gouvernement

Un Appel admirable

Un Appel admirable on mai 30, 2020

Il y a plus de deux mois que les gouvernements dans le monde entier prennent des mesures fort coercitives à l’encontre des citoyens. Ils se fondent pour cela sur des rapports trompeurs exagérant le danger du « coronavirus » lâché par la Chine. Des experts honnêtes ont contredit ces rapports. Parmi ces mesures de coercition figuraient par exemple, début avril 2020, de sévères interdictions imposées aux catholiques voulant assister à la messe ou à tout autre office de la Semaine Sainte. A l’époque, les dignitaires de l’Église et les laïcs n’ont opposé que peu de résistance. Mais, début mai, certains hommes d’église ont publié un « Appel pour l’Eglise et le monde » qui dénonce enfin ouvertement les forces sinistres se tenant derrière cette prétendue « pandémie », même si elles ne sont pas clairement désignées. Il était grand temps que les catholiques reçussent ces indications venant d’ecclésiastiques de haut-rang, leur montrant que les loups de l’Antichrist, déguisés en amis de l’humanité, sont en train de les conduire comme des moutons à l’abattoir. Voici le résumé de cet Appel qui compte quelques 1375 mots –

Dans la crise actuelle, les dirigeants de l’Église signataires de cet appel considèrent qu’il est de leur devoir de s’adresser à tous les catholiques et à toutes les âmes de bonne volonté. Sous prétexte de coronavirus, diverses mesures gouvernementales, restreignant les libertés, ont été prises dans le monde entier en violation du droit des gens. Dans le même temps, les faits montrent que l’affolement médiatique engendré à propos du virus a été exagéré de façon disproportionnée. Nous pensons qu’il existe des puissances dont l’intérêt est de créer la peur au sein de la population mondiale afin de légitimer des formes inacceptables de restrictions permanentes des libertés, de contrôler les personnes et de pister leurs mouvements. Cela constitue un prélude inquiétant à la mise en place d’un gouvernement mondial, échappant lui-même à tout contrôle. Ces mesures ont ruiné de nombreuses économies et encouragé l’ingérence étrangère, alors qu’il incombe aux gouvernements de protéger leurs citoyens au lieu de se livrer à une ingénierie sociale provoquant la division des familles et l’isolement des individus.

Que les scientifiques disent la vérité et qu’ils se méfient des intérêts commerciaux douteux et des sociétés pharmaceutiques qui cherchent à réaliser d’énormes profits en mettant au point des remèdes coûteux pour ce virus dont on exagère le danger. Que les gouvernements évitent rigoureusement tout système de pistage ou de géolocalisation des citoyens, et qu’ils ne soutiennent en rien les organismes supranationaux qui auraient l’intention inavouée de le faire par intérêt commercial et politique. Que les citoyens restent libres de refuser les vaccins, et que les prétendus « experts » ne bénéficient d’aucune sorte d’immunité contre d’éventuelles poursuites. Que les médias disent la vérité et ne pratiquent pas les diverses formes de censure qu’on rencontre actuellement, aux fins d’imposer une pensée unique, ce qui constituerait une dictature masquée de l’opinion, d’autant plus efficace qu’elle est imperceptible.

Enfin et surtout, que chacun se souvienne que Notre Seigneur Jésus-Christ a accordé à son Église une indépendance totale vis-à-vis de l’État pour adorer Dieu ainsi que pour enseigner et gouverner les hommes comme elle l’entend, en vue de la gloire de Dieu et du salut des âmes. L’État ne peut s’immiscer dans les décisions de l’Église concernant ses propres affaires ; il ne peut limiter en rien la souveraineté de la véritable Église de Dieu, ni restreindre ou interdire de quelconque manière le culte public ou le ministère des prêtres catholiques dans l’exercice de leur fonction sacerdotale. Par conséquent, que toutes les restrictions imposées au culte catholique en raison du corona virus soient levées. Si les citoyens ont des devoirs envers l’État, ils ont aussi des droits incluant le respect de la loi naturelle et la priorité des intérêts de Dieu.

