libéralisme

La Pensée de la Neo-FSPX – III

La Pensée de la Neo-FSPX – III on février 21, 2015

Ces « Commentaires » ont déclaré (395) que le Premier Assistant de la Néo-Fraternité manque de doctrine, et que (396) ce manque de doctrine est un problème on ne peut plus large, à savoir l’ensemble de la modernité contre l’ensemble de la Vérité. Il nous reste maintenant à montrer comment ce problème universel se manifeste dans une série d’erreurs particulières dans l’entrevue que l’Abbé Pfluger a donnée en Allemagne vers la fin de l’année dernière. Pour abréger nous devrons faire usage du résumé de sa pensée (pas essentiellement infidèle à l’original) donné ici il y a deux semaines, et dont les propositions sont en italiques :—

L’Église Catholique est beaucoup plus large que le seul mouvement Traditionnel.

Oui, mais la doctrine du mouvement Traditionnel n’est ni plus ni moins large que la doctrine de l’Église Catholique, lui étant identique, et cette doctrine est le cœur et l’âme du mouvement Traditionnel.

Nous ne rendrons jamais la Tradition attractive ou convaincante si nous demeurons figés dans les années 1950 ou 1970.

Rendre la Tradition « attractive ou convaincante » est une façon trop humaine de la concevoir. La Tradition Catholique vient de Dieu, et elle a un pouvoir divin pour convaincre et attirer, tant qu’elle est présentée fidèlement, sans modification ni altération humaines.

La Tradition ne peut être limitée aux condamnations du libéralisme par l’Église des 19ème et 20ème siècles.

C’est vrai, mais l’Évangile ne pouvait être en ce temps-là défendu sans ces condamnations doctrinales, et étant donné que le 21ème siècle est plus libéral que jamais, la Tradition ne peut guère être maintenue sans elles aujourd’hui.

Notre époque est différente, nous ne pouvons pas rester immobiles, beaucoup de ce qui est moderne n’est pas immoral.

Notre époque n’est pas si différente. Elle est plus libérale que jamais (par exemple les « mariages » homosexuels), et alors même si pas tout n’est pas immoral, la doctrine catholique reste absolument indispensable pour séparer ce qui est moral de ce qui est immoral.

Ainsi nous devons nous repositionner, ce qui est un problème pratique et non pas une question de Foi.

N’importe quel re-positionnement entrepris par l’Église devra être jugé à la lumière de la Foi. Or, il saute aux yeux que celui entrepris par l’ex-FSPX depuis 2012 abandonne le combat de la Foi de Mgr. Lefebvre.

Le mouvement de la « Résistance » a fabriqué sa propre « foi » pour condamner la Néo-Fraternité.

Quelles que soient les déficiences humaines des « Résistants », tout comme dans le mouvement Traditionnaliste des années 1970, ils se sont élevés spontanément dans le monde entier en réaction contre la trahison de la Néo-Fraternité. La réaction peut paraître sans unité, mais elle est unie par la Foi identique que gardent les « Résistants ».

Le Quartier Général de la FSPX n’a jamais trahi la Tradition en 2012, car ses actions furent attaquées des deux côtés.

Ainsi la Vérité est toujours dans le milieu, devant être mesurée par les réactions humaines ? Cela, c’est de la politique humaine, inadéquate pour juger de la Vérité divine, absolument inadéquate pour résoudre la crise actuelle de l’Église.

Les textes officiels de 2012 de la Néo-Fraternité n’ont pas été dogmatiques.

Mais le document le plus officiel de tous de l’ex-FSPX en 2012 fut celui des six conditions du Chapitre Général pour tout futur « accord » avec Rome, c’est-à-dire les six conditions, gravement inadéquates, pour soumettre la défense de la Foi à ses mortels ennemis, les Romains Conciliaires. Et la Foi tout entière n’est-elle pas dogmatique ?

Rome était beaucoup moins agressive en 2012 contre l’ex-FSPX qu’elle ne l’était en 2006.

Parce qu’à partir de 2006, et même avant, Rome observait comment la FSPX se transformait lentement mais sûrement en un tigre de papier.

