modernisme

Logique Covidienne

Logique Covidienne on décembre 19, 2020

“A chaque jour suffit sa peine”, dit Notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne (Mt. VI, 34). Ne nous inquiétons pas du lendemain plus que de raison, car ce qui nous cause tant de souci peut très bien ne jamais arriver. C’est pourquoi les projets du gouvernement canadien concernant l’avenir de Covid-19, déjà brièvement présenté il y a six semaines dans un paragraphe de ces “Commentaires”, intéressent moins pour leurs détails ou pour leur calendrier, car tout cela peut changer. Lénine ne voulait-il pas que la Révolution reste, partout, souverainement adaptable  ? Mais ce qui présente un réel bénéfice pour les âmes, c’est de discerner la logique combinant entre eux les éléments de la Révolution, afin qu’on ne soit pas complètement pris de court par la façon dont les événements risquent de se dérouler bientôt.

La crise mondiale actuelle s’articule en trois niveaux en commençant par le bas. La Révolution a d’abord réussi à s’emparer de l’économie (troisième niveau) en automne 2019 avec l’aide de La Réserve Fédérale américaine. Celle-ci, sous prétexte de sauver l’économie américaine de plus en plus chancelante, injecta des montants faramineux de monnaie bidon, asservissant ainsi les bénéficiaires sous des montagnes de dettes. Puis, au printemps 2020, les révolutionnaires se mirent à enchaîner la politique (deuxième niveau) du monde entier en répandant partout l’énorme mensonge du Covid, à savoir que le virus représenterait, à l’instar de la peste bubonique, un effrayant danger pour les hommes. Sous ce prétexte de santé publique, habilement choisi, se dissimule en fait le projet de rendre esclave le culte public de la religion (premier niveau). Gratification suprême pour les révolutionnaires, dont le premier but est de guerroyer Dieu, avec pour effet la damnation des âmes. Le fait que les hommes d’Église eux-mêmes aient anticipé le désir des autorités de l’État en fermant les portes des églises, atteste la faiblesse de l’Église catholique depuis Vatican II  : ils n’émettent aucune protestation contre la fausseté de la “pandémie” de Covid-19, dont les “scientifiques” et les hommes politiques nous rabâchent à satiété qu’elle risque de tuer des millions et des millions de personnes.

Quel mensonge éhonté ! Voilà maintenant près de dix mois de statistiques prouvant que la dangérosité du coronavirus dépasse à peine, voire n’atteint pas, celle d’un virus moyen de grippe hivernale. N’est-ce pas là une conspiration du côté de nos “autorités” scientifiques, médicales et politiques qui, seules, ont résolu de créer puis maintenir un état de panique parmi les gens aux fins de mieux les manipuler  ? (La peur est un moyen bien connu pour manipuler). La Révolution vient de Satan, qui est “menteur et père du mensonge” (Jn. VIII, 44). Cette abjection dans le mensonge doit se poursuivre donc en novembre avec un deuxième verrouillage, qui devrait s’achever au début de l’année, et un troisième Covid 21 annoncé pour plus tard dans la nouvelle année. Si à ce moment-là ces mêmes autorités craignent que l’épouvantail-19 ne fasse plus peur, elles sont capables de lâcher pour leurs fins iniques un virus autrement plus grave.

