filles

La Prière de Sainte Thérese

La Prière de Sainte Thérese on février 2, 2013

Il est frappant de voir à quel point Dieu ne compte plus pour rien dans la vie du plus grand nombre d’âmes autour de nous aujourd’hui. C’est en Lui que chacun de nous « vit, se meut et existe » (Actes XVII, 28). Sans Lui nous ne pouvons lever un doigt, penser une pensée ni faire une seule action naturellement bonne, encore moins une action surnaturellement bonne. Tout ce que nous pouvons faire, de nous-mêmes, sans Lui, c’est pécher, et même alors l’action peccamineuse en tant qu’ action vient de Dieu, seul ce qui en elle est peccamineux vient de nous, car ce qui en elle la rend peccamineuse n’est pas quelque chose de positif mais de défectif, du non-être.

Et cependant la grande majorité d’âmes autour de nous traitent Dieu comme s’Il n’existait pas, ou si tant est qu’Il existe, comme s’Il n’avait aucune importance. C’est un état de fait absolument incroyable. Et qui devient pire de jour en jour. Cela ne peut pas durer. Cela ne peut se comparer qu’avec l’état de l’humanité du temps de Noé. La corruption des hommes à cette époque-là était telle (Gen. VI, 11–12) que si Dieu ne voulait pas leur retirer l’usage de leur plus précieux don, le libre arbitre – et voyez seulement comment la plupart des hommes réagissent lorsqu’on essaie de les forcer à faire quelque chose ! – alors l’unique manière qu’ils Lui laissaient de sauver encore un nombre important d’entre eux, c’était de leur infliger un châtiment universel où ils eussent néanmoins le temps de se repentir. Ce fut le Déluge, un événement dont l’historicité est établie par une abondance de preuves géologiques.

De même aujourd’hui, le seul moyen que l’humanité est en train de laisser à Dieu pour qu’il sauve encore un grand nombre d’âmes de l’horreur de leur propre choix de la damnation éternelle, c’est un châtiment universel. Comme au temps de Noé, la miséricorde de Dieu rend virtuellement certain qu’à l’immense majorité des âmes il sera donné le temps et le préavis nécessaires pour qu’elles se sauvent si elles le désirent. Et plus tard, beaucoup parmi le grand nombre qui sera sauvé (hélas, ce ne sera pas la majorité) reconnaîtront que seul le châtiment les a empêchés de se laisser entraîner jusqu’en Enfer par la corruption actuelle.

De toute façon, il sera facile pour tous de se laisser effrayer par l’explosion de la juste colère de la majesté de Dieu. Même à des kilomètres et des kilomètres de distance, les israélites furent terrifiés par la démonstration de sa puissance au sommet du Mont Sinaï (Exode XX, 18). A notre époque il sera bon de se rappeler la célèbre prière de Sainte Thérèse d’Avila :

Que rien ne te trouble,

Que rien ne t’effraie,

Tout passe,

Dieu ne change pas.

La patience

Obtient tout.

Celui qui a Dieu

Ne manque de rien.

Dieu seul suffit.

Cœur Sacré de Jésus, en Vous je mets toute la confiance dont je suis capable. Mais aidez mon manque de confiance !

Kyrie eleison.

Tuteurs de Tomates – I

Tuteurs de Tomates – I on septembre 10, 2011

Il y a quelques mois une épouse et mère de famille m’a dit qu’elle avait des difficultés à communiquer avec son mari. Ils ne pouvaient guère parler entre eux du problème sans se fâcher. A tort ou à raison j’ai deviné que son problème était ce refus universel, délibéré et diabolique de la merveilleuse complémentarité, pensée par Dieu, pour les rôles respectifs de l’homme et de la femme dans le mariage. Voici ce que je lui ai écrit. Elle dit en avoir été aidée. Espérons que cela aidera d’autres aussi. (Attention, mesdames, je ne pense PAS que tout le problème soit de votre côté !)

