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Une Ame Attaquée

Une Ame Attaquée on septembre 22, 2018

Les révélations de Mgr Viganò portant sur la grave corruption morale de certains hauts dignitaires de l’Église, Pape François y compris, sont susceptibles d’ébranler sérieusement la foi des catholiques qui ont fait confiance aux ecclésiastiques officiels tout au long des 50 dernières années, parce qu’ils n’ont pas vu – ou n’ont pas voulu voir – de problème particulier dans le Concile Vatican II (1962–1965). Il y a trois semaines, avant même que le rapport de Mgr Viganò ait été publié, nous citions dans ces “Commentaires” les propos d’un catholique porté au bord du désespoir par les révélations du Procureur Général de l’État de Pennsylvanie, faisant état de scandales similaires perpétrés dans la Néo-église de cet État. La menace d’une avalanche de tels scandales étant maintenant bien établie, nous allons cette semaine montrer dans ces “Commentaires” comment le Diable tourne son artillerie lourde contre un autre catholique, dans l’intention de lui faire perdre la Foi. Voici quelques-uns des obus lancés par le Diable, tels que les rapporte notre correspondant. Nous y ajoutons de brèves réponses, dans l’espoir de fortifier dans la foi d’autres âmes qui risquent dans un futur proche d’être pareillement ébranlées :

J’ai assisté, dans ma ville natale, à une messe dans le nouveau rite. Elle était célébrée pour des Sœurs par l’évêque auxiliaire local. Son sermon sur le Sacré-Cœur était irréprochable sur le plan doctrinal, et très édifiant. Pourtant, un de mes amis a vu de ses propres yeux le même évêque embrasser un séminariste ! Pour moi, cet évêque est un problème angoissant : comment peut-il croire au Sacré-Cœur dont il prêche si bien sur l’amour ?

Réponse : C’est un moderniste, comme la plupart des ecclésiastiques de l’Église “rénovée” par Vatican II, également appelée “Néo-église”. Le modernisme veut «  adapter l’Église catholique au monde moderne anticatholique  » ; il y parvient en faisant dépendre la réalité objective du sentiment subjectif. Toutefois, le processus de subjectivisation de la réalité peut prendre du temps, de sorte qu’un ecclésiastique qui tombe dans le modernisme ne perd pas nécessairement tout de suite sa foi catholique objective, même si celle-ci est déjà sapée dans son âme. Dieu seul peut savoir exactement à quel moment cet ecclésiastique perd la foi. Disons que si cet évêque croit en Vatican II, il est certainement sur le chemin conduisant à la perte de la foi, et il y est déjà suffisamment avancé pour pécher gravement contre le Sixième Commandement, mais pas encore assez loin pour avoir perdu toute notion de qui est le Sacré-Cœur.

Mais pour détruire la vérité catholique avec autant d’aisance que le font les imposteurs romains, ils doivent la connaître. S’ils la connaissent, nul doute qu’ils en connaissent aussi la force. Et s’ils en connaissent la force, comment ont-ils pu cesser d’y croire ? À moins que tout cela n’ait jamais été qu’un conte de fées, un conte aussi faux que n’importe quelle autre religion, l’Église catholique n’étant en rien supérieure aux autres, et l’homme n’ayant de toute manière aucun moyen d’accéder à la Vérité divine ?

Réponse : Pour avoir la Foi Catholique, l’esprit humain doit accepter beaucoup de vérités surnaturelles qui, tout en n’étant pas contraires à la raison, sont au-dessus de sa portée naturelle. Pour accepter de se soumettre à ces vérités, l’intelligence doit être poussée par la volonté. Si la volonté cesse de pousser l’intelligence, ou pousse dans une direction opposée, la foi disparaîtra de son intelligence. Or, le modernisme est orgueilleux, parce que dans la Néo-église l’homme prend la place de Dieu. En conséquence, il est possible que les imposteurs romains, comme vous les appelez si bien, aient été dès le début des francs-maçons ou des infiltrés communistes ; comme il se peut également qu’au tout début, ils aient cru, comme Judas Iscariote, mais l’orgueil leur inspirant le désir de prendre la place de Dieu et de remodeler l’Église à leur idée, a subjugué leur volonté. Si bien que leur intelligence a perdu la foi. Dieu seul sait ce qu’il en est dans l’âme d’un homme.

