Les Commentaires Eleison

L’erreur de Menzingen – I

L’erreur de Menzingen – I on juillet 8, 2017

Certains de nos lecteurs n’apprécient peut-être pas de nous voir revenir régulièrement à ce qui peut leur sembler n’être que des « querelles de prêtres ». Mais que ces lecteurs veuillent bien se rappeler – ou apprendre – que seule l’Église catholique peut sauver les âmes et les conduire au Ciel pour l’éternité, alors que le diable, lui, est un agent hors pair pour les envoyer en enfer pour l’éternité. Dans la mesure où Notre-Seigneur se choisit des prêtres pour être les agents de son Église, le diable les attaque, et l’un des meilleurs moyens de les attaquer, c’est d’utiliser d’autres prêtres. C’est pourquoi on trouve sans peine nombre d’ecclésiastiques parmi les hérésiarques, tel l’évêque Nestorius, ou le moine augustin Martin Luther. Les « querelles de prêtres » sont sans importance uniquement si plus personne ne veut pas aller au paradis. Mais, dans ce cas-là, le diable a déjà gagné !

Donc examinons le document de 20 pages publié le 13 juin dernier par les prêtres de la Maison générale de la FSSPX à Menzingen, en Suisse. Ils tentent de se justifier d’avoir bien accueilli le document de la Rome conciliaire en date du 4 avril qui propose à la FSSPX de célébrer les mariages en collaboration plus ou moins étroite avec les prêtres conciliaires. Cette Lettre de Menzingen, faite pour donner des éclaircissements ou faire certaines mises au point concernant le mariage, est bien tournée et peut paraître convaincante, pourvu qu’on ne remarque pas les arguments spécieux qu’elle emploie. Mais les responsables actuels de la Fraternité à Menzingen souffrent d’une infirmité rédhibitoire leur faisant prendre les apparences conciliaires pour la substance catholique. Le texte de la « Lettre » reproche au Concile, à plusieurs reprises, ses errements sur des questions générales aussi bien que sur des points particuliers concernant le mariage, mais ce ne sont là que des mots, car, dans les faits, elle traite les conciliaires comme s’ils étaient des ecclésiastiques catholiques normaux, alors qu’il s’agit en réalité de modernistes, donc d’ecclésiastiques en dehors de toutes les normes de l’Église. Dans une Épître à Timothée, St Paul, parlant des faux docteurs des derniers temps, nous avertit qu’ils auront : « les dehors de la piété, tout en ayant renié ce qui en fait sa force » (II Tim. III, 5). Et il ajoute : «  Eux aussi, évite-les”.

Ainsi, toute la première partie de la Lettre rappelle que la présence de l’ordinaire du lieu, du curé ou de leur délégué comme témoin est nécessaire pour la validité du mariage catholique ; c’est la pratique classique de l’Église, inscrite dans le droit canon depuis le Concile de Trente. Qui le contestera ? Mais depuis Vatican II, l’application de cette loi est aux mains d’ecclésiastiques qui d’ordinaire ont du mariage catholique une vue plus qu’anormale. L’Église ne vit plus aujourd’hui en temps normal ! Se peut-il que Menzingen ne l’ait pas remarqué ? Ou bien préfère-t-il ne plus le remarquer ? Il a fallu plusieurs siècles au protestantisme pour briser l’influence que l’Église catholique exerçait sur le monde ; et quelques siècles de plus pour que le libéralisme parvienne à se frayer un chemin jusqu’au sommet de la hiérarchie de l’Église ; mais dès que Dieu, pour exercer sa justice, finit par permettre ce châtiment, ce fut les élections de Jean XXIII et de Paul VI qui eurent lieu, et ce fut la plus haute autorité de l’Église qui devint libérale. Depuis lors, il n’a jamais été aussi facile pour tous les sujets catholiques de cette autorité, de penser, le plus sincèrement du monde, qu’ils restent catholiques, alors même qu’ils détruisent l’Église.