Nous luttons contre un ennemi invisible cherchant à diviser les individus à séparer les enfants des parents, les petits-enfants des grands-parents, à couper les croyants de leurs prêtres, les étudiants des enseignants, etc., bref à effacer des siècles de civilisation chrétienne par une odieuse tyrannie technologique dans laquelle des personnes anonymes et sans visage décident du sort du monde entier en nous confinant dans une bulle virtuelle. Mais le Christ vaincra. Nous prions pour les chefs d’Etat qui ont une responsabilité particulière devant le tribunal de Dieu. Nous supplions Notre Seigneur de protéger son Église. Et que Notre-Dame fasse échouer les plans des enfants de ténèbres.

Cet appel a été signé par des dizaines d’éminents laïcs, et par plusieurs hommes d’église de premier plan.

Kyrie eleison.

Deux Erreurs

Deux Erreurs on juin 30, 2012

Que la Fraternité St Pie X survive à sa grave épreuve actuelle ou non, en tout cas les libéraux reviendront à la charge avec des arguments faux pour la pousser au suicide. Voyons-en deux.

Le premier revient constamment dans les débats actuels sur l’avenir de la Fraternité – doit-elle ou non accepter un accord pratique sans accord doctrinal avec la Rome Conciliaire ? Cet argument est on ne peut plus simple : tout chef catholique (ou chefs) reçoit de Dieu des grâces d’état, donc il ne faut pas le critiquer mais lui faire confiance automatiquement. Réponse : bien sûr le bon Dieu nous offre à nous tous, et pas seulement aux chefs, l’aide naturelle et la grâce surnaturelle dont nous avons besoin pour nous mettre à accomplir notre devoir d’état, mais il dépend de notre libre arbitre que nous coopérions avec cette grâce, ou la refusions. Eussent tous les chefs d’Église coopéré avec leurs grâces d’état, comment y aurait-il jamais eu un Judas Iscariote ? Et comment aurions-nous jamais eu Vatican II ? Cet argument à partir des grâces d’état est aussi bête qu’il est simple.

Le deuxième argument est plus sérieux. Un article récent de dix pages en fait état dans une revue catholique conservatrice en Angleterre, écrit par un Monsieur J.L. qui favorise un accord pratique entre Rome et la Fraternité. Voici un résumé, mais pas faux, de son argument. L’Église catholique est attaquée aujourd’hui de toutes parts : du dehors, par exemple par le gouvernement américain ; du dedans, par exemple par les évêques qui apprécient la « dolce vita » mais leur théologie catholique bien moins ; aux sommets, par une administration au Vatican où sévissent les scandales et les conflits internes. Le Pape est donc assiégé de tous les côtés, et son regard se porte vers la Fraternité afin qu’elle lui vienne en aide pour rétablir dans l’Église l’influence saine de son passé, passé auquel il croit, même s’il croit en même temps à Vatican II. Mgr Bux rendit public cet appel du Pape : si seulement la Fraternité l’écoutait en acceptant un accord pratique, les bienfaits en seraient immenses, et pour l’Église Universelle et pour la Fraternité elle-même. Un prêtre autrefois important dans la Fraternité, l’abbé Aulagnier, voit clairement ceci.

Cher Monsieur J.L., félicitations de votre amour de l’Église et votre constat de ses problèmes, de votre souci pour le Pape et votre désir de lui venir en aide, mais vous ne voyez guère la raison de ces problèmes ni la raison d’être de la Fraternité. Comme à tant d’âmes dans l’Église et le monde d’aujourd’hui, y compris à l’abbé Aulagnier, l’importance primordiale de la doctrine de la Foi vous échappe.

Le gouvernement américain attaque l’Église parce qu’elle est faible. L’Église est faible parce que le comportement lamentable de ses évêques suit leur incompréhension lamentable de la doctrine du ciel, de l’enfer, du péché, de la damnation, de la rédemption, de la grâce qui sauve, du sacrifice du Rédempteur toujours présent dans la vraie Messe. Les évêques comprennent si mal ces vérités salvatrices parce que, entre autre, l’Évêque des évêques n’y croit qu’à moitié. Et le Pape n’y croit qu’à moitié parce que l’autre moitié en lui croit à Vatican II. Ce maudit Concile subvertit toute la vraie religion de Dieu par les ambiguïtés mortelles dont ses documents sont parsemés, comme vous le reconnaissez vous-même, ambiguïtés conçues pour mettre l’homme à la place de Dieu.

