Religion @fr

Un “Théologien” Conciliaire – |I

Un “Théologien” Conciliaire – |I on juin 5, 2010

Ils sont vraiment immenses les ravages causés dans les âmes depuis les années 1960 par le désastre de la défection en masse des évêques Catholiques lors du Concile Vatican II. Alors on ne peut guère trop réfléchir sur le problème de fond, parce qu’il est toujours là, même plus que jamais. Il menace d’entraîner toutes les âmes en Enfer. L’année dernière, le bimensuel italien, Si Si No No, a publié un article qui résumait les principales erreurs d’un « théologien » dominicain français, un des pionniers de Vatican II, le Père Marie-Dominique Chenu. Résumées ci-dessous encore plus brièvement, ses six erreurs tournent autour du problème central : on cherche à mettre l’homme à la place de Dieu (j’ai modifié l’ordre de présentation des erreurs – ce qui sera l’objet d’un prochain Commentaire).

1. L’homme mis au premier plan, comme si c’était à Dieu de s’adapter à l’homme moderne, et pas à l’homme moderne de s’adapter à Dieu. Le Catholicisme s’efforce de conformer l’homme à Dieu, et pas l’inverse.

2. La Révélation divine soumise à la façon moderne de penser, à savoir celle de Descartes, Kant, Hegel, etc. Il n’y a plus de Vérité absolue ni objective. Toutes les affirmations religieuses ne sont que relatives et subjectives.

3. La Révélation divine soumise à la méthode historique, ce qui implique que toute vérité naît d’un contexte historique précis et, par conséquent, comme tout contexte historique évolue et change, aucune vérité n’est immuable ni intangible.

4. Croire à l’évolution panthéiste, ce qui implique que Dieu n’est plus le Créateur essentiellement distinct de sa création : il n’est plus autre chose que les créatures. C’est par l’évolution que celles-ci viennent à être, et sous l’effet de l’évolution elles changent constamment.

5. Les sentiments mis en premier en matière de religion, c’est-à-dire placer en premier ses expériences religieuses ressenties intérieurement, avant même la Foi surnaturelle assise dans son intelligence et la Charité surnaturelle assise dans sa volonté.

6. Nier toute différence entre le bien et le mal, en soutenant que tout acte humain réalisé est bon en tant qu’il est. Il est vrai que tout acte humain effectué correspond à un bien sous le rapport qu’il est existant, mais ce n’est un vrai bien sous le rapport moral que s’il est ordonné à sa fin ultime qui est Dieu. Les actes humains qui ne sont pas ordonnés à Dieu sont moralement mauvais.

Ces six erreurs sont interdépendantes. Si la religion est centrée sur moi (cf. 1), alors je dois décrocher mon esprit de la réalité (cf. 2 & 3) parce que celle-ci centre la religion sur Dieu. Pour un esprit ainsi estropié, « Rien d’autre n’est, que ce qui n’est pas », et tout évolue (cf. 4), et les sentiments intérieurs prennent nécessairement le dessus (cf. 5), ce qui fait que la pratique religieuse se féminise, car l’émotivité est une prérogative féminine. Finalement, là où les sentiments remplacent la vérité, la moralité s’écroule (cf. 6).

Dans les documents de Vatican II, ces erreurs sont plutôt implicites qu’explicites, parce qu’il fallait les déguiser pour qu’elles reçussent le vote du plus grand nombre des évêques présents au Concile, dont la plupart n’étaient pas encore suffisamment chambrés dans la pensée moderne. Ces erreurs représentent néanmoins l’authentique « esprit de Vatican II », esprit tout à fait moderne, et qui correspond au but visé par les meneurs du Concile. Voilà pourquoi l’Église officielle suit le chemin de son autodestruction depuis 45 ans (de 1965 à 2010). Pour combien d’années encore ?

Kyrie Eleison.