Se pourrait-il que nous soyons trompés ? Ne sommes-nous pas engagés dans une guerre sans fin en vue d’une promesse bien fragile du Ciel ? Nous sommes incapables de savoir quoi que ce soit sur Dieu. Ne vaudrait-il pas mieux pour nous que Dieu n’existât pas ? Dans le chaos d’aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de penser que l’Église est une affaire purement humaine, de sorte qu’il y a des moments où j’envie les gens qui mènent une vie heureuse sans Dieu.

Réponse : Mon cher ami, même si les gens sans Dieu se prétendent “heureux”, une vie heureuse sans Dieu est une pure illusion, Nous, les êtres humains, nous sommes tous sortis des mains de Dieu ; notre âme a été directement créée par Dieu avec pour finalité d’aller à Dieu, corps et âme. Le monde et l’Église sont aujourd’hui dans le chaos, précisément parce qu’ils essaient de se passer de Lui.

Il semblerait que nous soyons également prédestinés au Ciel ou à l’Enfer, et que notre libre arbitre ne puisse pas y faire grand-chose.

Réponse : “Le venin est dans la queue”, disaient les Latins, en prenant l’image du scorpion. La conclusion que vous tirez, lourde de sens, est une hérésie épouvantable qui prouve que le diable joue le tout pour le tout pour faire pour ébranler votre foi. Récitez le chapelet pour obtenir l’aide de la Mère de Dieu. Je vous envoie ma bénédiction.

Kyrie eleison.

Le Rapport de Mgr Vigano

Le Rapport de Mgr Vigano on septembre 15, 2018

Mgr Vigano, archevêque, ancien Nonce apostolique aux Etats-Unis, vient de diffuser un rapport de 11 pages, donnant force détails et citant plusieurs noms, dans lequel il déclare qu’il existe aux Etats-Unis une immense corruption morale qui gangrène le clergé catholique. Il précise que la responsabilité des crimes mentionnés atteint le sommet de l’Eglise. Au moment où nous écrivons ces “Commentaires”, le scandale dénoncé par cet écrit est immense et entraîne des répercussions très étendues. À l’heure actuelle, personne ne peut dire quelles en seront les retombées ultimes. Un lecteur nous écrit à ce sujet et nous pose quatre questions que voici. Nous y répondons brièvement.

1 Que penser de la lettre de Mgr Vigano ? Est-ce aussi sérieux qu’il y paraît ?

Oui, parce que, chez Mgr. Vigano, tout indique qu’il s’agit d’un homme honnête. En 2011, il a été éloigné de Rome et envoyé aux États-Unis. La raison de cet exil venait de ce qu’il tentait, avec succès, d’assainir les finances du Vatican. Au moment où nous écrivons ces lignes, il se cache parce qu’il craint pour sa vie : il a de sérieux ennemis.

2 La lettre sera-t-elle une bombe dans l’Église, ou un simple pétard mouillé, sans conséquences durables ?

Le temps le dira. Il est certain que le niveau élevé de corruption dans l’Église est comparable au niveau de corruption des pouvoirs en place dans le monde, que ce soit parmi les politiciens, les banquiers, les medias, etc. Satan règne parce que les satanistes sont liés entre eux dans tous les domaines. Si c’est en leur pouvoir, ils ne vont certainement pas permettre à un simple archevêque de bouleverser leurs plans. En fait, c’est Dieu qui tient le fléau en main. Est-ce que les gens vont se tourner vers Lui, oui ou non ? Sinon, Il permettra aux serviteurs de Satan de continuer à flageller l’Eglise jusqu’à atteindre le Nouvel Ordre Mondial. S’i les hommes se tournent vers Lui, nous obtiendrons bientôt la Consécration de la Russie.

