Les Commentaires Eleison

Moïse L’explique

Moïse L’explique on août 30, 2014

Si un Catholique cherche une explication profonde de la folie en marche à Gaza, il devrait lire Moïse dans l’Ancien Testament. Par exemple, si les Israélites n’observent pas les commandements de Dieu, ils seront frappés « de folie, d’aveuglement et de perturbation de l’esprit » (Deut.XXVIII,28), parmi de nombreuses autres malédictions. Comme le dit le P. Meinvielle, les juifs sont une race théologique et ils ne peuvent échapper à leur destin théologique – en bien ou en mal, ils sont liés à Dieu comme aucun autre peuple sur la terre.

Dans le Deutéronome, Moïse donne aux Israélites ses dernières instructions solennelles avant qu’ils n’entrent dans la Terre Promise et avant qu’il ne meure. Dans le Chapitre 28 (parallèle au Lév.XXVI), Moïse explique très clairement le décret de Jehova (ou Yahvé), Dieu de l’Ancien Testament, identique au Dieu du Nouveau Testament : les juifs seront spécialement bénis (v.1–14) s’ils obéissent à l’unique vrai Dieu ; ils seront spécialement maudits (v.15–68) s’ils Lui désobéissent. D’une façon ou d’une autre ils forment une race spéciale à laquelle a été donnée une connaissance spéciale de l’unique vrai Dieu pour une mission spéciale qu’ils doivent accomplir pour Lui, avec une récompense ou un châtiment spécial de sa part, selon qu’ils accomplissent ou non cette mission.

Il n’y a pas lieu de s’étonner que les juifs estiment qu’ils sont spéciaux ! Parmi les bénédictions énumérées en cet endroit par Moïse, Dieu « les exaltera au-dessus de tous les peuples » (v.1), il « en fera Son Peuple Saint » (V.9), pour être « la tête et non la queue » (v.13). Mais il faut observer que dans chacun de ces trois versets, Moïse fait dépendre de leur obéissance à Dieu cette supériorité des israélites : s’ils « écoutent fidèlement la voix de Dieu en pratiquant tous ses commandements » (v.1), s’ils « gardent les commandements et marchent dans ses voies » (v.9), s’ils « écoutent les commandements et les gardent et les mettent en pratique » (v.13).

Si à l’inverse les Israélites essaient d’être cette nation supérieure selon leurs propres idées, en désobéissant à Dieu (v.15), alors une multitude de malédictions leur tombera sur la tête (v.16–68) et ils seront méprisés, haïs et piétinés par toutes les autres nations : « ils seront dispersés à travers tous les royaumes de la Terre » (v.25) ; ils seront frappés « de folie, d’aveuglement et de troubles d’esprit » (v.28 – pensez à Gaza !) ; l’étranger qui habite au milieu d’eux « s’élèvera toujours plus au-dessus d’eux » ; c’est lui qui sera la tête et eux la queue (v.43–44) ; leur ennemi mettra un « joug de fer » sur leur cou (v.48) ; le Seigneur Dieu leur enverra l’angoisse avec tous les types de souffrance (v.59–61) et ils seront arrachés de la terre où ils vont pour la posséder (v.63). Tout cela ils le souffriront pour ne pas avoir maintenu et observé les paroles de la loi de Dieu (v.58).

Hélas ! Toutes ces bénédictions et malédictions annoncées par le grand Moïse, servirent-elles pour que les Israélites reconnussent et servissent leur Messie et Dieu Incarné lorsqu’Il vint, selon ce qui, aussi, avait été prophétisé par Moïse (Deut.XVIII,15–18) ? Non. Au contraire, ils le crucifièrent, ce qui fit et fait encore descendre sur leurs têtes, depuis bientôt 2000 ans, toutes les malédictions de Moïse. Ils se transformèrent eux-mêmes en la nation la plus foulée aux pieds sur la terre, et ils perdirent leur droit à la Terre Sainte, en se faisant expulser et disperser dans tout autre lieu à partir de la destruction de Jérusalem en l’an 70 après J.-C.