En 1987, lorsque Mgr Lefebvre appelait « antichrists » certains prélats de l’église conciliaire (cf. la Lettre aux quatre futurs évêques ), il ne visait pas leur subjectivité et leur possible sincérité ; mais il attaquait fermement la nuisance dont ils faisaient objectivement preuve. En 2017, lorsque Menzingen met en exergue la normalité de la présence des prêtres conciliaires lors des mariages catholiques célébrés par la FSSPX, il prend pour argent comptant la sincérité de ces prêtres et ferme les yeux sur leur libéralisme destructeur. Mais de leur côté, les libéraux restent sur leurs positions, avec une conception du mariage facilitant les annulations, etc. Une fois qu’ils auront mis le pied dans la porte entrouverte pour les mariages traditionnels, qu’est-ce qui les empêchera, demain ou après-demain, de mettre en accord avec leurs idées “renouvelées” la loi traditionnelle du mariage catholique ? En fait, comment pourront-ils éviter, demain ou après-demain, d’appliquer en toute sincérité leurs propres convictions ?

Au long des décennies qui ont suivi Vatican II, au fur et à mesure que les catholiques ont compris ce qui se passait dans l’Église, ils sont devenus « traditionalistes » et se sont éloignés des autorités conciliaires. Sans pour autant manquer de courtoisie ni de respect, ils se sont éloignés afin de protéger leur foi et leur morale catholiques. Mais, voilà que maintenant Menzingen s’avance vers ces autorités et veut que tous les traditionalistes fassent de même ! Menzingen a oublié la célèbre citation de l’Énéide de Virgile : « Timeo Danaos et dona ferentes » Je crains les Grecs, même lorsqu’ils apportent des cadeaux. » Hélas ! Menzingen fait confiance aux Grecs !

Kyrie eleison.

Contexte du Mariage

Contexte du Mariage on juillet 1, 2017

De par le péché originel, le mariage d’un homme et d’une femme jusqu’à ce que la mort les sépare n’a rien de nécessairement facile mais, dès le début de la Création, tel était pourtant le dessein originel de Dieu, et tel est-il encore aujourd’hui. Toutefois, lorsqu’un décret divin a promulgué par l’intermédiaire de Moïse la loi de l’Ancien Testament, Dieu y a prévu le divorce « à cause de la dureté du cœur des hommes » (Mt. XIX, 7–8). Mais là n’était pas la façon dont le Seigneur avait conçu le mariage à l’origine. Si bien que, lorsqu’il institua la Loi Nouvelle, Il supprima le divorce en élevant le Mariage au rang d’un des sept sacrements conférant la grâce sanctifiante, faisant de lui un Mystère surnaturel afin que toutes les âmes entrant dans son Église pussent bénéficier de cette aide surnaturelle spéciale qui les aiderait à garder leurs mariages dans l’unité.

Qui plus est, l’homme et la femme ne sont pas seuls à être impliqués dans le mariage. La bonne éducation des enfants oblige certes les parents biologiques : ils doivent rester ensemble pour offrir un foyer uni et stable. Mais il y va aussi de la santé de la société qui, dans son ensemble, exige que des enfants sains puissent devenir des adultes sains. Quand on y réfléchit, si la chrétienté a pu atteindre des degrés de civilisation jamais dépassés, cela est dû, pour beaucoup, à la force du mariage catholique. En bonne logique, le diable attaque donc constamment le mariage, naturel et catholique, en tant que cela représente pour lui un grand moyen de détruire la chrétienté et d’envoyer toutes les âmes en enfer.

À notre époque, le déclin de la chrétienté par l’affaiblissement de l’Église a considérablement progressé avec Vatican II (1962–1965). Avant ce Concile, les annulations de mariages catholiques étaient strictement réglementées. A proprement parler, il n’y avait pas de divorce, parce qu’il fallait prouver devant les responsables de l’Église que, pour une raison sérieuse, le contrat de mariage avait été invalide dès l’origine ; ce qui revenait à dire qu’aucun mariage valide n’avait jamais eu lieu. Mais depuis le Concile, le laxisme a remplacé cette rigueur, à tel point que, dans certains pays, l’annulation d’un mariage, autrefois exceptionnelle, est devenu la règle par instauration d’un « divorce catholique ». Par conséquent, lorsque Monseigneur Lefebvre a fondé la Fraternité saint Pie X pour résister à la décadence consécutive à Vatican II, la Fraternité a évité ces annulations faciles faisant tout ce qu’elle pouvait par ailleurs pour aider les couples catholiques à forger un mariage durable malgré la société dissolvante d’aujourd’hui.

