Paul VI

Retour de Drexel

Retour de Drexel on juillet 18, 2020

Le Deuxième Concile du Vatican (1962–1965) fut un événement énorme dans l’histoire de l’Église, voulu par ceux qui l’ont fait pour tromper une masse de catholiques, clergé comme laïcs, pour qu’ils remplacent la vraie Église catholique par leur propre invention, la Néo-église, adoptée aux temps modernes. Mais à partir de ce moment-là ce qui angoissait les Catholiques croyants, c’est que c’était les autorités mêmes de l’Église qui avaient trahi la Vérité catholique, ces autorités dont ils avaient appris depuis leur naissance dans l’Église à ne jamais les mettre en question. Aussi Notre Seigneur et Notre Dame s’ils ont quelque chose à dire aux hommes, évitent-ils de critiquer leurs prêtres pour ne pas scandaliser les âmes croyantes.

Mais voici l’intérêt particulier du fascicule La Foi est Plus Grande que l’Obéissance. En effet, si ces Messages venaient bien de Notre Seigneur Lui-même, comme ils le disent, ce serait de Dieu Lui-même que viendrait leur critique cinglante des évêques, théologiens et prêtres responsables de la Néo-église sortie du Concile, et Dieu Lui-même qui par là absoudrait les fidèles de leur devoir normal de ne jamais critiquer les prêtres. Voici Dieu qui dirait aux catholiques qu’un grand nombre – pas tous – de leurs pasteurs s’étaient transformés en loups – « Je connais l’agonie actuelle de vous autres âmes fidèles, » disent les Messages, « mais persévérez dans la Foi, et ne permettez pas aux traîtres de la changer. C’est vous qui avez raison et pas eux, comme le temps le dira, et grande sera votre récompense si vous persévérez. »

Un tel message était bien apte à soulever l’agonie des vrais croyants suite au Concile, mais il était tout aussi apte à en créer une autre : quoi alors des autorités infidêles de l’Église ? En particulier, du Pape ? Le peuple étend bien au-delà des quatre conditions strictes de la définition de 1870 son idée de l’infaillibilité pontificale – alors comment Jean XXIII a-t-il pu convoquer un Concile de loups, et comment Paul VI a-t-il pu le continuer et le guider à sa conclusion, et présider sur sa mise en pratique après ? Cette agonie-ci est si grave que bientôt après la mort du professeur Drexel en 1977, bon nombre de catholiques sérieux et fidèles se sont mis à recourir par exemple au sédévacantisme, qui résout le problème en niant carrément que les Papes conciliaires aient été de vrais Papes. La solution présenté par les Messages du professeur Drexel est plutôt que Paul VI lui-même ne faisait pas partie des loups. Deux au moins des Messages le critiquent clairement, mais plusieurs autres en affirment qu’il avait de bonnes intentions, qu’il n’était pas au courant de tout ce que faisaient ses subordonnés, que la révolution dans l’Église était pour lui aussi sujet d’agonie.

Pourtant la grande resonsabilité personnelle de Paul VI pour le désastre Conciliaire est indéniable, au point où certains fidèles de la Tradition en concluront que le « Notre Seigneur » des Messages n’était certainement pas Notre Seigneur en vérité, mais ressortait de manière ou d’autre des réflections « pieuses » du professeur Drexel lui-même. Dans ce cas-là on expliquerait l’indulgence relative des Messages envers Paul VI comme étant la solution adoptée par maint « bon » évêque et prêtre en ce temps-là pour soulager leur agonie, à savoir : les évêques Conciliaires étaient terribles mais pas le Pape lui-même. Par contre si les Messages sont venus en fait de Notre Seigneur, on pourrait expliquer cette indulgence envers Paul VI en devinant que Notre Seigneur voulait par elle anticiper la réaction des fidèles tentés plus ou moins à désespérer de la vraie Église structurale instituée par Notre Seigneur – Lui-même donc Il les rassurerait par là qu’Il était toujours derrière Son Église (cela exigerait de Sa part des omissions mais pas de mensonges).

Donc si Dieu veut, ce numéro-ci des « Commentaires » fera prélude à une deuxième petite série tirée des Messages du professeur Drexel dans les années 1970. A cause de leur actualité pour aujourd’hui, il y aura trois numéros : sur la Crise, les Évêques, et Paul VI. Aux lecteurs de juger pour eux-mèmes si vraiment ces Messages viennent de Notre Seigneur ou non. En tout cas, dans la crise qui perdure, à eux de juger.