Je regrette d’apprendre que vous passez par un moment difficile dans votre mariage. Première Règle : ne vous disputez jamais avec votre mari devant les enfants, ni là où ils peuvent entendre. Les enfants d’abord. Vous ne pouvez pas servir la famille en rapetissant votre mari ou en vous disputant avec lui devant les enfants. Au contraire.

Deuxième Règle : RESPECTEZ votre mari, même s’il ne le mérite pas toujours. C’est l’amour qui fait marcher les femmes, le grand moi qui fait marcher les hommes. Différence énorme. Voilà pourquoi St Paul – PAROLE DE DIEU – dit :—« Femmes, obéissez à vos maris ; maris, chérissez vos femmes. » Enorme différence. Dans tout mariage où le mari montre qu’il aime sa femme et où la femme respecte son mari, on trouve normalement l’essence de ce qu’il faut pour faire un mariage heureux. Et s’il ne montre pas qu’il vous aime, rendez-vous au moins aimable, ce que vous ne ferez jamais en vous battant avec lui.

Coûte que coûte, respectez votre mari. Il a besoin plus de votre respect que de votre amour. Vous, c’est l’inverse. Vous avez plus besoin de son amour que de son respect. Obéissez-lui. Ne montrez jamais que vous lui dites ce qu’il doit faire. Faites en sorte que c’est lui qui décide de faire ce que vous voulez qu’il fasse. Que la femme travaille en-dehors de la maison, ce n’est pas une bonne chose, surtout si elle gagne plus que son mari. Si en effet c’est votre cas, ne le montrez JAMAIS. Déguisez-le. Un homme a besoin de se voir lui-même comme le gagne-pain, en tant que chef de la maison. C’est vous qui êtes le cœur de la famille, tout aussi nécessaire que son chef, peut-être même plus, mais ce n’est pas vous le chef. Et si parfois les circonstances vous obligent à agir en chef, n’en faites pas état, mais DEGUISEZ-LE.

Cela me surprendrait si vous n’arriviez pas à faire marcher votre mariage. Normalement il dépend de la femme de s’adapter à l’homme et pas l’inverse. Proverbe russe – « Tel le tuteur pour la tomate, tel l’homme pour la femme ».Et si votre homme n’est pas un tuteur, faites tout ce qui est dans votre pouvoir pour en faire un. Et si vous n’y arrivez pas, déguisez-le encore une fois. Dieu a fait la femme plus adaptable que l’homme pour que les femmes s’adaptent à leurs hommes.

Vous avez dit une fois que la famille avait besoin d’argent pour l’éducation des enfants. Vous est-il venu à l’esprit que l’éducation la meilleure et la plus importante, des filles au moins, est dans la cuisine de leur mère ? A condition qu’elle reste à la maison. Par votre exemple vous avez beaucoup plus à donner à vos filles que ne pourrait donner aucune école dehors. Et donnez-leur l’exemple précieux d’une épouse et mère qui respecte son mari et lui obéit malgré tous les problèmes. Les enfants sont très observateurs. Votre exemple envers votre mari est d’une importance capitale pour le bonheur de ce que seront à l’avenir leurs mariages et foyers.

Discutez avec votre mari, si vous voulez, mais tranquillement, avec respect, et loin des enfants. Et ne dites pas, « Moi aussi, j’ai peiné toute la journée et j’ai besoin de compréhension le soir à la maison . » Il n’est pas normal que les mères de famille travaillent en-dehors de la maison, et les maris le sentent, même si c’est leur propre faute. Les hommes sont ce qu’ils sont. Celui-ci est l’homme destiné par Dieu pour être votre époux. Donnez à vos enfants l’exemple de le respecter. Voilà pour eux un don précieux, surtout pour les filles.

Toutes les familles ont besoin aujourd’hui de prières puissantes. Mère de Dieu, aidez-les !