La Popularité de Van Gogh

La Popularité de Van Gogh on avril 10, 2010

A l’Exposition récente de l’artiste moderne néerlandais, Vincent Van Gogh, qui prend bientôt fin à l’Académie Royale des Beaux Arts à Londres, il y a eu constamment de longues queues de gens qui attendaient des heures pour entrer. Comment expliquer une telle popularité ? Certes, Van Gogh est moderne sans l’être trop, combinaison agréable pour beaucoup d’âmes qui s’inquiètent pour trouver un sens dans le monde fou qui les entoure, mais n’y a-t-il pas aussi en lui une combinaison encore plus attirante ? – N’est-il pas religieux sans être religieux ? C’est une religion pour apostats !

Né en Hollande en 1853, fils aîné d’un pasteur Protestant, pendant à peu près les trois quarts de sa courte vie il n’a pensé qu’à se dévouer au service de la religion, parce que c’est seulement à l’âge de 27 ans qu’il a découvert son talent exceptionnel et vocation d’artiste. Mais à partir de ce moment-là il s’est mis avec une intensité toute religieuse à maîtriser le dessin et la peinture afin de pouvoir exprimer en art ce qu’il n’avait su exprimer d’aucune façon ouvertement religieuse. Il dit, « Dans toute la Nature, par exemple dans les arbres, je trouve une expression et une âme. »

Dans sa peinture « L’Hôpital à St Rémy » que l’Académie Royale a choisie pour décorer la brochure de l’Exposition, Van Gogh a rendu presque tangible cette âme. Des troncs d’arbres noueux se lèvent vers leur feuillage sombre qui s’amasse au-dessus du jaune brillant de l’édifice de l’hôpital en bas, et qui s’enchevêtre avec le bleu foncé du ciel en haut. Les quelques silhouettes humaines ne figurent guère dans cette Nature toute prise en tourbillon par une dynamique rendue d’autant plus dramatique par les couleurs d’un éclat typique de Van Gogh. Cette même dynamique se fait encore plus visible dans sa célèbre peinture, « Nuit Etoilée » (pas dans cette Exposition), où le paysage, les cyprès, les montagnes, les étoiles et le ciel se brassent et s’embrassent ensemble dans une danse à rythme sauvage en jaune et violet, qui semble faire tourbillonner l’univers entier.

Ces deux peintures datent des cinq dernières années très productives de la vie courte de Van Gogh, entre son déplacement à Paris en février 1886, et sa mort en France en 1890. On peut ne pas aimer l’art moderne, on peut ne pas aimer Van Gogh, mais personne ne peut nier que ses peintures de cette époque-ci représentent une réaction intensément personnelle et humaine à ce que le poète anglais Wordsworth a appelé « Quelque chose de profondément imbriqué » dans cette Nature qui nous encadre nous autres êtres humains. Qu’est-ce d’autre que « l’art » ? Seulement, là où au début du 19ème siècle ce « quelque chose d’imbriqué » avait inspiré dans le poète anglais une « réflexion tranquille », vers la fin de ce siècle qui s’éloignait de Dieu l’artiste néerlandais, qui lui aussi avait abandonné toute pratique religieuse, y a trouvé la beauté mais peu de paix, ce qui le rend d’autant plus sympathique à notre époque encore plus agitée que la sienne.

Hélas, Van Gogh a dû payer cher le fait de reconnaître le mouvement premier dans la Nature tout en méconnaissant son Premier Moteur. Ce mouvement agité laissant de côté son Moteur Immobile, ce dynamisme féroce séparé du Roi de la Paix, a fini par l’accabler, et il est mort d’une balle dans la poitrine tirée par lui-même. Seigneur Dieu, prenez en pitié, prenez en pitié ces milliards d’âmes qui vous sentent, qui vous aspirent, mais qui ne peuvent – ou ne veulent – pas vous trouver. Vous seul savez de quelle éternité leur religion irréligieuse les menace sans vous !

Kyrie eleison.