Kyrie eleison.

Humanisation Fatale

Humanisation Fatale on février 22, 2014

Quelques catholiques qui soutiennent que le Siège Apostolique est vacant, protestent fermement contre les récents numéros de ce « Commentaire », car ils paraissent mettre au même niveau l’hérésie universelle du libéralisme et l’opinion particulière du sédévacantisme. Mais alors que ce « Commentaire » ne cesse d’attaquer la plaie du libéralisme, a-t-il fait récemment plus que d’apporter des arguments selon lesquels personne n’est obligé d’être sédévacantiste ? Et si l’on considère quel piège stérilisant s’avère être le sédévacantisme dans certains cas, n’est-ce pas là une prise de position bien modérée ?

Ce que maintient ce « Commentaire », c’est que le sédévacantisme, bien qu’admirable en tant qu’effort pour combattre le libéralisme dans l’Église, est au mieux un moyen inadéquat de ce faire, car il partage avec les libéraux d’aujourd’hui l’une de leurs erreurs fondamentales, à savoir l’exagération de l’infaillibilité papale. Dans toute sa profondeur cette erreur nous ramène au cœur de l’actuelle crise sans précédent de l’Eglise, et voilà pourquoi ce « Commentaire » va insister, tout en demandant pardon aux lecteurs indûment ennuyés ou offensés. Car c’est toute l’Eglise qui est en jeu et pas seulement les sensibilités de tels ou tels de ses membres.

Cette erreur en toute sa profondeur s’étale sur les 700 dernières années. C’est l’humanité tournant le dos lentement mais sûrement à Dieu, à Son Fils et à Son Eglise. Au sommet du Moyen Âge, les Catholiques avaient une Foi claire et forte, saisissant l’unicité et l’exclusivité du Dieu objectif et de sa Vérité sans contradiction. Par exemple Dante n’eut aucune difficulté à mettre plusieurs Papes dans son Inferno. Mais au fur et à mesure que l’homme se plaça lui-même toujours plus au centre de toutes choses, Dieu perdit sa transcendance absolue au dessus des créatures, et la Vérité devint de plus en plus relative, non plus à l’autorité de Dieu, mais à celle de l’homme.

Dans le cas de l’Eglise, prenez par exemple la 13 ème des 17 « Règles pour sentir avec l’Eglise » du célèbre livre des Exercices Spirituels de Saint Ignace, loué par d’innombrables Papes depuis lors et sans aucun doute responsable d’avoir contribué puissamment au salut de millions d’âmes. Saint Ignace écrit : « Pour ne nous écarter en rien de la vérité, nous devons maintenir le principe de croire que le blanc que je vois est noir, si l’Eglise hiérarchique le décide ainsi ». Une telle position pourrait renforcer l’autorité des hommes d’Eglise à court terme, mais ne court-elle pas le risque grave de séparer l’autorité de la vérité à long terme ? « Nous n’avons aucune autorité contre la vérité, mais pour la vérité » (II Cor, XIII, 8).

De fait, vers la fin du 19 ème siècle le libéralisme était devenu si puissant que l’Eglise se vit obligée à renforcer sa propre autorité par la Définition en 1870 de son Magistère opérant au maximum de son pouvoir, à savoir chaque fois que 1) un Pape 2) définit 3) un point de Foi ou de morale 4) de manière à obliger en conscience toute l’Eglise. Mais mus depuis lors par une pensée trop humaine, trop de Catholiques, au lieu de rapporter ce Magistère Extraordinaire à Dieu et à l’immuable Vérité du Magistère Ordinaire de l’Eglise, ont eu tendance à prêter à la personne humaine du Pape une infaillibilité qui provient de Dieu et qui n’appartient qu’à Dieu seul. Ce processus d’humanisation a engendré une infaillibilité envahissante qui devait d’une façon presque inévitable aboutir dans la prétention grotesque de Paul VI de refondre la Tradition de l’Eglise au nom d’un « Solennel Magistère Ordinaire ». La grande majorité des Catholiques l’ont suivi docilement, et jusqu’à ce jour la plupart d’entre eux deviennent jour après jour libéraux en suivant les Papes Conciliaires, tandis qu’une petite minorité de catholiques se voit acculée à nier que les responsables de la folie conciliaire puissent être Papes tout simplement.

