politique

T.F.P. sur le Libéralisme

T.F.P. sur le Libéralisme on novembre 3, 2018

Quels qu’aient été, à ses débuts, les défauts de l’organisation connue sous le titre de la T.F.P. (Tradition, Famille, Propriété), et quels qu’ils soient encore aujourd’hui, nous constatons avec plaisir qu’elle fait actuellement du bon travail aux Etats-Unis. Dans une lettre circulaire paraissant régulièrement (disponible sur tfp@tfp.org), cette organisation publie de courts essais sur trois sujets qui permettent d’expliquer le rôle que la foi catholique doit jouer dans notre monde démoniaque. Ces essais ne sont ni trop abstraits, pour que tout lecteur puisse les comprendre, ni trop superficiels. Sans être infaillibles, ils font preuve de réflexion et de bon sens. Ils abordent souvent des problèmes importants touchant l’Église et le monde actuel. Voici par exemple, tiré de la lettre américaine T.F.P. du mois dernier, un résumé des “Quatre caractéristiques de l’esprit libéral qui détruisent la société” :—

Le morcellement de la société actuelle et sa division entre deux pôles est le signe indubitable que quelque chose va terriblement mal. Les conservateurs jettent souvent la pierre aux militants libéraux qui sont à l’œuvre en politique et dans les médias, mais l’activité dissolvante de ces libéraux provient en fait de toute une mentalité libérale, partout répandue. Par exemple, peut-on encore trouver quelqu’un qui refuse les principes du libéralisme classique tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution américaine ? Or, ces principes étaient modérés à l’époque par l’héritage chrétien américain, mais cet héritage chrétien étant maintenant largement répudié et ces principes toujours mieux acceptés, ce n’est qu’aujourd’hui que la plénitude de leur pouvoir corrosif se manifeste. Pour comprendre d’où vient le chaos actuel, examinons donc quatre caractéristiques de la mentalité libérale.

1 L’esprit libéral fuit toujours la vérité objective. Voulant paraître plus gentilles et charitables que les “conservateurs sans cœur”, d’une demi-vérité à l’autre les libéraux glissent dans des erreurs qu’ils ont commencé par refuser. Au départ par exemple, les libéraux pourront bien s’opposer au crime, mais dans la pratique ils le promeuvent en se montrant laxistes à l’égard des criminels, en raison de supposées injustices que ces derniers ont pu subir.

2 Pour remplacer la vérité objective, désagréable et impersonnelle, l’esprit libéral est toujours à la recherche d’opinions subjectives plaisantes, ou de jugements personnels, afin de se légitimer dans sa propre manière de penser et d’agir. Un exemple classique vient d’une décision de la Cour Suprême en 1992, qui prétendait justifier l’avortement : “Au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de l’univers et du mystère de la vie humaine.”

3 L’esprit libéral définira toujours la liberté à travers, comme le droit de faire ce que l’on veut. Par cette définition erronée, les lubies et l’utopie peuvent finalement prendre le dessus. Les libéraux mettent alors en doute tout ce qui contredit leurs lubies, mais jamais ce qui les confirme.

4 L’esprit libéral déteste toujours les règles et les lois. Systématiquement il les trouve trop restrictives. En réalité, les lois consistent pour toute société en des préceptes raisonnables, proposés par l’autorité compétente, comme étant essentiels au bien commun de la société. Mais les libéraux ne supportent même pas les règles du vêtement et de la grammaire si à leur goût ils y subissent trop de restrictions ! Ainsi, pour remplacer le vrai Dieu de la Justice qui est le Dieu des Dix Commandements, ils fabriquent leur propre dieu, un dieu avant tout de compassion qui sera un dieu de dix Recommandations.

Bref, ces quatre caractéristiques sont toutes centrées sur le moi. Selon le libéralisme, chacun détermine pour lui-même ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est bien et ce qui est mal. C’est ainsi que s’effondre la société.

Car en réalité, le libéralisme en tant que tel est incapable de créer un ordre social ou une société, il ne peut que produire un naufrage social. S’il a survécu jusqu’à présent, c’est uniquement grâce à la solidité de l’ordre chrétien dont il a hérité, mais qu’il sape dans ses fondements. Les libéraux dépendent de ce qu’ils détruisent et détruisent ce dont ils dépendent. En 2018, ils nous rapprochent toujours plus du chaos. Le libéralisme est intrinsèquement antisocial. Aucune société ne peut être faite de membres antisociaux. Le libéralisme ne peut que rendre les gens de plus en plus seuls, isolés et frustrés. En rendant sacro-saint l’individu, il ne peut que transformer la vie humaine toujours plus en une guerre de tous contre chacun, en une croisade d’affrontements mutuels sans fin.

