Les Commentaires Eleison

Vérité Historique – III

Vérité Historique – III on septembre 30, 2017

Notre « civilisation » occidentale se trouve maintenant plongée dans un effroyable châtiment : nous perdons totalement la notion du réel. C’est la punition réservée à ceux qui persistent dans le mensonge. Les gens ne sont plus capables de discerner le vrai du faux, ni l’imaginaire de la réalité. L’imaginaire paraît certes plus agréable, mais hélas, la réalité finit toujours par reprendre ses droits. Plus on s’attache à l’imaginaire, plus dur est le retour au réel. Les deux guerres mondiales du siècle dernier n’ont-elles pas été un violent rappel à la réalité ? Actuellement, nous nous dirigeons vers une troisième guerre, car la préférence pour l’imaginaire s’élève au rang d’une idéologie. Venant d’un site qui s’efforce de respecter la vérité, voici une histoire montrant clairement comment s’opère le passage du mensonge à l’idéologie.

En 2009, Herman Rosenblat, Américain d’origine polonaise, a rédigé de touchants souvenirs sur l’Holocauste. Avant même la publication du script, les droits d’auteur ont été vendus 25000 $. LAnge à la clôture du camp ( Angel at the fence ), raconte comment Rosenblat, emprisonné pendant la seconde guerre mondiale dans le camp de concentration de Buchenwald, rencontrait à la clôture extérieure du camp, une fillette de neuf ans qui lui lançait des pommes et du pain par-dessus la clôture. A la fin de la guerre, ils se sont perdus de vue. Il émigra aux États-Unis. Des années plus tard, à New York, il recourut à une agence matrimoniale pour trouver une épouse ; mais devinez qui se présenta au rendez-vous ? L’ange de la clôture en personne, maintenant devenue femme ! Il la reconnut immédiatement, la demanda en mariage ; elle accepta, et c’est ainsi qu’ils ont vécu heureux depuis.

Comment ne pas être touché par cette histoire ? Tout le monde y a cru, car le récit de Rosenblat laissait entendre que cela s’était réellement passé. Toutefois, en vérifiant cet écrit, des chercheurs démontrèrent, d’après des faits remontant à la guerre, que l’histoire de Rosenblat était un pur produit de son imagination. Par exemple les détenus de Buchenwald étaient dans l’impossibilité de s’approcher de la clôture extérieure du camp. C’était donc, une fois de plus, une “fausse histoire de l’Holocauste”. Mais, voilà qu’un visiteur régulier du site mentionné ci-dessus, un certain Seymour Zak, protesta avec véhémence, disant qu’il n’existe pas de « fausse histoire de l’Holocauste ». Son raisonnement a de quoi effrayer. Voici ce qu’il dit :

Les antisémites ne cessent d’incriminer les “fausses histoires de l’Holocauste”. Mais ces récits doivent se comprendre dans une perspective plus positive : selon “la vérité de l’imagination” comme dit le célèbre poète John Keats. Supposons qu’un événement soit perçu comme vrai par l’esprit, alors que, à strictement parler, rien ne s’est passé. Si, par la suite, cet événement est considéré comme une vérité vivante par des millions d’autres personnes bien intentionnées qui ont eu connaissance de cette version sublimée de la réalité, alors on ne peut en aucun cas la rejeter comme un “mensonge” ( . . . ) Prises dans un sens métaphysique plus élevé, toutes ces histoires sont vraies ; les nier, c’est commettre un sacrilège ( . . . ) Nous avons un devoir sacré envers les six millions d’hommes morts sous la tyrannie maléfique du dictateur nazi Adolf Hitler, nous devons conserver le souvenir des morts et rejeter avec mépris tout ce qui tend à nier l’Holocauste sous prétexte de “fausses histoires de l’Holocauste”. Je le répète : il n’y a pas de fausse histoire de l’Holocauste. Qu’elle se soit passée ou non, toute histoire de l’Holocauste est vraie ; 100 % vraie. ( . . . ) Selon les mots sublimes d’Elie Wiesel : “En littérature, certaines choses sont vraies bien qu’elles n’arrivèrent pas, tandis que d’autres ne sont pas vraies, alors qu’elles arrivèrent de fait”.