Et que l’on n’aille pas dire que leur reprise de la Terre Sainte signifie que la malédiction ait été enlevée, parce qu’ils la reprennent selon leurs propres idées et non celles de Dieu, de telle sorte que cette nouvelle possession elle-même se transforme aussi en une partie de la malédiction. Comme l’a dit Platon ( Georgias ), mieux vaut souffrir que commettre une injustice, et par conséquent, selon la réalité spirituelle, les Israéliens sont plus à plaindre que les Palestiniens. Patience. Nous avons tous péché et tous nous avons besoin de la gloire de Dieu (Rom.III,22–23).

Kyrie eleison.

Échec de la « Résistance » ?

Échec de la « Résistance » ? on août 23, 2014

Certains lecteurs de ces « Commentaires » auront eu sans doute un problème avec la référence de la semaine dernière (CE 370) au « tant de lenteur apparente » avec laquelle la « Résistance » fait actuellement son chemin. Peut-être auraient-ils préféré un courageux appel aux armes. Mais nous devons rester réalistes. Par exemple, lorsque le diocèse Traditionnel de Campos au Brésil se jeta dans les bras de la Néo-Rome en 2002, plusieurs d’entre nous n’avons-nous pas dit que parmi les 25 prêtres formés à l’école de Monseigneur de Castro Mayer, il y en aurait au moins quelques-uns qui sortiraient du rang ? Cependant pas un seul ne l’a fait depuis lors pour continuer la vraie défense de la Tradition que fut celle de ce bon évêque, de telle sorte que tous ils se trouvent depuis sur la pente glissante du néo-modernisme. Cependant on n’a pas pour autant à baisser les bras ni à rendre les armes.

Avant tout, Dieu est Dieu, et c’est Lui qui conduit cette crise à sa façon, qui n’est pas la nôtre. « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Yahvé » (Is. LV, 8). Dans nos rêves à nous, les prêtres et laïcs lucides devraient être groupés au coude à coude pour faire front commun aux ennemis de Dieu, mais Lui n’a besoin d’aucune « Résistance » de qui que ce soit pour s’occuper de Ses brebis et pour sauver Son Église. Lorsqu’il y a quarante ans Monseigneur Lefebvre avait l’espoir de réunir une poignée d’évêques comme compagnons de lutte pour qu’ils fissent front à ses côtés, publiquement, pour constituer un vrai barrage sur le chemin du rouleau-compresseur Conciliaire, il aurait certainement dû les trouver, mais il ne les trouva pas. De fait, lorsque Dieu interviendra pour sauver la situation, comme évidemment Il va le faire, il sera clair que le sauvetage aura été Son œuvre par l’intermédiaire de Sa Mère.

En deuxième lieu, plus de cinq siècles d’un humanisme sans frein ont rendu l’homme si ignorant de Dieu, du Seigneur Dieu des Armées, que l’humanité a besoin d’une leçon qu’elle n’apprendra pas autrement que de la façon la plus dure. La Neuvième des 14 règles de Saint Ignace pour le Discernement des Esprits (première semaine) donne trois raisons principales de la désolation spirituelle d’une âme, lesquelles peuvent s’appliquer à la désolation actuelle de l’Église :—

1. Dieu nous châtie pour notre tiédeur et négligence spirituelles. Seul Dieu sait aujourd’hui quel châtiment mondial est celui que mérite notre apostasie mondiale et notre immersion dans le matérialisme et l’hédonisme.

2. Dieu nous met à l’épreuve pour nous démontrer ce qu’il y a réellement en nous et à quel point nous dépendons de Lui. L’homme moderne ne pense-t-il pas sérieusement qu’il sait mieux faire pour diriger l’univers que le Bon Dieu lui-même ? Et, se peut-il que tous les petits efforts des hommes devront échouer d’abord pour que la vérité de Dieu soit enfin comprise ?