Kyrie eleison.

Guerre Évitée ? – II

Guerre Évitée ? – II on avril 28, 2018

Les commentateurs politiques, même les meilleurs, ne font que rarement état des véritables sources de l’histoire qui sont religieuses. Car Dieu gouverne l’homme et la relation de l’homme avec son Dieu (la religion) gouverne ses relations avec ses semblables (la politique) ; si bien que la religion gouverne bel et bien la politique. C’est pourquoi un commentateur des faits religieux ne peut faire l’impasse sur l’aspect religieux en abordant un problème politique, même si la plupart des « sans-Dieu » souhaitent clairement que les commentateurs politiques n’en parlent pas. Sans doute, le Dieu Tout-Puissant est-il actuellement mal perçu sur la scène internationale, mais en est-il pour autant le Maître moins absolu ?

Il a été question la semaine dernière dans ces « Commentaires » de la religion en tant que facteur se trouvant à l’origine de la politique. C’était à propos de cette race d’hommes qui, par ses mensonges, relayés par les medias, et la pression militaire, cherche à déclencher la troisième guerre mondiale. Cependant, les armes modernes sont si meurtrières qu’on peut se demander qui, sur terre, pourrait penser qu’il y a plus à gagner qu’à perdre dans un conflit mondial. Seule une race d’hommes, absolument sûre de sa supériorité sur tous les autres hommes ; une race tellement convaincue qu’elle mérite de gouverner toute l’humanité qu’elle estime avoir le droit et le devoir de manipuler les événements mondiaux jusqu’à ce qu’elle parvienne à cette domination par des moyens bons ou mauvais, car cette fin est tellement sacrée qu’elle justifie par elle-même tous les moyens. Sacrée ? La destruction de l’humanité serait-elle sacrée ? Oui, un sens tordu du mot sacré donne la clé de cette folie : « Nous, peuple élu, avons une mission sacrée au point que : ou bien nous gouvernerons le monde, ou bien nous devons le détruire, et nous avec lui ! »

Le problème vient de ce que, d’Abraham à Jésus-Christ, ils furent vraiment la race choisie par Dieu pour être le berceau et la rampe de lancement pour l’incarnation du Verbe. Pendant deux mille ans, ils devaient rester strictement séparés du reste des hommes, élevés au-dessus des autres peuples, privilégiés ou bien punis, si nécessaire, par des dispositions spéciales ; en tout cas traités de telle manière qu’ils purent fournir au divin Fils sa nature humaine, sa mère et ses amis, sa race et son milieu afin que, en tant que leur Messie, il pût racheter tous les hommes de leurs péchés. Si un adage africain dit qu’il faut un village pour faire un enfant, que n’a-t-il pas fallu pour faire la Très Sainte Vierge Marie ? De cette race, on peut dire aujourd’hui tout le mal qu’on voudra, mais de cet essentiel point de vue religieux, ils ont accompli leur mission. Ce qui est dramatique, c’est que, lorsque le Messie vint parmi eux et leur apporta la preuve que Sa mission était de conquérir le monde pour le Royaume des Cieux et non pour leur propre gloire, ils le crucifièrent. Et depuis lors, ils l’ont toujours collectivement renié. Ils se sont mis ainsi, en tant que Race du Messie haïssant le Messie, dans une situation pathologique sans issue, à moins qu’ils ne se convertissent individuellement au Christ qu’ils ont tant détesté.

De cette pathologie, ou plutôt de cette théologie qui marque les juifs depuis maintenant deux mille ans, découle une cascade de conséquences essentielles à une lecture correcte des événements mondiaux d’aujourd’hui. Mais les conclusions les plus importantes à tirer sont les suivantes : d’abord et avant tout, si le Dieu Tout-Puissant permet délibérément à un petit nombre de Juifs d’avoir la haute main sur le chaos et la corruption d’un grand nombre de gentils, c’est uniquement dans le but de ramener ces Gentils à Lui. En effet, la seule et unique chose que les Juifs ne peuvent manipuler à leur guise, c’est la vraie foi de la seule véritable Église. Dieu n’a pas créé le monde ni l’Église Catholique pour que toutes les âmes tombent en enfer, au contraire : chaque fois que des âmes s’accrochent à la vraie Foi, elles reprennent en main leur « victoire sur le monde » (I Jn V, 4). Rien ni personne ne peut les forcer à abandonner cette foi. S’ils le font, en fin de compte ils ne peuvent en accuser personne d’autre qu’eux-mêmes.