Si l’on suit le raisonnement de Seymour Zak, il est donc superflu de savoir si les six millions en question sont morts ou non “sous la tyrannie . . . ”. Ce qui compte, c’est que les 6,000,000 constituent une “version sublimée de la réalité qui, dans l’esprit de millions de personnes bien intentionnées, s’impose comme une vérité bien vivante, etc.”. Et, de ce fait, déclarer qu’elles ont été exterminées, alors qu’en réalité, elles ne l’ont pas été, n’a rien d’un mensonge, car il s’agit d’une vérité plus haute ! C’est dire que la réalité n’est plus la mesure de la vérité, surtout quand il s’agit de cette vérité supérieure, quasi-religieuse, de ce “devoir sacrée” interdisant, sous peine de “sacrilège”, de nier l’Holocauste. En d’autres termes, il existe une réalité historique et une réalité non-historique, mais seule la seconde mérite le nom de « réalité » !

C’est de la folie furieuse, mais voilà qu’elle imprègne toujours plus la société qui nous entoure. Et nous, êtres humains, qui sommes des animaux sociaux, nous nous trouvons forcément influencés par la société. Catholiques ! – et vous, les non-catholiques ! – si vous voulez garder la tête au-dessus des flots de cette folie qui monte, récitez tous les jours les 15 Mystères du Saint-Rosaire. A elle seule Notre Dame est capable de préserver votre santé mentale. Ces « Commentaires » n’ont pas d’autre remède à proposer.

Kyrie eleison.

Vérité Historique – II

Vérité Historique – II on septembre 23, 2017

Le « Commentaire » de la semaine dernière l’a rappelé à nos lecteurs : c’est l’Écriture elle-même qui nous dit que l’Antéchrist viendra pour punir le manque d’amour des hommes pour la Vérité (II Thessaloniciens II, 10). Dieu est Vérité (Jn XIV, 6), si bien que, lorsque les hommes se détournent de Dieu, ils se tournent vers le mensonge. Or, Satan étant le père du mensonge (Jn VIII, 44), ils accueillent Satan et donc son Antéchrist, le pire de tous les ennemis du Christ. De là découle que, lorsqu’on professe que la scène politique moderne, pleine de mensonges, n’est pas un problème religieux, au motif que la politique et la religion n’auraient pas grand-chose à voir ensemble, on fait preuve d’une vision très défectueuse de la religion. Car il faut aimer la vérité dans tous les domaines de la vie. “La vérité vous rendra libres”, dit Notre-Seigneur (Jn.VIII, 32). Bien sûr – nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, sont asservis par les mensonges de nos abominables medias, et ces medias sont abominables précisément parce qu’ils mentent, gravement et systématiquement.

La semaine dernière nous a donné l’exemple d’une monstruosité mensongère qui s’est très largement répandue. L’exemple venait de France, mais la monstruosité s’impose dans le monde tout entier. Cette semaine, c’est au tour des États-Unis de nous servir une autre monstruosité. Sans aucun doute, beaucoup de lecteurs de ces « Commentaires » savent-ils déjà que l’histoire réelle du 11 septembre est très différente de la version qu’on nous en a donnée. Mais beaucoup trop d’esprits n’ont pas voulu connaître la vérité et sont encore fourvoyés. De ce fait, ils portent sur le déroulement des événements du XXIe siècle un regard entièrement faussé par ce qu’on leur a présenté comme une attaque « terroriste » en 2001 sur les Tours jumelles et sur le Pentagone. De même qu’il suffisait la semaine dernière de passer quelques heures sur Internet pour s’apercevoir de la monstruosité de ce mensonge-là, de même ici quelques heures sur Internet suffiront à fournir toutes les preuves dont on a besoin pour connaître la vérité. Mais un proverbe ne dit-il pas : « Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir » ?