3 Ce scandale va-t-il faire réfléchir Menzingen sur l’opportunité de poursuivre la recherche d’une reconnaissance par le Pape et par Rome ?

Ce devrait certainement être le cas mais, hélas, je crains qu’il n’en soit rien. Car, depuis de nombreuses années, le siège de la Fraternité à Menzingen est dans les nuages et les libéraux ne changent pas de doctrine. Pour eux, c’est la réalité qui est dans l’erreur. C’est pourquoi il faut obtenir à tout prix la reconnaissance officielle de la Fraternité par Rome ; le Pape François doit donc être traité comme un ami. Peut-être que Menzingen pourrait admettre qu’ils ont eu tort pendant 20 ans. Mais cela ne leur facilitera pas un changement de cap. À l’inverse, Mgr Lefebvre avait décidé il y a 30 ans de ne pas suivre les Papes conciliaires. Le rapport de Mgr Vigano ne l’aurait pas surpris.

4 Qu’est-ce qui a rendu Mgr Lefebvre si clairvoyant ?

La Doctrine. Grattez beaucoup d’occidentaux matérialistes d’aujourd’hui ; vous trouverez un héritier du protestantisme qui tend à filtrer un moucheron mais avale un chameau (Mt. XXIII, 24). Ce qui signifie qu’il est plus sévère pour les péchés de la chair que pour les péchés de l’esprit, tels que les erreurs doctrinales ou les hérésies. Toutefois, les péchés de la chair sont suffisamment graves pour contribuer à la damnation éternelle d’un grand nombre d’âmes qui tombent en Enfer – c’est ce qu’a dit Notre Dame aux enfants de Fatima. Mais c’est l’hérésie qui ouvre la voie à ces péchés. Voir Romains I, 21 à 31. Enfreindre le premier commandement conduit à l’impureté en général (21–24), à l’homosexualité en particulier (26–27), et à toutes sortes d’autres péchés (28–32). En d’autres termes, c’est le premier commandement qui est vraiment le Premier, et non le sixième.

Ainsi, le véritable scandale dénoncé par Mgr Vigano est implicite plutôt qu’explicite. Car c’est l’idolâtrie officielle de Vatican II, présente dans les documents du Concile, qui a contribué, plus que n’importe quoi d’autre, à supprimer les freins catholiques à l’immoralité. Cela a entraîné le vice des péchés de la chair qui maintenant se déchaînent chez les hommes d’Eglise de haut rang. Si, comme l’affirme Dignitatis Humanae, aucun État ne doit opposer de contraintes aux fausses religions, pour quelles raisons devrais-je observer la morale catholique qui pose des limites explicites à ma liberté ? Si l’enfer n’est qu’une simple “doctrine” de l’Église, pourquoi devrait-il m’empêcher de pécher comme bon me semble ? Dans Nostra Aetate, ou Unitatis Redintegratio, Vatican II déclare que plusieurs religions à côté du catholicisme ont leurs bons côtés. Mais alors, n’est-ce pas l’Église catholique elle-même qui m’enseigne que je n’ai pas vraiment besoin d’être catholique ?

Kyrie eleison.