Personnellement je respecte bon nombre de sédévacantistes, dans la mesure où ils croient en l’Eglise et où ils désespèrent de trouver une autre solution à un problème infiniment grave de l’Eglise. Mais à mon avis ils feraient bien de regarder plutôt vers l’infinie hauteur et profondeur de Dieu Lui-même.

Kyrie eleison.

Chute Horrible – II

Chute Horrible – II on juin 22, 2013

« Horrible » peut sembler un mot trop fort pour qualifier le changement de direction dans la Fraternité St Pie X qui est sorti au grand jour il y a un an. Pourtant, si l’Enfer est horrible, si on ne peut l’éviter sans la Foi ; si la Foi se trouve en grand danger dans l’Église désamorcée par Vatican II, mais une forteresse de la vraie Foi s’est établie par miracle dans cette Église défaite ; et si enfin cette forteresse se défait maintenant, alors le mot « horrible » n’est peut-être pas de trop.

La FSPX n’est pas encore complètement par terre, mais elle est tombée bien bas, et la chute totale est possible. Les chefs qui promeuvent habilement cette chute depuis 15 ans sont encore au pouvoir. Ils ont suivi Mgr Lefebvre tant qu’il était en vie, mais ils n’ont jamais compris, ou bien ils ont cessé de vouloir comprendre pourquoi il a fondé la FSPX, à savoir pour résister à l’effondrement des prélats Conciliaires qui cherchaient à aligner l’Église sur le monde moderne, attirant mais corrompu. Dès que Mgr Lefebvre n’était plus là, l’attraction a vite fait d’éblouir ses successeurs par le moyen de GREC entre d’autres.

Et maintenant ces chefs traînent derrière eux bon nombre des anciens prêtres de la FSPX, et ils déforment les jeunes. Quant aux anciens prêtres, tout comme après Vatican II, ceux qui ont été formés par Mgr Lefebvre peuvent souffrir beaucoup sous la pression exercée par la néo-Fraternité pour les réformer, au moins jusqu’au moment où ils se décident à suivre le courant actuel, mais dès ce moment-là c’est leur conscience qu’ils doivent anesthésier. Quant aux jeunes prêtres, tout comme après Vatican II, ayant été normalement plus ou moins mal formés selon la nouvelle direction, ce n’est que par eux-mêmes qu’ils peuvent retrouver l’ancienne direction, parce qu’on ne leur enseigne plus les vraies raisons du combat de Mgr Lefebvre. En effet les séminaires de la FSPX deviennent lentement des séminaires de la néo-Église. Il faut faire attention avant de les recommander aux jeunes hommes qui pensent à la vocation.

Et vers les sommets de la FSPX ? Voici la position récente d’un membre de la FSPX qui a bien compris le combat doctrinal de Mgr Lefebvre. Pendant longtemps il l’a soutenu, mais puisque les Discussions Doctrinales de 2009 à 2011 ont prouvé que Rome persévérait dans son erreur doctrinale, en 2013 il approuve que le Chapitre Général de 2012, en établissant les six conditions d’un accord pratique, ait abandonné l’exigence par la FSPX d’un accord doctrinal avec Rome. Néanmoins il est content que la baisse des exigences n’ait pas abouti à l’accord visé ! Sans doute les Romains ont estimé que l’abandon de ses principes par la FSPX n’était pas encore assez complet, mais cela n’empêche pas ce confrère de se réjouir d’une éventuelle reprise des contacts entre les chefs de la FSPX et les Romains, comme si l’abandon à moitié ne risquait pas de devenir un abandon complet lorsque ces chefs retourneront à Rome à genoux pour mendier un statut canonique pour la FSPX.

Mais qu’est devenue l’intelligence de ce confrère ? Tout comme tant de bons prêtres sous la tyrannie de Paul VI à la suite de Vatican II, il l’a détachée de la doctrine et il l’oblige à suivre le courant. Sa conscience ne peut guère être tranquille, mais fort probablement sa volonté se raffermit pour préférer l’intérêt apparent de la FSPX au vrai bien de la Foi, bien qui est incompatible avec la soumission officielle aux ennemis puissants de la Foi. En prononçant sa solidarité avec ces chefs de la FSPX qui poursuivent une telle soumission, il ne perdra pas nécessairement lui-même la Foi, mais par sa nouvelle condescendance envers les apostats de Rome il risque au moins de faciliter la perte de la vraie foi pour bon nombre d’autres âmes.

