discussions doctrinales

Conte de Fée ?

Conte de Fée ? on février 4, 2017

Il était une fois une jeune fille vierge (FSSPX) qui avait été très bien élevée par son digne père (Mgr Lefebvre). Celui-ci l’avait bien mise en garde contre Don Juan (Papes Modernistes). Pendant des années cette jeune vierge fut sérieuse et prudente, et elle résista aux avances de Don Juan. Hélas, un jour son père bien-aimé mourut. La jeune vierge hérita de sa fortune. Pendant quelque temps, elle demeura fidèle aux préceptes de son père. Entourée par un cercle d’autres vierges sages et prudentes (membres de la FSSPX anti-libéraux), elle continua de dépenser sa fortune à s’occuper des orphelins (les fidèles Tradis).

Mais le temps passait. La jeune vierge n’était plus aussi jeune. Elle commençait à craindre de devenir trop vieille pour se marier. Elle avait peur de demeurer seule à carder sa laine et à faire ses broderies. La pauvre ! Elle voulait tant être aimée, avoir ses propres enfants légitimes (tradis reconnus par Rome). Elle voulait porter plus de fruits que seulement ceux de sa charité pour les orphelins. Elle se fatiguait de la monotonie de sa vie. Elle souffrait des moqueries et injures des voisins qui souhaitaient son mariage (les conservateurs et ralliés).

Or Don Juan, quoiqu’il eût prouvé maintes et maintes fois sa perversité, et qu’il eût déjà ruiné et déshonoré de multiples vierges (les Communautés ralliées), était l’héritier de la plus grande famille du Royaume, avec le titre de Vice-Roi (Vicaire du Christ). Après avoir étudié attentivement le caractère et la vertu de la jeune vierge, il adopta une tactique spéciale de séduction : Il décida de faire appel aux sentiments les plus élevés de la jeune fille. Il commença par reconnaître qu’il était loin d’être parfait. Qu’il avait même commis des erreurs. Il demanda même à la jeune vierge de le rencontrer pour discuter des problèmes. La jeune fille en profita pour lui dire tout ce qu’elle pensait de lui et de ses amis (discussions de 2009–2011). Pendant longtemps (2006–2012) elle lui répéta même publiquement qu’un mariage était impossible sans sa conversion préalable.

Et c’est là que Don Juan eut une idée de génie ! Il dit à la jeune vierge qu’elle n’était pas comme les autres jeunes filles qu’il avait eues auparavant. Que sa résistance opiniâtre lui avait ouvert les yeux. Qu’elle seule pouvait lui guérir ses plaies (les désastres post-conciliaires) et le faire changer et se convertir pour de bon !

La jeune fille décida de prendre conseil de ses amies. Elle les réunit donc au château de son père (Écône, 2012). Malheureusement pour elle, elle avait auparavant exclu de son cercle intime les vierges prudentes que son défunt père lui avait données comme compagnes (un évêque et les prêtres de la Résistance). Ses nouvelles amies qu’elle avait choisies elle-même, des vierges folles, furent intoxiquées à la pensée d’un mariage de leur amie avec le Vice-Roi. Elles la convainquirent donc (Chapitre Général de 2012 et après) qu’il fallait l’épouser afin de le convertir et le sauver ! Elles dirent à la jeune vierge qu’elle pourrait transformer son mari, comme Ste Clotilde avait transformé Clovis. Elles lui dirent aussi que le seul désir de Don Juan d’être aidé par la jeune vierge était déjà une forme de conversion !

Pendant ce temps, Don Juan continuait son entreprise de séduction, entretenant des contacts et discussions avec la jeune vierge et ses amies proches. Malgré les reproches et les avertissements répétés des vierges sages, qui vivaient maintenant dans la forêt autour du château paternel, leur ancienne amie avait fait son choix ! Elle croyait aux paroles du Vice-Roi ! Elle croyait aux arguments des vierges folles ! Oui, elle, et elle seule, allait réussir à sauver Don Juan de lui-même ! Sûrement que son bon vieux père aurait approuvé son apostolat !