Cher Monsieur J.L., le problème de base, c’est la fausse doctrine. Par la grâce de Dieu, jusqu’ici, la Fraternité a maintenu les vrais enseignements de Jésus Christ, mais si elle se soumettait à ces autorités de l’Église qui au mieux n’y croient qu’à moitié, bientôt elle cesserait d’attaquer les erreurs (comme il arrive déjà), et elle finirait par prôner l’erreur et promouvoir avec l’erreur toutes les horreurs évoquées dans votre article. Que Dieu nous en défende !

Kyrie eleison.

Dixième Anniversaire

Dixième Anniversaire on octobre 1, 2011

Le dixième anniversaire du 9/11 est venu et passé le 11 septembre, il y a trois semaines. Apparemment dans les médias des USA, il y eut un tel torrent de sentimentalité à cette occasion, que les pluies torrentielles récentes de la côte Est des États-Unis ont paru, en comparaison, une simple ondée. Toutefois, avant que le seul fait d’aborder ce sujet ne devienne « antisémite », demandons-nous avec un commentateur américain d’une intelligence et d’une intégrité indiscutables, ce que fût exactement la réalité de cet évènement.

Ce commentateur, le Dr. Paul Craig Roberts, avait annoncé il y a quelques mois qu’il cessait d’écrire. Il était découragé par le manque de lecteurs intéressés par la vérité. Heureusement il n’a pas trop tardé à revenir sur sa décision. C’est un homme qui dit la vérité comme on en rencontre trop peu autour de nous. « Aux États-Unis le respect de la vérité est mort », tel est le titre de son article du 12 sept., publié sur infowars.com. Comme il le suggère, la perte de la vérité est le drame réel, aussi bien du 9/11 que des dix années suivantes, non seulement aux USA mais de fait dans le monde entier.

Le Dr. Roberts possède lui-même une formation scientifique, et comme tel il dit être totalement convaincu par les évidences scientifiques présentées lors de la réunion sur les évènements du 9/11 tenue du 8 au 11 sept. 2011 à l’Université Ryerson à Toronto, au Canada. Au cours de quatre journées de conférences, des scientifiques, chercheurs, architectes et ingénieurs de renom présentèrent le résultat de leurs recherches sur les évènements du 9/11 (leurs découvertes sont peut-être encore accessibles sur http ://www.ustream.tv/channel/thetorontohearings). Le Dr. Roberts écrit que leurs recherches « ont démontré que dans le cas du bâtiment WTC7 il s’agissait d’une démolition contrôlée classique, et que ce sont des dispositifs incendiaires et explosifs qui ont provoqué l’effondrement des Tours Jumelles. Il n’y a plus aucun doute à ce sujet. Quiconque déclare le contraire ne dispose d’aucune base scientifique pour l’affirmer. Ceux qui croient à la version officielle croient en un miracle qui défie les lois de la physique ».

Le Dr. Roberts fait état de quelques-unes seulement des nombreuses preuves scientifiques présentées au Canada, par exemple la découverte récente de nanothermite – mélange d’aluminium pulvérisé et d’un oxyde métallique formant un explosif très fort – dans la poussière produite par l’effondrement des Tours. Mais, écrit-il, la révélation d’une telle malveillance est si écrasante que la plupart des lecteurs y trouveront un défi à leur force mentale et émotionnelle ». La propagande du gouvernement et les médias « presstitués » peuvent douter de la version officielle des gouvernements. Les faits, la science, et l’évidence ne comptent pour rien (c’est l’expérience de quelqu’un d’autre que je connais !). Le Dr. Roberts cite un professeur de Droit de Chicago et d’Harvard qui a même proposé que ceux qui s’appuient sur les faits pour douter de la propagande du gouvernement, devraient être réduits au silence !

Selon une parole célèbre de G. K. Chesterton, lorsque les gens cessent de croire en Dieu, ils ne croient pas en rien du tout, ils croiront n’importe quoi. Le plus grave, c’est que parmi les milliards de ceux qui perdent la vérité du 9/11 se trouvent des catholiques qui ne peuvent ou ne veulent pas voir l’évidence que le 9/11 est un travail « fait maison », des catholiques qui ne peuvent ou ne veulent pas voir la dimension proprement religieuse du triomphe mondial d’un tel lavage de cerveau, d’un tel mensonge que représente la version officielle du 9/11. Que de tels catholiques prennent garde. Cela peut paraître une exagération insensée de dire qu’ils risquent de perdre la Foi, mais n’avons-nous pas l’exemple effrayant de Vatican II ? N’avons-nous pas assez proches de nous les années 1960 au cours desquelles un nombre considérable de catholiques voyaient avec tant de sympathie le monde moderne qu’ils en sont arrivés à penser que leur Église devrait s’adapter à lui ? Le Concile Vatican II n’en fut-il pas le résultat ? Et celui-ci qu’a-t-il fait de leur Foi ?