Au début de l’été prochain le Canada prévoit de recourir une nouvelle fois à l’économie pour placer la prochaine pièce de cette révolution. Il s’agit d’un “programme de revenu de base universel”, calculé pour permettre au gouvernement de contrôler les revenus de chaque individu en rendant tous les agrégats monétaires exclusivement digitaux et en visant une répartition de l’argent aussi égalitaire que possible. Rappelons que l’égalité prend une place majeure dans le rêve contre-nature de la Révolution  : éliminer toute variété et toute hiérarchie que Dieu a instaurée dans sa création. Le contexte prévu devrait être un effondrement économique global forçant les gens à s’engager dans un “Programme mondial de remboursement de la dette”, par lequel le Fonds Monétaire International de Mammon fournirait tout l’argent nécessaire pour rembourser les dettes personnelles de chaque citoyen (hypothèques, prêts, cartes de crédit, etc.), en contrepartie d’une renonciation définitive à la propriété de tous biens et actifs monétaires personnels. D’autre part, chaque citoyen devra accepter aussi une double vaccination afin de le “protéger” contre les infections Covid-19 et Covid-21. Dans ce projet de mettre fin à la propriété privée, nos lecteurs reconnaitront à la fois un des objectifs majeurs inscrits dans le Protocole des Sages de Sion, mais aussi ce que certains appellent «  l’essence du communisme ». En ce qui concerne les vaccinations, ils se rappelleront une citation d’Henry Kissinger datant de plusieurs décennies : ” Lorsque le peuple accepte de se faire vacciner, la partie est gagnée”. En clair, Kissinger prévoit le triomphe complet et définitif de la Révolution. Ces pauvres révolutionnaires ne savent pas qui est Dieu.

Cependant, ils sont tellement convaincus de leur victoire finale que les Canadiens qui refuseraient d’entrer dans ce nouvel ordre des choses seront détenus indéfiniment dans de nouveaux “cantonnements de confinement” (en train d’être construits maintenant à la hâte), jusqu’à ce qu’ils manifestent leur acceptation. La raison avancée est bien sûr, qu’en refusant les vaccinations, ils constitueraient une “menace pour la santé publique”. Toujours ce même principe du mensonge, comme quoi les autorités auraient un réel souci de notre santé. Mais ne craignez pas, petit troupeau (Lc. XII, 32), vous qui aimez vraiment Dieu  : Le Seigneur a prévu de vous donner Son Royaume ; et tous les différents Sages du monde, ou de Sion, n’y peuvent rien.

Kyrie eleison.

Madiran – 6 Propositions

Madiran - 6 Propositions on novembre 28, 2020

Il y a maintenant huit semaines que le numéro 690 de ces “Commentaires” présentait brièvement le livre de Jean Madiran  : l’Hérésie du vingtième siècle. et nos lecteurs pourront se souvenir qu’il y qualifiait cette hérésie de “ la nuit, le vide et le néant”. Pourtant, cette hérésie a exercé, au lendemain de Vatican II et jusqu’à maintenant, un pouvoir ravageur, détruisant la foi, la liturgie, l’Église et les âmes, encore catholiques avant le Concile. Pour livrer à ses lecteurs un aperçu de ce “néant”, Madiran présente, dans les parties III, IV et V le contenu de l’hérésie, tel qu’il se laisse résumer en sept Propositions principales, extraites des écrits de Mgr. Schmitt de Metz, évêque auquel Madiran attribue la mise au point du néant dévastateur qu’est la nouvelle religion conciliaire. Ci-après, nous présentons en caractères gras les sept Propositions en ordre, suivies d’un bref résumé des commentaires de Madiran lui-même là-dessus.

1 La transformation du monde (mutation de civilisation) impose un changement dans la conception même du salut apporté par le Christ,

2 La pensée de l’Eglise sur le dessein de Dieu avait été insuffisamment évangélique.

3 La foi écoute le monde.

4 La “socialisation” n’est pas seulement un fait inéluctable de l’histoire du monde. Elle est une grâce.

5 Aucune époque, avant la nôtre n’a été en mesure de comprendre l’idéal évangélique de la vie fraternelle.

6 Dans un monde tourné vers la prospective, l’espérance des chrétiens revêt sa pleine signification.

7 Le droit naturel est l’expression de la conscience collective de l’humanité. (Cette septième Proposition est si dévastatrice que Madiran lui réservera toute la partie V de son livre.)

1 Madiran a déjà analysé en amont les deux premières Propositions. Pour la première (P1) il se contente donc d’ajouter qu’à elle seule, elle est le principe nécessaire et suffisant de la religion nouvelle. On pourrait la résumer ainsi : “Là où pour le catholicisme tout est tradition, à l’inverse pour le modernisme tout est changement”.