Hélas, les successeurs de Monseigneur Lefebvre, maintenant à la tête de la Fraternité, ont œuvré depuis 20 ans, en sous-main mais de manière opiniâtre, pour rejoindre l’église conciliaire en estompant la résistance de la Fraternité à Vatican II. Si bien que, il y a trois mois de cela, le pape a autorisé les évêques conciliaires à déléguer leurs prêtres conciliaires pour participer activement aux mariages célébrés au sein de la Fraternité. N’était-il pas manifeste que cette décision pontificale modifierait la procédure des mariages de la FSSPX ? Pourtant les dirigeants de la Néo-fraternité ont, pour leur part, accueilli cette décision comme un vrai cadeau venant de Rome, tandis que, d’autre part, sept doyens du District de France protestaient publiquement contre cette ingérence conciliaire de Rome dans la pratique catholique du mariage. Les dirigeants de la Fraternité ont immédiatement dégradé les sept protestataires et ont muté l’auteur du texte de leur protestation.

Ainsi fait rage la guerre entre libéralisme et catholicisme. On dit qu’au moins trois des sept protestataires restent publiquement sur leur position. En bref, comme l’écrit l’un d’entre eux, tout évêque conciliaire peut désormais envoyer un prêtre à un mariage de la Fraternité – et comment pourrait-on renvoyer un tel prêtre, quand la tête de la FSSPX l’accueille si favorablement ? Certes, il se pourra toujours qu’un évêque diocésain refuse un prêtre, mais ce ne serait là qu’un heureux accident, laissant intact le principe dangereux du droit de l’église conciliaire à interférer. Ou encore, il se pourra que l’évêque délègue un prêtre de la FSSPX, cela pouvant alors déboucher dans tel ou tel prieuré FSSPX sur des célébrations de mariages tantôt conciliaires, tantôt non conciliaires, avec des relations biaisées, si non contradictoires, entre les deux. Les principes du conciliarisme et du catholicisme ne peuvent ni se mélanger ni se concilier.

Kyrie eleison.

Fatima Primordial – II

Fatima Primordial – II on juin 24, 2017

La semaine dernière, ce Commentaire a affirmé qu’il aurait suffi que l’Église et le monde tiennent compte du grand message que Notre Dame avait délivré aux trois enfants de Fatima en 1917 au Portugal, pour que le monde échappe au désastre matériel de la seconde guerre mondiale et que l’Église évite le désastre spirituel encore plus grand du Concile Vatican II. Mais, alors que Notre-Dame souhaitait que la troisième partie du Secret, révélé aux enfants en 1917, fût révélée au monde au plus tard en 1960, les clercs, cette année-là, ont préféré tenir caché le texte du Secret, fort probablement parce qu’il condamnait à l’avance le Concile désastreux que ces hommes d’Église appelaient pourtant de leurs vœux. Depuis, les mêmes responsables Conciliaires n’ont cessé de faire la guerre à Fatima, afin d’échapper à la condamnation que porte le Secret.

Cependant, les fidèles catholiques qui connaissaient l’existence du « Troisième Secret », voulaient savoir en quoi il consistait. Au cours des 40 années qui suivirent, certains détails de son contenu ont été divulgués ici et là ; mais les travaux du père Nicholas Gruner furent la principale cause de la montée en pression pour qu’on en fît la publication. C’est pourquoi, en 2000, les ecclésiastiques de Rome en charge de la question firent un effort tout particulier pour enterrer Fatima une fois pour toutes. En tant que chef de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Ratzinger publia un texte qu’il prétendit être le Troisième Secret. Hélas pour lui, les experts de Fatima ont immédiatement repéré de sérieuses divergences entre le texte du cardinal et ce que l’on savait déjà du véritable Troisième Secret dont on attendait la publication depuis 1960. Ils soupçonnèrent ainsi que le véritable Troisième Secret était encore enfermé à l’intérieur du Vatican.