Kyrie eleison.

Films de Crise

Films de Crise on septembre 24, 2011

Deux films intéressants sont déjà sortis au sujet de l’avènement aux Etats Unis de la crise financière et économique, qui depuis 2008 menace de miner tout le genre de vie de l’Occident. Les deux films sont bien réalisés. Tous les deux sont persuasifs. Toutefois l’un d’eux dépeint les banquiers comme des héros tandis que l’autre les montre comme des bandits. Si la société occidentale a un quelconque avenir cette contradiction mérite que l’on y réfléchisse.

Le film documentaire Inside Job consiste en une série d’entrevues avec des banquiers, des politiciens, des économistes, des hommes d’affaires, des journalistes, des intellectuels, des conseillers financiers, etc. Il en ressort un tableau effrayant de cupidité et de collusion dans la fraude au sommet de la société américaine dans tous ces domaines. La libre entreprise fut la justification d’une abolition du contrôle des activités financières dans les années 1980 et 1990, ce qui a donné aux hommes d’argent un pouvoir toujours plus grand au point de contrôler tous les politiciens, journalistes et intellectuels influents. Ainsi un impitoyable processus de pillage de la classe moyenne et des travailleurs est toujours en cours. La colère des victimes augmente et menace d’exploser, mais, en tout cas jusqu’à présent, les hommes d’argent ne peuvent s’empêcher de se gaver à l’abreuvoir qu’ils ont si bien planifié à leur profit. “L’avarice est bonne. Elle fait tourner le monde,” disent les “banksters”, autrement dit, les banquiers-gangsters.

Dans le deuxième film, Too Big to Fail, sont représentés les évènements dramatiques de l’automne 2008 ayant pour centre l’effondrement de Lehman Brothers, l’une des principales banques d’investissement de New York. Hank Paulson, alors ministre de finances des États Unis, entre en scène au moment oû, en suivant les principes classiques de la libre entreprise, il rejette l’opération de sauvetage par le gouvernement qui seule aurait pu sauver Lehman Brothers de la faillite. Mais il en résulte un tel ébranlement de la communauté financière mondiale de par la menace d’un effondrement universel du commerce et de la finance, que Paulson et ses camarades du gouvernement avec l’aide de tous les principaux banquiers de New York, doivent persuader le Congres des Etats Unis d’approuver un sauvetage par les contribuables, au profit des grandes banques dont on ne peut permettre la faillite. Il y parvient juste à temps. Le système est sauvé. Le gouvernement et les banquiers sont les héros du jour. Une fois encore le capitalisme prouve être la merveille que nous avons toujours su qu’il était-mais cette fois-ci grâce à l’intervention socialiste !

Alors, les banquiers sont-ils des héros ou des bandits ? Réponse : des héros, tout au plus à court terme, mais certainement des bandits au bout du compte, car un minimum de bons sens suffit pour réaliser qu’aucune société ne peut être bâtie sur l’avarice, parce que toute société nécessite l’altruisme. Dans n’importe quelle société il y aura toujours ceux qui possèdent, et ceux qui ne possèdent pas (cf.Jn XII, 8). Les dirigeants d’une société qui possèdent l’argent et le pouvoir doivent absolument s’occuper des masses qui n’ont ni l’un ni l’autre, autrement il y aura révolution et chaos. Bien sûr les globalistes tirent leurs plans sur le chaos de demain pour qu’il leur livre le pouvoir mondial le jour suivant, mais tandis qu’ils peuvent proposer, c’est Dieu qui dispose.

En attendant les Catholiques et quiconque se préoccupe de l’avenir devraient voir ces deux films et se poser certaines questions incommodes au sujet du capitalisme et de la libre entreprise. Comment se fait-il que le capitalisme ne pouvait être sauvé cette fois-ci que par le socialisme ? Le gouvernement est-il alors chose aussi mauvaise qu’on le pense ? Le capitalisme est-il réellement si bon ? Comment une société peut-elle dépendre de l’avarice des hommes pour survivre ? Comment la nôtre a-t-elle pu tomber dans une telle dépendance ? Et y a-t-il en ce moment quelque signe que ce soit que l’on se pose de telles questions ? Ou est-ce que le culte rendu par tous à Mammon – appelons les choses par leur nom – bat son plein ?