2 P2 commence à élaborer P1, c’est-à-dire à préciser quel changement est nécessaire. A l’instar des innombrables systèmes apparus depuis le protestantisme pour s’opposer au catholicisme, la Proposition en appelle faussement à l’Evangile contre l’Eglise mais, de manière plus étonnante encore. Car c’est maintenant le monde qui nous apprend à devenir évangélique

3 P3 indique clairement que P1 et P2 ont changé l’objet de la foi en désignant ce en quoi les croyants doivent désormais croire : alors qu’autrefois les catholiques devaient croire en Dieu parce qu’Il est Dieu, maintenant ils doivent croire au monde parce que c’est le monde.

4 Et croire au monde moderne, revient à croire à son grand mouvement de “socialisation”, ou de collectivisme, autrement dit, au communisme. Car non seulement ce mouvement est inéluctable, il est de plus une grâce religieuse ( !).

5 En d’autres termes, “le Salut du Christ” (P1) et “le plan de Dieu” (P2) sont devenus de simples mots, que l’on conserve comme des reliques du passé, mais qui ont perdu désormais toute réalité transcendante et même toute réalité propre.

6 De même, toute espérance surnaturelle et toute lutte pour gagner le Ciel de Dieu sont vidées de leur contenu  ; mais la modernité vient les combler – en mieux. Car, au cours des 20 derniers siècles, jamais l’Église et les chrétiens n’ont aussi bien compris l’espérance chrétienne que nous autres hommes de notre temps, qui nous efforçons d’avancer tous ensemble vers le firmament du Nouvel Ordre Mondial ( !).

Pour conclure son commentaire, Madiran Cherche à montrer comment s’articulent ces six Propositions de Mgr. Schmitt. P1 est le tremplin des six autres. Mais d’où vient cette manie du changement, manie si présente chez tous les politiciens modernes ? Cela provient de ce que, avant l’ère moderne, tout était fondé en Dieu et tout tournait autour de Lui. Alors qu’aujourd’hui, l’homme rejette Dieu. Voilà pourquoi tout doit être changé. (P2) l’homme est placé au centre de tout, si bien que (P3) le monde est devenu à l’homme un horizon indépassable. Ce tournant vers l’homme (P4) ne peut s’inverser, mais (P4) il vaut à lui seul une bonne religion. Car (P5) jamais les hommes n’ont été aussi prêts qu’aujourd’hui à épouser la vision anthropocentrique, ou (P6) à se réjouir de l’avenir de l’humanité. La concordance de ce système avec le communisme est évidente, d’une part avec l’élimination de Dieu et, d’autre part, avec la déification de l’homme. Elle sera encore plus claire dès que nous aurons (P7) éliminé la nature et le droit naturel. Les émeutes de cet été aux États-Unis n’ont-elles pas eu pour but l’élimination définitive du Bon Dieu ? Seigneur, ayez pitié de nous !

Kyrie eleison.

Madiran; l’Hérésie

Madiran; l'Hérésie on novembre 14, 2020

Dans “L’hérésie du XXe siècle”, Jean Madiran (1920–2013) montre d’abord la gravité de l’hérésie des évêques (Prologue), sa philosophie sous-jacente (partie I), les évêques qui en sont responsables (II). Il en vient ensuite dans les Parties III, IV et V, à l’hérésie elle-même. Il l’analyse selon sept Propositions tirées de textes de l’Évêque de Metz, Mgr Schmitt. La troisième partie est consacrée aux Propositions I et II, en raison de leur importance ; la quatrième partie voit les six premières en détail ; la cinquième partie examine la septième Proposition, également en raison de son importance capitale pour Madiran. La partie III fait l’objet des “Commentaires” de cette semaine. Elle se subdivise en six Chapitres.