Que chacun d’entre nous tourne donc son cœur et son esprit vers le seul vrai Dieu de la seule et véritable Église (pas celle de Vatican II). Alors, les ennemis de Dieu, Juifs ou Gentils, ne pourront que perdre leur pouvoir actuel. Ici et pas ailleurs se trouve le vrai remède à la corruption mondiale et au chaos actuels. Prions, si possible tous les jours, tous les quinze Mystères du Saint Rosaire de la Vierge Marie, de la Sainte Mère de Dieu, la personne humaine la plus grande qui ait jamais vécu ici-bas – et qui était Juive.

Kyrie eleison.

L’élection de Trump.

L’élection de Trump. on décembre 10, 2016

Ce qu’il faut dire surtout de l’élection le mois passé de Donald Trump comme prochain Président des États-Unis, c’est que c’est un don de Dieu, un sursis par rapport à des années et des années de gouvernement libéral, mais si le peuple américain ne revient pas sérieusement à son Dieu, le sursis sera balayé par un retour en force des libéraux pour détruire une fois pour toutes les États-Unis, comme Mme Clinton l’aurait fait si elle avait été élue.

Or, il est vrai que peu de gens aujourd’hui pensent à la politique en rapport avec le Bon Dieu, mais voilà justement le problème. Pour les francs-maçons et les libéraux, exclure Dieu de la vie de tous les jours et surtout de la politique est une croisade depuis la fin de leur 18me siècle, la croisade de leur religion de remplacement, le laïcisme. De même au 20me siècle le communisme, avec ou sans ce nom, a triomphé contre tout ce qui est naturel dans le monde entier parce qu’il agit comme une religion, Pie XI l’ayant qualifié du messianisme du matérialisme. Et le libéralisme et le communisme sont la raison de la glissade à gauche de l’Occident tout entier depuis des siècles.

Et voilà sans doute pourquoi bon nombre des électeurs dans cette élection ont voté pour la candidate qui a perdu. Elle était connue dans tout le pays pour ses mensonges, son immoralité et la trahison de sa nation. Son dossier criminel était notoire, y compris le soupçon d’avoir été avec son mari responsable du meurtre d’une bonne cinquantaine de personnes qui auraient fait obstacle à leur ambition et leurs carrières. Comment une personne tant soit peu correcte aurait-elle même pu penser à voter pour elle, encore moins plus de la moitié des Américains qui ont voté (elle n’a pas su gagner le Collège Électoral) ? Paul Craig Roberts, politologue hors pair pour les États-Unis, ne sait pas répondre à cette question-là. L’explication n’est-elle pas que cette femme-là incarnait la guerre contre Dieu ? Qu’elle violât allègrement tous les commandements de Dieu plaidait plutôt en sa faveur que contre elle. C’est une sainte du libéralisme.

Or son conquérant, Donald Trump, n’est guère, à ce qu’il paraît, un homme pieux, et à divers titres c’est toujours un libéral – qui ne l’est pas ? – mais il a en lui une bonne part de cette morale et générosité d’hier qui est typique de ce qu’il y avait de mieux en Amérique et chez les Américains. D’où il est instinctivement contre les impies, et après des années et des années où les libéraux hypocrites sous une série de présidents libéraux ont piétiné les Américains honnêtes, il en a eu assez, et il descendu dans l’arène politique « pour rendre à ce pays un peu de tout ce qu’il m’a donné. » Et après la même durée de ce qui avait été en réalité un Système à parti unique, car depuis le temps du Gouverneur Wallace il n’y avait pas eu la moindre différence réelle entre les Républicains et les Démocrates, Trump a bravé le Système, a fait entendre la voix du peuple opprimé, et une multitude de braves gens l’ont élu Président. Mais le Système est furieux.