3. Dieu nous humilie par la désolation pour tronquer notre orgueil et notre vanité. De la part des principaux ministres de l’unique véritable religion de l’unique vrai Dieu, Vatican II ne fut-il pas une véritable explosion sans précédent de cette vanité humaine qui préfère le monde moderne de l’homme à l’Église immuable de Dieu ? Et la petite Fraternité Saint Pie X, n’a-t- elle pas pensé qu’elle pouvait sauver l’Église ? Si les prétentions et ambitions de la « Résistance » ne restent pas modestes, comme il se doit, elle est vouée d’avance à l’échec.

Alors, quelles devraient être ces ambitions ? Premièrement et principalement, maintenir cette Foi sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu (Hébr. XI, 6), et qui est exprimée en une doctrine, dans le Credo catholique. Deuxièmement, être témoin de cette Foi, spécialement par l’exemple, et jusqu’au martyr si nécessaire (martyr est le mot grec pour « témoin »). Ainsi, de quelque façon que la « Résistance » soit organisée ou non, elle doit dédier toutes ses ressources, aussi maigres qu’elles soient, à ce qui aidera les âmes à conserver la Foi. Dès lors, puisque sa prise de position en faveur de la Vérité sera nécessairement reconnue comme telle, du seul fait d’exister elle va témoigner, et son existence sera par là même une réussite et pas un échec.

Kyrie eleison.

Session sur Dickens

Session sur Dickens on août 16, 2014

La Session sur Dickens qui a eu lieu il y a deux semaines à la Maison Reine des Martyrs à Broadstairs en Angleterre fut un grand succès, dans ses modestes limites. Le samedi il y eut seulement une petite pluie, le dimanche fut tout ensoleillé, et près de 30 participants, la plupart venant d’Angleterre mais aussi du Danemark, de France et des États-Unis, ont beaucoup apprécié la maison, une nouvelle rencontre entre Catholiques résistants, et les trois conférences du Dr. David White sur trois romans de Charles Dickens (1812–1870), le plus aimé après William Shakespeare des écrivains célèbres d’Angleterre.

« Dans ses modestes limites », car hormis les Messes suivies avec dévotion du samedi et du dimanche, il y eut apparemment peu de surnaturel dans la Session. Disons que ce fut plus une session de choses saines que de choses saintes, mais observons tout de suite qu’en français le mot « santé » constitue plus que la moitié du mot « sainteté ». La grâce construit sur la nature, et elle peut difficilement construire aujourd’hui sur l’insanité et la corruption de la nature auxquelles le monde autour de nous s’adonne, chaque jour plus. Ce qui est sain est donc plus important que jamais, même pour des buts surnaturels. Si la « Résistance » semble actuellement faire à peine son chemin, n’est-ce pas parce qu’il n’y a justement pas assez d’éléments sains encore autour de nous pour reconnaître et fustiger la pourriture des esprits et des cœurs, et la falsification qui s’ensuit de ce que sont la véritable obéissance et sainteté ?

Dans sa première conférence le Dr. White nous parla de David Copperfield, le roman préféré de Dickens lui-même parmi tous ses nombreux romans, et qui se rattache particulièrement à Broadstairs. Car au cours des nombreuses visites de travail ou de vacances qu’il fit dans cette ville au bord de la mer qu’il aimait tant, il vint à faire la connaissance d’une vieille dame excentrique qui vivait dans une petite maison que l’on trouve encore au bord de la mer. Elle lui fit une telle impression qu’il la mit en scène dans son David Copperfield sous le nom de « Betsy Trotwood », vieille dame excentrique qui reçoit chez elle l’orphelin, héros du roman, et le protège jusqu’à ce qu’il trouve son chemin dans la vie. Dickens met dans la bouche de Betsy Trotwood sa propre haine du Puritanisme et du Calvinisme, nous dit le Dr. White. Au moins une fois dans sa vie, Dickens s’entendit dire que le Catholicisme est l’unique vraie religion, mais il ne se fit pas Catholique pour autant. Il avait cependant un respect suprême pour l’Évangile du Christ, et les cœurs vraiment bons se rencontrent souvent dans les personnages de ses romans.