La Néo-Fraternité suit l’Esprit et puise dans la Tradition.

Les Charismatiques néo-protestants « suivent l’Esprit ». Ceux qui participent à la Messe de l’Indult « puisent dans la Tradition ».

Dès maintenant il devrait être clair que l’abbé Pfluger veut abandonner la Fraternité doctrinale anti-libérale de Mgr. Lefebvre pour la transformer en une Néo-fraternité qui soit en harmonie avec la Néo-Eglise de Vatican II. Et que l’on n’aille pas dire qu’aucune étape décisive n’a été franchie encore par l’ex-FSPX vers Rome, parce que, à moins d’une résistance ferme venant vite de l’intérieur de la Néo-fraternité, ses chefs l’emmèneront, lentement mais sûrement, dans les bras de la Rome Conciliaire. De vrais Catholiques peuvent-ils vouloir cela ?

Kyrie eleison.

La Pensée de la Néo-FSPX – II

La Pensée de la Néo-FSPX – II on février 14, 2015

Les quelque 650 mots d’un seul « Commentaire Eleison » ne sauraient point suffire pour tirer au clair l’énorme problème posé par l’entrevue donnée par le Premier Assistant de la Néo-Fraternité à une revue de la Néo-Fraternité en Allemagne vers la fin de l’année dernière (cf. le CE de la semaine dernière). La pensée de l’abbé Pfluger jaillit de cette source empoisonnée qu’est la mentalité moderne, de sorte qu’il n’est pas surprenant que la Fraternité Saint Pie X de Mgr. Lefebvre (FSPX) se fasse actuellement empoisonner de haut en bas, et se transforme en la Néo-Fraternité de Mgr. Fellay (XSPX). Le poison consiste en ce mouvement qui va de Dieu vers l’homme, de la religion de Dieu vers la religion de l’homme, des vérités de Dieu vers les libertés de l’homme, de la doctrine du Christ (Allez ENSEIGNER toutes les nations — Mt, XXVIII, 19) vers l’unification du genre humain.

Comme des millions et des millions d’hommes modernes, et des milliers et des milliers de prélats de l’Église haut placés, et beaucoup trop d’autres prêtres et laïcs de ce qui fut autrefois la FSPX, l’abbé Pfluger ne comprend pas l’importance cruciale pour l’Église de la doctrine catholique. « Allez ENDOCTRINER toutes les nations », aurait pu dire Notre Seigneur. Pourquoi ? Parce que tous les hommes sont créés par Dieu pour aller au Ciel (I Tim. II,4). Et cela ils ne peuvent le faire que par Jésus-Christ (Act. IV, 12), en premier lieu en croyant en Jésus-Christ (Jn. I,12), ce qu’ils ne peuvent faire qu’ en entendant ce qui a trait à la Foi (Rom. X,17), en d’autres mots en entendant la DOCTRINE Chrétienne. Si donc quelqu’un se désintéresse de la Doctrine catholique, cela signifie qu’aller au Ciel ne l’intéresse pas ! Bonne chance à lui, où qu’il aille passer son éternité !

Or, c’est du début à la fin de l’entrevue allemande de l’abbé Pfluger qu’il montre qu’il ne porte qu’un intérêt relatif à la doctrine catholique, mais ainsi que l’a dit le « Commentaire » de la semaine dernière, ce manque d’intérêt apparaît le plus clairement dans son dédain (le mot n’est pas trop fort) implicite pour les grands documents antilibéraux, antimaçonniques et antimodernistes que sont en particulier les Encycliques Papales des 19ème et 20ème siècles, disons de Mirari Vos en 1831 jusqu’à Humani Generis en 1950. D’après ce qui est probablement la façon de penser de l’abbé Pfluger, ces documents « anti » paraissent trop négatifs alors que la doctrine catholique est essentiellement positive. À ce compte-là on pourrait prendre les médicaments pour essentiellement négatifs tandis que la santé est essentiellement positive. Mais les médicaments peuvent être essentiels pour préserver la santé, parbleu ! Justement, pourquoi ces Encycliques sont-elles des médicaments tellement nécessaires pour la santé de l’Église aujourd’hui ?