Paul Craig Roberts, auteur américain, dans un article du 8 juin intitulé “The American Catastrophe”, nous donne une preuve de son grand amour de la vérité, lorsqu’il écrit combien il est frustrant d’expliquer à ses compatriotes le véritable déroulement des événements du 11 septembre, pour se voir seulement répondre : “Si c’était une conspiration, quelqu’un aurait parlé”. « Oui, bien sûr, répond-il, mais quand on en parle, cela n’a guère d’effet ». Et de citer à l’appui l’exemple de l’attaque israélienne de 1967 contre le « Liberty » de la marine américaine. Depuis lors, cette agression-là a fait l’objet d’une relation exhaustive et officielle de la vérité de la part de plusieurs officiers américains, mais cela n’a pas empêché que la vérité soit toujours étouffée officiellement. Il cite encore les assassinats politiques de John et de Robert Kennedy dans les années 1960 : ces deux crimes restent pareillement étouffés en dépit de toutes les preuves que nous en avons. Puis il en vient au 11 septembre, 2001 :

Le 11 septembre, plus d’une centaine de secouristes (pompiers et policiers), et des membres du personnel de maintenance du World Trade Center se trouvaient dans les Tours jumelles. Ils ont affirmé avoir entendu et ressenti de multiples explosions à l’intérieur des tours avant de réussir à s’échapper au péril de leur vie. Le personnel d’entretien a témoigné que les premières explosions ont été ressenties dans les sous-sols avant que l’avion ne frappe la tour. Des experts en bâtiment ont affirmé que les tours avaient été détruites, sans aucun doute possible, par une démolition contrôlée. Trois mille architectes et ingénieurs ont déclaré que la version officielle était impossible. Des scientifiques indépendants ont publié leurs résultats selon lesquels on a trouvé, dans les gravats des tours, de la nanothermite active et désactivée. Mais tous ces discours ont-ils changé quoi que ce soit aux pratiques officielles de dissimulation ? Non. Les experts sont désavoués, qualifiés d’adeptes de la « théorie du complot », terme fabriqué par la CIA et introduit dans le discours politique dans les années soixante pour discréditer ceux qui expliquaient qu’on était en train d’étouffer la vérité sur l’assassinat du président Kennedy.

Telle est la « catastrophe américaine ». Catastrophe de tout un peuple restant largement indifférent devant l’évidence de la vérité ; ce qui mènera directement à la troisième guerre mondiale. Car le public américain accepte déjà de croire à l’ingérence de la Russie dans les dernières élections américaines, de croire que la Russie veut attaquer ses voisins, que Poutine est un autre Hitler – Tout cela n’est que mensonges. Tant de manque d’amour de la vérité met Paul Craig Roberts au bord du désespoir. Nous allons tous payer la note.

Kyrie eleison.

Vérité Historique – I

Vérité Historique – I on septembre 16, 2017

L’Écriture dit (II Thess. II, 9–12) que la venue de l’Antéchrist “est l’œuvre de Satan [ . . . ] et s’accompagnera de toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui se perdent ; parce qu’ils n’auront pas accueilli l’amour de la vérité qui les eût sauvés. C’est pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare pour qu’ils ajoutent foi au mensonge et que soient condamnés, tous ceux qui, au lieu de croire à la vérité, se complaisent dans l’iniquité.” Ici chaque mot de St Paul doit être pesé.

A l’approche de la fin du monde, laquelle – on peut le dire en toute certitude – englobera le 21 ème siècle, la perversité de l’Antéchrist viendra tromper les âmes qui se dirigent vers l’Enfer. Ces âmes se pressent vers l’Enfer parce qu’elles n’acceptent pas l’amour de la vérité comme elles l’accepteraient si elles se dirigeaient vers le Ciel. Si bien que, parce qu’elles n’auront pas aimé la vérité, Dieu les punira par l’erreur, et elles en viendront à croire en une quantité d’erreurs. De sorte qu’on peut dire qu’ils s’attirent sur eux le jugement, ceux qui, au lieu d’aimer tout d’abord, de chercher, de trouver et de croire en la vérité, consentent à prendre part en ce monde aux vils mensonges fabriqués par l’Antéchrist et ses agents (qu’on peut appeler « anti-christs » avec “a” minuscule), pour peupler l’Enfer.