Dans le premier Chapitre, Madiran déclare qu’à la veille de Vatican II (1962–1965), l’atmosphère religieuse était déjà largement pestilentielle, mais Mgr Schmitt, Évêque de Metz (dans l’Est de la France), met en évidence toute cette infection en formulant les deux premières des sept Propositions par lesquelles, fort de son autorité épiscopale, il présente ce qui, en fait, constitue une nouvelle religion. La première Proposition (P1) affirme que “le monde changeant d’aujourd’hui impose un changement dans le concept même du salut apporté par Jésus-Christ”. Et la seconde (P2) déclare que “l’idée que l’Eglise se faisait du plan de Dieu n’était pas, jusqu’alors, assez évangélique”. Bref, (P1) l’Eglise doit promouvoir, selon l’évêque de Metz, une “socialisation”, parce que (P2) l’ancienne Eglise n’était pas assez collective, mais trop simplement personnelle dans sa pratique de l’Evangile. En fait, ce que l’Évêque promeut ici, selon Madiran, c’est le communisme.

En effet, la “socialisation”, affirme Madiran au chapitre 2, repose sur une vision marxiste, matérialiste et déterministe de l’histoire. Ce qui montre que l’évêque de Metz a perdu la foi catholique. Car, comment les objectifs spirituels du christianisme peuvent-ils se concilier avec les objectifs matérialistes du communisme ? Le communisme est un système social à rejeter pour des raisons religieuses car il prétend remplacer le système social de l’Église par son propre système social, et donc évincer le christianisme.

Au chapitre 3, Madiran rejette l’affirmation de Mgr. Schmitt, selon laquelle l’homme d’aujourd’hui comprend mieux que tout autre la fraternité évangélique (cf. P2 ci-dessus). Une telle dévalorisation de toutes les œuvres et réalisations sociales de l’Église préconciliaire tombe dans le ridicule et, dit Madiran, pour les catholiques, cela fait preuve d’un narcissisme entièrement déplacé.

Ainsi, dit Madiran au Chapitre 4, en 1967, il était devenu clair pour tout le monde que Mgr. Schmitt ne faisait pas moins que de promouvoir une nouvelle religion, autrement dit une hérésie, vandalisant des siècles et des siècles de tradition catholique. Les évêques français se trahissent – ce sont des vandales sans intelligence ni caractère. Donc il appartient désormais aux laïcs de défendre le “catéchisme catholique romain”, c’est-à-dire les fondements mêmes de la Foi !

Dans le Chapitre cinq, contre le désir de « se mettre à la page » (P1), Madiran fait valoir le Premier Commandement  : c’est le Dieu immuable et non le monde changeant qui doit tenir la première place dans nos cœurs et nos esprits. D’ailleurs, les temps ne seront jamais avec l’Église, car l’Église est avec Jésus-Christ. Ce ne sont que les catholiques mondains que le monde admire. Puis, pour réfuter également la prétention que l’Eglise n’a pas suffisamment pratiqué l’Evangile (P2), Madiran dit que les saints n’ont jamais rien inventé pour être “suffisamment évangéliques”, au contraire  : pour mettre l’Evangile en pratique, ils se sont toujours efforcés d’être aussi fidèles que possible à la tradition de l’Église.

En conclusion, au Chapitre six, Madiran nie qu’il y ait une quelconque vérité qu’on puisse sauver de P1 et P2. Il déclare que la nouvelle religion de Mgr. Schmitt veut que l’Église gagne le monde entier au prix d’y perdre son âme. Cette nouvelle religion n’a aucune autorité vraie et ne mérite pas qu’on lui obéisse. Madiran a là une vision prophétique de la tradition catholique continuant après Vatican II, car elle amène des hommes libres à s’agenouiller noblement devant leur Dieu, conformément à Son autorité réelle, et en faisant preuve d’une obéissance vraie. De tels catholiques ne suivront jamais la fausse religion de pauvres évêques comme celui de Metz. Mgr. Schmitt n’a qu’à attendre pour le constater lui-même.

Kyrie eleison.

Avenir du Covid?