Kyrie Eleison.

Universités – Remèdes – II

Universités – Remèdes – II on août 14, 2010

Pourquoi les « universités » modernes sont-elles de vraies poubelles de la « démocratie » ? Parce que dans la « démocratie » moderne tout le monde doit être égal, donc personne ne peut paraître supérieur. Or, qui obtient une licence paraît supérieur. Donc tout le monde doit avoir une licence. Mais tous les garçons n’ont en aucune façon la capacité ou le goût de l’étude nécessaires pour obtenir une licence. Il faudra donc baisser le niveau des « universités » jusqu’à ce que tout garçon puisse obtenir une « licence », même si elle ne vaudra guère le papier sur lequel elle sera inscrite. Le système « universitaire » d’aujourd’hui est une « fraude totale », dit un ami et professeur aux USA.

Qu’y a-t-il à la racine de cette stupidité moderne ? Encore une fois, le refus de Dieu. Toutes les âmes sont absolument égales devant Dieu, pour l’éternité, devant son tribunal au moment de la mort, et c’est tout ce qui compte, mais par ailleurs elles sont à tous les égards inégales devant les hommes, pour cette courte vie, dans la société humaine. En effet, Dieu repartit de façon très inégale ses dons, afin que les hommes dépendent les uns des autres et s’occupent de leur voisin. Dès lors une « licence » purement humaine ne rend personne supérieur devant Dieu, mais seulement devant les hommes insensés qui font fi de Dieu. Donc tout parent qui prend Dieu en compte fera complètement fi de « la démocratie », de « l’égalité », des « universités » et des « licences ».

Le premier souci des parents sera de former leurs garçons à la réalité, pour qu’ils puissent atteindre le Ciel réel du Dieu réel, sans faire attention aux chimères irréelles d’un monde qui se précipite à sa ruine autour d’eux. Ils commenceront par se demander quels sont les dons que le Bon Dieu a répartis à ce fils en particulier, très différent de ses frères dans la même famille ? Pour quelles activités a-t-il de l’inclination ? Les dons de Dieu indiqueront la volonté de Dieu pour lui. De toute évidence, le grand nombre des garçons est plutôt enclin aux travaux manuels qu’aux livres. Et G.K. Chesterton dit de façon heureuse que tout travail sur une chose matérielle comme le bois ou le métal, est un apprentissage à l’école de la réalité. Donc n’hésitez pas à le laisser suivre un cours à une école technique pour apprendre un vrai métier comme celui de charpentier, plombier, électricien ou mécanicien. Ou bien a-t-il un oncle qui est fermier ? Envoyez-lui votre fils. Apprendre à s’occuper des animaux est une vraie école de réalité !

Pour qu’il apprenne cette réalité, qu’il fuie la « licence ». Peut-être les employeurs d’aujourd’hui exigent-ils encore une « licence », mais sous peu on les entendra dire : « Tu as passé trois ans à gaspiller l’argent de tes parents ou à accumuler une lourde dette, rien que pour apprendre à boire et à courir les filles ? Tu ne m’intéresses pas ! » Au contraire, si en plus d’un métier technique un garçon a appris à la maison à être honnête et à travailler dur, il saura se faire une vie plus que seulement honnête. Ses services seront très appréciés dans un monde qui s’effondre dans la ruine des valeurs irréelles.

Quant à vos filles, qu’elles apprennent les réalités domestiques de toujours, telles la cuisine, la couture, la musique, les beaux arts, bref, tout ce qui rend plus amène la vie du foyer, mais surtout la cuisine. Que le monde s’effondre, qu’il suive les chimères qu’il veut, le chemin du cœur de l’homme passera toujours par son estomac ! C’est un homme qui parle !

Kyrie Eleison.