Notez bien que la damnation presque générale des derniers temps consiste moins dans le refus de la vérité, que dans le refus de l’ amour de la vérité. Aujourd’hui, ce monde de mensonges fabriqué par les politiciens et les medias, une « influence qui les égare » – comme il n’y en a jamais eu – peut être perçu comme s’il n’y avait pas de vérité à refuser. Toutefois, si je garde l’espérance et si, avec un cœur droit, je me mets à la recherche de cette vérité dont je sais que je ne la trouve pas autour de moi, Dieu veillera à ce que je la trouve (Mt. VII, 7–8). En revanche, si je connais une vérité importante et que je feins de l’ignorer, Dieu m’abandonnera. Voici un exemple de ce qui peut advenir aujourd’hui, n’importe où, dans notre monde occidental.

Bernard Jouanneau, avocat français, est mort récemment. Des années durant, il a servi la LICRA, poursuivant en justice le Professeur Robert Faurisson pour avoir nié la vérité historique des chambres à gaz de la Seconde Guerre mondiale. On considère généralement que six millions de juifs sont morts durant cette période. (La LICRA est la Ligue Contre le Racisme et l’Antisémitisme qui a poursuivi Monseigneur Lefebvre pour avoir osé, à la fin des années 1980, suggérer que les musulmans devraient retourner dans leurs propres pays). Dans un entretien avec le journal catholique français « La Croix » du 23 septembre 1987, Jouanneau a déclaré : « Si les chambres à gaz ont existé, la barbarie des nazis est inégalée. Si elles n’ont pas existé, les Juifs ont menti et l’antisémitisme serait alors justifié. C’est là tout l’enjeu du débat sur les chambres à gaz. “

L’avis de Jouanneau est tout à fait exact, à ceci près qu’ ici l’enjeu dépasse même la politique. Car « l’Holocauste » est une quasi-religion partagée aujourd’hui par beaucoup d’âmes. Auschwitz remplace le Calvaire, les chambres à gaz figurent la Croix, et les Six Millions de Juifs prennent la place du Rédempteur, ce qui, en d’autres termes, signifie qu’ils sont Dieu. Cet “Holocauste” tient pratiquement lieu de religion d’État à beaucoup de nations occidentales modernes. Par conséquent, ne serait-il pas naturel que les États et les individus modernes s’intéressent sérieusement à la réalité des chambres à gaz qui sont au cœur de cet « Holocauste » ? Or, que voit-on ? Un grand nombre de ces États ont adopté des lois interdisant la mise en cause de la version officielle des chambres à gaz. Mais depuis quand les lois peuvent-elles faire ou défaire la vérité ? De telles lois jettent le discrédit sur la Loi toute entière !

Voilà un énorme manquement à l’amour de la vérité et un manque de vérité proportionnel. Bien sûr, c’est là une “influence qui égare”, et elle se referme sur nous autres, de par l’action scélérate des medias. Pourtant, quiconque aime la vérité n’a qu’à passer quelques heures sur Internet pour que sa foi dans les chambres à gaz, aussi sentimentalo-religieuse soit-elle, se fasse ébranler. Rien d’étonnant à ce que les membres de la Licra et leurs affidés font tout leur possible pour censurer Internet, mais malgré tous les périls, Internet reste jusqu’ici un atout qu’il faut défendre vigoureusement, du moins tant que la Licra n’aura pas réussi à contrôler la toile.

Kyrie eleison.