La pauvre ! Elle n’était plus réaliste ! Elle ne comprenait pas que c’était la nature elle-même du Vice-Roi qui était viciée ! Elle ne voyait pas que cette mauvaise nature allait l’empoisonner elle aussi, ainsi que ses futurs enfants et les orphelins du château ! Et dans la forêt autour du château, les pauvres vierges prudentes grelottaient de froid et se frappaient la poitrine ! En se lamentant de façon déchirante, elles évoquaient et invoquaient le fantôme du bon père défunt. Eheu ! Vah ! Utinam ! Si seulement il revenait ! Hélas ! Seuls les gémissements lugubres du vent d’hiver leur répondaient. Erat autem nox . . .

Kyrie eleison.

Nouvel Évêque

Nouvel Évêque on mars 28, 2015

La consécration épiscopale de l’abbé Jean-Michel Faure au Monastère de la Sainte Croix au Brésil la semaine dernière fut une occasion de réjouissance. Le temps faisait chaud et sec. Le soleil brillait. Les moines de Dom Thomas d’Aquin et les Sœurs qui en sont proches ont réussi le tour de force de transformer un garage de ciment et de métal en un sanctuaire digne de la noble liturgie, qu’ils ont su aussi parfaitement préparer. Bien que la nouvelle ait du être tardivement annoncée, un groupe de prêtres des deux Amériques et de France se trouvait là, ainsi qu’une congrégation d’une centaine d’âmes, provenant elle aussi de nombreux pays, qui a suivi attentivement la cérémonie de trois heures.

Naturellement tous les catholiques qui voient la nécessité d’au moins un évêque de plus pour aider à assurer la survie d’une « Tradition Résistante », se sont réjouis. La défense de la Foi catholique telle que Monseigneur Lefebvre l’entendait ne pouvait plus longtemps dépendre d’un seul évêque. La consécration qu’il réalisa des quatre évêques en 1988 sans l’autorisation de Rome, pour accomplir l’« Opération Survie » au lieu de l’« Opération Suicide », devait être prolongée au 21ème siècle. Nous demandons pardon à tous les Catholiques qui auraient voulu être présents si seulement ils en avaient été informés à temps, mais tout devait être fait pour garantir que la consécration eût lieu, et cela incluait une certaine discrétion,.

En effet, la consécration avait de puissants ennemis. L’Église officielle à Rome réagit en déclarant que le consécrateur était « automatiquement excommunié », mais tout comme en 1988 cette déclaration est fausse, parce que selon la loi de l’Église quiconque commet un acte punissable ne tombe pas sous le coup de la pénalité normale, par exemple l’excommunication pour la consécration d’un évêque sans l’autorisation de Rome, s’il a agi par nécessité. Cela relève du simple bon sens, et il est évident qu’il y avait nécessité dans le cas présent. Dans la mesure où se rapproche de plus en plus la Troisième Guerre mondiale, quel individu sur terre peut être assuré de sa propre survie ?

De même le quartier général de la Fraternité Saint Pie X à Menzingen en Suisse a condamné la consécration de Monseigneur Faure par un communiqué de presse émis le jour même. Il n’est pas sans intérêt d’y remarquer que le consécrateur fut exclu de la Fraternité en 2012 à cause de sa « vigoureuse critique » des contacts entre la Fraternité et Rome au cours des années précédentes. Menzingen a déclaré le plus longtemps possible qu’il s’agissait d’un problème de « désobéissance ». Enfin Menzingen admet avoir bien été continuellement accusée de « trahir l’œuvre de Monseigneur Lefebvre ». Exactement. De la trahir et de la détruire.

Rome elle-même confirme la trahison. Le jour qui suivit la consécration, Monseigneur Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, après avoir déclaré l’inexistante « excommunication », a continué en affirmant que . . . . Plusieurs réunions (entre Rome et la FSPX) ont eu lieu et d’autres encore sont prévues avec certains prélats (romains) pour discuter des problèmes qui ont encore besoin d’être éclaircis dans une relation de confiance, des problèmes « doctrinaux et internes à la Fraternité ».

Monseigneur Pozzo a poursuivi : Le Pape attend que la Fraternité se décide à entrer dans l’Église, et nous sommes toujours prêts avec un projet canonique qui est connu (une prélature personnelle). Un peu de temps est nécessaire pour que les choses deviennent claires à l’intérieur de la Fraternité, et pour que Monseigneur Fellay obtienne un consensus suffisamment ample avant de faire ce pas.

Que faut-il de plus à qui que ce soit pour voir l’inscription sur le mur ?

Kyrie eleison.