Donc à lui maintenant de réfléchir sérieusement. Il est devenu Président-élu parce que de braves instincts ont refusé l’idéologie libérale. Mais cela risque d’être un feu de paille, parce que combattre une idéologie rien qu’avec de braves instincts, c’est comme si on combattait des chars avec une sarbacane. Pour combattre une fausse idéologie il faut une vraie idéologie, et pour combattre la guerre faite à Dieu il faut être en paix avec Dieu, ce qui ne se fera que comme Dieu l’entend et non pas l’homme. Or Dieu est tout-puissant et infiniment bon, et rien qu’en bougeant le petit doigt, pour ainsi dire, il est capable de défaire le pire que ses ennemis puissent faire contre lui. Mais il ne va pas défaire la Synagogue de Satan s’il sait que le peuple va tout de suite se remettre dans les griffes de Satan. Il faut que le peuple en tournant le dos à Satan revienne sincèrement à Dieu, qui n’est pas trompé.

Pour tout le moins Donald Trump doit lui-même prier, en offrant à Dieu l’adoration, la pénitence, l’action de grâces et la supplication. Dieu a été avec lui, en nous donnant ce sursis. Incluons Trump avec le Président Poutine dans nos prières, pour prolonger le sursis. Autrement celui-ci risque de prendre rapidement fin.

Kyrie eleison.

Enfant Nécessaire

Enfant Nécessaire on décembre 24, 2011

Aujourd’hui dans les informations, apparaît constamment la crise financière et économique mondiale, spécialement en Euroland. Un commentateur Hollandais (courtfool.info) propose pour son pays une solution classique : ôter la monnaie de l’Etat des mains des banksters. Noël peut paraître un curieux moment pour considérer de tels problèmes monétaires, mais toute la question est de savoir si les solutions apparentes sont des solutions réelles.

A moins que l’Euro ait été positivement conçu comme un moyen de forcer une unité politique au-dessus de la variété des nations européennes, il fut, en tant que monnaie commune pour une douzaine d’économies nationales très différentes, condamné dès le début. Pour commencer, il a réellement permis aux nations membres les plus pauvres d’emprunter et de dépenser, d’emprunter et de dépenser, tandis qu’il a aidé les nations les plus riches à exporter et prêter, exporter et prêter, mais ce processus ne put pas se poursuivre indéfiniment. Quand les pays plus pauvres ne purent même plus payer les intérêts de leurs dettes, les pays plus riches furent aussi menacés de voir leurs économies paralysées par la faillite de leurs plus grandes banques qui avaient fait ces prêts insensés.

C’est alors que la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International coopérèrent pour fournir un fonds d’urgence, en d’autres mots pour résoudre le problème de la dette par davantage de dette ! Cependant, une condition pour recevoir ces fonds est que les pays endettés au-delà de tout espoir, se voient soumis à une tutelle internationale, laquelle imposera une diminution drastique des dépenses qui rendra les gouvernements nationaux de moins en moins capables de gouverner. Quant aux gouvernements plus riches, eux aussi doivent se rendre impopulaires en diminuant leurs dépenses pour faire face aux pertes provoquées par les prêts insensés de leurs grandes banques, dit Mr. de Ruijter.

Et voici sa solution. Il dit que c’est simple. Au lieu de jeter des douzaines de milliards de plus pour un Euro condamné à disparaître tôt ou tard, et au lieu que les agences internationales imposent des diminutions de dépenses, “nous pouvons introduire la monnaie d’Etat”. Une banque centrale d’Etat remplacera l’actuelle banque centrale qui, dans presque tous les Etats du monde, est pour l’instant sous contrôle privé. La banque d’Etat seule sera autorisée à créer de la monnaie. Tous les prêts seront fournis comme monnaie d’Etat. Toutes les banques privées, ou qui ne seront pas des banques d’Etat, se verront interdites de créer des bilans artificiels, en d’autres mots le système bancaire de réserve fractionnaire sera interdit (cf. EC 224). Ces banques privées recevront une rétribution pour leurs services, mais ne seront pas autorisées à percevoir des intérêts.

Et qui contrôlera la banque d’Etat ? Mr. de Ruijter écrit : “Elle tombera sous la responsabilité du Ministre des Finances , et elle sera contrôlée par le Parlement. Une commission de gens bien formés surveillera la santé du système monétaire”.