Avenir du Covid? on novembre 7, 2020

Partout de par le monde, de plus en plus de gens observent l’énorme effort de propagande covidienne fourni par les ignobles médias et leurs gouvernements. Ils notent la disproportion frappante entre cette surabondante publicité d’une part, et les rares décès réellement dus au Covid autour d’eux d’autre part. Si bien qu’ils en viennent à penser que, derrière Covid-19, se cache bien plus que ce qu’il y paraît. Il ne fait aucun doute qu’ils ont raison. Toutefois l’identité des criminels qui se cachent derrière le Covid, et ce qu’ils cherchent en réalité, est loin d’être clair. Les matérialistes libéraux se refusent à imaginer que quelqu’un puisse être mauvais à ce point, car ils ont besoin de croire que tout le monde ici-bas est brave par nature. Mais les catholiques croyants, grâce à leur Foi, ont une chance de voir les choses autrement.

Éclairés par leur Foi, ils comprennent que la vie humaine est un temps lors duquel Dieu laisse chaque être humain choisir entre la béatitude éternelle au Ciel, en servant et en aimant la divine Trinité, ou les tourments éternels de l’enfer qui se méritent en rejetant Dieu et en refusant sa Grâce. Les armées des anges, créées avant les hommes, ont eu à faire le même choix, et c’est peut être un tiers d’entre elles qui ont prévariqué et ont été précipitées en enfer. C’est pourquoi aujourd’hui tous les anges déchus envient avec amertume les êtres humains qui ont la possibilité d’atteindre le Ciel. Aussi, font-ils tout leur possible pour entraîner avec eux ces âmes en enfer. De là vient le mal sur la terre.

Mais comment Dieu, bon et tout-puissant comme il l’est, peut-il donner une telle liberté au mal ? La raison en est que Dieu ne veut aucun robot dans le Ciel. Avec Lui, Il ne veut que des anges et les âmes qui ont fait un choix entièrement libre entre Lui et le Diable  ; Il veut des âmes qui l’ont préféré Lui à tous les attraits possibles du monde, de la chair et du Diable. Mais quand le Diable réussit à aveugler les âmes par l’erreur ou à les attirer dans ses guets-apens, alors, souvent, Dieu fait souffrir ces âmes dès ce bref séjour ici-bas, afin qu’elles réfléchissent à nouveau, qu’elles reviennent à Lui et qu’elles se sauvent pour la vie éternelle. « O Dieu, » priait saint Augustin, « punissez-moi dans cette vie, pour que vous n’ayez pas besoin de me punir dans la vie prochaine ». Et Dieu utilise souvent des anges déchus et des hommes pervers pour servir de fléaux, nécessaires comme Il le sait au salut des âmes. De là provient une bonne partie de la souffrance des hommes sur terre.

C’est pourquoi le grand mensonge du Covid est encore susceptible de prospérer un certain temps, en raison du matérialisme athée qui, aujourd’hui, retient pratiquement prisonnière une énorme quantité d’âmes. Ce matérialisme athée est l’essence du communisme, et peut nécessiter de grandes souffrances afin que les âmes en soient ébranlées. Les hommes sont profondément abusés par une fausse notion de la liberté  : cette liberté de choisir entre le bien et le mal au lieu de choisir entre deux biens possibles – car le droit inaliénable de choisir le mal n’existe pas. Mais ce sont des libéraux convaincus et toujours en croisade, qui en tiennent pour la liberté de choisir le mal. Nous l’avons vu, lors des émeutes de cet été  ; ils en tiennent pour la liberté de détruire la police, tout l’ordre public, les villes, comme tous les faibles restes de la civilisation chrétienne  ; bref ils estiment avoir la liberté de faire la guerre à Dieu. Toutes les horreurs du communisme ont régné plus de 70 ans, avant que la “Sainte Russie” n’ait commencé à revenir à Dieu. Que faudra-t-il pour que tout un monde apostat soit prêt à supplier Notre-Dame d’obtenir la pleine Consécration de la Russie ?