Parce que l’homme n’est pas fait pour vivre seul (le bon sauvage de Rousseau). Il est par nature un animal social (Aristote) — observez les mille manières dont les hommes s’unissent pour s’associer. Or la Révolution de 1789, en déboutant Aristote et en suivant Rousseau, a détruit la base naturelle de la société et l’a placée au contraire sur des fondements fabriqués par l’homme, artificiels, et contraires à la nature telle qu’elle a été faite par Dieu et, en conséquence, hostiles à Dieu. Donc au fur et à mesure que les idées Révolutionnaires se propageaient à travers la France, l’Europe et le monde, l’Église Catholique se trouvait dans un milieu social de plus en plus hostile, parce que l’influence profonde qu’exerce toute société sur les individus qui la composent a fonctionné toujours davantage contre Dieu et contre le salut des âmes.

Pendant longtemps les Papes catholiques ne furent pas dupes, et ils firent revivre la médecine de la véritable doctrine sociale de l’Église pour l’appliquer moyennant leurs Encycliques à la maladie de l’humanité Révolutionnaire. Ainsi ces Encycliques n’enseignent rien d’autre que la doctrine de toujours de l’Église sur la nature de la société humaine suspendue entre l’homme et Dieu. Cette doctrine sociale, il n’avait pas été nécessaire de la rappeler tant qu’elle allait sans dire, tant qu’elle avait été le bon sens de tous. Donc les Encycliques ne sont pas un malheureux accident survenu dans des moments difficiles du passé. Elles sont au centre de la défense de la Foi de l’heure présente, ainsi que Monseigneur Lefebvre l’apprit si bien du Père Le Floch. Mais vint alors le « bon » Pape Jean pour déclarer que l’homme moderne n’est plus malade, et maintenant vient l’abbé Pfluger. Plus, pour la semaine prochaine.

Kyrie eleison.

Hebdomanie

Hebdomanie on janvier 24, 2015

L’attaque contre Charlie Hebdo du 7 janvier où deux tireurs musulmans ont tué une douzaine de caricaturiestes et de journalistes dans le bureau à Paris de cet hebdomadaire satirique français, et l’énorme protestation publique du 11 janvier contre l’attaque, à la tête de laquelle plusieurs chefs d’État européens se sont fait photographier comme participants, se comprennent au mieux comme un épisode de plus dans la guerre menée par les ennemis de Dieu contre le peu qui reste de la civilisation chrétienne. Considérons dans l’ordre les caricaturistes, les tireurs, les politiciens et peuples, marionnettes qui caressent l’islam, et les marionnettistes qui manipulent tout le monde.

Quant aux caricaturistes, en se moquant de la Sainte Trinité, de notre Divin Sauveur et de la Très Sainte Vierge Marie, ils ont tourné en ridicule non seulement l’islam et les musulmans mais aussi l’unique vraie religion du monde. Or, l’unique vrai Dieu est extrêmement patient, mais on ne se moque pas de lui (Gal. VI, 7). Aussi tout comme les hommes ont le droit de ne pas souffrir du terrorisme, le Bon Dieu a-t-il le droit de ne pas supporter la multiplication publique de caricatures obscènes et blasphématoires. Donc personne ne justifie le terrorisme en tant que tel, mais étant donné que les autorités françaises ni de l’Église ni de l’État ne veulent prendre sur elles de censurer le blasphème obscène, est-il surprenant si Dieu a permis à des musulmans de venger son honneur ?

Quant aux tireurs, deux jeunes musulmans, leur motivation a dû être religieuse car du point de vue politique il était tout à fait prévisible que leur action allait dresser l’ opinion contre l’islam. Mais même ainsi, comment ont-ils osé attaquer ? Parce que les musulmans dans toute l’ Europe, par leur taux de natalité et par leur immigration, ne cessent de se rendre de plus en plus nombreux, et ils ne font pas de secret du fait que dès qu’ ils seront assez forts, ils vont islamiser les nations autrefois chrétiennes de l’ Europe, par un bain de sang si nécessaire.