Très bien. Mais, Mr. de Ruijter, qui se chargera de former ces gens “bien formés” ? A quelle école apprendront-ils vraiment à veiller au bien commun ? Et quelle motivation assez puissante leur sera donnée pour les empêcher d’être astucieusement achetés par les banksters ? La démocratie ? C’est la démocratie qui a embourbé l’Europe dans la présente pagaille !

Voici la seule véritable et complète solution : le divin Enfant dans la Crèche de Bethléem. Joyeux Noël, chers lecteurs, et merci à vous tous qui m’avez envoyé une carte de Noël, ainsi qu’à ceux qui ne l’ont point fait !

Kyrie eleison.

Solutions Financières.

Solutions Financières. on novembre 19, 2011

Nombreux sont les commentateurs de questions économiques qui actuellement écrivent ou disent que le système mondial financier est au bord de l’effondrement. Aucun d’eux n’est sûr de la date, mais un certain nombre d’entre eux annonce qu’il s’agira d’un effondrement majeur. Pourtant avant le déclenchement de la crise financière de 2008, peu de personnes la virent venir parce qu’ils menaient une vie confortable qui semblait solidement établie et qui semblait devoir durer toujours. Toutefois, si ces commentateurs ont raison, la situation échappera bientôt à tout contrôle.

Nous devrions tous nous demander ce qui n’a pas fonctionné et comment on pourrait redresser la situation. Ci-après une série de propositions pratiques qui a été adaptée d’un récent article sur le site internet Burning Platform (Plateforme en feu). On n’est pas obligé d’être d’accord avec chacune de ces propositions pour se mettre à envisager des alternatives à notre actuel système en chute libre. Il y a des propositions politiques et financières. Commençons par ces dernières :

*Nationaliser ces banques qui pour être « Trop grandes pour tomber » peuvent obliger l’Etat à venir à leur secours. Que leurs pertes retombent sur les gens responsables ou impliqués, et non sur les contribuables.

*Réinstaurer (aux USA) l’Acte Glass-Steagall pour empêcher les banques de jamais redevenir aussi grandes.

*Réinstaurer pour les règles de comptabilité la qualification du marché de telle sorte que les banques ne puissent plus prétendre que leurs actifs apparaissent beaucoup plus importants que ce qu’ils valent en réalité sur le marché.

*Régler le marché des dérivatifs de telle sorte que pareillement aucune entité financière ne puisse parvenir à être si grande qu’en cas de faillite elle menace de faire tomber tout le système (comme cela est arrivé aux Etats Unis avec AIG).

*Simplifier le système actuel si compliqué de l’impôt sur le revenu, ou le remplacer carrément par un impôt sur la consommation, et éliminer les exemptions d’impôt des grandes entreprises.

Remarquons comment de telles propositions peuvent être explicitement financières mais sont implicitement politiques, car pour être mises en pratique elles exigeraient un changement significatif dans la forme de penser politique de la société et particulièrement de ses chefs. La finance dépend de la politique. Voici les propositions plus évidemment politiques que l’on peut discuter, mais qui indiquent du moins la bonne direction :

*Pour combattre la corruption de politiciens trop confortables, imposer des limites à leurs périodes législatives. Pour combattre la corruption dans les é lections provoquée par les int é rêts particuliers, empêcher l’action de tous les lobbies.

*Pour limiter le pouvoir de la banque centrale, lui enlever le contrôle de l’émission de la monnaie nationale.

*Réorganiser les bénéfices de la sécurité sociale, qui aujourd’hui sont en train de drainer à tel point les finances que demain plus personne ne pourra en profiter.

*Remettre en valeur le renoncement pour que les gens acceptent un niveau de vie plus modeste. Au lieu de mener la société à la ruine en d é pensant, qu’ils la reconstruisent en épargnant.

*Faire ce qui est possible pour remplacer la croissance suburbaine d é chainée , par des communautés qui puissent se suffire davantage à elles-mêmes.

*Renoncer à l’empire mondial de façon à réduire les énormes frais militaires des Etats Unis, par exemple en rapatriant de leurs bases dans le monde entier plusieurs milliers de soldats.

Encore une fois, pour que de telles propositions puissent être mises en pratique, elles exigent un changement important dans la façon de penser des gens, en particulier des chefs. Les décisions politiques dépendent de ce qui est le plus apprécié par les gens. Pourquoi sommes-nous ici-bas sur terre ? Pour jouir de cette vie, ou pour être vraiment heureux dans l’éternité ? Y va-t-il là d’alternatives mutuellement exclusives ? Y-a-t’il une éternité ? Ainsi la politique dépend de la religion, ou du défaut de religion. Aujourd’hui est-ce que même un krach financier ramènera certains au bon sens ?

