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Histoire interne – IV

Histoire interne – IV posted in Les Commentaires Eleison on novembre 8, 2014

Et ainsi nous arrivons au point culminant de l’histoire interne des événements externes des Croisades de Rosaires de la Fraternité Saint Pie X il y a six ans : Monseigneur Fellay à la crise de l´Eglise et du monde choisira-t-il la solution du Ciel, en faisant confiance à la promesse de Notre Dame à Fatima que la Russie se convertira et qu’une « période de paix » arrivera si seulement la Russie est consacrée à son Cœur Immaculé, ou bien choisira-t-il la solution humaine de discussions avec Rome pour fabriquer une synthèse de la Tradition (2+2=4) avec le Concile (2+2=4 ou 5) ? Nous pouvons être sûrs ce n’est pas ainsi que le Diable présenta le choix à l´évêque, surtout lorsque les Romains entrèrent de nouveau en scène.

Ce même mois le Vatican fut mis au courant de l’éventuelle Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, par une lettre que la même messagère de Notre Dame avait envoyée au Pape Benoît XVI pour lui demander sa bénédiction pour cette initiative. Le Vatican prit la lettre au sérieux. Le Cardinal Castrillón Hoyos donna l’ordre à Monseigneur Fellay de revenir directement à Rome depuis Hawaï ou son Excellence était allé administrer le sacrement de la Confirmation. Le 4 juin, le Cardinal Castrillón Hoyos et un groupe de prélats romains firent une menace à Monseigneur Fellay : s’il insistait pour faire appel à une Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, Rome fermerait la porte à toutes discussions futures, et remettrait en vigueur les « excommunications » suspendues qui avaient été rendues inopérantes pour le moment. C’est au même moment que le Vatican prétendit imposer à Monseigneur Fellay l’ « Ultimatum du Vatican », à savoir les cinq conditions nécessaires à l´ouverture de toute discussion.

Se trouvant ainsi sous la pression romaine, Monseigneur Fellay ne s’était toujours pas décidé au début de l’automne 2008 à faire ce que Notre-Dame demandait, malgré ses requêtes réitérées, et, de fait, le 5 octobre 2008, malgré Ses avertissements directs, il choisit d’appliquer la Seconde Croisade de Rosaires programmée du 1er novembre jusqu’à Noël, à l´intention que les « excommunications » de 1988 fussent levées. Ce même jour Notre Seigneur fit voir sa colère à la messagère de Notre-Dame par le moyen d’une vision où Il paraissait abattre sa main pour détruire la FSPX tandis qu´Il se référait à eux comme « Pharisiens et hypocrites », et dit-Il, « Je ne puis les supporter davantage ». Mais au moment même où la main de Notre Seigneur tombait, la messagère vit que la Très Sainte Vierge Marie intercéda pour la Fraternité en implorant miséricorde, et en disant « Souviens-Toi de la faiblesse des hommes ». La messagère vit alors que la colère de Notre Seigneur céda le pas à Sa miséricorde. Mais dans son esprit, l’évêque avait déjà pris sa décision. Trois semaines plus tard, le 26 octobre, lors de la Messe Pontificale qui clôturait le pèlerinage de la Fraternité à Lourdes pour le Jubilée du 150ème anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Lourdes, il annonça que la Seconde Croisade de Rosaires serait dédiée à la levée des « excommunications » de 1988. Le16 décembre il écrivit en privé au Pape, ainsi que l’avait demandé Benoît XVI, la lettre demandant au Pape de lever les « excommunications » de 1988. Le 24 janvier 2009 celles-ci furent en partie levées par Rome. Mgr. Fellay attribua directement cela à la Très Sainte Vierge Marie, et il dut se réjouir de cet apparent triomphe de sa patiente diplomatie.