Alors qui est-ce qui a persuadé à ces nations d’ adopter cette politique d’ immigration pratiquement sans frein, et d’ offrir d’ incroyables allocations d’État à ces immigrants en fait inassimilables, et ainsi de suite ? Qui, sinon nos politiciens-marionnettes, achetés ou intimidés ? En un moment de vérité il y a environ un an, la Chancelière allemande, Angela Merkel, n’a-t-elle pas reconnu que le “multi-culti”, le mélange de cultures contraires, ne fonctionne pas ? Et pourtant il y a environ une semaine à la suite de l’ attaque Hebdo, n’ a-t-elle pas proclamé que l’islam appartient à l’Allemagne ? On l’a fait se taire et rentrer dans l’ordre. C’est une marionnette, car elle ne cesse d’agir contre les véritables intérêts de son pays. En effet, s’ il n’y avait pas eu tant de musulmans en France, Charlie Hebdo se serait-il donné la peine de ridiculiser l’ islam ? Et qui vote pour ces politiciens-marionnettes, si ce n’est des peuples-marionnette qui permettent que leur pensée soit réduite en esclavage par leurs viles médias ?

Enfin, les marionnettistes qui sont-ils ? Ce sont les ennemis de Dieu, décidés à établir leur propre Nouvel Ordre Mondial sans Dieu, un État policier programmé pour assurer que pas une âme vivante n’échappera à l’ Enfer éternel. Appelons-les les “Globalistes”. Alors l’ attaque Hebdo a-t-elle été leur oeuvre, c’est-à-dire un de leurs événements fabriqués pour manipuler l’ opinion publique, comme le 9/11 aux EU ou le 7/7 au Royaume Uni, mais cette fois-ci vers la liberté du blasphème et la guerre civile ? C’ est hautement probable. En tout cas l’ événement ne se déroula certainement pas comme on a voulu le faire paraître. Exemple notoire, le video-clip de trois minutes montrant l’ un des tireurs tirant à bout portant sur un “policier musulman” gisant sur le sol, sans traces de sang, sans recul du fusil, avec peu de mouvement de la “victime”. Le clip est peut-être accessible encore sur http ://​youtu.​be/​gobYWXgzWgY.

Et le Bon Dieu au milieu de toute cette folie ? “ Ceux qu’ Il veut détruire, Il commence par les rendre fous,” dit le vieux dicton. Priez les quinze Mystères par jour pour le triomphe qu’ Il ne va obtenir que par sa Mère. Comme les pauvres Globalistes vont être pris au dépourvu !

Kyrie eleison.

Mgr. Lefebvre Commenté – I

Mgr. Lefebvre Commenté – I on janvier 3, 2015

Pour les autorités de l’Église aujourd’hui « Il n’y a pas de vérité stable, il n’y a pas de dogme. Tout évolue. » C’est ce que disait Monseigneur Lefebvre (1905–1991) en 1991 (voir le « Commentaire Eleison » de la semaine dernière). En effet, à la fin de sa vie Monseigneur vit plus clairement que jamais ce à quoi il s’était confronté dans son héroïque défense de la Foi. Depuis lors les libéraux (ne se rendant pas compte qu’ils le sont ?) qui s’emparèrent de sa Fraternité Saint Pie X dès sa disparition, n’ont toujours pas compris la gravité du problème tel que Monseigneur l’avait identifié. Par conséquent, que ce « Commentaire » ouvre cette nouvelle année en essayant une fois de plus de mettre à nu la blessure mortelle de l’Église et du monde d’aujourd’hui.

Lorsque Emmanuel Kant (1724–1804) érigea en système philosophique le rejet par l’homme de la réalité de Dieu, système basé sur sa proclamation totalement fausse que l’esprit humain ne peut connaître l’objet tel qu’il est en lui-même, alors les facultés de philosophie des universités du monde entier se mirent à déverser la folie dans les rues parce que les hommes voulaient faire de la liberté leur dieu, et que Kant leur offrait la suprême libération, celle de l’esprit par rapport à son objet.

