pour un Euro condamné à disparaître tôt ou tard, et au lieu que les agences internationales imposent des diminutions de dépenses, “nous pouvons introduire la monnaie d’Etat”. Une banque centrale d’Etat remplacera l’actuelle banque centrale qui, dans presque tous les Etats du monde, est pour l’instant sous contrôle privé. La banque d’Etat seule sera autorisée à créer de la monnaie. Tous les prêts seront fournis comme monnaie d’Etat. Toutes les banques privées, ou qui ne seront pas des banques d’Etat, se verront interdites de créer des bilans artificiels, en d’autres mots le système bancaire de réserve fractionnaire sera interdit (cf. EC 224). Ces banques privées recevront une rétribution pour leurs services, mais ne seront pas autorisées à percevoir des intérêts.

Et qui contrôlera la banque d’Etat ? Mr. de Ruijter écrit : “Elle tombera sous la responsabilité du Ministre des Finances , et elle sera contrôlée par le Parlement. Une commission de gens bien formés surveillera la santé du système monétaire”.

Très bien. Mais, Mr. de Ruijter, qui se chargera de former ces gens “bien formés” ? A quelle école apprendront-ils vraiment à veiller au bien commun ? Et quelle motivation assez puissante leur sera donnée pour les empêcher d’être astucieusement achetés par les banksters ? La démocratie ? C’est la démocratie qui a embourbé l’Europe dans la présente pagaille !

Voici la seule véritable et complète solution : le divin Enfant dans la Crèche de Bethléem. Joyeux Noël, chers lecteurs, et merci à vous tous qui m’avez envoyé une carte de Noël, ainsi qu’à ceux qui ne l’ont point fait !

Kyrie eleison.

Solutions Financières.

Solutions Financières. on novembre 19, 2011

Nombreux sont les commentateurs de questions économiques qui actuellement écrivent ou disent que le système mondial financier est au bord de l’effondrement. Aucun d’eux n’est sûr de la date, mais un certain nombre d’entre eux annonce qu’il s’agira d’un effondrement majeur. Pourtant avant le déclenchement de la crise financière de 2008, peu de personnes la virent venir parce qu’ils menaient une vie confortable qui semblait solidement établie et qui semblait devoir durer toujours. Toutefois, si ces commentateurs ont raison, la situation échappera bientôt à tout contrôle.

Nous devrions tous nous demander ce qui n’a pas fonctionné et comment on pourrait redresser la situation. Ci-après une série de propositions pratiques qui a été adaptée d’un récent article sur le site internet Burning Platform (Plateforme en feu). On n’est pas obligé d’être d’accord avec chacune de ces propositions pour se mettre à envisager des alternatives à notre actuel système en chute libre. Il y a des propositions politiques et financières. Commençons par ces dernières :

*Nationaliser ces banques qui pour être « Trop grandes pour tomber » peuvent obliger l’Etat à venir à leur secours. Que leurs pertes retombent sur les gens responsables ou impliqués, et non sur les contribuables.

*Réinstaurer (aux USA) l’Acte Glass-Steagall pour empêcher les banques de jamais redevenir aussi grandes.

*Réinstaurer pour les règles de comptabilité la qualification du marché de telle sorte que les banques ne puissent plus prétendre que leurs actifs apparaissent beaucoup plus importants que ce qu’ils valent en réalité sur le marché.

*Régler le marché des dérivatifs de telle sorte que pareillement aucune entité financière ne puisse parvenir à être si grande qu’en cas de faillite elle menace de faire tomber tout le système (comme cela est arrivé aux Etats Unis avec AIG).

*Simplifier le système actuel si compliqué de l’impôt sur le revenu, ou le remplacer carrément par un impôt sur la consommation, et éliminer les exemptions d’impôt des grandes entreprises.

Remarquons comment de telles propositions peuvent être explicitement financières mais sont implicitement politiques, car pour être mises en pratique elles exigeraient un changement significatif dans la forme de penser politique de la société et particulièrement de ses chefs. La finance dépend de la politique. Voici les propositions plus évidemment politiques que l’on peut discuter, mais qui indiquent du moins la bonne direction :

*Pour combattre la corruption de politiciens trop confortables, imposer des limites à leurs périodes législatives. Pour combattre la corruption dans les é lections provoquée par les int é rêts particuliers, empêcher l’action de tous les lobbies.

*Pour limiter le pouvoir de la banque centrale, lui enlever le contrôle de l’émission de la monnaie nationale.

*Réorganiser les bénéfices de la sécurité sociale, qui aujourd’hui sont en train de drainer à tel point les finances que demain plus personne ne pourra en profiter.

*Remettre en valeur le renoncement pour que les gens acceptent un niveau de vie plus modeste. Au lieu de mener la société à la ruine en d é pensant, qu’ils la reconstruisent en épargnant.

*Faire ce qui est possible pour remplacer la croissance suburbaine d é chainée , par des communautés qui puissent se suffire davantage à elles-mêmes.

*Renoncer à l’empire mondial de façon à réduire les énormes frais militaires des Etats Unis, par exemple en rapatriant de leurs bases dans le monde entier plusieurs milliers de soldats.

Encore une fois, pour que de telles propositions puissent être mises en pratique, elles exigent un changement important dans la façon de penser des gens, en particulier des chefs. Les décisions politiques dépendent de ce qui est le plus apprécié par les gens. Pourquoi sommes-nous ici-bas sur terre ? Pour jouir de cette vie, ou pour être vraiment heureux dans l’éternité ? Y va-t-il là d’alternatives mutuellement exclusives ? Y-a-t’il une éternité ? Ainsi la politique dépend de la religion, ou du défaut de religion. Aujourd’hui est-ce que même un krach financier ramènera certains au bon sens ?

Kyrie eleison.