Hélas ! Triomphe de courte durée car à quelques jours de là, les ennemis de la Tradition lancèrent dans leurs medias mondiaux une torpille parfaitement calculée pour faire sauter dans l’air toute menace d’une réunion imminente entre le Pape catholique et la Tradition catholique. Lorsque parurent à la télévision les six minutes extraites d’un film où un évêque de la FSPX se montrait en mettant sérieusement en question l’existence de « l’Holocauste » et des « chambres à gaz » de la Deuxième Guerre mondiale, Benoît XVI fut forcé de filer à l’anglaise pour se protéger de l’accusation mortelle de s’associer avec des « anti-sémites ». Tout accord entre Rome et la FSPX s’en trouva bloqué sur le champ, au moins pour quelques années. (à conclure)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – III

Histoire Interne – III posted in Les Commentaires Eleison on novembre 1, 2014

Pour continuer l’histoire des messages que fit transmettre Notre Dame au Supérieur Général de la Fraternité St Pie X il y a quelques années, il faut revenir en arrière. Vatican II (1962–1965) fit sortir l’Église catholique de ses rails pour la réconcilier avec le monde moderne sans Dieu. Mgr. Lefebvre (1905–1991) fonda en 1970 la FSPX pour aider à garder les Catholiques qui le voudraient sur les rails, ce qu’il réussit à faire pendant 21 ans. Mais dès qu’il mourut en 1991, ses successeurs plus jeunes que lui – ou persuadés à tort, ou se trompant eux-mêmes, Dieu le sait – qu’ils lui restaient fidèles, rêvaient en fait d’une réconciliation avec la Rome Conciliaire.

En 2000, les autorités de cette Église Conciliaire durent reconnaître l’importance de la FSPX lorsqu’elle organisa un pèlerinage hautement réussi de l’Année Jubilaire aux Basiliques de Rome. Les pourparlers publics (par opposition aux contacts privés – ont-ils jamais cessé ?) reprirent entre la FSPX et les Romains, qui se mirent dès lors à avaler cette Fraternité qu’ils n’avaient pas su cracher. “Parlons,” dirent-ils. Les chefs de la Fraternité se montrèrent méfiants : “Vous devez nous prouver votre bonne volonté en libérant la Messe de toujours et en levant les ‘excommunications’ dont vous avez frappé les évêques de la FSPX lors de leur sacre en 1988”. Cet échange eut peu de suite dans l’immédiat, au moins en public, car des deux côtés l’idée d’une réconciliation devait mûrir, mais en 2006 Mgr. Fellay, chef de manœuvre de la réconciliation du côté de la FSPX, fut réélu Supérieur Général. Ceci arriva juste après que Notre Dame eût commencé à intervenir avec ces messages dont nous racontons l’histoire.

En 2006 l’idée d’une Croisade de Rosaires, désirée par Notre Dame pour la Consécration de la Russie, fut adoptée par Mgr Fellay, mais détournée par lui pour obtenir en fait la première précondition de discussions avec Rome en vue d’une réconciliation, à savoir la libération de la Messe de toujours. En 2007 Benoît XVI accomplit en partie cette précondition par son Motu Proprio où il reconnut que cette Messe n’avait jamais été abrogée. S’en réjouissant comme s’il s’agissait d’une satisfaction complète, Mgr Fellay procéda à la seconde précondition, la levée des ‘excommunications’. Notre Dame par contre, tout de suite après le Motu Proprio, commença en août 2007 une série de messages où elle demandait avec insistance que toute seconde Croisade de Rosaires fût dédiée à la Consécration de la Russie. Mais Mgr Fellay ne voulait pas s’engager dans cette voie, parce qu’il savait que celle-ci serait mal reçue par les Romains. Eux voulaient ces discussions, voulues par Mgr Fellay aussi, qui réconcilieraient les deux choses inconciliables que sont Vatican II et la Tradition catholique. Nous voilà maintenant à même de continuer notre histoire.

Début 2008 Notre Dame, voyant que Mgr Fellay hésitait encore, lui fit dire avec fermeté par la messagère qu’il ne devait pas “utiliser la seconde Croisade pour la levée des excommunications”, et que s’il le faisait quand même, ce serait “fatal pour la Fraternité St Pie X” (mots de Notre Dame elle-même). Elle ajouta qu’elle ne bénirait aucune intention pareille, mais à la place elle utiliserait les rosaires priés par les fidèles dans un autre but. Et le 22 mars, Samedi Saint, elle dit bien clairement, “Dis à Mgr Fellay qu’il ne peut pas se rapprocher davantage de Rome qu’il ne l’a déjà fait, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”, et elle répéta même, “Rappelle-toi, quelque bien intentionné que puisse être le Saint Père”.