Or les Catholiques pas encore contaminés par la fantaisie Kantienne savent que Dieu et Son Ciel existent tout à fait en dehors, et indépendamment, de leurs petits esprits, et donc s’ils veulent être heureux pour l’éternité, ils ont tout intérêt à ce que leur esprit se plie à la réalité objective et non à la fantaisie subjective. En conséquence pendant un siècle et demi Dieu donna à son Église une série de Papes anti-libéraux qui se dressèrent contre le monde libéral alors que tout autour, tout sombrait de plus en plus dans la folie. Ces Papes protégèrent l’Église du prestigieux et populaire subjectivisme. Mais dans les années 1950 les cardinaux et évêques de l’Église ne priaient pas suffisamment pour maintenir cette protection de leur esprit et de leur cœur contre cette folie connue dans l’Église sous le nom de « modernisme » et c’est ainsi que lors du Conclave de 1958 ils élurent l’un des leurs, Jean XXIII, soi-disant « le bon », un libéral (ne se rendant pas compte qu’il l’était ? Dieu seul le sait) qui, comme prévu, lança en 1962 le désastreux Concile Vatican II.

Pourquoi désastreux ? Parce que la folie du subjectivisme (le rejet de la réalité objective) au lieu de rester encore absolument condamnée par les autorités supérieures de l’Église fut alors adoptée par celles-ci et devint (consciemment ou inconsciemment ? Dieu seul le sait) la nouvelle base officielle de la doctrine et de l’action de l’Église. Le problème ne saurait être plus grave. Les personnages officiels de la véritable Église de Dieu, nommés pour proclamer et défendre les vérités objectives de Dieu pour le salut des âmes, se mirent désormais à faire passer ces vérités par le filtre de leur esprit subjectif. Imaginez ne disposer que de bouteilles sales pour faire une réserve du meilleur des vins. Il ne pourra qu’en être ruiné. Les personnages officiels de l’Église Conciliaire d’aujourd’hui ne peuvent que ruiner la vérité de Dieu.

Voilà pourquoi Monseigneur a dit en 1991, « Nous avons à faire à des personnes (au sommet de l’Église) qui ont une philosophie différente de la nôtre, une façon différente de voir, qui sont influencées par tous les philosophes modernes subjectivistes. Pour eux il n’y a pas de vérité stable, il n’y a pas de dogme fixe. Tout évolue. Ceci est réellement la destruction maçonnique de la Foi. Heureusement nous autres (traditionnalistes) nous avons la Tradition pour pouvoir nous appuyer sur elle. »

Mais qu’est-il donc arrivé à la Tradition, une fois Monseigneur disparu ? Hélas ! Les autorités au sommet de sa Fraternité Saint Pie X qui a été à la tête de la défense de la Foi objective pendant ces quelques 40 dernières années, ne peuvent avoir prié sérieusement, suffisamment, pour protéger leur esprit et leur cœur d’être à leur tour contaminés par le subjectivisme. Eux aussi ont perdu la primauté de la vérité objective, aussi sont-ils devenus le jouet des autorités romaines comme un poisson est le jouet d’un pêcheur. Monseigneur Lefebvre, priez pour nous !

Kyrie eleison.

Pretres Courageux

Pretres Courageux on juin 14, 2014

Ainsi qu’un certain nombre parmi vous le savent, l’Abbé Altamira est un jeune prêtre argentin de la Fraternité Saint Pie X, travaillant à Bogotá, la capitale de la Colombie en Amérique du Sud, qui, il y a quelques mois, a pris une position claire et publique contre la trahison de la Foi et de la Fraternité de Monseigneur Lefebvre de la part de Monseigneur Fellay et de son équipe à Menzingen en Suisse. Quittant le Prieuré de la Fraternité pour fonder une paroisse alternative proche, l’abbé Altamira a été suivi par la grande partie de ses anciens paroissiens. Ainsi que j’ai pu constater sur le chemin du Brésil mi-avril, c’est un prêtre pieux, intelligent et très travailleur, bien apprécié de ses fidèles. Pour toute récompense il se trouve « exclu » de la FSPX.