Un fait est venu par la suite étayer ces soupçons. En effet, lors de cette même année 2000, le Cardinal lui-même a fait au Dr Ingo Dollinger, un de ses amis personnels (et saint prêtre) l’aveu suivant : «  Ce que nous avons publié n’était pas le secret dans son entier. Nous avons agi sur ordre”. Le Dr Dollinger mettra à profit les années suivantes pour raconter à de nombreux prêtres, séminaristes et laïcs, l’aveu que lui avait fait le Cardinal. Il y a peu, le Docteur confirmait encore cette histoire, et le 16 mai 2016, il est même allé jusqu’à donner l’autorisation d’en faire état publiquement. Mais la vérité sur le Troisième Secret n’avait pas le droit d’être proclamée. Cf. sur internet le lien : onepeterfive.​com/​confirmation-father-dollingers-claim-cardinal-ratzinger-fatima. Peu de jours après (21 mai), le Vatican publiait un communiqué de presse selon lequel Benoît XVI, l’ancien cardinal Ratzinger, affirmait qu’il n’avait jamais parlé de Fatima au docteur Dollinger, et que le Troisième Secret avait bien été rendu public dans son entier ! A l’évidence, la Rome conciliaire ne reculera devant rien pour étouffer Fatima, mais Fatima ne se laissera pas étouffer.

Allez par Internet sur : onepeterfive.​com/​chief-exorcist-father-amorth-padre-pio-knew-the-third-secret. Vous pourrez voir le détail d’une interview donnée en 2011 par le célèbre exorciste de Rome (mais non Conciliaire), le père Gabriel Amorth. Il voulait que son interview ne soit publiée qu’après sa mort, et il est mort l’année dernière. Le père Amorth a connu Padre Pio pendant 26 ans. L’intervieweur demanda au père Amorth si, dans une conversation tenue avec Padre Pio vers 1960, celui-ci lui aurait dit que le Troisième Secret concernait la perte de foi dans l’Eglise. Padre Pio répondit, très peiné : « Vous savez, Gabriele ! Satan s’est introduit dans le sein de l’Église et, dans très peu de temps, il gouvernera une fausse Église “.

Plus récemment encore, c’est au tour du courageux Cardinal Burke d’entrer dans la mêlée au nom de Notre-Dame de Fatima. Il est l’un des quatre cardinaux qui, au début de l’année, ont formulé de sérieuses objections contre Amoris Laetitia, le document papal sur le mariage et la famille. Le 19 mai dernier, à Rome, lors d’une réunion du Forum de la Vie, il a appelé les catholiques à « travailler pour la Consécration de la Russie au Cœur Immaculée de Marie ». Il a admis que Jean-Paul II, en 1984, avait fait une consécration du monde. Mais “une fois encore, nous entendons l’appel de Notre-Dame de Fatima à consacrer la Russie à son Cœur Immaculé, conformément à ses instructions explicites”. Le Cardinal a parfaitement raison. Fasse le Ciel que, lui au moins, ne soit jamais contraint de ravaler ses paroles !

Kyrie eleison.

Fatima Primordial – I

Fatima Primordial – I on juin 17, 2017

Il y a des catholiques qui n’ont pas encore compris l’importance des apparitions et des messages de Notre-Dame adressés aux trois enfants de Fatima en 1917, au Portugal ; pas plus que des autres apparitions et messages reçus par Sœur Lucie des années plus tard. Et pourtant, l’Église n’a-t-elle pas officiellement reconnu en 1931 l’intervention de Notre-Dame au Portugal ? Notre-Dame n’en a-t-elle pas elle-même souligné la grande importance ? Voici le texte exact de la deuxième partie du Secret de Fatima officiellement reconnu par l’Église ; texte bien connu de nombreux catholiques, mais dont tous les hommes vivants sur cette terre doivent comprendre l’importance, ainsi que le soulignent les mots ci-après en caractère gras :—

Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la Dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix . La guerre va se terminer. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, il en commencera une autre pire encore. Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne qu’Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père.  »

«  Pour empêcher cela je viendrai demander la Consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion Réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. Sinon elle répandra ses erreurs dans le monde entier, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties . [ . . . ] «  A la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix.  »

Notre-Dame parlait en 1917. « La guerre » mentionnée au début du texte était la première guerre mondiale (1914–1918), et « la guerre pire encore » désignait la seconde guerre mondiale (1939–1945) qui n’aurait pas eu lieu si tous les catholiques du monde, à commencer par le pape, avaient écouté Notre-Dame à Fatima. “Pour empêcher cela”, la Vierge est apparue en 1925 à Sœur Lucie, comme elle l’avait promis en 1917, pour demander la Communion réparatrice des premiers samedis du mois et en 1929 elle est apparue de nouveau à Sœur Lucie pour demander la Consécration de la Russie. Les catholiques, dans leur ensemble, et les ecclésiastiques en particulier n’y ont accordé que peu d’attention. C’est pourquoi, “la nuit illuminée par une lumière inconnue”, prophétisée en 1917 par Notre-Dame, s’est manifestée dans la nuit du 25 janvier 1938 sous la forme d’une incroyable lueur rouge visible dans le ciel de toute l’Europe. En septembre 1939, éclatait la seconde guerre mondiale, entraînant ses 66 millions de morts.