Un Allié Bienveillant ? – II

Un Allié Bienveillant ? – II on septembre 9, 2017

L’année dernière, Mgr Athanase Schneider, Evêque d’Astana, au Kazakhstan, donnait une interview à Adelante la Fe, où il se trouvait en accord sur de nombreux points avec la Tradition catholique et avec les positions prises par Mgr Lefebvre. À tel point que, dans les « Commentaires » 498, du 17 janvier 2017, nous nous demandions si l’on pouvait voir dans cet Évêque du Kazakhstan un véritable allié de la Fraternité saint Pie X.

En juillet de cette année, il autorisait la publication d’un article exprimant des vues encore plus catholiques et encore plus favorables à la Tradition. S’il n’était pas alors un véritable allié, le serait-il devenu ? Pour répondre à cette question, il faut distinguer : subjectivement, son cœur penche du bon côté, parce qu’il veut sauver les âmes en suivant fidèlement la Tradition inchangée, mais objectivement, son esprit n’a toujours pas tout compris, car il pense encore, ou dit penser, que l’intention originelle de Vatican II n’était pas de créer une nouvelle église. Mais, Excellence ! Notre-Seigneur n’a-t-Il pas dit : « Vous les reconnaîtrez par leurs fruits » ? Et quels furent les fruits de Vatican II ? La Néo-église !

Ainsi, dans cet article, Mgr Schneider énonce beaucoup de choses entièrement vraies sur la Tradition et sur la doctrine catholique. Par exemple (§ 6) : la Tradition est le critère permettant de juger toute doctrine ultérieure, et (§ 8) : en cas de doute provenant d’une ambiguïté ou d’une nouveauté, c’est la Tradition qui prévaut. Il y a des ambiguïtés et des nouveautés dans Vatican II (§ 10) qui sont en contradiction avec la Tradition, et « l’herméneutique de la continuité » ne suffit pas pour résoudre ces contradictions. Hélas (§ 19), depuis 50 ans une Nomenklatura (bureaucratie de style communiste) au sein de l’Église se sert des ambiguïtés de Vatican II pour fausser l’intention originelle du Concile, et pour créer « une nouvelle église de nature relativiste et protestante ». Aujourd’hui (§ 20) c’est le comble lorsqu’on déclare « infaillibles »“ les formulations objectivement ambiguës du Concile et les textes qui s’écartent de la Tradition : toute discussion devient alors impossible. Cette « dogmatisation » du Concile doit cesser (§ 22) ; il faut entamer une discussion théologique, libre et ouverte, à laquelle (§ 24) une FSSPX reconnue canoniquement pourrait apporter sa précieuse contribution. Seule, la vraie doctrine est vraiment pastorale, et elle seule, selon la volonté de Dieu, sauve les âmes. Telle est la teneur de cet article de Mgr Schneider.

Pourtant, Excellence, d’où vient que vous soyez si sûr que l’intention originelle du Concile n’était pas de créer « une nouvelle église néo-protestante » ? Pensez-vous que ses ambiguïtés n’étaient pas calculées ? N’avez-vous pas lu, par exemple, le père Schillebeeckx avouant qu’on avait saupoudré de « bombes à retardement » les textes durant le Concile pour les actionner, celui-ci une fois terminé ? Peut-être beaucoup de Pères du Concile ont pu dire, après le Concile, comme l’Empereur d’Allemagne Guillaume II, l’a dit après la première guerre mondiale : “Ich habe es nicht gewollt” ( je n’ai pas voulu cela), et certes, les pères conciliaires n’étaient pas tous acquis à l’idée d’une néo-église, mais les “éléments moteurs”, eux, l’étaient bel et bien ! Comment pouvez-vous penser que la « nouvelle église », comme vous la nommez vous-même, soit sortie du Concile par l’effet d’un pur hasard ? Lisez des livres sur le Concile, tels que Le Rhin se jette dans le Tibre de Ralph Wiltgen : le Concile fut une lutte épique que les catholiques ont perdue.