Le samedi après-midi on alla visiter la maison de « Betsy Trotwood » au bord de la mer, transformée maintenant en musée dédié à Dickens, plein de souvenirs de l’écrivain et dont le conservateur aurait pu sortir d’un de ses romans. La deuxième conférence eut pour sujet La Maison d’Âpre-Vent, le premier roman de la deuxième période de Dickens (1850) alors que le ciel de l’Angleterre s’assombrissait. La Maison d’Âpre-Vent s’en prend aux avocats et à la loi en particulier, mais de façon plus générale, dit le Dr. White, le roman attaque tout un Système de gouvernement caché qui enserre de plus en plus la société dans un étau, en démoralisant et écrasant les innocentes brebis. La politique devient insignifiante et l’aristocratie perd le contact avec la réalité, mais ce Système inhumain va toujours de l’avant, jusqu’à ce qu’il s’effondre sous le poids de sa propre fausseté, à la façon de Vatican II, ajouta le Dr. White.

La troisième conférence, le dimanche matin, présenta Les Temps Difficiles, encore un des romans sombres, portant cette fois-ci sur le manque total d’éducation réelle, et ceci il y a 150 ans ! Sans l’éducation du cœur, Dickens savait que les êtres humains se font froids et inhumains. Et le Dr. White profita de son expérience de dizaines d’années d’enseignement à l’Académie Navale des États-Unis pour souligner le portrait brossé par Dickens de l’énorme stupidité des robots sociaux fabriqués par une « éducation » qui méprise l’histoire, les arts, la musique, la littérature, et en particulier la poésie. Ce qui en résulte, dit-il, c’est l’ennui sans bornes des jeunes d’aujourd’hui, reflet d’un pur nihilisme.

Ceci n’empêcha pas les participants à la Session de rentrer chez eux sans le moindre sentiment d’ennui ni de nihilisme, mais au contraire, avec une bonne bouffée d’air frais. Deo Gratias.

Kyrie eleison.

Israelites, Israeliens?

Israelites, Israeliens? on août 9, 2014

Admettons alors (CE 368) que les ordres du Bon Dieu d’exterminer certains peuples dans l’Ancien Testament (par exemple I Sam. XV) aient été un acte de justice et de miséricorde envers les païens eux-mêmes, et un acte destiné aussi à aider les israélites à former le berceau du Dieu Incarné, Notre Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’Il viendrait mille ans plus tard. Ce berceau les israélites l’ont effectivement fourni, particulièrement par la Très Sainte Vierge Marie, à laquelle la race humaine tout entière a une dette de gratitude sans limites. Si l’un de nous parvient finalement au Ciel, ce sera seulement par son intercession.

Quel rapport, alors, peut-il y avoir entre ces Juifs à travers lesquels vient le salut (Jn. IV, 22) et l’ensemble des Juifs d’aujourd’hui qui massacrent la Palestine ou qui soutiennent moralement ou financièrement le massacre ? La majorité des Juifs d’aujourd’hui étant des Juifs Ashkénazes, ils peuvent bien ne pas être descendants, par le sang, d’Abraham, mais quoiqu’il en soit ils ont certainement absorbé à travers le Talmud, le livre sacré du Judaïsme post-chrétien, ce que Notre Seigneur appelait « le levain des pharisiens et des sadducéens » (Mt.XVI, 11), pour signifier l’esprit de ses ennemis acharnés qui le crucifièrent et qui ont combattu son Église depuis lors. Comment son Peuple Choisi est-il venu à se ranger de façon si constante parmi ses pires ennemis ? (Si la seule question peut paraître « antisémite », on doit rappeler que la vérité est bonne tandis que l’ « antisémitisme » est mauvais, de telle sorte que rien de vrai ne peut être « antisémite » et rien d’ « antisémite » ne peut être vrai. Ce qui suit est la vérité, et n’a absolument rien à voir avec le soi-disant « antisémitisme »).