Le Bon Sens de Mgr. Lefebvre – II

Le Bon Sens de Mgr. Lefebvre – II on décembre 27, 2014

Il y a douze semaines (le 5 octobre) ce « Commentaire Eleison » a présenté une première série d’extraits de la dernière entrevue publique de Mgr. Lefebvre qu’il a donnée à la revue Fideliter début 1991. Voici maintenant une seconde et dernière série d’extraits, légèrement édités dans un souci de brièveté et clarté :—

Q : Quelles conclusions peut-on tirer de la Fraternité St Pie X après vingt ans de son existence ?

R : Le Bon Dieu a voulu la Tradition catholique. Je suis parfaitement convaincu que la Fraternité est le moyen que Dieu a voulu pour aider et maintenir la Foi, la vérité de l’Église. Nous devons continuer fidèlement à garder les trésors de l’Église, en espérant qu’un jour ils puissent reprendre la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre à Rome.

Q : Vous dites souvent que, plus que la liturgie, c’est maintenant la Foi qui nous oppose à la Rome moderne.

R : Certainement, la question de la liturgie et des sacrements est très importante, mais le plus important est la question de la Foi. Ce n’est pas un problème pour nous. Nous avons la Foi de toujours, du Concile de Trente, du Catéchisme de Saint Pie X, de tous les Conciles et de tous les Papes d’avant le Concile Vatican II. Pendant des années ils ont essayé à Rome de montrer que tout dans le Concile était pleinement conforme à cette Tradition. Maintenant ils sont en train de montrer leurs vraies couleurs en disant qu’il n’y a plus de Tradition ni de Dépôt à transmettre. Que la Tradition dans l’Église n’est autre que tout ce que le Pape dit aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à tout ce que le Pape et les évêques disent aujourd’hui. Voilà leur fameuse ‘Tradition Vivante’, qui fut l’unique fondement de notre condamnation en 1988.

Maintenant ils ont cessé d’essayer de prouver que ce qu’ils disent est conforme à ce que Pie IX a écrit ou à ce que le Concile de Trente a promulgué. Non, tout cela est fini, dépassé comme dit le Cardinal Ratzinger. C’est clair, et ils auraient pu le dire il y a longtemps. Tous nos entretiens et nos discussions avec eux ont été inutiles. Et dès maintenant nous souffrons de la tyrannie de l’autorité, parce qu’il ne reste plus rien des règles du passé.

Ils nous donnent de plus en plus raison. Nous avons à faire à des gens qui ont une philosophie différente de la nôtre, une façon différente de voir, qui est influencée par toutes les philosophies modernes subjectivistes. Pour eux il n’y a pas de vérité stable, il n’y a pas de dogme. Tout évolue. C’est vraiment la destruction maçonnique de la Foi. Heureusement que nous pouvons nous autres nous appuyer sur la Tradition !

Q : Vous avez insisté sur le fait que vous êtes sûr que la Fraternité a été bénie de Dieu, parce que, à plusieurs reprises, elle aurait pu disparaître.

R : Oui, vraiment. Elle a eu continuellement à souffrir de puissantes attaques. Ce fut très douloureux, mais nous devons néanmoins croire que la ligne de la Foi et de la Tradition que nous suivons ne peut disparaître, parce que Dieu ne peut permettre que son Église disparaisse.

Q : Que pouvez-vous dire à ceux de vos fidèles qui espèrent encore qu’un accord soit possible avec Rome ?

R : Nos véritables fidèles, ceux qui ont compris le problème et qui précisément nous ont aidés à maintenir le cap ferme et droit de la Tradition et de la Foi, me disaient que les approches que je réalisais envers Rome étaient dangereuses et que je perdais mon temps. Cependant j’ai espéré jusqu’au dernier moment que nous pourrions observer de la part de Rome un peu de loyauté. On ne peut donc me reprocher de ne pas avoir fait le maximum. Donc maintenant aussi, à ceux qui me disent « Vous devez parvenir à un accord avec Rome », je pense pouvoir dire qu’à ce moment-là je suis allé même plus loin que je n’aurais dû.

Kyrie eleison.

