libéralisme

La Voix du Peuple – I

La Voix du Peuple – I on août 10, 2019

Reportons-nous sur le site en.​kremlin.​ru/​events/​president/​news/​copy/​60836, où l’on trouve une importante interview du Président Poutine datant de juin dernier. Nous la résumons ci-dessous en partie. Nous l’analyserons la semaine prochaine dans ces “Commentaires”.

« Que se passe-t-il donc en Occident . . . et en Europe ? Les élites dirigeantes sont maintenant coupées du peuple par un énorme fossé séparant l’intérêt des élites de celui de l’écrasante majorité de la population . . . . Cela signifie que le libéralisme n’a plus sa raison d’être car, comme l’ont admis nos partenaires occidentaux, les idées libérales, telles que le multiculturalisme, ne fonctionnent plus.

Lorsque l’afflux de migrants porta en Europe occidentale le problème de l’immigration à son paroxysme, nombreux furent ceux qui reconnurent que le multiculturalisme ne marche plus, et qu’il était temps de prendre en compte les intérêts de la population autochtone. Il est possible que la construction d’un mur entre le Mexique et les États-Unis soit une solution extrême . . . mais au moins le président Trump cherche une solution. Qui d’autre s’occupe du problème ? . . . L’Américain moyen se dit : « Il fait bien ; au moins il tente quelque chose et cherche des solutions ».

A l’inverse, les libéraux, eux, ne font rien. Assis dans leurs bureaux confortables, ils sont persuadés que tout va pour le mieux, tandis que ceux qui sont tous les jours sur le terrain, dans les rues du Texas ou de la Floride, sont très inquiets, parce qu’ils voient de sérieux problèmes se profiler à l’horizon . . . . Est-ce que quelqu’un s’occupe encore de tous ces gens ? C’est la même chose en Europe. J’en ai discuté avec bon nombre de mes collègues, mais personne n’a de réponse. Ils disent que les lois actuelles excluent une ligne politique dure . . . . Eh bien, il n’y a qu’à changer les lois ! En Russie, nous faisons en sorte que les immigrés doivent respecter la législation, les coutumes et la culture de la Russie. Certes, nous avons également des problèmes d’immigration, mais au moins nous faisons quelque chose pour y remédier.

Les libéraux, eux, partent du principe qu’il n’y a rien à faire . . . . Les migrants peuvent tuer, piller et violer en toute impunité parce que leurs droits en tant que migrants doivent être protégés. Mais de quels droits peut-il bien s’agir ? Tout crime ne doit-il pas être puni ? En fait, le libéralisme est devenu obsolète. Il est désormais la source de conflits permanents avec les intérêts de l’écrasante majorité de la population. Par exemple aujourd’hui on entend certains affirmer au nom du libéralisme qu’il y a cinq ou six rôles de gendre que les enfants peuvent jouer ! . . . Pourtant aux libéraux qui poursuivent la vie, la liberté et le bonheur tels qu’ils les conçoivent, on ne peut tout de même pas permettre de dominer la culture, les traditions et les valeurs familiales traditionnelles des millions de personnes qui constituent l’essentiel de la population.

Quant à la religion, elle ne peut être évincée de l’espace culturel. Rien de la sorte ne doit être écarté. La Russie est une nation chrétienne orthodoxe, ce qui n’est pas une nation catholique. Mais, vu de la Russie, nous avons parfois le sentiment que le même libéralisme est à l’œuvre dans l’Eglise catholique, profitant d’éléments et problèmes à l’intérieur de l’Église romaine pour la détruire . . .  ! Je considère que cela est incorrect, voire dangereux. Avons-nous oublié que nous vivons tous dans un monde fondé sur les valeurs bibliques ? Les athées eux-mêmes qui habitent ce monde, profitent de ces valeurs. Peut- être ne pratiquons-nous pas tous notre religion tous les jours ni en publique, il n’empêche que dans le fond il doit toujours y avoir des règles humaines et des valeurs morales de base. En effet, ces valeurs traditionnelles sont plus stables et plus importantes pour des millions de personnes que le libéralisme, lequel – à mon avis – touche à sa fin.