La Vérité s’Éloigne

La Vérité s’Éloigne on avril 3, 2010

Encore une voix qui dit vrai est au bord du silence aux Etats-Unis. Ce n’est pas – au moins ouvertement – une voix de vérité catholique, mais les grands problèmes dont souffre aujourd’hui la vérité, ne sont-ils pas tellement fondamentaux qu’ils sont plutôt communs à tous les hommes que propres aux Catholiques ? Dès lors, quand un journaliste et écrivain du calibre de Paul Craig Roberts, bien connu et bien reçu parmi les gens qui gouvernent les Etats-Unis, et autrefois Secrétaire Assistant du Treasury dans l’administration du Président Reagan – quand un tel homme, apparemment découragé, dépose sa plume, nous avons tous de quoi nous attrister.

Son article d’adieu d’il y a une dizaine de jours traite précisément de cette perte universelle de la vérité. Son introduction mérite d’être citée en entier : « Il y eut un temps où la plume était plus forte que l’épée . . . où les gens croyaient en la vérité, en voyant en elle une puissance indépendante et non pas un soutien pour le gouvernement, la classe, la race ou les intérêts idéologiques, personnels ou financiers quelconques. Aujourd’hui au contraire, c’est la propagande qui gouverne les Américains. Ils ont peu de respect pour la vérité, peu d’accès à celle-ci, et peu de capacité de la reconnaître » (c’est moi qui souligne). « La vérité n’est pas la bienvenue. Elle perturbe. Elle est à mettre dehors. Ceux qui la soulèvent risquent de se voir taxé d’ “anti-américanisme”, d’”anti-sémitisme” ou de “conspirationnisme”. La vérité dérange les gouvernements . . . et les idéologues. »

Le Dr Roberts continue, « Aujourd’hui beaucoup dont le but était de découvrir la vérité se font chichement payer pour la cacher. » Des exemples puisés dans plusieurs domaines prouvent que « de tous les côtés, la vérité s’est livrée à l’argent. Et là où l’argent ne suffit pas pour ensevelir la vérité, elle sera enterrée par l’ignorance, la propagande et les courtes mémoires. » D’autres exemples confirment que « L’intelligence et l’intégrité se sont fait acheter par l’argent . . . les Américains, ou le grand nombre d’entre eux, se sont montrés comme du mastic entre les mains de l’état policier. » Ils se sont fait laver le cerveau par les grands médias « qui ne se mettent pas au service de la vérité. Ils servent le gouvernement et ces groupes de pression qui gouvernent le gouvernement. »

Argument des plus fascinants du Docteur : « Le destin de l’Amérique s’est scellé au moment où l’opinion publique et le mouvement anti-guerre ont accepté l’explication de la conspiration de 9/11 que le gouvernement a fabriquée, explication contredite par un tas d’évidence. N’empêche, cet événement lequel, en lançant à l’intérieur des Etats Unis l’état policier et à l’extérieur des guerres interminables d’agression, a défini notre époque, est un sujet tabou, fermé à toute investigation par les médias. Pourtant à quoi sert-il de se plaindre de cet état policier ou de ces guerres dès qu’on accepte la prémisse qui leur sert de fondement ? » (c’est moi qui souligne de nouveau.)

J’ajouterais seulement la dimension religieuse : comment les âmes peuvent-elles saisir l’unique vraie religion de Dieu lorsqu’elles acceptent les prémisses qui servent de fondement à tout leur environnement sans Dieu ? Pendant les années 2000, beaucoup de Catholiques américains ne voulaient entendre aucun sermon sur la fraude de 9/11, mais c’est religieux quand même ! Comment les âmes qui se soucient peu d’une si énorme contre-vérité sauront-elles s’occuper du Dieu de Vérité ? Comment les âmes qui perdent le goût de la réalité peuvent-elles goûter encore les réalités suprêmes de l’âme immortelle et de la vie après la mort ?

La conclusion du Docteur nous attriste : « Puisque la plume est soumise à la censure et que sa force s’est éteinte, je la dépose. » Mais non, cher Docteur ! Malgré toutes les apparences, la plume est toujours plus forte que l’épée, à condition qu’on ne la laisse pas tomber. Maniez-la toujours, même si les âmes qui cherchent auprès d’elle la vérité seront peu nombreuses, parce que ces âmes-là, comme la Vérité elle-même, « sont grandes et elles prévaudront »

Kyrie eleison.