Nouvelles Ordinations – IV

Nouvelles Ordinations – IV on mai 10, 2014

Les prêtres ordonnés avec le nouveau rit d’ordination de 1972, doivent-ils être réordonnés sous condition avec l’ancien rit d’ordination certainement valide ? La doctrine catholique sur la validité des sacrements est claire mais les rits sacramentaux de la Nouvelle Eglise paraissent avoir été programmés pour conduire graduellement à l’invalidité (voir CE 121 du 31 oct. 2009). Le problème réside dans le mot « graduellement ». A quel point ce processus graduel s’était-il avancé dans chaque cas particulier ? Sans doute Dieu seul le sait avec certitude. Mais commençons par la doctrine claire.

On peut dire qu’un sacrement catholique implique cinq éléments : Ministre, Intention, Matière et Forme, qui sont essentiels pour la validité, et le Rit entourant la Forme qui peut être important pour la validité par sa soudaine ou graduelle influence sur l’Intention du Ministre. En ce qui concerne les Ordres sacerdotaux, le Ministre doit être un évêque validement consacré ; l’ Intention est son intention sacramentelle (non pas morale), lors de l’ordination, de faire ce que fait l’Eglise ; la Matière réside dans l’imposition des deux mains sur la tête de l’homme qui doit être ordonné (les femmes ne peuvent être validement ordonnées au sacerdoce du Christ) ; la Forme est la formule cruciale ou la série de mots dans le rit qui expriment le fait de conférer le sacerdoce ; le Rit consiste en toutes les autres paroles entourant cette Forme, et prescrites dans le rit cérémonial de l’Ordination.

Dans un nouveau rit d’Ordination, si les deux mains sont posées sur la tête, la Matière ne fait pas de problème. La nouvelle Forme en latin est, en quelque sorte, plus forte pour la validité que l’ancienne Forme en latin (de par le « et » au lieu d’un « ut »), mais les traductions en langues vernaculaires doivent être vérifiées pour s’assurer qu’elles expriment clairement la grâce de la prêtrise qui doit être conférée. La plupart le font, sûrement. Là où apparaissent de réels problèmes de validité est au sujet du Ministre et de l’Intention, à cause de l’érosion graduelle de l’Intention catholique par les nouveaux Rits non catholiques.

Parce que, quant à l’ Intention, tout évêque ordonnant aujourd’hui un prêtre a sûrement l’Intention de faire ce que fait l’Église d’aujourd’hui. Très bien, mais qu’est-ce que cela représente dans son esprit ? Qu’est-ce qu’un prêtre pour la Nouvelle Eglise ? Le prêtre qui était autrefois le rénovateur du Sacrifice du Calvaire, grâce à la Présence Réelle, ne se fait-il pas remplacer lentement mais sûrement par celui qui est aujourd’hui l’animateur de pique-niques eucharistiques ? A quel point se trouve réalisé ce processus dans tel ou tel diocèse dans le monde ? Tel ou tel évêque avait-il présent à l’esprit, comme « ce que fait l’Eglise », un Sacrificateur ou un animateur ? Le comportement extérieur de l’évêque qui ordonne indiquera son Intention, mais Dieu seul peut le connaître de façon certaine. Il est sûr que de nombreux nouveaux Rits de la Messe s’inclinent vers l’animateur, et que le Nouveau Rit d’Ordination entourant la Forme ne peut qu’aider, étant donné son contenu catholique sévèrement diminué, à miner graduellement l’Intention sacramentelle d’un évêque qui ordonne.

Et quant au Ministre, si l’évêque qui ordonne était lui-même consacré évêque avec le nouveau rit de Consécration, supposons que l’ambiguïté de la nouvelle Forme de Consécration est levée par les mots qui suivent immédiatement. Néanmoins des doutes semblables à ceux cités plus haut doivent surgir quant à l’Intention de l’évêque qui l’a consacré : est-ce que celui-ci pensait, et donc avait l’Intention, que l’Eglise d’aujourd’hui consacre des Sacrificateurs, ou des animateurs de pique-niques ? De telles questions peuvent souvent manquer de réponses claires.

Bref, si j’étais Pape, je pense que je demanderais que tous les prêtres ou évêques ordonnés ou consacrés avec les rits « renouvelés » devraient être réordonnés ou reconsacrés sous condition, non pas parce que je croirais qu’aucuns d’entre eux ne fussent de vrais prêtres ou évêques, au contraire, mais parce que lorsqu’il s’agit des sacrements, tous les doutes sérieux doivent être levés, et que cela serait la plus simple manière de lever tous les doutes possibles. On ne pourrait rien laisser traîner de cette pourriture des sacrements par la Nouvelle Église.