Mais alors le libéralisme se fera-t-il remplacer par la tyrannie ? Pas nécessairement. Une certaine variété d’opinions doit toujours avoir libre jeu. Ce qui compte, c’est que les intérêts du public en général, la vie ordinaire telle que des millions de personnes la mènent chaque jour, ne soient jamais oubliés . . . . C’est pourquoi même les libéraux méritent un certain respect. Mais ce qui est inacceptable, c’est qu’ils continuent à imposer leur point de vue au monde entier, comme ils le font déjà depuis des décennies, tant dans les médias que dans la vie réelle. Par exemple, comment ont-ils réussi à rendre tabou la discussion de certaines questions ? En conclusion, laissons aux libéraux la liberté de la parole, mais ne les laissons plus tyranniser l’arène publique.

Kyrie eleison.

T.F.P. sur le Libéralisme

T.F.P. sur le Libéralisme on novembre 3, 2018

Quels qu’aient été, à ses débuts, les défauts de l’organisation connue sous le titre de la T.F.P. (Tradition, Famille, Propriété), et quels qu’ils soient encore aujourd’hui, nous constatons avec plaisir qu’elle fait actuellement du bon travail aux Etats-Unis. Dans une lettre circulaire paraissant régulièrement (disponible sur tfp@tfp.org), cette organisation publie de courts essais sur trois sujets qui permettent d’expliquer le rôle que la foi catholique doit jouer dans notre monde démoniaque. Ces essais ne sont ni trop abstraits, pour que tout lecteur puisse les comprendre, ni trop superficiels. Sans être infaillibles, ils font preuve de réflexion et de bon sens. Ils abordent souvent des problèmes importants touchant l’Église et le monde actuel. Voici par exemple, tiré de la lettre américaine T.F.P. du mois dernier, un résumé des “Quatre caractéristiques de l’esprit libéral qui détruisent la société” :—

Le morcellement de la société actuelle et sa division entre deux pôles est le signe indubitable que quelque chose va terriblement mal. Les conservateurs jettent souvent la pierre aux militants libéraux qui sont à l’œuvre en politique et dans les médias, mais l’activité dissolvante de ces libéraux provient en fait de toute une mentalité libérale, partout répandue. Par exemple, peut-on encore trouver quelqu’un qui refuse les principes du libéralisme classique tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution américaine ? Or, ces principes étaient modérés à l’époque par l’héritage chrétien américain, mais cet héritage chrétien étant maintenant largement répudié et ces principes toujours mieux acceptés, ce n’est qu’aujourd’hui que la plénitude de leur pouvoir corrosif se manifeste. Pour comprendre d’où vient le chaos actuel, examinons donc quatre caractéristiques de la mentalité libérale.

1 L’esprit libéral fuit toujours la vérité objective. Voulant paraître plus gentilles et charitables que les “conservateurs sans cœur”, d’une demi-vérité à l’autre les libéraux glissent dans des erreurs qu’ils ont commencé par refuser. Au départ par exemple, les libéraux pourront bien s’opposer au crime, mais dans la pratique ils le promeuvent en se montrant laxistes à l’égard des criminels, en raison de supposées injustices que ces derniers ont pu subir.

2 Pour remplacer la vérité objective, désagréable et impersonnelle, l’esprit libéral est toujours à la recherche d’opinions subjectives plaisantes, ou de jugements personnels, afin de se légitimer dans sa propre manière de penser et d’agir. Un exemple classique vient d’une décision de la Cour Suprême en 1992, qui prétendait justifier l’avortement : “Au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de l’univers et du mystère de la vie humaine.”

3 L’esprit libéral définira toujours la liberté à travers, comme le droit de faire ce que l’on veut. Par cette définition erronée, les lubies et l’utopie peuvent finalement prendre le dessus. Les libéraux mettent alors en doute tout ce qui contredit leurs lubies, mais jamais ce qui les confirme.