L’Abbé Altamira a écrit à Monseigneur Fellay pour protester et prouver l’invalidité de son « exclusion ». Il a envoyé copie de sa protestation bien argumentée à un prêtre vétéran de la FSPX qui sait trop bien comment le monde moderne fonctionne pour se laisser berner par Monseigneur Fellay. Ci-après les sages commentaires de ce prêtre :

« Il est évident qu’il existe un problème dans la Fraternité Saint Pie X. Les libéraux se sont emparés du contrôle et ils veulent être intégrés dans la structure de la Rome moderniste. Et, comme l’a dit l’Abbé Pfluger, ils veulent expulser tous les antilibéraux qui s’opposent à cette opération suicide. Une évidence supplémentaire de la Reconnaissance progressive de la FSPX de la part de Rome est ces églises qu’un certain nombre d’évêques de France offrent à Monseigneur Fellay : Messe de Requiem de l’Abbé Lagneau, Messe du Jubilé Sacerdotal du Père Marziac, les Confirmations en Corse, la Basilique de Lourdes à plusieurs occasions, et ainsi de suite.

« Agir en secret c’est le modus operandi digne d’un politicien libéral qui veut conduire ses électeurs vers un but diamétralement opposé à celui qu’il avait juré de poursuivre afin d’assurer son élection. Par une série d’ambiguïtés savamment échelonnées, le politicien mène progressivement la grande majorité de ses électeurs à accepter finalement la conclusion contraire à celle dont ils étaient convaincus au début. Il s’agit purement et simplement d’une fourberie machiavélique, toute de mensonge et d’hypocrisie. Pour le Supérieur Général la fin justifie les moyens, et pour arriver à ses fins il n’hésite pas à prendre une série de positions que Monseigneur Lefebvre avait maintes fois condamnées. Que dirait Monseigneur Lefebvre de lui et de ses deux Assistants ? Qu’ils ne sont que d’infantiles idiots, naïfs et désobéissants, qui mènent la Fraternité au suicide, qui sont en train de trahir le combat de la Foi, et qui vont livrer aux modernistes de Rome les fruits de tant de générosité et de tant de sacrifices offerts par les fidèles.

« Les modernistes à Rome n’ont jamais renoncé à leurs exigences : que nous acceptions le Concile Vatican II et la légitimité de la Nouvelle Messe. En 1975 le Directeur et les professeurs d’Ecône donnaient à Monseigneur Lefebvre le conseil d’accepter le Concile pour sauver la Messe, et ils finirent par se rebeller et abandonner le Séminaire en Août 1977. Aujourd’hui les trois têtes de file de Menzingen vont jusqu’à accepter la légitimité de la Messe de Luther. Comme disent les trois, la réticence de la Fraternité à les suivre sur ce chemin nous rend fastidieux aux yeux de nos « nouveaux amis à Rome », tandis que, selon eux, attendre la conversion de la Rome moderniste est irréaliste. Là ils ont raison. En effet, seul un grand coup de balai de la part de Dieu pourra nettoyer cette situation qui est totalement différente de la situation de l’Eglise lors de la Réforme de Saint Pie V. Comme le Capitaine du Titanic, Monseigneur Fellay et son quartier général mèneront jusqu’à son terme l’Opération Suicide de la Fraternité. Aveugles guides d’aveugles. Mais quiconque n’est pas aveugle doit résister à ce suicide et garder la Foi ».

Si seulement la Fraternité comptait davantage de prêtres aussi clairvoyants et courageux que l’abbé Altamira et l’abbé Faure !

Kyrie eleison.

L’Infaillibilité de l’Église – V

L’Infaillibilité de l’Église – V on mai 31, 2014

Le libéralisme signifie la guerre contre Dieu, et il poursuit et cause la dissolution de la vérité. Etant donné l’état de l’Eglise d’aujourd’hui, paralysée par le libéralisme, le sédévacantisme est une réaction compréhensible, mais il donne encore à l’autorité trop de pouvoir face à la vérité. Le monde moderne a perdu la vérité naturelle, à plus forte raison la vérité surnaturelle, et c’est là que se trouve le cœur du problème.