La Politique de Jérémie

La Politique de Jérémie on mars 27, 2010

Tout comme Jérémie est le prophète de l’Ancien Testament pour le temps de la Passion, aussi l’est-il pour notre temps. Jérémie le prophète de la Passion, tant notre Mère l’Eglise dans sa liturgie de la Semaine Sainte, pour exprimer sa douleur sur la Passion et la Mort de Notre-Seigneur, a puisé dans ses Lamentations sur la destruction de Jérusalem en 558 av. J.C. Que Jérémie soit le prophète de notre temps découle notamment des vues du Cardinal Mindszenty sur les péchés de notre époque, qui méritent, bien plus que les péchés de la Judée, les récriminations de Jérémie, et qui conduisent tout aussi sûrement à la destruction de notre style de vie si chargé de péché.

En ce qui concerne les domaines de la politique et de l’économie, plusieurs commentateurs (accessibles sur Internet) nous voient clairement à l’orée de cette destruction, mais sans la relier à la religion parce qu’eux-mêmes, ou alors le gros de leurs lecteurs, partant d’en bas, ne savent s’élever en haut. Au contraire, Jérémie, partant d’en haut dès le moment où Dieu l’appela si puissamment à son service (Chapitre I er), voit la politique, l’économie et tout à la lumière du Seigneur Dieu des Armées. Aussi, après avoir longuement dénoncé l’horrible perfidie de la Judée et ses péchés contre Dieu et après avoir annoncé sa punition générale (Chapitre II-XIX), Jérémie prononce des prophéties particulières comme conséquences politiques : les Judéens seront emmenés captifs à Babylone (Ch. XX), leur Roi Sédécias avec eux (Ch. XXI), et les Rois Joachaz, Joakim et Joachin seront tous punis (Ch. XXII).

Ce genre de prophéties ne rendait pas Jérémie populaire. Les prêtres de Jérusalem l’arrêtèrent (Ch. XXVI), un faux prophète le défia (Ch. XXVII), le Roi Joakim lui-même chercha à faire disparaître les écrits du prophète (Ch. XXXVI), et finalement les princes de Juda le capturèrent et le jetèrent dans un puits boueux duquel seul un Ethiopien le sauva (Ch. XXXVIII). Aussitôt libéré du puits, Jérémie retourne à la politique en suppliant – en vain – le Roi Sédécias d’aller se rendre aux Chaldéens, recours qui aurait évité au roi de bien grandes souffrances.

Evidemment les autorités séculaires et religieuses de la Jérusalem décadente d’alors n’aimaient pas ce que leur disait cet homme de Dieu. Mais il leur restait au moins assez de sens religieux pour le prendre au sérieux. N’est-il pas vrai que de nos jours, et l’Etat et l’Eglise le repousseraient en le traitant de « mystico-dingue », et lui intimeraient de « se tenir à l’écart de la politique ». N’est-il pas vrai que l’Eglise et l’Etat de nos jours ont tellement scindé la politique d’avec la religion qu’ils ne voient plus à quel point leur politique impie est caractérisée et condamnée par leur propre impiété ? En d’autres termes, la relation des hommes avec leur Dieu imprègne et gouverne tout ce qu’ils font, même quand du côté des hommes cette relation consiste en une totale indifférence envers Dieu.

Ainsi, pour ceux d’entre nous qui assisteront à l’Office des Ténèbres cette année, que la douleur de Jérémie pour Jérusalem dévastée évoque non seulement le chagrin de notre Mère l’Eglise sur la Passion et la Mort de Notre Seigneur Dieu, mais aussi la peine immense du Sacré Cœur infligée par tout un monde en train de sombrer dans un océan de péchés qui appellent sa destruction totale, à moins que nous ne tenions compte de la plainte douloureuse des Ténèbres : « Jérusalem, Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu ».

Kyrie eleison.

Détresse Musulmane

Détresse Musulmane on février 27, 2010

Un petit exemple d’un grand problème a croisé mon chemin le mois dernier quand j’ai rencontré à Londres un jeune Musulman né et domicilié en France, qui se montrait déchiré entre ses racines Mahométanes et son environnement Européen. Le combat entre sa loyauté à ses racines et sa loyauté à sa terre natale lui était un vrai tourment. Car il y a des Mahométans qui ont complètement adopté les valeurs françaises, d’autres qui les ont définitivement rejetées, mais lui ne pouvait faire ni l’un ni l’autre.