Selon une source récente du Canada, il faut donc s’attendre, d’ici la fin de l’année 2020, à la mise en place de restrictions pour un second confinement. On assistera à une nouvelle “vague” de décès liés à la maladie de Covid et l’on procèdera à l’acquisition ou à la construction précipitée d’”installations d’isolement” dans tout le pays. Il faut s’attendre, d’ici la fin de l’année, à des mesures de confinement beaucoup plus sévères et, autour du Nouvel An, nous verrons l’introduction du programme d’un revenu de base universel, parallèlement à un nouveau virus (Covid-21) qui submergera les installations médicales. Au printemps, il est prévu d’imposer un troisième verrouillage, toujours plus strict, un programme de revenu de base, accompagné d’importantes perturbations économiques. Pour compenser un effondrement économique international, le gouvernement offrira un allègement de toutes les dettes. Comment cela  ? Il offrira aux citoyens l’annulation de toutes leurs dettes en échange de leur abandon définitif de toute propriété, de tout actif et de l’acceptation des vaccins Covid-19 et Covid-21. Et si certains citoyens refusent ?

« Ils seront réputés représenter un risque pour la sécurité de la société et seront relégués dans des installations prévues pour les isoler, avec leurs biens saisis. »

Nous voilà avertis. On ne se moque pas de Dieu (Galates VI, 7). Prions  !

Kyrie eleison.

Madiran; les Eveques

Madiran; les Eveques on octobre 31, 2020

Dans le Prologue de son livre L’hérésie du XXe siècle, Jean Madiran affirme sans détours que les évêques catholiques, en poste au moment du Concile Vatican II (1962–1965) et ceux qui leur ont succédé immédiatement après, sont les grands responsables du changement de religion dans l’Eglise. Il charge particulièrement les évêques qu’il connaît le mieux, à savoir les évêques français. Dans son premier chapitre, il montre, à la lumière de la grande encyclique de Saint Pie X  : Pascendi (1907), comment l’esprit de ces évêques était inapte à saisir la réalité et, en premier lieu, la doctrine catholique. Cela venait du subjectivisme ambiant, diffusé par la philosophie kantienne, régnant désormais en maître dans les Facultés de philosophie de pratiquement toutes les “universités”. Dans le chapitre II, Madiran consacre au cas des évêques français eux-mêmes, six sections assez librement reliées entre elles.

Il dit tout d’abord, que pour suivre ces évêques, il faudrait jeter aux orties un véritable trésor catholique, tel que Saint Pie X, le chant grégorien, le thomisme, le droit canonique, la Vierge Marie, le patriotisme, notre héritage gréco-latin, la piété mariale, voire, et ce n’est pas le moins important, la dévotion des petites vieilles femmes en prière. « Pour notre part, dit-il, nous refusons de mépriser l’un ou l’autre de ces traits familiers de la famille catholique. Derrière tous ces traits, il y a l’amour du Christ, tandis que derrière tous les discours parlant de “recyclage”, de “rénovations” et de “renouveau”, on trouve la haine ». Car, derrière toutes les réalisations de la “civilisation occidentale”, il y a le Christ, et non l’Inde, ni l’Afrique, ni la Chine.

En second lieu, la Nouvelle Église a proclamé son apostasie au monde entier : la politique des nouveaux évêques n’est plus de convertir qui que ce soit. Pourtant, les fondements de la vie et de la mort restent exactement les mêmes. Que l’Église nous enseigne comment vivre et mourir  ! Nous ne sommes tous que trop obsédés par le monde. Que les prêtres nous apprennent comment aller au ciel !

Troisièmement, ces évêques disent que “la mutation de civilisation” appelle “une conception plus évangélique du salut”, entraînant “une nouvelle formulation.” Mais celle-ci consiste pas seulement dans dans de nouveaux mots, comme ils le prétendent, mais aussi dans un nouveau contenu des mots, c’est-à-dire dans une nouvelle religion. Vos Excellences, notre réponse est “NON !” De plus, en tant que catholique baptisé, je suis en droit d’exiger de vous la vraie Foi, car votre “nouvelle formulation” à la recherche d’une nouvelle “conception du salut” n’est pas simplement maladroite, mais forcément hérétique, conduisant à une nouvelle religion en contradiction avec la vraie Foi.