Ou Va la “Resistance” ? – I

Ou Va la “Resistance” ? – I on septembre 1, 2018

S’il quelqu’un s’interroge encore aujourd’hui sur le rôle que doit jouer le mouvement de “Résistance” catholique, de récents événements survenus aux Etats-Unis rendent la réponse plus évidente que jamais : il doit garder la Foi ! En effet, l’État de Pennsylvanie, aux USA, a procédé le mois dernier à la publication officielle d’un document de 800 pages établissant, sans doute possible, la culpabilité de hauts dignitaires de l’Église catholique pour des crimes abominables perpétrés contre la loi du pays et contre la loi de Dieu. C’est pourquoi des millions de catholiques sont tentés, aux USA mais aussi ailleurs, de douter de la Foi et de quitter l’Église. C’est ainsi qu’un lecteur de ces “Commentaires” nous indique trois liens de sites Internet inquiétants, et il écrit :

Mon cœur me fait mal. Ce n’est pas là ce que le Christ nous a enseigné. Je pleure amèrement et je suis pourtant un dur qui ne pleure pas souvent. Mais pour moi, c’est insupportable. Pardonnez-moi, mais si cela doit continuer ainsi, je vais me faire Orthodoxe ou je vais complètement perdre la tête. Cette monstruosité me fait craquer. J’en souffre physiquement, cela me fait mal à la poitrine. C’est à devenir fou. Toutes les prières et les Messes sont vaines si ces crimes sont commis par ceux qui font ces prières et ces Messes. Notre-Seigneur est culbuté par ces hérétiques ! Je n’en peux plus !”

Effectivement, le péché existe. Et le péché continuera d’exister jusqu’à la fin du monde, même parmi les prêtres et les évêques, parce que Dieu ne leur enlève pas le libre arbitre. Aucun législateur avisé, que ce soit dans l’Église ou dans l’État, ne compte sur une simple législation pour faire disparaître le péché. Seule la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ est capable de purifier les âmes du péché (Rom. VII, 24, 25). L’État, lui, reste fondamentalement impuissant lorsqu’il s’agit de guérir les misères humaines les plus profondes, que ce soit chez les prêtres, dans les familles ou parmi les nations. Son devoir est de faire de son mieux pour protéger ses citoyens, mais tous les hommes d’État intelligents et honnêtes reconnaissent que seule l’Église catholique possède en plénitude les moyens d’atteindre les profondeurs de l’âme humaine en apportant la guérison. C’est pourquoi ces gouvernants feront de leur mieux pour favoriser l’Église et ce, pour le bien de l’État ; ils protégeront de leur mieux la réputation des évêques et des prêtres, en laissant à l’Église de s’occuper de ses propres criminels – si tant est qu’elle le veut. Toutefois, au cas où l’Église refuse de s’en occuper, il devient du devoir de l’État d’intervenir.

Le comble du scandale dans ces cas actuels de maltraitance sur des adolescents et des enfants par les ecclésiastiques, c’est l’ampleur de ces crimes, leur dissimulation systématique par des ecclésiastiques de haut rang, et la hauteur hiérarchique de certains d’entre eux, remontant jusqu’au sommet de l’Église. En fait, aux États-Unis ce scandale est de notoriété publique depuis des dizaines d’années. Il est donc impossible que Rome l’ait ignoré. Pourtant, depuis des dizaines d’années, un réseau d’homosexuels détient un immense pouvoir au sein des structures et de la hiérarchie de l’Église. C’est au point qu’ils exercent à Rome un contrôle important sur la nomination des évêques et, dans les diocèses, sur le choix des séminaristes. Il peut être de plus en plus difficile de devenir évêque ou prêtre sans faire personnellement partie de ce réseau.

Comment expliquer un tel désastre parmi tant d’hommes d’église ? La seule explication proportionnée est la perte de la foi, déchaînée par le Concile Vatican II (1962–1965). A l’issue du Concile, le Bréviaire, puissant protecteur de la persévérance du prêtre, et la Messe, raison d’être de son existence, ont été tous les deux mutilés et diminués ( Sacrosanctum Concilium, chapitres II et IV ). Qu’on soustraie à un homme sa raison d’être : il cherchera à se satisfaire ailleurs. Il y a un commentateur américain qui impute ce désastre au satanisme, péché orienté directement contre Dieu et, en tant que tel, bien plus grave que les péchés de la chair. Mais les hommes ne se tournent vers Satan que lorsqu’ils se sont détournés, ou ont été détournés, de Dieu. N’est-ce pas Vatican II dont il faudrait dire qu’il a détourné de Dieu toute l’Église ?