Si véritablement cette Néo-église est le fruit d’une minorité conspiratrice qui attire à elle une masse de cardinaux, d’évêques, de prêtres et de laïcs qui passent trop de temps à regarder la télévision et ne prient pas assez, pensez-vous vraiment qu’une « discussion théologique libre et ouverte » va résoudre le problème ? Six mois avant sa mort, Mgr Lefebvre a déclaré que le véritable problème de Vatican II résidait moins même dans les grandes erreurs identifiables comme la liberté religieuse, la collégialité et l’œcuménisme, que dans un subjectivisme partout présent qui vide de toute sa force objective la doctrine catholique et qui en arrive à dissoudre l’Église elle-même. Et l’important n’est pas que Mgr Lefebvre l’ait dit ; l’important est de savoir si c’est vrai. Or, c’est là une vérité criante. L’esprit de l’homme moderne a été réduit en bouillie, d’abord par sa propre faute, mais aussi par l’action surtout des francs-maçons. Votre Excellence connaît-elle la franc-maçonnerie, ou pense-t-elle, comme tant de pauvres âmes ont fini par le croire, qu’il ne s’agit que d’une inoffensive organisation de bienfaisance, injustement calomniée ?

Entre 2009 et 2011, se sont tenues une demi-douzaine de sessions de « débats théologiques libres et ouverts » entre quatre théologiens romains et quatre membres de la FSSPX (avant la trahison du Chapitre général de 2012). Résultat ? un coup d’épée dans l’eau ! Menzingen a promis que le contenu des discussions serait publié. Nous attendons toujours. A la tête de la Fraternité Saint Pie X, pour plaire à Rome, on tient à faire passer aux oubliettes la doctrine que vous estimez tant vous-même, et Dieu sait si vous avez raison !

Kyrie eleison.

Soldat Catholique

Soldat Catholique on septembre 2, 2017

Voici encore de bonnes et de mauvaises nouvelles. Elles viennent cette fois des États-Unis, et concernent surtout les lecteurs anglophones. La bonne nouvelle est qu’il existe un périodique Traditionnel de la Résistance, de parution trimestrielle, sur papier, magnifiquement présenté, envoyé par la poste. C’est un périodique aussi politiquement incorrect que possible, car il milite pour la cause catholique. Il s’appelle Oportet Christum Regnare (le Christ doit régner) ; son rédacteur est M. Hugh Akins, vétéran de la guerre du Vietnam des années 1960 blessé au combat, et qui depuis a encore essuyé un coup de feu, probablement dans une tentative d’assassinat, car son espèce de catholicisme doit déplaire fortement aux ennemis de Dieu qui dirigent le monde. La mauvaise nouvelle est que ce périodique suscite à peine assez d’abonnements pour couvrir ses frais. Il faut le regretter, car ce journal projette sur l’Église et sur le monde une lumière rare, une lumière des plus utiles pour les catholiques qui souhaitent sérieusement sauver leur âme. On saisit clairement la prise de position de Akins vis-à-vis du monde moderne en lisant son résumé de son livre, écrit il y a quelques années, Synagogue Rising (L’essor de la synagogue), dans OCR n ° 6, p.67 : un livre très courageux –

Ce livre confirme l’enseignement traditionnel de l’Église sur la question juive ; il apporte nombre de documents sur la menace juive, met cette menace en rapport avec les problèmes et les événements les plus brûlants des 20ème et 21ème siècles, y compris les deux guerres mondiales ; il relate la montée du communisme, le viol de la Terre Sainte, le brigandage de l’Église à Vatican II, l’attentat du 11 septembre contre l’Amérique par Israël, l’énorme mystification de la guerre contre le terrorisme devant préluder à la troisième guerre mondiale ; tout cela étant connecté aux Juifs, à l’apostasie moderne, à Fatima, à la Russie, à la paix mondiale dont l’alternative est l’anéantissement des nations. Quand on veut diffuser la vérité qui libère les hommes, on ne s’embarrasse pas d’être qualifié d’antisémite car ce qu’on appelle « antisémitisme » n’a rien à voir avec la haine des Juifs. Il s’agit en fait d’une tactique juive de calomnie très efficace, destinée à faire taire toute opposition en discréditant ceux qui osent exposer les intrigues diaboliques qui se cachent derrière la guerre talmudique et sioniste contre Le Christ et son Église ( . . . )