Kyrie eleison.

Tournée en France

Tournée en France on avril 12, 2014

Encore de bonnes nouvelles, cette fois-ci de France. De nouveau elles sont réduites en quantité mais hautes en qualité. Une poignée de bons prêtres se rassemble pour agir en vue d’assurer que la Foi continuera à être défendue dans la ligne tracée par Monseigneur Lefebvre, en évitant le sédévacantisme sur la droite et le conciliarisme – d’en haut. Le Quartier Général de la FSPX continuera à enterrer ceux qui le suivent, tandis qu’un reste de prêtres heureux continuera à se fortifier par la vraie religion contre l’étape suivante de leur persécution.

C’est ce que j’ai observé lors d’une quatrième tournée depuis l’automne dernier de centres en France où les fidèles sont intéressés par la doctrine anti-libérale des Papes catholiques de Pie VI (1717–1799) à Pie XII (1876–1958). Cette doctrine n’était pas nouvelle même au début du siècle et demi au cours duquel elle a été élaborée. Il s’agissait simplement de cette partie-là de l’enseignement catholique de toujours qui avait besoin d’être rafraîchie lorsque l’ordre social chrétien de 15 siècles se trouvait miné et supplanté par la Révolution Française de 1789.

Cette Révolution n’était autre que la Franc-Maçonnerie qui guerroyait Dieu, en cherchant à renverser le trône et l’autel. Depuis lors, les trônes catholiques ont été pratiquement renversés par la « démocratie », tandis que les autels catholiques ont été virtuellement renversés par la conversion à la religion de l’homme opérée par Vatican II. Par contre Monseigneur Lefebvre, s’accrochant à la religion de Dieu, désirait que ses séminaristes fussent imprégnés de la doctrine contre-Révolutionnaire de l’Église pour qu’ils sussent résister comme Catholiques au milieu d’un monde libéral. Il s’ensuit que les fidèles catholiques qui se rendent compte de la façon dont la Fraternité Saint Pie X de l’Archevêque se transforme sournoisement en la Néo-fraternité, veulent connaître les Lettres Encycliques des Papes des 150 années antérieures au Concile Vatican II. Lors de la première de mes quatre tournées de conférences, il y eut cinq escales. Au cours de la dernière entre fin mars et début avril il y en eut neuf, et on peut s’attendre à d’autres invitations. Il y a constamment plus de fidèles français qui se réveillent en se rendant compte de la façon dont la Fraternité a été détournée de sa mission.

Hélas, bien trop de prêtres de la Fraternité se laissent encore tromper par un maître de la séduction, perdu dans son rêve mondain. J’en ai rencontré quelques-uns au cours de ma dernière tournée. Sans doute s’agit-il de braves gens, ils ont été de bons prêtres, ils ont les yeux ouverts et ils voient beaucoup de choses, mais il suffit qu’ils soient exposés de nouveau à ce séducteur pour que leur vision se trouble et leur volonté soit confondue. Le verbe grec « diaballein » d’où viennent les mots français « diabolique » et « diable », signifie mettre à l’envers, jeter dans la confusion.

Ces prêtres confondus font contraste avec la demi-douzaine de leurs confrères mentionnés ci-dessus qui ont vu clair et agissent en conséquence de ce qu’ils voient. La tension par laquelle ils étaient torturés aussi longtemps qu’ils essayaient de rester loyaux à des leaders diaboliques, appartient au passé. En toute sérénité ils prennent avec joie les décisions qui permettront de continuer l’œuvre de Mgr. Lefebvre. L’abbé de Mérode, ordonné il y a plusieurs années, a abandonné la FSPX de son propre gré. Il a acheté une maison à Lourdes et il en achète une autre dans le sud ouest de la France. Elles serviront de bases pour l’apostolat auprès de nombreuses âmes intéressées dans la région, et aussi comme refuges pour des prêtres qui veulent se tranquilliser. Par ailleurs j’ai rencontré à Lyon une âme vénérable qui offre un studio dans cette ville à tout prêtre cherchant un toit. De même la Maison de la « Résistance » de Broadstairs en Angleterre est maintenant ouverte et peut recevoir la visite de prêtres. L’un d’eux y est déjà passé. Discrétion assurée, pour autant qu’il dépend de nous.

Kyrie eleison.