Tant que Jésus Christ n’absout pas les hommes de leurs péchés par l’intermédiaire de ses prêtres, aucun système de société post-chrétien, ne peut, en dernier recours, fonctionner. Le capitalisme n’a pu fonctionner qu’en parasitant ce qui restait encore du Catholicisme des siècles précédents.

Kyrie Eleison.

Autorité Virile

Autorité Virile on mai 28, 2011

Deux jeunes hommes qui hésitent à se marier m’ont prié l’autre jour de leur rédiger un manuel qui explique comment les hommes doivent se comporter en hommes. Ils étaient vraiment en peine : « Quand devons-nous être gentils envers les femmes, quand devons-nous être fermes ? Nous ne le savons vraiment plus ! » Il y a quelques années le bon sens de beaucoup d’hommes aurait suffi pour répondre à leur question, mais l’autorité en général a été à tel point minée par la propagande libérale que le problème de son exercice dans le mariage peut en partie expliquer pourquoi tant de jeunes gens de nos jours préfèrent vivre ensemble plutôt que de se marier. Ce qui suit n’est pas un manuel, mais peut indiquer à nos deux mousquetaires le chemin à suivre.

St Paul dit, « Je fléchis les genoux devant le Père de Notre Seigneur Jésus Christ de qui toute paternité au ciel et sur la terre tire son nom. » Autrement dit, toute paternité ou autorité parmi les créatures de Dieu est calquée sur la paternité et l’autorité de Dieu lui-même dont elle dérive. Comme Dostoïevski le fait dire à un personnage dans son roman Les Possédés, « Si Dieu n’existe pas, comment puis-je moi-même être un officier d’armée ? » Dès lors si les hommes chassent Dieu de leurs sociétés, comme ils le font aujourd’hui dans le monde entier, l’autorité s’en trouvera minée à la racine. Chez l’individu sa raison ne dominera plus ses passions, dans la famille le père ne pourra plus diriger sa maison, et dans l’Etat la démocratie se présentera comme l’unique forme légitime de gouvernement, ce qu’elle est bien loin d’être en réalité.

Or quel observateur de la vie de famille de tous les jours peut nier que les hommes sont plus forts que les femmes dans l’usage de la raison tandis que les femmes sont les plus fortes dès qu’il s’agit de l’émotion ou de l’intuition ? Toute comédie au théâtre ou à la télévision est là pour le montrer. Or les émotions ont leur juste place dans la vie, et les mépriser, c’est aussi périlleux que de mépriser sa femme. Mais les émotions vont et viennent, elles ne sont pas stables, et en tant que telles elles ne sont guère un guide fiable pour l’action. Par contre la raison en discernant ce qui est objectivement vrai et juste en est stabilisée parce que la vérité et la justice objectives dépassent tout individu et surmontent ses émotions. C’est pour cela que la raison tout en prenant en considération les émotions doit aussi les gouverner. Voilà pourquoi les hommes en tant qu’hommes ont une autorité naturelle dont les femmes ne sont que rarement dotées. Elles ont d’autres qualités. Voilà pourquoi l’homme est naturellement la tête de la famille, tandis que la femme en est naturellement le cœur.

Mais le libéralisme qui règne actuellement dans le monde dissout tout sens d’une vérité ou justice objectives. Ce faisant, il coupe la raison de son objet, comme de son ancre objective dans cette réalité qui la dépasse et en est indépendante. Si donc la raison est le privilège plutôt des hommes, le libéralisme frappe d’abord les hommes avant de frapper les femmes, dont les instincts féminins dépendent peu de la raison. Du coup le libéralisme subvertit cette autorité des hommes qui descend d’en haut lorsqu’ils se conforment à ce qui est au-dessus d’eux, et finalement à la Vérité et à la Justice divines. Par là le libéralisme rend facilement arbitraire l’usage de l’autorité.

Donc, mes jeunes, cherchez à être vrais et justes en tous vos contacts avec vos semblables, hommes ou femmes, et recourez à Dieu pour qu’il vous aide à discerner où se trouvent la vérité et la justice parmi tant de mensonges, tant d’injustice et d’usage arbitraire de l’autorité dans le monde qui nous entoure aujourd’hui. Agissez ensuite en fonction de ce que vous aurez discerné , et vous reconstruirez d’en haut votre autorité d’hommes dans un monde qui la subvertit d’en bas. Bref, « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt. VI, 33).