Kyrie eleison.

Résurrection de l’Eglise?

Résurrection de l’Eglise? on mars 31, 2018

La vigile de Pâques est un moment propice pour penser à la façon dont notre Sainte Mère l’Eglise sortira de son état d’affliction actuel. De par notre foi catholique, nous savons de science certaine qu’elle ressuscitera, et qu’elle durera jusqu’à la fin du monde (Mt. XXVIII, 20). Mais ce serait une grande erreur de penser que, cette fois encore, elle se relèvera grâce à de simples moyens humains. Il ne faudrait pas croire qu’il suffit, pour venir à son secours, de recourir à des moyens humains, tels que des “discussions théologiques” ou des négociations diplomatiques avec les maîtres actuels du Vatican.

Car, les discussions théologiques de 2009–2011 ont-elles abouti à quelque chose ? Non. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous n’en avons presque jamais entendu parler depuis. Ces discussions n’ont fait autre que prouver que le fossé doctrinal séparant la Rome Conciliaire de la Tradition Catholique ne peut pas être comblé. Quant aux négociations diplomatiques, elles peuvent, tout au plus, donner l’illusion d’un sauvetage de la Tradition. En fait, les Romains d’aujourd’hui ont 2 000 ans d’expérience de la diplomatie et ils ne veulent pas de la Tradition. Elle constitue un trop sérieux obstacle pour leur Nouvel Ordre Mondial dans lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ n’a plus rien à faire, et où Il n’a absolument plus à régner. Alors, où se situe le problème ? Dans un total rejet de Dieu de la part de l’humanité dans son ensemble, et de la part des hommes d’Église qui sont à Rome en particulier.

Voilà pourquoi les moyens purement humains ne pourront jamais résoudre le problème. Le Cardinal Villot lui-même (1905–1979), ancien secrétaire d’État au Vatican sous trois Papes conciliaires (1969–1979), ne l’a-t-il pas clairement admis sur son lit de mort en affirmant : «  Humainement, l’Église est finie  » ? C’est donc un manque grave d’esprit surnaturel de la part des dirigeants actuels de la Fraternité Saint-Pie X, que de prétendre – non sans de l’arrogance – que la Fraternité doit négocier un accord avec les responsables de l’Église romaine parce qu’il n’y a pas d’autre solution à la crise de l’Église. Ces hommes de Menzingen pensent-ils vraiment que le Seigneur est à court de moyens pour venir au secours de son Église ? Pensent-ils vraiment que le bras de Dieu est raccourci par la méchanceté des hommes ? Écoutons le prophète Isaïe (LIX, 1–3) :—

1 Non, la main du Seigneur n’est pas raccourcie qu’Il ne puisse plus sauver, ni Son oreille trop dure qu’Il ne puisse entendre ; 2 mais ce sont vos iniquités qui ont creusé un abîme entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui Lui ont fait cacher sa face pour ne plus vous entendre. 3 Car vos mains sont souillées par le sang et vos doigts par le crime ; vos lèvres ont proféré le mensonge, votre langue médite le mal. 4 Nul n’invoque la justice, nul ne juge selon la vérité ; on se confie dans le néant, on profère des vanités, on conçoit l’affliction, on enfante l’iniquité.