Alors, Fatima n’aurait pas d’importance ? Si l’on avait écouté la Sainte Vierge, nous aurions pu être préservés de la seconde guerre mondiale. Mais, qui plus est, nous aurions pu être sauvés du Concile Vatican II (1962–1965). Encore en 2017, Fatima pourrait nous sauver des conséquences désastreuses de ce Concile, si seulement assez de catholiques se réveillaient et faisaient ce que Notre-Dame a demandé.

Dans la citation ci-dessus, à la place des points de suspensions entre “anéantis” et “À la fin”, se situe ce que l’on connaît comme le « troisième secret » de Fatima, mais qui est en fait la troisième partie du seul et unique secret. Notre Dame a déclaré que ce texte devait être révélé au plus tard en 1960, si Sœur Lucie ne mourait pas avant. Mais il n’a toujours pas été publié, très probablement parce qu’il y est dit que le Ciel condamnait, dans son essence même, le prochain Concile qui devait avoir lieu. Mais les ecclésiastiques aveugles, accrochés à leur projet chéri du Concile imminent, ont osé affirmer que Notre-Dame avait dit que le secret pouvait être publié à partir de 1960. Mensonge éhonté s’il y en a. En fait, si seulement les ecclésiastiques avaient écouté Notre-Dame, Fatima aurait pu conjurer l’impiété de l’homme du XXe siècle, et protéger non seulement le monde mais également l’Église. Comment penser que Fatima serait sans importance ?

Chers lecteurs, priez le Saint Rosaire et pratiquez la Dévotion des Premiers Samedis du mois comme l’a demandé Notre-Dame de Fatima. Lorsque nous serons suffisamment nombreux à écouter la Sainte Vierge, alors l’Église et le monde recommenceront à tourner rond.

Kyrie eleison.

Hypocrisie Raffinée

Hypocrisie Raffinée on juin 10, 2017

Supposons donc, avec le premier des deux articles de l’abbé Gleize (voir le « CE » d’il y a six semaines) qu’il n’est pas certain qu’un Pape ne puisse pas tomber dans l’hérésie. Pour le salut des âmes depuis Luther jusqu’à nos jours, Dieu a pu donner aux Autorités de Son Église décadente de la Cinquième Époque des grâces spéciales pour résister à la décadence, mais cette Époque a pris virtuellement fin avec Vatican II. Les Papes Conciliaires ont été mortels pour l’Église. Mais sont-ils des hérétiques formels ? L’intérêt du deuxième article de l’abbé Gleize se situe dans sa mise en lumière de la manière dont ces Papes ont réussi à assener à l’Église un coup mortel en subvertissant la doctrine catholique, tout en semblant rester catholiques. Et quelle est au juste leur technique ? L’abbé Gleize examine le cas des cinq « dubia », ou points douteux suscités par les quatre Cardinaux contre le texte du Pape François, Amoris Laetitia (AL) : ces points font-ils de lui quelqu’un qui nie consciemment et pertinacement une doctrine définie par l’Église ? Apparemment, non, dit l’abbé Gleize, mais dans la pratique, oui.

Apparemment, non, parce qu’avec chacun des cinq points le Pape François ne nie pas directement la doctrine de l’Église. Plutôt il la laisse ambiguë, ou l’omet. Le premier des cinq points est un exemple de l’ambiguïté : le pape ne dit pas, « Les divorcés peuvent recevoir la Communion, » mais «  Dans certains cas les divorcés peuvent recevoir la Communion. » Ici le « Dans certains cas » se laisse interpréter strictement ou largement. C’est ambigu, d’une ambiguïté apte à subvertir la loi de l’Église, parce qu’il n’y a que trop de prélats et de prêtres et de divorcés qui seront heureux de l’interpréter largement.