En premier lieu, si le Peuple Choisi s’est retourné contre son Dieu, le problème peut paraître chronologique, mais dans le fond il ne l’est pas. A travers tout l’Ancien Testament il y eut des israélites qui se retournèrent contre Dieu, par exemple les adorateurs du veau d’or ou les Juifs exilés à Babylone. Très souvent Dieu a dû punir son propre peuple « à la nuque raide » et rebelle. De même depuis le début de Nouveau Testament jusqu’à nos jours il y a toujours eu des convertis Juifs célèbres, comme Saint Paul qui fut aussi Juif qu’on peut l’être (cf. Rom.IX, 1–5 ; II Cor.XI, 21–22 ; Phil.III, 4–6). La différence entre les israélites et les israéliens est la même différence qu’il y a toujours eu entre ceux de n’importe quelle race qui aiment Dieu et ceux qui se rebellent contre Lui. La vraie ligne « judéo-chrétienne » s’étend d’Abel à travers, par exemple, Abraham, Moïse, David et la Mère de Dieu jusqu’à l’Église catholique. La fausse ligne « judéo-chrétienne » mais vraie ligne « judéo-maçonnique » s’étend depuis Caïn qui fut maudit, à travers par exemple, les Juifs qui tuèrent les prophètes de Dieu, jusqu’à Anne et Caïphe et la franc-maçonnerie moderne, qui fut créée par les Juifs et qui est toujours contrôlée par les Juifs dans le but de combattre l’Église catholique, même s’il y a de nombreux maçons qui ignorent le fait.

Fort bien, mais le contraste entre israélites et israéliens n’est-il pas particulièrement accentué ? Oui, car selon le vieil adage, « Plus ils étaient élevés, plus dure est la chute ». Une fois que le Peuple Choisi a refusé d’être le serviteur particulier de Dieu, comme ils l’ont largement fait depuis l’Incarnation et depuis lors, ils furent amenés à devenir les servants particuliers du Diable. Pour eux il ne pouvait y avoir un état intermédiaire entre les deux. Et qu’y avait-il derrière ce refus ? En un seul mot : l’orgueil. Au lieu d’utiliser pour la gloire de Dieu les dons particuliers dont Il les avait comblés, ils les détournèrent en vue de leur propre gloire à eux. Donc même avant la venue de leur Messie, ils le considéraient déjà d’une façon erronée comme leur sauveur matériel et non spirituel, en sorte que lorsqu’Il vint, ils refusèrent de le reconnaître, et depuis lors ils l’ont combattu pour avoir remplacé leur religion mosaïque, racialement exclusive, par la religion catholique ouverte à toutes les races.

Et que peuvent faire les Catholiques pour résister à la domination matérielle des Juifs qui corrompt tout autour de nous ? Matériellement, pratiquement rien, mais une seule âme qui prie spirituellement et sincèrement pour le royaume de Dieu à venir et pour que Sa volonté soit faite, peut obtenir de Dieu qu’Il fasse sauter les montagnes matérielles, jeu d’enfant pour Dieu. Il ne permet cette domination des Juifs que dans le but de nous ramener à Lui.

Kyrie eleison.

Un Dieu Vengeur ?

Un Dieu Vengeur ? on août 2, 2014

Le dernier massacre horrible déclenché contre les Palestiniens de Gaza qui sont pratiquement sans défense peut soulever un obstacle dans l’esprit de nombreuses personnes par rapport au vrai culte du vrai Dieu. En effet, nombreux sont les Israélites d’aujourd’hui qui se font fort d’un droit supposément octroyé par Dieu dans l’Ancien Testament pour qu’ils s’emparent de tout le pays occupé par les Palestiniens, par la force si nécessaire. Une personne raisonnable pourrait se poser alors deux questions : quelle sorte de Dieu peut-il même de loin être, que l’on mobilise pour justifier une cruauté si barbare que celle d’aujourd’hui, jointe à un mépris si total de toute l’opinion mondiale qui condamne cette barbarie ? Et quelle sorte de « Peuple Élu » ce peuple barbare peut-il bien être ? Les réponses à ces deux questions tournent autour de Notre Seigneur Jésus-Christ, centre évidemment de l’histoire humaine tout entière.