Quatrièmement, jusqu’en 1966, ces évêques n’avaient pas encore déserté la Foi catholique, alors que maintenant, ils prétendent que leur doctrine exprime enfin le christianisme authentique. En fait, leur “mentalité postconciliaire” est en rupture avec la vraie Foi. La vérité est que nous sommes en plein milieu d’une guerre sévissant entre deux religions différentes. Et tous les évêques, activement ou passivement, soutiennent la nouvelle religion. Il devrait y avoir des évêques catholiques pour prendre la parole, car les âmes périssent ! Mgr Lefebvre, vous m’entendez  ? Nous n’avons nul besoin d’évêques qui nous exhortent à être modernes. Nous sommes tous déjà trop modernes. Depuis quand la technologie moderne et la philosophie moderne devraient-elles être la règle des évêques catholiques  ? Nous connaissons les modernes, et nous les méprisons. Vous ne les connaissez pas et vous les aimez. Marx, Nietzsche, Freud sont des bonimenteurs. Réveillez-vous !

Cinquièmement, la Nouvelle Église est en train de ruiner tout ce qu’il y a d’apprentissage, d’enseignement et d’éducation. En voulant ne donner aux jeunes que ce qui est moderne – ce qu’ils ont déjà – vous ne leur donnez rien, tout en leur faisant croire qu’ils savent tout. Ainsi abandonnés, ils deviendront les barbares de demain, de sorte que vous trahissez non seulement la Foi mais aussi toute la civilisation. Revenez à la Tradition ! Seigneur  ! Donnez-nous de vrais évêques catholiques !

Sixièmement, l’autorité des évêques n’a d’autre fondement que la vérité, la légitimité et le droit. Si ces évêques recyclés avaient raison, l’Église de la Tradition n’existerait plus. Or, la Vérité étant leur premier devoir, lorsqu’ils veulent changer la Foi, ils n’ont aucune autorité pour ce faire. Et s’ils le font, ils n’ont aucun crédit pour prétendre à être obéis. Mais nous ne les laisserons pas en paix. Nous attendons d’eux la certitude, la pureté et la sainteté de la Foi catholique immuable.

(Dans la section 4 ci-dessus, Monseigneur Lefebvre n’est pas mentionné nommément, mais il était présent à l’esprit de Madiran (c’est Madiran qui nous le dit). Deux ans plus tard, Monseigneur fondait la Fraternité St Pie X. La suite fait partie de l’histoire).

Kyrie eleison.

Madiran la Philosophie

Madiran la Philosophie on octobre 17, 2020

Dans la grande encyclique antimoderniste Pascendi, parue en 1907, Pie X commence par un exposé philosophique. Dans son livre ” L’hérésie du XXe siècle “, Jean Madiran fait de même. Car tous deux voient que la difficulté qu’éprouve un esprit moderne à comprendre le catholicisme est plutôt d’essence philosophique que théologique. C’est pourquoi la première des six Chapitres du livre de Madiran a pour titre  :” Préambule philosophique “.

Donc c’est de façon surprenante que Madiran lui-même dit, à ceux qui le liront, qu’ils peuvent ; s’ils le souhaitent, se dispenser de lire ce Préambule. Sans doute était-ce pour éviter d’infliger à ses lecteurs allergiques à l’absurdité, d’être exposés aux bêtises inimaginables que l’on enseigne aujourd’hui à “l’université”. En fait, la pensée du livre de Madiran est aussi étroitement liée à la vraie philosophie qu’elle est étrangère au “philosophisme” ou à la pseudo- philosophie d’aujourd’hui.