La lumière que projette Akins sur le monde va de pair avec celle qu’il projette sur l’Église. Dieu veut que Son Église soit insérée dans notre monde déchu. En étudiant l’histoire de l’Église, sans aucun doute Akins aura-t-il découvert ce schéma d’inimitié bimillénaire que les Juifs nourrissent envers Notre Seigneur et son Église. Sachant combien cette inimitié théologique est normalement dissimulée et camouflée, Akins, à l’instar du Pape Léon XIII avec la franc-maçonnerie, se sera senti poussé à “arracher le masque”. Que les saints anges le protègent !

Mais pour les catholiques en particulier l’intérêt du périodique Oportet Christum Regnare vient de ce qu’il comprend, et ne cesse d’expliquer dans OCR, non seulement pourquoi Mgr Lefebvre était le principal continuateur du vrai catholicisme après le « brigandage de l’Église à Vatican II », mais aussi pourquoi les prêtres qu’on appelle aujourd’hui « les prêtres Résistants » sont, en dépit des apparences, les principaux défenseurs de l’œuvre de l’Archevêque. Autant Akins dénonce les ennemis extérieurs de l’Église, encore plus il identifie, condamne et donne des raisons de condamner ses ennemis intérieurs, au sein de la Fraternité saint Pie X, comme dans le courant du clergé actuellement dominant. Akins est un soldat du Christ qui combat pour le salut des âmes, s’étant engagé dans la vraie guerre qui fait rage tant dans l’Église que dans le monde. Cette guerre s’intensifie tous les jours. Les numéros d’ Oportet Christum Regnare coûtent plus cher que les informations accessibles par internet, mais elles sont plus durables et seront d’un grand prix dans une bibliothèque familiale, témoignant d’une position solide et stable.

Pour les abonnements à Oportet Christum Regnare, ou pour se procurer les anciens numéros, ou encore pour trouver de bons livres catholiques, entre autres Synagogue Rising, contactez Hugh Akins à hughakins@comcast.net, ou commandez directement sur le site internet du Catholic Action Resource Center / League of Christ the King à www.ca-rc.com.

Kyrie eleison.

P.S. Pas demain, mais dimanche prochain, le 10 septembre, après la Sainte Messe de 10h 00, le Dr David White, professeur (en retraite) de littérature à l’Académie Navale des États-Unis, donnera trois conférences à Queen of Martyrs House à Broadstairs, en Angleterre. Il nous entretiendra du père Gerard Manley Hopkins (1844–1889), jésuite anglais et important poète de l’époque victorienne. Considérez ce prêtre comme une passerelle entre votre Foi et le monde plutôt négligé mais si nourrissant des poètes anglais. Après les conférences, il y aura des trains de Broadstairs à Londres à 17h26 et 17h42.

 

Pourquoi LA “Résistance” ?

Pourquoi LA “Résistance” ? on août 26, 2017

A la suite du Commentaire « Pourquoi la Tradition ? », nous donnons la parole à Monsieur l’Abbé Patrick Girouard qui exerce actuellement son ministère dans une paroisse de la « Résistance » de l’Ouest canadien. Il nous explique pourquoi les catholiques doivent non seulement être Traditionnalistes mais, lorsqu’ils le sont, être aussi « Résistants ». La « Lettre de Mission » que l’abbé a écrite en juin 2013, nous expose pourquoi quelques douzaines de paroissiens et lui-même ont quitté la FSSPX. Nous avons, hélas, été obligé d’abréger drastiquement cette belle « Lettre ». Mais, pour en avoir le texte intégral, vous pouvez toujours contacter l’Abbé Girouard à thebastion.faith.