4 L’esprit libéral déteste toujours les règles et les lois. Systématiquement il les trouve trop restrictives. En réalité, les lois consistent pour toute société en des préceptes raisonnables, proposés par l’autorité compétente, comme étant essentiels au bien commun de la société. Mais les libéraux ne supportent même pas les règles du vêtement et de la grammaire si à leur goût ils y subissent trop de restrictions ! Ainsi, pour remplacer le vrai Dieu de la Justice qui est le Dieu des Dix Commandements, ils fabriquent leur propre dieu, un dieu avant tout de compassion qui sera un dieu de dix Recommandations.

Bref, ces quatre caractéristiques sont toutes centrées sur le moi. Selon le libéralisme, chacun détermine pour lui-même ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est bien et ce qui est mal. C’est ainsi que s’effondre la société.

Car en réalité, le libéralisme en tant que tel est incapable de créer un ordre social ou une société, il ne peut que produire un naufrage social. S’il a survécu jusqu’à présent, c’est uniquement grâce à la solidité de l’ordre chrétien dont il a hérité, mais qu’il sape dans ses fondements. Les libéraux dépendent de ce qu’ils détruisent et détruisent ce dont ils dépendent. En 2018, ils nous rapprochent toujours plus du chaos. Le libéralisme est intrinsèquement antisocial. Aucune société ne peut être faite de membres antisociaux. Le libéralisme ne peut que rendre les gens de plus en plus seuls, isolés et frustrés. En rendant sacro-saint l’individu, il ne peut que transformer la vie humaine toujours plus en une guerre de tous contre chacun, en une croisade d’affrontements mutuels sans fin.

Kyrie eleison.

Le Libéralisme Est une Religion

Le Libéralisme Est une Religion on décembre 2, 2017

Le libéralisme est un péché : Non seulement le libéralisme est un péché grave qui atteint l’honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, mais c’est une religion. Nous mourons du libéralisme et de ses conséquences. Voilà deux siècles qu’il s’est répandu partout, dans nos écoles, dans nos sociétés. C’est un poison qui détruit les commandements de Dieu, tout ce qui fait la beauté et la grandeur de la civilisation chrétienne. Il est bon de le cerner, comme l’a fait Léon XIII à propos de la Franc-Maçonnerie, dans son encyclique “Humanum Genus“ : « Il faut leur arracher leur masque et les montrer tels qu’ils sont, pour que nous les évitions et que nous évitions leurs erreurs ». Je crois que le libéralisme est un fruit de la Franc-Maçonnerie et qu’il doit être démasqué de façon que l’on en saisisse tous les dangers.

Le libéralisme a sa déesse : c’est la liberté. Au moment de la Révolution française, on a adoré la déesse Raison dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, c’est-à-dire la liberté, la liberté de l’Homme, cette liberté qui a sa statue à l’entrée du port de New-York, que l’on a fêtée d’une manière incroyable il y a peu de temps. L’Homme est libre, enfin délivré de toute loi et en particulier de la loi de Dieu. La liberté c’est la déesse de la religion du libéralisme.

Le libéralisme a son sacerdoce, en la personne des francs-maçons, sacerdoce secret, organisé, extrêmement efficace. Il existe des milliers et des milliers de francs-maçons. Rien que la secte exclusivement juive des B’nai B’rith, qui a ses entrées à Rome de manière très fréquente et qui était présente à la réunion d’Assise, compte cinq cent mille membres dans le monde. Le Grand Orient est lui aussi répandu partout.

Le libéralisme a ses dogmes : ce sont les constitutions des Droits de l’Homme. Ces droits du libéralisme – les papes nous l’ont enseigné – ce sont les instruments inventés par la Franc-Maçonnerie contre Dieu, pour libérer l’homme de Dieu. Désormais l’homme est libre de pécher, de désobéir à Dieu . . . . Liberté, par exemple, la liberté de la presse . . . . Ce sont ces libertés inscrites dans les Droits de l’Homme, qui ont été condamnées par les papes pendant un siècle et demi.

Le libéralisme a sa morale qui est tout simplement l’immoralité : aucun frein à la liberté. Depuis vingt ans on a réussi à introduire dans presque toutes les législations des États, tous les principes qui vont à l’encontre de la morale catholique, comme l’avortement, l’union libre – le concubinage étant fiscalement favorisé.