Bonnes Nouvelles

Bonnes Nouvelles on janvier 18, 2014

La première bonne nouvelle c’est que l’achat de la maison, Reine des Martyrs, dans le Sud Est de l’Angleterre est en cours de réalisation ces jours-ci. Au début le montant à payer semblait hors d’atteinte, mais suite à deux appels téléphoniques un bienfaiteur de France et un autre des États-Unis ont couvert près des deux cinquièmes et un autre quart respectivement de la somme nécessaire, et du coup l’achat devenait possible. Une autre septième partie est venue des nombreux bienfaiteurs de l’Initiative Saint Marcel, j’ai vidé plusieurs de mes tirelires, et finalement une bienfaitrice de l’Asie nous a donné le reste de ce qu’il fallait.

Un grand merci à chacun de vous qui avez contribué,parce que les donations plus petites ne doivent pas être sous-estimées. Dieu ne considère pas seulement le montant. Peut-être attend-il une suffisance d’oboles de veuves pauvres mais intéressées (Lc.XXI,1–4) pour qu’il inspire des bienfaiteurs capables de dons plus importants. Car chez Dieu c’est l’esprit qui mène la matière, et non l’inverse. Mais je vous invite à prier pour les trois bienfaiteurs mentionnés ci-dessus car nous leur sommes tous redevables. En particulier je pense que la maison qui s’achète pourra servir de refuge pour les prêtres qui la visiteraient comme un oasis (Dieu aidant) de santé mentale.

En effet, la deuxième bonne nouvelle c’est qu’aux yeux des prêtres de la FSPX la trahison de la Foi de la part des chefs de la Néo-Fraternité Saint Pie X devient petit à petit de plus en plus évidente. L’un après l’autre, parmi les meilleurs d’entre eux se trouvent aliénés puis exclus de la Néo-Fraternité. Celle-ci prétend que c’est de leur propre gré ou pour des raisons purement personnelles qu’ils sortent, ou bien qu’ils sont exclus pour leur désobéissance, car, bien sûr,ces traîtres au sommet de la FSPX n’admettront jamais que c’est leur trahison à eux qui chasse ces prêtres. Cependant, l’un après l’autre, ces prêtres déclarent que leur problème est un problème de doctrine : les documents officiels de la FSPX du 15 avril et du 14 juillet, 2012, et du 27 juin, 2013, démontrent que les chefs de la Néo-Fraternité sont en train d’abandonner pour un plat de lentilles conciliaires le glorieux combat pour la Foi de Mgr. Lefebvre.

Ainsi en Amérique du Sud un Prieur de la FSPX capable et dévoué refuse son transfert à un autre poste, transfert imposé dans le but évident de contrôler et faire taire son opposition à la trahison de la FSPX réalisée par ses chefs. Ce prêtre écrit au Supérieur de District que son refus d’obtempérer est motivé par des raisons purement doctrinales. En Autriche, autre ancien Prieur fidèle et qui a beaucoup souffert donne cinq raisons sérieuses de son départ de la FSPX, et tout ce que le Premier Assistant trouve à leur répondre c’est qu’elles ne méritent aucune considération. En France surtout, un groupe de 12 prêtres s’est réuni et ils ont signé une déclaration publique d’allégeance à la prise de position doctrinale de Mgr. Lefebvre. En conclusion ils y mettent leur sacerdoce à la disposition des parents qui ont besoin d’éduquer leurs enfants, de jeunes hommes qui cherchent à être formés pour la prêtrise, et d’âmes qui nécessitent les sacrements. Il a fallu du temps pour que les prêtres en France se mettent ainsi à réagir, mais plus cette réaction s’est fait attendre, et plus elle risque d’être ferme. Monseigneur Lefebvre aimait citer ce proverbe français selon lequel le temps ne respecte rien qui se fait sans lui.

Prenez patience, chers lecteurs. Dieu n’est pas pressé, et personne ne se moque de Lui (Gal.VI,7). Si ceux qui corrompent actuellement la FSPX essaient de se consoler en se disant que les prêtres qui partent ou sont exclus ne représentent qu’une petite minorité du total de 500 prêtres de la FSPX, ces chefs ne font que montrer encore une fois combien peu ils comprennent la force de la Vérité ! Ils l’ont abandonnée, et elle les abandonne à son tour – inexorablement. Que Dieu nous prenne tous en pitié.

Kyrie eleison.