Le Désert des “Universités”

Le Désert des “Universités” on juillet 24, 2010

Lorsque j’ai écrit il y a une dizaine d’années que les universités n’étaient pas pour les filles, de nombreux lecteurs ont été choqués. Mais si j’écoute aujourd’hui un jeune professeur qui vient de passer six ans à enseigner la littérature anglaise dans une « université » anglaise – une « université » est tout autre chose qu’une véritable université – il semble qu’il faudrait ajouter que les garçons ne devraient pas s’y rendre non plus. Ou bien ils doivent réfléchir très sérieusement avant de s’y engager et les parents doivent réfléchir très sérieusement avant de prendre en charge les frais coûteux . Voyons dans l’ordre ce que le professeur a observé, et ce qu’il pense en être les causes et les remèdes.

Dans cette « université » où il a professé, il n’a pu trouver aucune poursuite de la vérité ni éducation pour la vérité. « Le langage, dit-il, n’y est plus qu’un jeu déconnecté d’avec la réalité, et qui fabrique dans le vide. On fait sentir aux étudiants que tout est relatif, qu’il n’y a ni normes ni valeurs objectives, ni structure ni référence morales. Les sciences sont infectées d’un évolutionnisme qui prétend que la “science” s’oppose à la religion. Les “humanités” sont dégradées par une interprétation freudienne qui fait tout centrer sur le sexe. Les professeurs encouragent les étudiants à mener une vie sexuelle parce que “cela leur fera du bien”. De leur vie de nuit ces “universités” font de la publicité. Elles sont complètement sexualisées.

« Quant aux professeurs, beaucoup se rendent compte qu’il y a un problème de fond, mais ils continuent de jouer le jeu. Ils sont tous marxisants, sinon marxistes. Ils enseignent comme si l’autorité ne fait qu’étouffer, comme si la tradition ne fait qu’opprimer. L’évolutionnisme est roi. Quant aux étudiants, ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne penserait à aspirer à quelque chose de plus, mais ils ne regardent plus vers leur “université” pour y trouver la vérité. S’ils veulent une “licence”, ce n’est que pour obtenir un emploi, et s’ils veulent une “licence” de bonne qualité, ce n’est que pour obtenir un meilleur emploi. C’est rare qu’ils discutent des idées. »

Alors quelles sont les CAUSES de cette transformation de l’université dans une source d’information purement utilitaire au service du système en place ? « La raison de fond, dit le professeur, est la perte de Dieu, résultat de plusieurs siècles de la guerre faite à l’Incarnation. Dès lors l’éducation n’existe plus pour fournir une vérité ni une règle de vie, c’est plutôt pour développer son potentiel de manière à se différencier et se rendre supérieur aux autres. Le vide laissé par la Vérité est rempli par la culture “pop” et par l’École de Francfort qui poussent à la libération de toute autorité. Le vide laissé par Dieu est rempli par l’État, qui ne voit dans les “universités” qu’une source de technocrates et ingénieurs. Les valeurs absolues ne présentent aucun intérêt sauf un : le scepticisme absolu. »

Quant aux REMEDES le professeur déclare : « Ces “universités” ne peuvent plus sortir du piège où elles sont tombées. Pour apprendre quelque chose de vraiment utile, qu’un fils reste à la maison, parle avec des prêtres ou fasse une retraite. Les catholiques fidèles doivent se débrouiller tout seuls, et se mettre ensemble pour reconstruire leurs propres institutions, à partir peut-être d’écoles d’été. Les humanités sont à restaurer, parce qu’elles traitent des réalités fondamentales de l’existence humaine, le vrai, le bien, le droit. Les sciences naturelles, étant des spécialités dérivées, doivent rester secondaires. Elles ne peuvent prendre la place des humanités. Que les parents envoient leurs fils à ces “universités” pour s’assurer un emploi, mais pas pour apprendre quelque chose de vraiment utile. »

« La perte de Dieu » – tout est dit.

Kyrie Eleison.