Le libéralisme a sa politique : celle de la démocratie, la démocratie du nombre. C’est le peuple qui – soi-disant – commande. Mais en fait il s’agit de mieux l’asservir, le dominer, le déposséder au profit d’un État omnipotent, d’un socialisme totalitaire qui peu à peu ruine le droit de propriété, qui fait travailler le citoyen pendant un tiers de l’année pour l’État. Les citoyens deviennent pratiquement esclaves de l’État totalitaire. Voilà la politique du Libéralisme, soi-disant liberté.

Le libéralisme a son enseignement : il veut qu’il soit athée, laïque et unique par toute la nation. En France, ce ne sont pas les évêques qui ont défendu la liberté d’enseignement, ce sont les familles. S’il n’y avait pas eu deux millions de personnes qui s’étaient rendues à Paris pour faire échec à la loi socialiste sur l’enseignement, il y aurait aujourd’hui, en France, un enseignement unique et l’enseignement privé aurait disparu.

Le libéralisme a son économie, dirigée par les groupements financiers internationaux. Dans la mesure où les États appliquent la morale libérale, l’économie libérale, l’enseignement libéral, les lois libérales, même s’ils contractent des dettes énormes, ils sont soutenus par le Fonds Monétaire International. En revanche, si les États résistent aux injonctions du libéralisme, leurs finances subissent des attaques qui, si possible, conduisent leur économie à la ruine. Le Vatican lui-même n’y a pas échappé : il a été ruiné par la finance internationale.[ . . . ] Les francs-maçons ont pénétré les finances pontificales. Ils ont conseillé le transfert des avoirs du Vatican au Canada, et la fortune du Vatican a disparu.[ . . . ] Évidemment, les francs-maçons se sont empressés et la finance internationale est intervenue : « Ne vous souciez pas, nous sommes là. Si vous avez besoin d’argent, en voici, tant que vous voudrez. Nous vous soutiendrons ». Ce soutien explique les pressions qui peuvent être exercées sur Rome pour la nomination des évêques, ou de tel ou tel cardinal, et puis pour imposer tout ce que fait le Pape. Il est pratiquement maintenant au service du libéralisme maçonnique. Il nous faut dire les choses comme elles sont.

Ainsi parlait Mgr Lefebvre à Barcelone en 1986. Faudrait-il aujourd’hui changer un seul mot ?

Kyrie eleison.

Consécrations Accomplies

Consécrations Accomplies on mai 20, 2017

Grâce, sans doute en partie, aux prières de nos lecteurs, les deux Consécrations, celle de Mgr Zendejas et celle de la Russie, se sont bien déroulées, les 11 et 12 mai respectivement à Vienne, en Virginie, aux États-Unis. Le 11 mai, la météo n’était pas brillante : il tombait des trombes d’eau. Mais la tente, parfaitement étanche, abritait environ 500 personnes venues de tous les États-Unis, quelques-unes d’encore plus loin. Le 12 mai, le temps s’est un peu rétabli pour la première Messe Pontificale du nouvel évêque, et pour la Consécration de la Russie devant une assemblée à peine plus réduite que la veille.

Nous avons tout particulièrement à remercier l’abbé Ronald Ringrose, curé Traditionnaliste de Vienne, car c’est sur sa paroisse que cette double Consécration a pu avoir lieu. Depuis plus de 30 ans, ce prêtre a maintenu la paroisse St Athanase, située à proximité de la capitale des États-Unis, comme un bastion de la Tradition catholique. Performance remarquable par ces temps si troublés dans l’Église catholique. “Ad multos annos”, dit notre Mère l’Église à ses fidèles serviteurs – Puisse l’apostolat de l’abbé Ringrose prospérer encore de nombreuses années.