Son problème, bien sûr, est beaucoup plus que simplement culturel, politique ou même historique. Il est religieux. L’Islam s’est manifesté il y a 1400 ans comme une rupture avec la Communauté Catholique au Moyen-Orient. Enraciné dans l’hérésie Nestorienne qui ne veut en Jésus aucune nature divine, l’Islam s’est propagé tel un incendie à travers la Chrétienté, desséchée alors, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, puis il a occupé pendant des siècles l’Espagne et a même poussé brièvement en France. C’est une religion simple et violente, qui se fixe comme objectif de conquérir le monde entier par le sabre. De fait l’Islam est un fléau de Dieu, que la Chrétienté n’a pu tenir à distance pendant un millier d’années que par le sabre.

Et cependant, aujourd’hui que les Chrétiens Européens perdent leur croyance en Jésus-Christ et dans la Chrétienté, ils permettent – et leurs gouvernements antichrétiens encouragent positivement la chose – aux Mahométans de revenir en Europe, non plus par le sabre mais par l’immigration massive. Et voilà pourquoi ce jeune homme tourmenté se retrouve issu d’une famille française depuis deux ou trois générations. Qu’y a-t-il derrière l’immigration ? Les Globalistes la veulent pour pouvoir dissoudre les nations chrétiennes au passé glorieux afin de les fondre dans le Nouvel Ordre Mondial. Les Libéraux la veulent afin que soit affirmée haut et fort leur folie selon laquelle les différences entre les races et les religions sont insignifiantes. Les Mahométans la veulent pour conquérir l’Europe.

Néanmoins, bien que la situation en Europe soit jour après jour plus pourrie, il y reste de beaux vestiges ici et là de son glorieux passé, une gloire toute entière due à l’Eglise Catholique. Ces restes sont encore suffisamment importants pour inspirer d’un côté à ce jeune homme une loyauté et même un certain patriotisme envers le pays de sa naissance, patriotisme qui vient se heurter à la loyauté du sang due à ses ancêtres. D’un autre côté, ces restes suscitent encore chez beaucoup d’Européens un tel attachement à leur style de vie qu’ils seraient prêts à le défendre dans un véritable bain de sang si jamais la menace du dehors devenait trop pressant. Chose sûre, c’est que Satan prépare ce bain de sang, et que Dieu pourra le permettre dans sa justice. Jour après jour, il devient plus probable.

Et notre jeune musulman, que devrait-il faire ? Dans l’idéal, il irait à la racine de son problème, à savoir si Jésus-Christ est la Seconde des trois Personnes Divines, ou s’il est juste un prophète, fût-il sublime. Ensuite, si le jeune homme est intelligent, il devrait pouvoir faire le lien entre ces réalisations françaises qu’il admire tant et leur source, ce même Dieu Incarné. Et, enfin, s’il se convertissait et devenait un vrai Catholique, alors il pourrait, pour lui-même, combiner tout le vrai bien de ses racines avec tout le vrai bien de sa terre natale et, pour les autres, contribuer même dans une mesure assez restreinte à éviter ce bain de sang imminent.

Et que devraient faire les Européens de souche pour l’éviter ? Retourner à la Foi de leurs ancêtres et à sa pratique, qui, seule, a le pouvoir d’unir vraiment les peuples et les races dans la Vérité, dans la justice et dans la paix. C’est là leur ancienne responsabilité et ce à quoi Dieu les a appelés, afin que leur exemple entraîne le monde entier vers Notre-Seigneur Jésus-Christ. Si par contre ils continuent dans leur infidélité, le sang va très certainement couler.

Kyrie eleison.

Mene, Theqel . . .