Mais comment et pourquoi la Foi surnaturelle serait-elle si dépendante de la philosophie, c’est-à-dire de l’étude rationnelle de toute réalité naturelle qui permet de faire passer, pour ainsi dire, le (vrai) bon sens d’un niveau amateur à un niveau professionnel ? Réponse : prenons l’exemple d’un bon vigneron. A priori, celui-ci ne dépend en rien de ses bouteilles en verre pour faire du bon vin. Mais les bouteilles doivent être propres et non fêlées, autrement il ne pourrait pas exercer son commerce. Si les bouteilles sont sales à l’intérieur, la saleté va gâter le goût du vin, aussi bon soit-il, si bien que le vigneron aux bouteilles sales ou fêlées va faire banqueroute. Mais, en tant que professionnel du vin, il s’assure naturellement qu’il dispose de bouteilles propres. Par rapport au vin, la bouteille en verre ne vaut presque rien lorsqu’elle est vide, mais il faut absolument qu’elle ne soit ni sale ni fêlée pour contenir le vin.

Or, la raison humaine est comme la bouteille. Elle n’est qu’une faculté naturelle, mais à la fin de la vie, elle est censée, sous peine de condamnation éternelle, contenir le vin surnaturel de la Foi (Mc XVI, 16). La Foi est ce don suprême de Dieu, par lequel la raison humaine est surnaturellement élevée pour croire. Mais lorsque la faculté de la raison se trouve faussée par des erreurs humaines ou des croyances erronées, alors, comme la bouteille salie, elle risque de gâter le vin divin de la Foi, pour divin qu’il soit. Car comme dans une bouteille la moindre saleté risque de gâcher le vin qu’elle contient  ; ainsi dans l’esprit humain, le subjectivisme représente une erreur si radicale qu’il gâche, en la subvertissant, toute vérité versée là-dedans et à plus forte raison, la Foi. La Foi catholique versée dans un esprit subjectiviste ne peut que très difficilement ne pas devenir moderniste, ne pas perdre l’esprit catholique Tel est l’enseignement de saint Pie X, de Marcel De Corte, Calderón et Madiran, et de tous ceux qui ont saisi l’ampleur de la malice objective d’un esprit subjectiviste.

Alors quelles preuves particulières Madiran avance-t-il pour démontrer que les évêques français des années 1960 avaient perdu l’esprit catholique ? Il part d’une déclaration officielle de décembre 1966 (p. 40) dans laquelle ils affirment que “pour un esprit philosophique”, les mots “personne” et “nature”, ont changé de sens. Or ces termes sont essentiels pour la vraie christologie (théologie catholique du Christ) depuis l’époque de Boèce (qui a élaboré la définition de “personne”) et de Thomas d’Aquin (qui a fait valoir le vrai sens du mot “nature”). Autrement dit, pour les évêques français, la philosophie moderne abandonne la philosophie classique de l’Église, ancrée dans la doctrine immuable de l’Église. Selon eux, « pour un esprit philosophique » le thomisme n’est plus qu’un discours obsolète et doit donc être écarté.

Or, dans une Église dont la doctrine a toujours correspondu aux réalités extra-mentales immuables, cette perspective des évêques français est proprement révolutionnaire. Elle ne peut que signifier, dit Madiran (43), qu’ils acceptent la révolution copernicienne de la philosophie d’Emmanuel Kant (1724–1804), qui a placé la “réalité” non plus à l’extérieur mais à l’intérieur de l’esprit. Pourtant (45, 46), il n’est nullement obligatoire d’accepter cette internalisation de la réalité sauf, bien sûr, dans la philosophie kantienne. Mais lorsqu’on part de prémisses kantiennes, fatalement on ne peut arriver qu’à des conclusions irréelles. Donc en choisissant moralement Kant plutôt que Thomas d’Aquin, les évêques français démontrent en fait leur apostasie implicite (50) et leur religion antinaturelle. Par son rejet du réel le kantisme inavoué de leur déclaration proclame leur indépendance vis-à-vis de la Vérité divine, sortie des mains de Dieu, et leur refus de l’Ordre qu’Il a implanté dans la nature (60–63).

Madiran conclut sa première partie en disant que le thomisme correspond à l’expérience humaine de tous les temps et de tous les lieux (66), tandis que le kantisme a mentalement jeté les évêques français à la dérive, à l’instar de l’époque moderne qu’ils cherchent tant à satisfaire (67).

Kyrie eleison.