Pour ce qui est du but et la portée de ces deux Consécrations, il importe d’être à la fois modeste et clair. Depuis Vatican II (1962–1965), lorsque les clercs catholiques firent en masse leur soumission au libéralisme (le culte de la liberté) et au modernisme (l’adaptation de l’Église de Dieu au monde moderne sans Dieu), l’Église s’est trouvée confrontée à de sérieux problèmes. En 1970, Monseigneur Lefebvre créa la Fraternité Saint-Pie X pour servir d’éclairage de secours à cette Église qui s’enténébrait. Mais voilà que ceux qui lui ont succédé à la tête de la Fraternité font tout ce qui est en leur pouvoir pour éteindre cet éclairage de secours. La consécration de Monseigneur Zendejas peut être comparée, modestement, à une bougie qu’on allume, ou à une allumette dont la lueur perce l’obscurité toujours plus épaisse. Il n’y a là aucune ambition de sauver ou de convertir la Néo-Eglise ou la Néo-Fraternité.

Ces consécrations visent plutôt de contribuer à sauver la Foi ancestrale qui reste au cœur de l’Eglise véritable et de la vraie Fraternité. En exerçant son ministère principalement aux États-Unis, quoique sans juridiction territoriale de nature officielle, Monseigneur Zendejas contribuera à soutenir bien des âmes qui ont la vraie Foi et qui veulent la garder. Au cas où quelque chose arriverait aux avions, on pourra toujours le rejoindre en voiture ou en train à partir de n’importe quel coin d’Amérique du Nord. Nous avons en lui un évêque relativement jeune, doté de la plénitude de l’Ordre, certainement valide, ce qui lui confère le pouvoir de confirmer ou d’ordonner, avec ou sans condition. Et il est, par la grâce de Dieu, au moins pour l’instant, lucide et sain d’esprit – en anglais, le mot « sanity » contient les trois quarts des lettres du mot « sanctity ». “ Prions pour qu’il demeure sain d’esprit pour de nombreuses années, ou du moins, jusqu’à ce qu’un pape véritablement catholique rallume les lumières dans l’Eglise. A ce moment-là, Monseigneur Zendejas remettra son épiscopat entre les mains de la Rome catholique, laissant le pape en faire ce qu’il lui plaira. En attendant, puisse notre nouvel évêque être comme une bougie qui brille dans les ténèbres ; qu’il soit une référence pour toute âme cherchant la Vérité complète et sans compromis.

Quant à la Consécration de la Russie, les quatre évêques présents y ont procédé la veille du centenaire de la première des grandes apparitions de Notre-Dame à Fatima. Ce faisant, ils n’ont point eu la prétention de remplacer la Consécration que le Pape en personne et les évêques du monde entier doivent faire pour accomplir ce que Notre-Dame a demandé. Ils ont été simplement animés par l’espoir qu’en faisant ce qui dépendait d’eux, avec le soutien de toutes les personnes présentes, ils pourraient contribuer à obtenir du Ciel les grâces nécessaires pour que le pape accomplisse enfin la Consécration de la Russie, exactement comme Notre-Dame l’a exigée depuis si longtemps. Cette Consécration finira bien par se faire, puisque Notre-Seigneur l’a dit en 1931. Alors, adviendra le Triomphe du Cœur Immaculé, si nécessaire et si longtemps retardé.

Kyrie eleison.

L’élection de Trump.

L’élection de Trump. on décembre 10, 2016

Ce qu’il faut dire surtout de l’élection le mois passé de Donald Trump comme prochain Président des États-Unis, c’est que c’est un don de Dieu, un sursis par rapport à des années et des années de gouvernement libéral, mais si le peuple américain ne revient pas sérieusement à son Dieu, le sursis sera balayé par un retour en force des libéraux pour détruire une fois pour toutes les États-Unis, comme Mme Clinton l’aurait fait si elle avait été élue.

Or, il est vrai que peu de gens aujourd’hui pensent à la politique en rapport avec le Bon Dieu, mais voilà justement le problème. Pour les francs-maçons et les libéraux, exclure Dieu de la vie de tous les jours et surtout de la politique est une croisade depuis la fin de leur 18me siècle, la croisade de leur religion de remplacement, le laïcisme. De même au 20me siècle le communisme, avec ou sans ce nom, a triomphé contre tout ce qui est naturel dans le monde entier parce qu’il agit comme une religion, Pie XI l’ayant qualifié du messianisme du matérialisme. Et le libéralisme et le communisme sont la raison de la glissade à gauche de l’Occident tout entier depuis des siècles.