L’Ancien Testament raconte l’histoire de l’humanité avant le Christ, surtout l’histoire des Israélites, ce peuple que Dieu a choisi parmi tous les hommes pour servir de berceau lorsqu’il descendrait du Ciel, Jésus Christ, pour s’incarner. Environ mille ans après Adam, l’humanité était devenue tellement corrompue que Dieu a dû la faire disparaître pour recommencer avec les huit âmes sauvées sur l’Arche de Noé. Encore mille ans, et l’humanité s’est de nouveau à tel point corrompue que Dieu doit retirer Abraham de la ville dégénérée d’Ur pour faire de lui le fondateur d’une race qui doit se maintenir séparée de toute la contamination humaine qui l’entoure afin de se garder suffisamment propre pour former ce berceau. Voici l’origine de cette exclusivité raciale que l’on observe chez les Juifs à partir de ce choix de Dieu. L’exclusivité est venue de Dieu, mais elle a fini entre les mains des hommes.

Donc il est vrai que les Juifs furent une fois, à cause de Jésus-Christ, le Peuple Élu. C’est ainsi que dans sa Somme Théologique Saint Thomas d’Aquin a écrit un article impressionnant où il démontre comment chaque détail en particulier de l’ameublement de l’ancien Temple à Jérusalem signalait par avance Jésus-Christ (Ia IIae, 102, 4). Néanmoins pour dégager la Terre Promise afin que les Israélites pussent en prendre possession, il ne fait aucun doute que le Bon Dieu leur donna plus d’une fois l’ordre d’exterminer totalement les païens qui occupaient le pays, et Il punit sévèrement le Roi Saul pour ne pas avoir observé cet ordre au pied de la lettre (I Rois XV). Qu’est ce qui pouvait justifier un tel ordre ?

C’est la même raison qui fait que l’extermination divine de toute l’humanité (sauf huit âmes) au temps de Noé était entièrement juste. En premier lieu, les péchés des hommes. Dieu crée les hommes pour le Ciel, mais eux ils préfèrent les péchés qui méritent l’Enfer. Car il est certain que le péché offense en premier lieu Dieu. Donc si le sens de Dieu se perd, le sens du péché se perd avec, comme on peut observer tout autour de nous aujourd’hui. Une génération sans Dieu comme la nôtre n’est en aucune façon capable de comprendre la justice de Dieu. En deuxième lieu, la miséricorde de Dieu qui va de pair avec sa justice, et qui est de nos jours également incomprise. Mais, une fois donnée la réalité de l’Enfer, n’est-ce pas une miséricorde de Dieu s’Il met fin à l’existence des hommes à tel moment qu’ils puissent ou se repentir avant de mourir, ou du moins cesser de pécher pour ne pas mériter de se retrouver encore plus bas dans les abîmes de l’Enfer ?

C’est ainsi qu’il en aura été pour les ennemis païens des Israélites entre Abraham et Jésus-Christ. Combien de fois lit-on dans l’Ancien Testament que les Israélites furent tentés d’abandonner le vrai Dieu et de rendre un culte aux démons à cause des païens qui les entouraient de toutes parts ! Comme l’a dit une fois le Saint Curé d’Ars, « Chassez les prêtres, et au bout de 25 ans les hommes adoreront des bêtes ». C’est au crédit éternel des Israélites qu’ils aient réussi à fournir au Messie son berceau humain, notamment par Saint Joachim et Sainte Anne, en particulier leur fille, la Très Sainte Vierge Marie, les douze Apôtres, et tous les autres bons Israélites qui ont contribué à établir l’Église catholique de leur Messie. Par contre pour les Israélites de nos jours, voyez la semaine prochaine.