L’Abbé Girouard écrit en substance : Si moi-même et environ un tiers de la paroisse de Langley, avons décidé de nous implanter ailleurs, c’est parce que notre Fraternité bien-aimée est maintenant détruite par eux qui la dirigent, si bien que nous ne pouvons plus supporter la propagande constante justifiant cette destruction. Après avoir étudié attentivement les documents qui font la lumière sur la crise actuelle de la FSSPX, nous avons compris ce qui se passait. Si nous étions alors restés silencieux et passifs, non seulement nous aurions été en danger mais nous aurions en outre contribué à la destruction du mouvement Traditionnel. Que notre prise de position encourage davantage d’autres prêtres et d’autres fidèles à faire de même !

Effectivement, la Fraternité Saint-Pie X a déjà rejoint l’église conciliaire. Même si l’accord avec Rome n’a pas encore été signé, du moins a-il été accepté dans son principe lors du Chapitre Général de la Fraternité, en juillet 2012, ce qui amena la Révolution au sein de la Fraternité : le Chapitre décida en effet que la Fraternité pourrait désormais signer un accord avec les implacables destructeurs de l’Église catholique.

Comment un catholique digne de ce nom peut-il accepter une telle décision ? Comment pouvons-nous dire que nous sommes catholiques si nous acceptons de conclure un accord avec ceux qui facilitent, par leurs actions ou leur silence, la damnation de tant d’âmes pour lesquelles Notre-Seigneur a donné sa vie ? Et comment pouvons-nous même consentir à parler avec des gens qui favorisent cette abomination devant Dieu qu’est le Novus Ordo Missae ? Je me souviens de Mgr Lefebvre citant le prophète Malachie contre la Nouvelle Messe : « À vous, les prêtres, qui méprisez mon Nom, et dites,’En quoi avons-nous méprisé ton Nom ?’. Vous offrez sur mon autel des aliments souillés et vous demandez : ‘En quoi t’avons-nous souillé ?’ dit le Dieu des Armées » (I, 7).

Jamais la mission de la FSSPX n’a été d’intégrer la structure de l’Église conciliaire afin de la « transformer » de l’intérieur. Mgr Lefebvre a condamné cette illusion peu après les sacres épiscopaux de 1988. La mission de la Fraternité est de former des prêtres qui prêcheront la Vérité et se battront vigoureusement contre l’erreur, sans “discussions” ni “dialogue”, ni “négociations”. Tel un phare, ce petit reste attirera les âmes de bonne volonté. Mais les dirigeants actuels de la Fraternité qui ont trahi cette mission, ne tolèrent aucune dissidence ni critique allant contre leur nouvelle orientation. Alors, la seule façon de nous tenir dans la Vérité, c’est de nous séparer de la Néo-Fraternité. Nous devons prier beaucoup pour la fin de cette crise et pour notre propre persévérance dans le bon combat.

Vous me demanderez : Quand viendra le temps de rejoindre Rome ? Comment saurons-nous que nous avons un bon pape ? La réponse est simple : quand le Pape condamnera publiquement la Nouvelle Messe et interdira de la célébrer sous peine d’excommunication ; quand il condamnera publiquement et rejettera tout le Concile Vatican II. Autrement dit : quand on le verra prendre des mesures efficaces pour faire le grand nettoyage. De même, quand pourrons-nous retourner dans la Fraternité et lui faire de nouveau confiance ? Réponse : Lorsque Mgr Fellay et tous les prêtres de la Fraternité qui font la promotion de la nouvelle ligne seront écartés et interdits de tout futur supériorat ; lorsque les textes du Chapitre seront officiellement condamnés ; lorsque les prêtres fidèles seront réhabilités, et ainsi de suite.

Impossible, direz-vous ? Je répondrai simplement : Et alors ? Où est le problème ? Faisons notre devoir, rendons gloire à Dieu et laissons-Le s’occuper des destructeurs. Prions et sacrifions-nous pour leur conversion, et restons bien unis dans la prière. Mais nous engager dans des compromis et nous mettre en danger ? – Ça, jamais !

Kyrie eleison.