Et voilà sans doute pourquoi bon nombre des électeurs dans cette élection ont voté pour la candidate qui a perdu. Elle était connue dans tout le pays pour ses mensonges, son immoralité et la trahison de sa nation. Son dossier criminel était notoire, y compris le soupçon d’avoir été avec son mari responsable du meurtre d’une bonne cinquantaine de personnes qui auraient fait obstacle à leur ambition et leurs carrières. Comment une personne tant soit peu correcte aurait-elle même pu penser à voter pour elle, encore moins plus de la moitié des Américains qui ont voté (elle n’a pas su gagner le Collège Électoral) ? Paul Craig Roberts, politologue hors pair pour les États-Unis, ne sait pas répondre à cette question-là. L’explication n’est-elle pas que cette femme-là incarnait la guerre contre Dieu ? Qu’elle violât allègrement tous les commandements de Dieu plaidait plutôt en sa faveur que contre elle. C’est une sainte du libéralisme.

Or son conquérant, Donald Trump, n’est guère, à ce qu’il paraît, un homme pieux, et à divers titres c’est toujours un libéral – qui ne l’est pas ? – mais il a en lui une bonne part de cette morale et générosité d’hier qui est typique de ce qu’il y avait de mieux en Amérique et chez les Américains. D’où il est instinctivement contre les impies, et après des années et des années où les libéraux hypocrites sous une série de présidents libéraux ont piétiné les Américains honnêtes, il en a eu assez, et il descendu dans l’arène politique « pour rendre à ce pays un peu de tout ce qu’il m’a donné. » Et après la même durée de ce qui avait été en réalité un Système à parti unique, car depuis le temps du Gouverneur Wallace il n’y avait pas eu la moindre différence réelle entre les Républicains et les Démocrates, Trump a bravé le Système, a fait entendre la voix du peuple opprimé, et une multitude de braves gens l’ont élu Président. Mais le Système est furieux.

Donc à lui maintenant de réfléchir sérieusement. Il est devenu Président-élu parce que de braves instincts ont refusé l’idéologie libérale. Mais cela risque d’être un feu de paille, parce que combattre une idéologie rien qu’avec de braves instincts, c’est comme si on combattait des chars avec une sarbacane. Pour combattre une fausse idéologie il faut une vraie idéologie, et pour combattre la guerre faite à Dieu il faut être en paix avec Dieu, ce qui ne se fera que comme Dieu l’entend et non pas l’homme. Or Dieu est tout-puissant et infiniment bon, et rien qu’en bougeant le petit doigt, pour ainsi dire, il est capable de défaire le pire que ses ennemis puissent faire contre lui. Mais il ne va pas défaire la Synagogue de Satan s’il sait que le peuple va tout de suite se remettre dans les griffes de Satan. Il faut que le peuple en tournant le dos à Satan revienne sincèrement à Dieu, qui n’est pas trompé.

Pour tout le moins Donald Trump doit lui-même prier, en offrant à Dieu l’adoration, la pénitence, l’action de grâces et la supplication. Dieu a été avec lui, en nous donnant ce sursis. Incluons Trump avec le Président Poutine dans nos prières, pour prolonger le sursis. Autrement celui-ci risque de prendre rapidement fin.

Kyrie eleison.

Foi Minée

Foi Minée on avril 11, 2015

L’éditorial qu’a écrit un confrère honorable de la Fraternité St Pie X dans un bulletin récent de sa paroisse en France montre une raison majeure pour laquelle beaucoup de prêtres de la FSPX s’abstiennent encore de rejoindre la « Résistance » – ils restent encore à convaincre qu’il y aille de la Foi. On se demande ce qu’il faudra pour les en persuader. Nous pouvons être sûrs que les chefs de la FSPX sont convaincus que ce ne sont pas eux qui changent la Foi, et qu’il leur est d’autant plus facile d’en persuader les prêtres et fidèles de la FSPX. Pourtant s’ils avaient la vraie Foi, comment pourraient-ils même penser à soumettre sa défense lefebvrienne aux néo-modernistes de Rome ?