Kyrie Eleison.

Nuées Dangereuses

Nuées Dangereuses on janvier 15, 2011

On m’a envoyé récemment quelques phrases écrites par le R.P. Denis Fahey (1883–1954), qui prouvent que pas tous les catholiques n’étaient endormis avant le Concile. Est-ce dire que beaucoup de catholiques l’étaient ? Sans aucun doute. Qui plus est, beaucoup le sont encore, y compris bon nombre de catholiques soi-disant de la Tradition, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et que ces causes qui ont produit l’aveuglement des catholiques en plein 20me siècle sont à l’œuvre au 21me siècle plus fortement que jamais.

Voici le bref extrait du livre du Père Fahey, « La Royauté du Christ et le Naturalisme Organisé » (1943). Trois phrases y sont numérotées pour faciliter le commentaire qui les suit : 1/ « Les catholiques succombent aux machinations des ennemis de Notre Seigneur parce qu’on ne les forme pas pour le combat réel de ce monde. 2/ Les jeunes sortent de l’école sans connaissances suffisantes de l’opposition organisée qu’ils sont sûrs de rencontrer sur leur chemin, et munis de notions par trop vagues des points particuliers de l’ordre social qu’ils auront à défendre . . . 3/ et les catholiques qui se battent pour de vrai pour un vrai ordre chrétien sont toujours sûrs de trouver des catholiques dans le camp opposé. »

1/ Puisque la masse des gens dans le monde d’aujourd’hui ne croient plus que la vie vraiment bonne est à mener au ciel avec Dieu, grâce au salut par la foi en Notre Seigneur Jésus Christ et son Eglise, ils mettent alors leur confiance dans les hommes pour s’assurer la bonne vie ici-bas sur terre, ce qui fait que la politique humaine devient leur religion effective et leurs gouvernements prennent la place de la Providence de Dieu. Dès lors il devient de plus en plus difficile pour les gens de croire que leurs gouvernements et leur vie quotidienne sont virtuellement dominés par les ennemis très réels de Notre Seigneur – par exemple, comment nos gouvernements pourraient-ils nous mentir sur le 11 septembre ? N’empêche, qui met une telle confiance dans les gouvernements modernes fait état d’un irréalisme lamentable, dans lequel, pour répandu qu’il soit, si les catholiques se laissent glisser (sans qu’ils doivent basculer dans la révolution au sens opposé), ils seront fatalement démunis « pour le combat réel de ce monde ». De plus, se perdant dans une nuée de rêves irréels ici-bas, ils auront des difficultés sérieuses pour atteindre le ciel réel du Dieu réel ci-après.

2/ D’accord, il est difficile de faire comprendre aux jeunes, écoliers ou séminaristes, que Notre Seigneur a des ennemis acharnés, parce que leur inimitié est habilement masquée. Mais les jeunes sont « sûrs de rencontrer sur leur chemin » cette opposition, et donc si son masque n’est pas arraché par les enseignants qui doivent préparer ces jeunes catholiques pour la vie ou le sacerdoce, ceux-ci partiront au combat à moitié aveuglés par des œillères ou avec une main liée derrière le dos. Et puisque le libéralisme individualiste est poussé partout par les ennemis du Christ pour dissoudre ce qui reste encore de l’ordre chrétien, les jeunes auront besoin de bien connaître en particulier ce qu’enseigne notre Mère l’Eglise sur « les points particuliers de l’ordre social qu’ils auront à défendre », et sur la nature sociale de l’homme.

3/ Hélas, comme disait Pie IX, grand Pape du 19me siècle, même les ennemis acharnés de Notre Seigneur à l’extérieur de l’Eglise sont moins à craindre que les catholiques libéraux à l’intérieur. Ceux-ci tourneront en ridicule l’idée qu’il puisse y avoir des gens qui « trament des complots » contre Notre Seigneur. « Quand même », soupirent-ils, tout sucre, tout miel, « ne savons-nous pas que tout le monde est gentil ? » La réponse doit être lancée tout feu, tout flammes : « Non, tout le monde n’est pas gentil ! »

Père Fahey, priez pour nous !

Kyrie Eleison.