Le problème réside dans l’iniquité des hommes. Est-ce à dire que Dieu n’a pas de solution ? Non. – Est-il probable qu’Il veuille que les hommes ne prennent aucunement part à Sa solution ? Non plus. – Et est-il probable qu’il veuille que, pour sauver son Église, les hommes fassent quelque chose de particulièrement difficile ou compliqué ? Toujours non. En revanche, ce qui est hautement probable, c’est qu’il attende des hommes l’humilité. Car “Dieu résiste aux orgueilleux et donne Sa grâce aux humbles” (Jacques IV, 6).- Et Sa solution demandera-t-elle la Foi ? Certainement, car «  Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu  » (Heb.XI, 6). Mais, se pourrait-il que Dieu ait omis d’indiquer à l’humanité – actuellement au bord de se suicider – les humbles moyens auxquels les hommes doivent recourir avec foi pour qu’Il intervienne et les sauve de leur destruction ? Une telle omission est absolument exclue. – Mais alors, qu’a-t-il effectivement indiqué à l’humanité pour que Son Eglise puisse ressusciter ?

Il l’a dit par sa Mère, à Fatima, en 1917, à Pontevedra en 1925 et à Akita en 1973. – A Fatima : la Russie doit être consacrée au Cœur Immaculé de Marie par le Pape et tous les évêques. – A Pontevedra : les catholiques doivent pratiquer la dévotion des premiers samedis.- À Akita : les catholiques doivent réciter le Rosaire, pour le Pape, pour les évêques, pour les prêtres. – Ces trois points correspondent-ils à la voie de l’humilité ? Certainement. – Sont-ils surnaturels, exigent-ils une foi surnaturelle ? Absolument. – L’un de ces moyens serait-il trop exigeant pour que l’Église ressuscite, et pour que l’humanité – au bord de la destruction – enfin se reprenne ? En aucune façon. Alors, que personne n’aille se plaindre en disant qu’il n’y a plus rien à faire !

Kyrie eleison.

“Eglise Officielle” ?

“Eglise Officielle” ? on février 3, 2018

Soyons très prudents avec les mots que nous employons. Car les mots sont l’outil par lequel la pensée saisit les choses, et les choses sont le tissu de la vie quotidienne. Par conséquent, des mots dépendra la façon dont nous dirigerons notre vie. En France, dans l’église emblématique Saint Nicolas du Chardonnet à Paris, un prêtre de la FSSPX fait attention aux mots qu’on emploie. Dans le numéro 333 du magazine mensuel de la paroisse, Le Chardonnet, paru le mois dernier, l’abbé Gabriel Billecocq écrit un article intitulé “ Vous avez dit : ‘l’église officielle’ ?”. Il s’abstient d’y mentionner le siège de la FSSPX – Menzingen, en Suisse – mais il se plaint du « souhait » venant de quelque part – d’en haut, vraisemblablement – selon lequel il serait bon de remplacer l’expression «  Église conciliaire  » par les mots «  Église officielle  ». Et il a raison. Car l’expression « Église conciliaire » est parfaitement claire, alors que les mots « Église officielle » ne le sont pas, étant porteurs d’ambiguïtés. Voici pourquoi.

D’une part, «  Église conciliaire  » désigne clairement cette grande portion de l’Église actuelle, empoisonnée à des degrés divers, par les erreurs du Concile Vatican II. Ces erreurs consistent essentiellement dans un recentrage sur l’homme, de l’Église qui devrait être centrée sur Dieu. D’autre part, l’expression “Église officielle” peut s’entendre de deux façons. Elle peut signifier : ou bien l’Église officiellement fondée par le Christ et officiellement parvenue jusqu’à nous à travers les âges par la succession des papes, et cette Église officielle-là, aucun catholique ne peut la rejeter, bien au contraire ; ou bien “Église officielle” peut désigner cette masse de fonctionnaires de l’Église romaine dévoués à Vatican II qui, depuis un demi-siècle, font usage de leur pouvoir officiel pour imposer aux catholiques les erreurs conciliaires. Cette église officielle-là aucun catholique ne peut l’accepter. Il en ressort que la locution «  Église conciliaire  » exprime automatiquement quelque chose de mauvais, tandis que « Église officielle » exprime quelque chose d’ambivalent, de bien ou de mal, selon la signification que lui donne le contexte. En conséquence, remplacer « Église conciliaire » par « Église officielle », c’est remplacer la clarté par la confusion, et cela empêche aussi les catholiques de relever les méfaits de Vatican II.