Quant aux chefs actuels de la FSPX, ils se sont embourbés dans la duplicité, parce qu’ils doivent encore se tromper, eux-mêmes d’abord et ensuite leur monde, qu’ils restent fidèles à la religion de Dieu et de Mgr Lefebvre, alors qu’en réalité ils veulent appartenir à l’Église officielle dédiée, elle, à la nouvelle religion de l’homme. La perte des âmes et la duplicité sont une double horreur. Que peut-on faire ? A suivre.

Kyrie eleison.

Chute Horrible – I

Chute Horrible – I on juin 8, 2013

Comparer ce qu’était la Fraternité St Pie X sous Mgr Lefebvre entre les années 1970 et 1991 avec ce qu’elle est devenue au cours, disons, des dernières 15 années, c’est constater une chute peu moins qu’horrible. En quelques numéros de ce « Commentaire » voyons d’abord pourquoi une telle horreur est normale dans notre pauvre monde contemporain, parce que « Tout comprendre, c’est tout pardonner », et que nous avons tous besoin de pardon. Ensuite faisons face à l’horreur, non pas pour nous décourager mais au contraire pour nous ceindre les reins en vue des horreurs très probablement encore pires à venir, et voyons enfin ce que nous pouvons faire pour nous ceindre les reins, parce que le Bon Dieu ne nous aura pas laissé sans rien que nous puissions faire (mais attention au peu d’eau dont nous disposons pour ne pas le verser dans le sable). Écoutons d’abord comment trois grands penseurs catholiques prennent la mesure de notre époque, pour comprendre pourquoi l’horreur y est la norme.

Dans sa grande Lettre Encyclique sur la franc-maçonnerie, Léon XIII fait remarquer comment ses principes pervers procèdent de l’indifférence envers l’Église catholique (#13), à sa blessure (#14), et à sa destruction (#15), pour passer à la ruine de toute religion positive (#16), de toute religion naturelle (#17), et des grandes vérités naturelles (#18), telles la Création et Providence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Logiquement, au 21me siècle nous avons poussé encore plus loin, à la ruine de toute notion même de vérité. Les esprits sont devenus une bouillie informe, même ceux des Papes, des Cardinaux et des Évêques.

Dans sa grande Lettre Encyclique de 1907 sur le modernisme, St Pie X a vu clairement cette même ruine de toute vérité et pensée par les modernistes. Il est en dessous de la dignité des Papes de hurler, mais dans Pascendi Pie X utilise les mots les plus forts dont il dispose pour stigmatiser cette pourriture de l’esprit moyennant laquelle les modernistes font pourrir la Foi catholique toute entière. Implicitement il dit que le modernisme est le bout de la ligne, le terminus. Son avertissement dramatique a valu à l’Église un sursis de 50 ans, mais avec Vatican II cette pourriture de la Foi qu’il avait jetée hors de l’Église a été élevée en doctrine officielle de l’Église par Jean XXIII et Paul VI ! Si les Papes deviennent fous, comment veut-on que de petits Supérieurs ne fassent pas de même ?

Un troisième esprit catholique qui mesure comment Vatican II a ravagé la Foi, c’est le laïc italien, Romano Amerio, dont l’analyse des erreurs modernes, Iota Unum, a retenu l’admiration de Mgr Lefebvre. J’aimerais bien que quelqu’un me trouve la référence de l’endroit où il dit que si les choses continuent de suivre leur chemin actuel, parler ou écrire finiront par devenir impossibles, et tout ce qui restera sera de se taire ! Cela semble inimaginable ? Aux États-Unis tout récemment un bon commentateur politique, le Dr Paul Craig Roberts, a failli cesser d’écrire parce qu’il lui semblait qu’il n’y avait plus personne capable de penser, ou qui y fût disposé.

Aujourd’hui nous passons par la répétition générale de l’Antéchrist, et si ces jours n’étaient pas abrégés, comme le dit Notre Seigneur (Mt. XXIV, 22), nous pourrions tous y perdre la raison et la Foi. Alors qui se sent encore incliné à jeter la première pierre à tel Pape ou Supérieur qui perd la raison ?