Pour les quatre autres points le Pape ne subvertit pas la doctrine catholique en la niant mais en l’omettant. Par exemple (quatrième point), il ne dit pas, « Il n’y a rien de tel qu’un acte objectivement peccamineux, » parce que l’Église a toujours précisé toute une série de tels actes, à partir des Dix Commandements de Dieu. Plutôt le Pape dit, « Le péché objectif n’entraîne pas nécessairement la culpabilité subjective. » Bien sûr, l’Église n’a jamais nié qu’il puisse y avoir dans le concret des circonstances pour tel ou tel acte qui lui enlèvent sa culpabilité, mais mettre en valeur ainsi l’excuse subjective, c’est mettre en sourdine le péché objectif. Les pécheurs seront enchantés ! Quant à la culpabilité subjective de telle ou telle personne qui commet l’acte, l’Église a toujours mis en avant la nature objective de l’acte et son bien ou mal moral. Deux proverbes disent la même chose : « L’exception prouve la règle », et « Les cas difficiles font de mauvaises lois ». Donc en s’appuyant sur ces cas difficiles le Pape subvertit le droit de l’Église (et le bon sens aussi) par son subjectivisme, tout en évitant de contredire directement le droit de l’Église. L’abbé Gleize en conclut que les cinq doutes des quatre Cardinaux sont amplement justifiés.

N’empêche, le Pape brouille les pistes en ne faisant aucune déclaration dogmatique ni anti-dogmatique. Il écrit lui-même dans AL que son but y est de « recueillir des deux Synodes quelques idées sur la famille, avec d’autres considérations susceptibles de guider la pensée ou le dialogue ou la pratique pastorale ». Ainsi professe-t-il exprès que son but n’est pas dogmatique. D’où la difficulté de lui attacher la censure d’ « hérétique formel. » Mais tout comme Vatican II s’est professé un Concile purement « pastoral », i.e. non-doctrinal, et pourtant il a chambardé toute la doctrine et l’Église catholiques, de même le Pape dans AL nie qu’il y donne un enseignement doctrinal, et pourtant il fait sauter toute la morale et la famille catholiques. C’est la technique de subversion typiquement communiste ou néo-moderniste de recourir à la pratique pour subvertir la vérité, non pas en principe mais en pratique. Comparez ce que dit Rome à Mgr Fellay : « Faites-vous reconnaître d’abord, et nous parlerons de la doctrine après. » Ou bien comment Mgr Fellay parle à la Fraternité : « Nous ne changeons rien à la doctrine, » alors que lui-même il ne souffle guère plus un mot de critique sur la destruction de l’Église par le Pape. Mgr Lefebvre l’aurait-il tue ? Énoncer la question, c’est y répondre.

L’abbé Gleize conclut que le Pape François n’est peut-être pas un « hérétique formel », mais qu’on peut certainement dire qu’il « favorise l’hérésie ». De ces deux censures, c’est « hérétique formel » qui devrait être pire, mais pas à ce moment-ci vers la fin de la Cinquième Époque de l’Église, où l’hypocrisie des ennemis de l’Église est plus raffinée que jamais. Que le Ciel nous vienne en aide plus que jamais ! Priez tous les quinze Mystères du Rosaire tous les jours !

Kyrie eleison.

Confession d’un Bankster

Confession d’un Bankster on juin 2, 2017

Tous les jours, notre âme joue le grand drame de sa courte vie sur terre. Lorsque nous faisons usage de notre libre arbitre, nous optons ou bien pour la Vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ et nous atteignons ainsi la béatitude éternelle ; ou bien nous nous laissons séduire par les tromperies du démon et finissons, à la mort, écrasés dans l’éternité des tourments de l’enfer. “On ne se moque pas de Dieu” (Gal. VI, 7), mais Il veille sur chaque âme en particulier, faisant tout pour la conduire au Ciel, sans pour autant lui ôter le libre arbitre dont Il l’a dotée. Mais en fait, la plupart des âmes préfèrent l’enfer (Mt. VII, 13–14) ! On voit pourtant quelques âmes lutter pour parvenir à la lumière. C’est notamment le cas de ce banquier néerlandais contemporain, tombé dans les pièges du démon, dont on peut écouter les déclarations sur Internet (youtu.be/cRuKmxQSPSw).