Kyrie eleison.

La France Bouge

La France Bouge on juillet 26, 2014

Nombreux parmi vous savent que les mardi et mercredi de la semaine dernière eut lieu au couvent des Dominicains d’Avrillé, près d’Angers dans l’ouest de la France, une réunion de prêtres de partout où la « Résistance » est en marche et fonctionne, mais principalement de la France. Ce fut la troisième réunion semblable de prêtres français tenue à Avrillé depuis le début de l’année et elle fut la plus importante. Cette fois-ci ils commencèrent à coordonner et à organiser leurs activités en France, pays dont l’action a souvent été décisive pour l’Église de façon ou d’autre.

Le mérite de la convocation de ces réunions revient au Prieur d’Avrillé, le Révérend Père Pierre-Marie. Depuis de nombreuses années Avrillé offre un appui et un refuge aux prêtres de la Fraternité Saint Pie X qui ont vu leur ministère sacerdotal devenir de plus en plus difficile sous leurs chefs actuels dont la poursuite d’une réconciliation avec la Néo-église à Rome, malgré le camouflage et les dénégations, est implacable. Il y a seulement quelques semaines le Deuxième Assistant de la Fraternité aurait dit : « Le train est en partance pour Rome et ceux qui voudront en descendre, en descendront ». Aussi longtemps qu’il fut possible, le R.P. Pierre-Marie évita de rompre les relations avec la FSPX officielle, mais dans les premiers mois de cette année vint un ultimatum de Monseigneur Fellay signifiant leur rupture. Cela était inévitable tant qu’Avrillé ne voulait pas le suivre dans la trahison de la Tradition.

A l’origine, c’est pour les prêtres français que le R.P. Pierre-Marie avait organisé cette réunion, mais je lui ai suggéré que des prêtres résistants hors de France pourraient également être invités pour une double raison : Ces derniers seraient encouragés de voir la « Résistance » s’organiser en France où elle n’avait jusqu’alors été le fait que d’un petit nombre de prêtres, et à leur tour les prêtres français se rendraient compte qu’il n’y a pas qu’en France qu’on résiste. Le R.P. Pierre-Marie accepta ma suggestion et c’est ainsi qu’environ 18 prêtres se réunirent.

La réunion se déroula très bien, sans aucune amertume. On y regarda fort peu en arrière et beaucoup vers l’avenir. La première journée de travail fut réservée surtout aux prêtres qui sont en France. Ils commencèrent par nommer comme leur coordinateur l’abbé de Mérode, un prêtre de Belgique qui a 30 ans d’expérience dans la FSPX dans plusieurs parties du monde. Ensuite, pour leur organisation naissante, ils choisirent le nom de « Union Sacerdotale Marcel Lefebvre », nom qui annonce clairement son orientation. Et finalement l’abbé de Mérode commença à organiser un réseau de centres de Messes dans toute la France – retour aux années 1970, mais dans des conditions plus dures et avec des moyens très limités, du moins pour le moment.

La deuxième journée de travail fut réservée aux affaires internationales pour la défense de la Foi et là, bien sûr, a surgi la question des consécrations épiscopales, car je n’aurai pas été le seul à vouloir connaître l’avis des prêtres présents. Il fut relativement unanime. Nos lecteurs se sentiront encouragés en apprenant que même si on pensait que le moment pour les consécrations n’est pas encore arrivé, il ne peut néanmoins être très éloigné. En effet, on n’imagine pas pour l’instant comment l’un des trois évêques encore dans la FSPX voudrait entreprendre une consécration sans l’accord de Rome, et il est impossible d’imaginer comment la Rome néo-moderniste approuverait un candidat anti-moderniste ! Patience.

Vos prières sont en tout cas nécessaires à la fois pour la tranquille réussite de l’Union Sacerdotale qui vient de naître, et pour que Dieu nous donne, au bon moment, les nouveaux évêques nécessaires à la défense de la Foi.

Kyrie eleison.