Néanmoins, tandis que Notre Seigneur nous défend de juger- condamner (Mt. VII, 1) parce que Dieu seul connaît aussi parfaitement toutes les circonstances qu’il le faut pour juger sans erreur, en même temps il nous commande de juger- discerner entre les vrais bergers et les mercenaires, ou entre les brebis et les loups sous peau de brebis (Mt. VII, 15). Voilà notre responsabilité de catholiques pour sauver nos âmes, et voilà pourquoi bientôt nous examinerons de nouveau l’horreur qui se déroule actuellement à l’intérieur de la FSPX.

Kyrie eleison.

À Vous de Choisir

À Vous de Choisir on mars 23, 2013

Quelle confusion règne dans l’Église et dans le monde ! Nous voyons parmi les meilleurs des hommes, l’un après l’autre, peut-être avec les meilleures des intentions, abandonner le combat et prendre la décision de ne plus résister, se laisser aller, suivre le courant, faire ce que font tous les autres. Cependant ce laisser-aller ne cesse de braver Dieu, et il est condamné par Dieu sans appel, parce que Dieu ne change pas. Sans doute fait-Il appel en ce moment au nouveau Pape pour qu’il fasse ce qu’il doit faire, coûte que coûte.

Entre 1966 et 1975, Il semble avoir appelé une femme, en France, à faire en sorte qu’un prélat français remette en mains propres à Paul VI une série de messages divins demandant au Pape de conduire de grands pèlerinages de pénitence à la célèbre basilique de Vézelay (et aussi, à partir de 1972, de rétablir l’usage de la Messe Tridentine). Les messages ont reçu le titre du Chant de Carême, Parce, Domine, Populo Tuo (Épargnez, Seigneur, Votre Peuple). Ils sont reproduits sans autorisation officielle mais ils correspondent bien à la Semaine Sainte. Les lecteurs qui voudront bien lire ces brefs extraits pourront juger pour eux-mêmes s’ils semblent authentiques :

16-X-66 : Le monde est au bord de la catastrophe. Cependant, crois bien que la supplication de quelques âmes humbles a un grand pouvoir sur Mon cœur.

3-III-68 : Tu diras au Saint Père qu’il chante le Parce, Domine en imploration, les bras en croix, devant les foules réunies à Vézelay, qu’il entraînera lui-même.

2-III-70 : Si mon appel est méprisé, les eaux de Ma colère submergeront tout. Que de pleurs et de gémissements alors, mais il sera trop tard.

13-II-71 : Dis aux prêtres qu’ils demandent prière et pénitence dans la Chrétienté en déroute, et donnent eux-mêmes l’exemple. Sinon il y aura des massacres sur la terre de France. Si vous refusez de faire monter vers Mon Père les voix de l’humble prière pénitente, vous ferez monter, de force, celles de votre terreur. Choisissez !

25-III-71 : Mes petits enfants, si vous ne voulez pas de processions d’amour, vous aurez des processions de haine. Déjà celles-ci s’ébranlent. Que vous faut-il de plus pour croire à Mon appel ?

28-IV-72 : S’ils ne veulent pas faire de génuflexion devant le Saint Sacrement, ils en feront d’autres dans les mines de sel !

10-VII-72 : Si le Pape ne fait pas ce que j’ai demandé, la Justice divine s’abattra lourdement sur le monde et vous aurez tellement à souffrir que si les détails vous en étaient connus maintenant, vous en sécheriez de frayeur.

15-VII-72 : Je fais appel à mes fidèles enfants. Ne trouverai-Je que des déserteurs ? Si vous saviez, Mes enfants, ce qui vous attend, comme vous vous hâteriez de répondre à Mes désirs. Mais bientôt la justice se fera. Vous crierez vers Moi dans votre terreur, mais il sera trop tard.

6-XI-72 : Si je vous montrais ce qui vous attend, ce sont des nuits entières de prière que vous passeriez à mes pieds, pour éloigner le terrible châtiment.

13-VII-73 : Les laïcs sont actuellement l’espoir de l’Église. Priez pour vos pasteurs défaillants.

2-V-75 : Dans les temps mauvais qui viennent, il faudra que les familles Chrétiennes se groupent et s’entendent pour recueillir Mes pasteurs fidèles et subvenir à leurs besoins, tandis que ceux-ci seront contraints à un ministère clandestin . . . Il faut revenir aux catacombes. Il n’y a pas d’autre voie.

Parce, Domine.

Adieu, Wimbledon.