Le père de Ronald Bernard était un personnage peu commode qui amena son fils encore enfant, à croire que le monde et les hommes étaient «  plutôt médiocres  ». C’est pourquoi, dans sa jeunesse, son idéal se bornait à gagner le plus d’argent possible. Ses qualités naturelles lui permirent de réussir dans plusieurs genres d’affaires, jusqu’au jour où un courtier avec qui il travaillait, lui expliqua que, s’il voulait vraiment gagner de l’argent, il devait s’orienter vers la finance, à condition d’être capable de “laisser sa conscience au congélateur”. RB rit bien, car son « instinct de conservation » lui avait appris depuis longtemps à faire de sa conscience ce qu’il voulait. Il entra donc dans la finance, où les mêmes dons naturels le firent grimper de plus en plus haut.

Selon lui, sans avoir jamais atteint le sommet, il en était tout près. Ses banques clientes recherchaient des spécialistes capables de manipuler de grosses sommes d’argent de telle sorte que personne, à part ceux qui étaient au courant, ne pourrait soupçonner ce qui se tramait. C’est ainsi que l’élite maintient sa position au détriment du reste de la société, dit RB. Il ajoute : «  si vous voulez vraiment savoir ce qui se passe, suivez le fil de l’argent. ». Il adorait jouer, comme il dit, à manipuler des fonds considérables, et il y fit merveille pendant cinq ans. C’est ainsi qu’il apprit comment les banquiers, les gouvernements, les services secrets, les organisations terroristes, etc., jouent en réalité tous ensemble, si bien que «  le monde, que nous pensons connaître, n’est qu’une illusion en laquelle nous croyons.”

Cependant, en voyant la misère humaine engendrée par la primauté de l’argent, sa conscience finit par se ranimer. Un jour, un collègue lui raconta comment une affaire qu’ils avaient réussie pour faire chuter la Lire avait provoqué la banqueroute de la compagnie commerciale d’un père de famille qui ensuite se suicida. RB se contenta d’abord d’en rire, mais plus tard, il découvrit que la plupart des gens avec lesquels il travaillait étaient lucifériens, et prenaient Lucifer très au sérieux. Lui, au contraire, trouvait leurs cérémonies plutôt amusantes – jusqu’au jour où il fut invité à participer à une cérémonie de sacrifice d’enfant. S’il avait participé, les lucifériens auraient pu mettre le grappin sur lui et le faire chanter. Se souvenant de sa propre triste enfance, il refusa.

Il comprit alors qu’il existe «  tout un monde invisible  ». A cette époque, Il se met à lire, à faire des découvertes et à établir des liens. Il ne s’appuie donc pas sur des préjugés stupides, mais sur une expérience amère lorsqu’il recommande à ceux qui veulent voir la vie moderne telle qu’elle est, de lire les Protocoles des Sages de Sion. Il y a, dit-il, un groupe de personnes, disposant d’un pouvoir absolu, qui «  portent en elles une colère haineuse et profonde . . . une force voulant tout détruire, qui nous hait pewrsonnellement, hait la création, hait la vie  » et veut nous anéantir totalement. Malheur aux catholiques qui refuseraient cette réalité. Pour se défendre ils ont le Rosaire

RB tenta d’abord de continuer dans son métier, mais le conflit entre son travail et sa conscience finit par être insupportable. Ses forces physiques l’abandonnèrent et il lui fallut un an pour s’en remettre, car, entre autres, alors qu’il s’apprêtait à quitter la haute finance, on “sut le convaincre” de ne jamais révéler le nom des sociétés ou des collaborateurs qu’il connaissait. Il comprit alors pourquoi tant de ses collègues s’étaient mis à boire ou se droguaient – ou même étaient déjà morts. Pour lui, a révélation de tout un monde non matériel lui permettait maintenant de voir que lui-même était « plus » qu’un simple corps charnel. Ce « plus » l’aida à survivre au total effondrement de son corps.

Malgré ses avancées vers la lumière, RB ne mentionne, dans cette interview, ni Dieu ni Jésus-Christ ; mais cette omission même est peut-être elle aussi une grâce de Dieu Lui permettant d’atteindre des millions d’âmes sur Internet. Car autrement, à la simple mention du Saint Nom de Dieu, ne s’enfuiraient-elles pas précipitamment ? Il revient donc aux catholiques qui ont la foi, de prier pour tant d’ âmes piégées en profondeur par les illusions sans nombre de la vie moderne.

Kyrie eleison.