Mene, Theqel . . . on février 13, 2010

Est-ce qu’un évêque catholique doit délaisser les matières économiques sous le prétexte qu’il doit s’en tenir aux matières religieuses ? En aucune façon ! On doit avoir une conception bien limitée de la religion si on ne peut pas concevoir que l’économie, l’art de gérer les biens matériels nécessaires à la vie, est entièrement gouvernée par l’idée qu’on se fait de la vie, et l’idée qu’on se fait de la vie dépend de la religion. Qu’est-ce en effet que la religion (ou son manque) si ce n’est cette vision totale de la vie selon laquelle un homme se lie (ou refuse de se lier) au Dieu qui lui a donné sa vie ?

Dès lors, si la multitude des hommes d’aujourd’hui pense que l’économie n’a rien à voir avec Dieu, c’est simplement parce qu’à l’avance ils pensent que Dieu n’existe pas ou n’est pas chose sérieuse. De même, quand ils s’interrogent sur une éventuelle vie après la mort, alors ou ils n’envisagent pas l’Enfer (« Nous irons tous au Paradis »), ou ils ne lui attachent aucune importance (« Au moins, tous mes copains y seront », plaisantent-ils). Et c’est sur ces présupposés que repose le glissement opéré de l’économie d’hier, l’économie de l’épargne, à celle d’aujourd’hui, l’économie des dépenses.

Hier, on ne dépensait pas plus qu’on ne gagnait. Pour investir, on épargnait d’abord, on n’empruntait pas. On n’épongeait pas une dette avec une autre dette. Aujourd’hui, dépenser est même devenu patriotique ! Tout le monde nagera dans la prospérité si seulement on dépense sans regarder à l’épargne. Donc il ne faut plus économiser, car l’argent qui dort ne sert à personne. Et pour faire n’importe quel investissement rentable, empruntez ! Et si jamais votre dette dépasse les limites, empruntez encore plus pour l’éponger.

Cette économie du bien-manger-bien-boire-et-être-heureux, a été intellectualisée par l’économiste anglais bien connu et hautement influent, John Maynard Keynes (1883–1946), qui avait pour leitmotiv : « A la fin, on meurt tous ». Dans les années 1970, le Président Nixon (1913–1994) reconnaissait : « Nous sommes tous des Keynésiens aujourd’hui ». Et depuis 1970 la construction d’une économie keynésienne ne s’est plus ralentie, même elle s’est envolée jusqu’à atteindre l’orgie frénétique des prêts, des emprunts et des dépenses folles des années 2000. Cette orgie a été possible parce que le plus grand nombre des gens a abandonné le sens commun qui refusait de dépenser plus qu’on ne gagnait et qui fuyait toute dette. « Ne soyez en dette avec personne, si ce n’est de l’amour mutuel », dit la Parole de Dieu (Rom. XIII, 8) et aussi : « Celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » (Prov. XXII, 7).

Aujourd’hui, le monde se rend ainsi esclave des hommes d’argent, l’économie orgiaque s’écroule et cette chute n’est point terminée. Le chômage est bien plus important que les politiciens ne peuvent admettre officiellement, et, néanmoins, ils continuent à engranger des voix lors des élections en promettant au peuple du travail et des largesses gratuites. Ce sont les politiciens qui ont encouragé ces attentes sans réalité, car ces promesses qu’ils ne peuvent tenir leur assurent le pouvoir. Les peuples sont presqu’à bout, sur le point de se révolter, ils se mettent en colère. Et que vont faire les politiciens ? Pour que les peuples ne pensent plus à leurs problèmes domestiques, on lancera la guerre à l’étranger. La guerre est proche, juste au pas de notre porte, qui sera suivie, si Dieu le permet, du Gouvernement Mondial des usuriers. Tout cela parce que les gens ont pensé que Dieu n’avait rien à voir avec leur vie de tous les jours, et que cette vie quotidienne n’avait rien à voir avec Dieu.

Mais relisez Daniel V, 5–6 et 24–28 ! Dieu a compté notre règne (Mené), nous avons tous été « pesés dans la balance et trouvés légers » (Theqel), notre monde de plaisirs est condamné (Pharès). Il ne nous reste qu’à prendre notre médecine.

Kyrie eleison.