Kyrie eleison.

Veillez !

Veillez ! on avril 16, 2011

La situation du monde est tellement sérieuse que l’on entend des bruits comme quoi le désastre d’il y a un mois au Japon, avec ses quelque 27,000 de morts, en temps de paix, ne fut pas un acte de Dieu mais un crime des hommes. Que peut y faire encore le catholique pour sauver son âme ? En vérité il ne peut plus faire grande chose pour le monde, mais pour lui-même le moins qu’il puisse faire, c’est de veiller, ou ne pas s’endormir.

C’est Notre Seigneur au Jardin de Gethsémani qui même avant de prier nous recommande de veiller, c’est-à-dire de garder les yeux ouverts et ne pas se laisser prendre par le sommeil (Mt. XXVI, 41). La raison en est évidente. Si comme Pierre, Jacques et Jean, je ne veille pas (Mt.XXVI, 43), je cesserai de prier, et cela peut-être, comme c’était leur cas, au moment où Notre Seigneur en a le plus besoin. Combien de catholiques n’y a-t-il pas eu, surtout parmi le clergé, qui en ne faisant pas assez attention aux signes des temps dans l’Eglise et dans le monde, se sont faits prendre complètement à court par Vatican II ? Voilà pourquoi le « Commentaire Eleison », comme jadis les « Lettres du Directeur », se tournent constamment vers les questions politiques et économiques pour que les fidèles, en s’y éveillant, se rendent compte de leur religion et de ses exigences, dépassées de loin par ses promesses (I Cor.II,9).

Aussi un expert de Wall Street (voir jsmineset.com, 30 mars, 2011) a-t-il beau dire, « Le système financier est fichu, irréparablement. De plus il n’y a aucun désir de réparer quoi que ce soit, parce que ceux qui sont au courant savent que c’est impossible. Voilà le monde tel qu’il est sorti de la destruction de la Banque Lehman. Ce n’est pas le meilleur des mondes . . . » Jim Sinclair dit que les banques centrales ont beau créer sans cesse leur argent bidon, comme on peut le qualifier . . . « Le mal est fait et il n’y a pas de solution, » et il prie ses lecteurs de se «  rendre matériellement auto-suffisants » – c’est moi qui souligne.

Néanmoins même les catholiques de la Tradition sont tentés de sommeiller, voire s’endormir. Voici deux témoignages récents. Le premier vient d’un professeur dans une école de la Tradition : « Je me sens affreusement seul dans la bataille, pas celle qu’on mène contre les ennemis dans le monde en dehors, mais celle qui se mène à l’intérieur de la Fraternité St Pie X avec une telle finesse que personne ne semble s’en apercevoir. Tout comme dans l’Église des années 1960, petit à petit on change de comportement. »

Le deuxième témoignage vient d’un Américain situé pour observer ce qui se passe sur la scène de la Tradition catholique aux USA aujourd’hui : « Il me semble que l’esprit de combat catholique est en baisse. Je vois beaucoup de catholiques de la Tradition, surtout des pères de famille, qui se mettent au diapason du monde. Le combat n’a plus d’importance pour eux. Ils se contentent de leur belle Messe le dimanche, le lundi ils envoient leurs enfants à l’école publique. A chaque élection ils s’en vont voter pour le moindre mal, ils suivent Fox News (conservateur ?) et comptent sur le Parti Républicain (conservateur ?) pour résoudre les problèmes du monde entier. A mon humble avis ce manque de combativité se répand de plus en plus dans le monde de la Tradition. Nous autres laïcs sommes-nous en train de recréer les mêmes circonstances qui ont abouti à Vatican II ? Les catholiques tièdes forment-ils la majorité des fidèles de la Tradition ? Je crains qu’il ne faille répondre à ces deux questions par, oui. »

En effet, n’est-il pas bien plus facile aujourd’hui de renoncer à l’effort de nager à contre-courant ? N’est-il pas bien plus commode de retomber dans les bras de Morphée ? Le moins que l’on puisse faire pour soi-même, c’est d’éjecter le téléviseur.

Kyrie Eleison.