Formation des Garçons

Formation des Garçons on mai 29, 2010

Le « Commentaire Eleison » d’il y a quatre semaines a exposé la difficulté qu’éprouvent les Soeurs enseignantes à former les filles d’aujourd’hui. Il y a trois semaines, il a fait remonter le problème aux familles. Mais alors certains d’entre vous posent la question : qu’en est-il des garçons ? Les Catholiques savent que pour sauver son âme dans la vie à venir les garçons et les filles sont égaux, donc en premier les deux doivent être formés de même pour aller au Ciel. Mais la ressemblance ne va pas beaucoup plus loin, tant les deux rôles que Dieu leur a départis dans la vie d’ici bas sont différents, d’où la condamnation constante de l’éducation mixte par l’Église. Alors quels sont les besoins spécifiques des garçons ?

En effet, de même que ce sont les dons du coeur que reçoit la femme pour s’occuper du foyer et des enfants, ainsi l’homme reçoit-il les dons de la raison pour se mettre à la tête de sa femme et des enfants et pour subvenir à leurs besoins « par la sueur de son front », châtiment du péché originel (Gen. III, 19). Donc de même que la formation de la fille doit se centrer sur tout ce qui servira le mari et les enfants à l’intérieur du foyer, ainsi la formation du garçon doit-elle le former pour (1) le travail et (2) la responsabilité en-dehors du foyer, c’est-à-dire dans le monde anticatholique. Là il aura besoin (3) de jugement, (4) de discipline et (5) de virilité. Voilà déjà tout un programme !

Pour suivre un tel programme l’exemple donné par le père de famille à son fils est d’une importance capitale ! Parents d’aujourd’hui, c’est il y a une vingtaine ou trentaine d’années, bien après 1968, que vous avez dû recevoir votre propre formation. Comprenez-vous tout ce que cela veut dire ? Ayez l’humilité de reconnaître qu’il est fort possible que vous n’ayez guère été préparés, soit à la maison soit à l’école, pour élever vos enfants à vivre de telle manière qu’ils mériteront le Ciel. Pères de famille, attaquez-vous à votre propre 1 paresse, 2 manque de responsabilité, 3 légèreté, 4 indiscipline et 5 manque de virilité, car ce faisant vous ferez le mieux que vous puissiez faire pour vos garçons !

Le TRAVAIL dehors dans la nature est le meilleur. Qu’un garçon manie une hache, coupe un arbre, plante un jardin, monte à cheval, construise une hutte. Le sport est au mieux une récréation virile, mais il ne doit pas être plus qu’une récréation. C’est un vrai besoin de la famille qui enseigne au mieux la RESPONSABILITÉ, qui s’apprend aussi chaque fois qu’un garçon souffre des conséquences de ses propres erreurs, au lieu d’en être protégé. Le JUGEMENT il l’acquerra en étant encouragé à exercer son intelligence, par les discussions à table, par la compagnie et les instructions de son père, qu’il admire et suit tout naturellement comme son héros, mais qui doit absolument prendre le temps d’écouter et de conseiller son fils, surtout durant l’adolescence. La DISCIPLINE le fils l’apprendra en se levant tôt, en observant fidèlement un ordre du jour, en se couchant tôt, et en ne fréquentant pas les filles tant qu’il ne cherche pas encore à se marier. Moins il donne aux filles qu’il n’épousera pas, et plus il aura à offrir à la fille qu’il épousera. Quant à la VIRILITE, elle sera la récompense de sa fidélité à suivre un tel programme.

En conclusion, chers parents, observez comment de façon générale l’électronique a l’effet tout contraire. Si elle n’est pas domptée, elle rendra un garçon paresseux, irresponsable, léger, mou et frustré.

L’électronique est délétère ! Menant les vôtres vers l’enfer !

Kyrie Eleison.