Certes, l’Abbé Billecocq ne suggère pas que l’état-major de la FSSPX ait jamais « souhaité » une telle chose. Toutefois, un fait actuel et une spéculation sur le futur proche peuvent le suggérer. Quant au fait : l’abbé Christian Bouchacourt, Supérieur du District de France de la FSSPX, lors d’une interview au sujet des élections de la Fraternité en juillet prochain, déclarait : “Dès qu’un Supérieur Général est élu, le Vatican est immédiatement informé de la décision. » Or, jamais auparavant, le résultat des élections au sein de la Fraternité n’a été notifié au Vatican. N’est-ce pas là une façon de laisser entendre que les dirigeants actuels de la Fraternité attendent avec impatience, non seulement que Rome soit informée, mais aussi qu’elle approuve officiellement le choix des dirigeants – car pourquoi informer, sinon pour obtenir enfin une approbation officielle ? Quoi encore la Néo-fraternité va-t-elle mendier à la Néo-église ? Que ne va-t-elle pas lui mendier ? Comme sont lointains les jours où c’était la foi de Mgr Lefebvre qui forçait Rome à mendier !

Quant aux spéculations sur l’avenir : il nous vient aux oreilles que Menzingen prépare deux candidats possibles pour les élections au poste de Supérieur Général de la FSSPX en juillet prochain, puisqu’en principe ce poste ne serait plus occupé par un évêque. Maintenant, supposons que Rome exerce déjà un contrôle virtuel sur les décisions majeures qui se prennent dans la Fraternité. Dans ce cas, Rome n’aura guère à craindre que l’un ou l’autre de ces candidats-là ne change substantiellement la politique pro-romaine de Mgr Fellay ; en revanche un changement apparent au sommet peut être très bénéfique pour Rome. Sans compter que Rome pourrait se servir de Mgr Fellay pour prendre la tête d’une Congrégation Ecclesia Dei “rénovée”, incluant toutes les communautés traditionnelles, y compris l’ancienne FSSPX.

Qui peut douter de l’habileté des Romains à orienter toutes les situations à leur avantage ? À moins . . . à moins que ne déferle à nouveau, dans la Fraternité, la Foi et l’amour de la Vérité qui faisaient la force de Mgr Lefebvre, causes de sa victoire sur tous les libéraux et modernistes romains. Ces démons-ci s’efforcent de défaire une fois pour toutes la Tradition Catholique venant de Dieu, et qui représente l’obstacle majeur à leur nouvelle Religion Mondiale. Il se peut que Dieu exige le sang de martyrs catholiques pour les arrêter. Le martyre de prêtres et de laïcs venant de la FSSPX sera sa gloire.

Kyrie eleison.

Importance de la Foi – II

Importance de la Foi – II on janvier 13, 2018

Excellence,

A la suite d’une conversation avec un prêtre bénéficiant de l’Indult (prêtre obéissant aux responsables de l’Église officielle, mais autorisé à dire la vraie messe) je me trouve quelque peu troublé quant à la position prise par Mgr Lefebvre pour défendre la Foi. J’avais toujours pensé qu’il avait raison mais voilà, maintenant je n’en suis plus si sûr. Voici quelques-uns des arguments avancés par ce prêtre :