L’éditorial s’intitule « De l’obéissance à des supérieurs faillibles ». Il reconnaît que la résistance à des supérieurs faillibles est légitime lorsqu’il y va de la Foi, mais il souligne plutôt les limites qu’il faut mettre à une telle résistance : par exemple, l’anarchie et le manque de respect pour l’autorité ne sont jamais légitimes ; l’obéissance aux supérieurs légitimes est essentielle à toute société ; les supérieurs ont des grâces d’état spéciales ; il faut faire attention en mettant en éveil les fidèles qui ne savent pas toujours faire les distinctions nécessaires ; un souffle effréné d’indépendance circule aujourd’hui (Benoît XV) ; les appellations qui divisent sont à éviter, etc. Ces principes sont tous impeccables. C’est leur application qui fait problème.

Par exemple, tout en condamnant les appellations qui sèment la discorde, l’éditorial reconnaît que c’est Pie IX qui a dénoncé les « Catholiques libéraux » comme étant « les pires ennemis de l’Église ». Et de fait dans toute crise de l’Église, identifier ses ennemis en leur donnant un nom, par exemple aux « Protestants » de la Réforme, c’est le premier grand pas à prendre pour pouvoir les combattre. Sans doute l’honorable confrère admettrait autant là où la Foi est en jeu, mais il nierait qu’il y ait aucune crise de la Foi à l’œuvre dans la Fraternité. Pourtant, Monsieur l’abbé, pensez-vous que les Catholiques libéraux du 19me siècle condamnés par Pie IX eussent nié un seul Article de la Foi ? Au contraire, n’auraient-ils pas affirmé vigoureusement leur croyance en tout Article tel ? Et néanmoins n’auraient-ils pas condamné tout aussi vigoureusement le Syllabus de Pie IX ? Le problème pour tout esprit moderne d’être catholique ne se situe pas dans l’acceptation ou refus de cet Article-ci ou de celui-là, mais dans sa subversion instinctive de quelque vérité que ce soit, et cette affreuse déliquescence de l’esprit est, à moins d’un miracle divin, un problème virtuellement insoluble de la Foi et pour la Foi.

Et elle a atteint les sommets de la Fraternité, tout comme les sommets de l’Église. Monsieur l’abbé, reconnaissez-vous que « l’herméneutique de la continuité » de Benoît XVI est équivalente à la suspension de la loi de non-contradiction ? Et avez-vous bien étudié le paragraphe III.5 de la Déclaration Doctrinale de Mgr Fellay du mois d’avril, 2012, document qu’il a « retiré » en vue des circonstances, mais jamais rétracté quant à sa substance ? Il y dit que toute affirmation non-Traditionnelle de Vatican II est à interpréter comme étant Traditionnelle. N’est-ce pas un exemple parfait de « l’herméneutique de la continuité », c’est-à-dire de l’interprétation qui l’emporte sur la réalité ? Et donc pensez-vous réellement que la Fraternité ne souffre d’aucun problème de la Foi, alors que son Supérieur Général rejoint Rome dans la suspension de la loi de la non-contradiction, et que dans les contradictions et dans ce que Churchill a gracieusement appelé « les inexactitudes terminologiques », il nage comme un poisson dans l’eau ?

A propos, vous écrivez aussi que ceux qui « doutent qu’une hiérarchie puisse exister en ce début du 21me siècle s’excluent eux-mêmes de toute vie vraiment catholique ». Distinguons : s’ils en doutent en principe, on pourrait être d’accord avec vous, mais s’ils ne font que décrire ce qu’ils observent dans la pratique, ne se pourrait-il pas qu’ils ne font qu’observer l’extension un siècle plus tard de ce que vous-même citez Benoît XV comme observant déjà, à savoir « ce souffle effréné d’indépendance » ?

Kyrie eleison.