Des Parents aux Abois

Des Parents aux Abois on mai 8, 2010

Les paroles d’une des Sœurs aux abois, commentées ici la semaine dernière, me restent dans l’esprit : « Le monde tient nos filles fortement dans ses griffes ». Après trois ans seulement, dit-elle, « le changement de leur mentalité est notable. Nous devons lutter pour maintenir les principes et les bonnes mœurs. » Or, le monde ne va guère diminuer la pression qu’il exerce sur les filles, au contraire. Donc ou bien notre Foi a cessé d’être « notre victoire sur le monde » (I Jn.V,5), ou bien ces paroles de la Sœur sont peut-être un feu rouge qui clignote pour nous avertir tous que nous devons raviver notre Foi si nous ne voulons pas que la Tradition Catholique soit triée sur le volet encore une fois.

Supposons en effet qu’entre l’école et le foyer, c’est l’école qui est responsable des deux septièmes de la formation d’un enfant, et le foyer des cinq septièmes. Comme nous l’avons suggéré la semaine dernière, les parents se trompent gravement qui pensent qu’en confiant leurs enfants à une bonne école ils ont accompli leur devoir. C’est au foyer qu’incombe la responsabilité principale pour la formation des enfants. La Sœur ne voudrait certainement pas rejeter sur le foyer sa propre part de responsabilité, mais en même temps son grand espoir, après la miséricorde de Dieu, doit bien être les bons foyers.

Or personne de raisonnable ne peut manquer de compassion envers les jeunes parents d’aujourd’hui. Dans le pire des cas, le va-et-vient au lieu de travail, le caractère profondément insatisfaisant de ce travail et l’ambiance anticatholique dans laquelle on y baigne, peuvent éreinter le père de famille. L’équivalent qui peut épuiser la mère, c’est la série d’enfants que Dieu peut lui envoyer si elle doit obéir avec son mari aux lois du mariage catholique, c’est la nécessité de les enseigner à la maison si les écoles publiques sont trop corrompues, c’est le travail en plus en-dehors du foyer si la bonne école au-dehors coûte cher, et c’est le mépris des gens si elle reste au foyer. Là où règnent de telles conditions, Dieu n’attend de personne de faire l’impossible. Mais il veut que nous portions notre croix et que nous fassions notre possible.

Et alors, interpellons les pères de famille : êtes-vous de vrais chefs de famille, sans être des tyrans ? Préférez-vous l’argent à la famille, ou la famille à l’argent ? Donnez-vous à vos filles l’exemple d’aimer et de soutenir leur mère ? Celle-ci l’écoutez-vous ? Votre propre plaisir vous pousse-t-il à l’encourager à s’habiller ou à se comporter de façon à donner sûrement un mauvais exemple à vos filles ? Elles suivront beaucoup plus ce que fait leur mère que ce qu’elle dit. Prenez-vous du temps avec vos filles ? Leur donnez-vous cette attention et ce dévouement sages dont elles ont tellement besoin de la part de leur père ? Aux mères posons une seule question : donnez-vous à vos filles l’exemple de respecter et d’obéir à leur père (même s’il ne le mérite pas toujours) ? Ou bien profitez-vous de votre langue bien pendue pour le rapetisser devant elles ? Pères et mères, donnez-vous à vos filles l’exemple de respecter le prêtre ?

Dernière question : pères et mères, avez-vous jamais entendu les lamentations de ces parents catholiques qui au temps de Vatican II ne suivaient pas d’assez près la formation de leurs enfants, qui s’en sont rendu compte trop tard et qui maintenant n’ont qu’à pleurer la façon dont leurs enfants vivent et se préparent à mourir en-dehors de la Foi ? Balancez ce téléviseur ! Et aux prêtres et aux Sœurs je dis, ne craignons pas de ne pas nous faire aimer ! Et faisons attention que la Tradition Catholique ne devienne pas tellement confortable que pour notre propre bien le Bon Dieu devra nous permettre de revivre un effondrement comme celui de Vatican II !

Kyrie eleison.