1 Mgr Lefebvre a désobéi à Rome. Cela prouve qu’il était orgueilleux.

2 S’il avait abandonné la Fraternité et ses séminaires pour obéir à Rome, il aurait été héroïque.

3 S’il a désobéi à Rome pour sauver la Tradition, il a fait le mal afin d’obtenir un bien, ce qui n’est pas permis.

4 Obéir à un pape aussi mal orienté que le pape François est un martyre par lequel on imite le Christ.

5 Spirituellement parlant, se jeter dans la gueule du lion romain comme le fait Mgr Fellay, est héroïque.

Cher Monsieur,

En temps normal, l’Église catholique donne aux fidèles des directives claires quant à ce qui est vrai ou faux, bon ou mauvais. Cela préserve les âmes d’être dans la confusion. Mais depuis le Concile Vatican II (1962–1965), nous ne sommes plus dans une époque normale. La raison en est que les autorités romaines ont abandonné la vraie religion catholique pour adopter une autre religion, fausse et artificielle, que nous pouvons appeler la religion conciliaire. Si bien que, depuis les années soixante, les catholiques sont désorientés du haut en bas de la hiérarchie de l’Église : ils veulent aller simultanément dans deux directions différentes. Par exemple, votre prêtre, bénéficiant de l’indult, dit la Messe de la vraie religion, mais en même temps, il veut obéir aux autorités romaines imbues de la fausse religion. Rien d’étonnant à ce vous soyez désorienté en l’écoutant. Vous serez troublé tant que vous n’aurez pas parfaitement compris la différence entre la vraie religion révélée par Dieu et la religion conciliaire faite de main d’homme. Peut-être Dieu vous appelle-t-Il à réfléchir davantage sur ce sujet ?

Nous sommes catholiques par la Foi à laquelle nous croyons, par les sacrements que nous recevons et par la hiérarchie à laquelle nous obéissons. Mais avant tout, nous sommes catholiques par la Foi. Sans elle, nous ne nous poserions aucune question à propos des sacrements ou de la hiérarchie. En conséquence, pour un catholique, c’est la foi qui est fondamentale. Or, les autorités romaines ont abandonné la foi lors de Vatican II. Ils ont voulu se déconnecter de la longueur d’onde de Dieu pour se brancher sur la longueur d’onde de l’homme moderne. C’est en quoi la religion conciliaire contredit fondamentalement le catholicisme. Elle adopte un point de vue totalement différent à partir duquel elle redéfinit l’orgueil, l’héroïsme, l’obéissance, etc. Le point de vue catholique est vrai, le point de vue conciliaire est faux. Passons maintenant aux arguments du prêtre utilisant l’Indult :

1 Mgr Lefebvre n’était pas orgueilleux : il défendait la vérité divine et plaçait Dieu avant l’homme. Au contraire, les hérétiques comme Luther et les conciliaires sont orgueilleux parce qu’ils somment Dieu de plaire aux hommes.

2 Il a été héroïque, en ne pas cédant à Rome, et en résistant à Rome, afin de réserver toujours à Dieu la première place.

3 En faisant ce qu’il a fait pour sauver la Tradition, il a fait le bien et non le mal, car il posait des actes bons pour réaliser le bien.

4 Le martyre catholique ne consiste pas à souffrir le mal et la mort pour n’importe quelle cause, mais uniquement pour la vraie Foi. Mgr Lefebvre a souffert un vrai martyre, en ne pas cédant aux papes qui étaient tombés dans l’erreur, et en faisant tout ce qui était en son pouvoir pour leur faire comprendre qu’ils abandonnaient la vraie Foi.

5 Au contraire, les successeurs de Mgr Lefebvre, depuis l’an 2000 au moins, font tout ce qu’ils peuvent pour placer la Fraternité Saint Pie X sous le contrôle des autorités conciliaires. Leurs efforts n’ont rien d’héroïque car ils visent à faire passer l’homme avant Dieu. Ils ne sont ni martyrs, ni de vrais imitateurs du Christ ; en revanche ce sont de vrais orgueilleux.

J’espère, cher Monsieur, que vous comprenez maintenant l’importance de tout juger dans l’Église à la lumière de la Vérité et de la Foi. Car la relation d’un homme avec Dieu consiste fondamentalement en sa foi ou son absence de foi. S’il le veut, un homme peut choisir l’Enfer. Mais s’il veut accéder au Ciel du seul vrai Dieu, alors il doit commencer par croire en Lui, selon la vraie Foi.

Kyrie eleison.