Adieu, Wimbledon. on décembre 15, 2012

Alors je suis parti de Wimbledon, ce qui a au moins l’avantage de correspondre à mon « expulsion » supposée de la Fraternité St Pie X. Mais ce départ n’est pas sans tristesse, parce que j’y ai passé presque quatre ans à partir de ma vraie expulsion de l’Argentine, et ces années ont été heureuses, malgré tout. Peut-être la cause principale de ce bonheur a-t-elle été la compagnie des prêtres qui se sont trouvés au quartier général de la Fraternité en Angleterre, à la Maison St Georges. Ils ont été de bons compagnons. Que Dieu bénisse chacun d’eux.

Mais je dois dire une chose. On me demande pourquoi j’ai quitté la Fraternité. Je n’ai pas quitté la Fraternité. C’est la Fraternité qui m’a quitté, moi, en abandonnant les principes pour lesquels j’en ai fait partie. Encore une fois, le parallèle avec Vatican II s’avère parfaitement exact. Tout comme dans les années ‘60 des prêtres, religieux et fidèles catholiques sans nombre ont été abandonnés par les hommes d’Eglise qui se sont décidés pour le Concile, de même aujourd’hui bon nombre de prêtres et de fidèles sont en train d’être abandonnés par ces chefs de la Fraternité qui se sont décidés à poursuivre la paix avec leurs « nouveaux amis à Rome » – expression attribuée au Premier Assistant de la Fraternité. Pour ceux qui ont des yeux pour voir, cet aveuglement est étonnant. Pour ceux qui n’en ont pas, c’est la chose la plus naturelle du monde. Que Dieu les prenne en pitié. Je crois que ces chefs n’ont jamais rien compris au vrai combat de Mgr Lefebvre. Ce sont des enfants de leur époque.

La seule raison importante qu’ils ont donnée pour m’ « expulser » a été la désobéissance. Mais la seule désobéissance importante de ma part a été le refus répété de fermer ce « Commentaire Eleison ». Pourtant lorsqu’à deux de ces occasions j’ai invité le Supérieur Général à préciser les numéros du « Commentaire » qui faisaient tellement problème, à chaque fois il s’est abstenu de répondre, sans doute parce qu’en les précisant il aurait dû admettre que le vrai problème était un problème de contenu, à savoir mon opposition résolue à sa politique suicidaire de ralliement à la Néo-Rome. Au lieu de cela, il a prétendu et il ne cesse de prétendre qu’il s’agit d’un problème purement disciplinaire, pour détourner ainsi l’attention du vrai problème. Et je ne suis pas le premier prêtre qu’il traite ainsi, et je ne serai pas le dernier. Que le Bon Dieu veuille l’éclairer. Il risque fort de chasser ses vrais amis pour plaire à ceux qui sont ses vrais ennemis, tout comme Paul VI a fait avec Mgr Lefebvre. Les parallèles n’en finissent plus. C’est du même mal du siècle que proviennent la Néo-Fraternité comme la Néo-Eglise.

Et alors quoi maintenant ? J’emprunte l’appartement d’un ami pas loin de Londres, au mieux pour quelques semaines, au pire pour quelques mois, jusqu’à ce que je trouve une propriété convenable à louer pour 6 ou 12 mois, car je ne crois toujours pas encore qu’il me faille organiser quelque chose de permanent. Hélas, il ne sera pas facile de me contacter parce que les voisins de mon ami imposent la discrétion dans l’usage de son appartement. En tout cas le courrier autrefois normal me parviendra à l’adresse suivante : P.O. Boc 423, Deal CT14, 4BR, GB (mais ayez la bonté de ne pas m’envoyer des cartes de Noël. Je n’en envoie aucune). Du 13 décembre au 3 janvier j’entreprends un voyage apostolique au Canada et aux Etats-Unis, si Dieu veut, et tout de suite après je visite la France pour la Fête de l’Epiphanie.

Autre chose qui changera, c’est la façon dont mes écrits, sermons et conférences seront publiés. La présentation et livraison du « Commentaire Eleison » pourra changer aussi, mais j’espère que sa parution régulière chaque samedi du mois de décembre et dans la Nouvelle Année ne changera pas. Merci de tous vos dons à l’Initiative St Marcel. Si quelqu’un s’en fait des soucis je peux lui promettre qu’ils ne se sont pas égarés. Joyeux Noël.

Kyrie eleison.