En ce qui concerne notre sujet nous pourrions diviser tout l’enseignement des Papes en trois parties. Premièrement, si le Pape enseigne en tant que Pape, sur la Foi ou la morale, d’une façon définitive et précise et de manière à obliger tous les Catholiques, il s’agit alors de son Magistère Extraordinaire (ME en abrégé), nécessairement infaillible. Deuxièmement, si le Pape n’engage pas toutes ces quatre conditions mais qu’il enseigne en conformité avec ce que l’Eglise a toujours et partout enseigné et imposé de croire aux Catholiques, alors son enseignement fait partie de ce qu’on appelle le « Magistère Ordinaire Universel » de l’Eglise (MOU en abrégé), infaillible lui aussi. Troisièmement, nous trouvons tout le reste de son enseignement, lequel, s’il est en rupture avec la Tradition, est non seulement faillible mais encore faux.

A ce stade il devrait être clair que le ME est par rapport au MOU comme la couche de neige est par rapport au sommet de la montagne. La couche de neige ne constitue pas le sommet de la montagne, elle ne fait que le rendre plus visible. Encore, ME est à MOU comme le serviteur au maître. Il existe pour être au service du MOU pour rendre clair une fois pour toutes ce qui appartient ou n’appartient pas au MOU. Mais ce qui rend le reste de la montagne visible, pour ainsi dire, c’est la continuité de ce point de doctrine avec ce qu’ont enseigné Notre Seigneur et ses Apôtres, en d’autres mots, avec la Tradition.Voilà pourquoi toute définition du ME se met en peine de montrer que ce qui est en train d’être défini a toujours, en réalité, fait partie de la Tradition. Cela faisait partie de la montagne avant d’être couvert de neige.

A ce stade il devrait aussi être clair que la Tradition dit aux Papes ce qu’ils doivent enseigner, et non l’inverse.Voilà la base même sur laquelle Monseigneur Lefebvre a fondé le mouvement Traditionaliste, et cependant c’est la même base – soit dit avec tout le respect convenable – que les libéraux et les sédévacantistes ne parviennent pas à comprendre.Qu’ils se souviennent, dans l’Evangile de Saint Jean, combien de fois Notre Seigneur lui-même, en tant qu’homme, déclare que ce qu’Il enseigne ne vient pas de Lui mais de Son Père, par exemple : « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé » (VII,16). Ou bien, « Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et ce que je dois enseigner » (XII,49). Bien sûr, personne sur terre n’est davantage autorisé que le Pape pour dire à l’Eglise et au monde ce qui est dans la Tradition, mais il ne peut pas leur dire que dans la Tradition est ce qui n’y est pas.Ce qui est en elle est objectif, et vieux de 2,000 ans, il se situe au dessus du Pape, et met des limites à ce que le Pape peut enseigner, tout comme les consignes du Père Éternel ont mis des limites à ce que le Christ comme homme enseignerait.

Dès lors comment les libéraux comme les sédévacantistes peuvent-ils effectivement déclarer que le Pape est infaillible même en dehors du ME et du MUO ? Parce que ces deux groupes donnent à l’autorité plus d’importance qu’à la vérité, aussi voient-ils en l’autorité de l’Eglise non plus la servante mais la maîtresse de la vérité. Et pour quelle raison ? Parce qu’ils sont les uns comme les autres des enfants du monde moderne où le Protestantisme a bravé la Vérité catholique, et où le libéralisme depuis la Révolution Française entreprend de dissoudre toute vérité objective. Et s’il n’existe plus une quelconque vérité objective, alors bien sûr l’autorité peut dire n’importe quoi, folie que nous observons tout au tour de nous, et il n’existe plus rien qui puisse arrêter un Paul VI ou un Monseigneur Fellay de devenir de plus en plus arbitraire et tyrannique pour imposer ce n’importe quoi.

Sainte Mère de Dieu, obtenez pour moi d’aimer, de discerner et de défendre cette Vérité et cet ordre qui viennent du Père, aussi bien surnaturels que naturels, auxquels votre propre Fils était en tant qu’homme soumis, « jusqu’à la mort, et même jusqu’à la mort de la Croix ».

Kyrie eleison.