Interrompons de nouveau la suite de l’histoire pour signaler à quel point ces messages correspondaient aux besoins de la défense de la Foi à ce moment-là, et de même combien cette histoire interne correspond aux événements extérieurs. À la tête du dernier bastion mondial de la vraie Foi, Mgr Fellay se trouve tenté de le remettre sous l’autorité des Romains Conciliaires, terribles ennemis (objectifs au moins) de cette Foi. En effet, ne comprenant pas toute la malice du monde moderne, il croit que l’Église Conciliaire égale l’Église catholique, et il fait confiance aux bonnes intentions de ses autorités, contrairement à Mgr Lefebvre qui (en privé) les qualifiait de “serpent”.

Alors si cette histoire interne est vraie, et si Mgr Fellay prend la mauvaise décision, la FSPX est condamnée. Qu’arriva-t-il ? (À suivre)

Kyrie eleison.

Histoire Interne – I

Histoire Interne – I posted in Les Commentaires Eleison on octobre 18, 2014

Après 1917 il fut clairement annoncé au monde par Notre-Dame de Fatima que le salut de l’Église et du monde (« une période de paix ») dépendait de deux choses : non seulement de la Consécration de la Russie à son Cœur Immaculé par le Pape avec tous les évêques du monde, mais aussi des Catholiques qui feraient réparation à Son Cœur les premiers samedis du mois par la Confession et la Communion, par la méditation d’un quart d’heure et la prière du chapelet. Donc qu’aucun Catholique ne pense qu’il n’y a rien qu’il puisse faire pour aider l’Église et le monde à sortir de leur crise terrifiante. Tout Catholique qui répondra à Sa deuxième demande aidera le Pape à obtempérer à Sa première demande.

Mais jusqu’ici cette réponse n’a pas été suffisante. Par exemple dans les années 1930 le Pape Pie XI était parfaitement conscient de la première demande de Notre-Dame, mais il ne réalisa jamais la Consécration de la Russie. Pourquoi ? Selon le Frère Michel de la Sainte Trinité dans le second de ses trois volumes excellents sur Toute la Vérité sur Fatima, la raison en fut que Pie XI, étant à ce moment-là engagé dans des contacts diplomatiques avec les autorités russes à Moscou, pensait que sa diplomatie à lui serait un moyen plus efficace pour traiter avec les communistes que la Consécration voulue par Notre Dame. Il préféra les voies humaines aux voies divines pour traiter le problème, lequel donc resta naturellement sans solution. Le monde plongea dans la Deuxième Guerre mondiale et l’Église fut cassée depuis l’intérieur par Vatican II.

Et voici que dans les dernières dix années une histoire parallèle apparaît au grand jour, celle de Notre Dame qui par l’intermédiaire d’une messagère a fait appel à Monseigneur Fellay pour que la Fraternité Saint Pie X organise une Croisade de Rosaires où l’on prierait pour obtenir que la Consécration de la Russie ait lieu. Si cette histoire est vraie (comme je le crois, ainsi que d’autres prêtres), il vaut la peine de la raconter dans quelques numéros de ce « Commentaire », non pour discréditer Monseigneur Fellay (dont la préférence pour les moyens humains peut, hélas, s’expliquer comme celle de Pie XI – Dieu est leur juge) mais pour souligner à quel point reste urgente la Consécration de la Russie et, en particulier, la pieuse pratique des cinq premiers samedis, même presque 100 ans plus tard. Mais est-ce que l’histoire est vraie ? Et, en particulier, quelle confiance peut-on accorder à la messagère ?

Moi-même je l’ai rencontrée plusieurs fois et je crois que son histoire a toutes les chances d’être vraie, en premier lieu parce qu’il s’agit d’une personne adulte sérieuse qui donne tous les signes d’être véridique, mais surtout parce que son récit présente une histoire interne qui correspond et explique un grand nombre de faits publics et d’évènements bien connus depuis l’extérieur, pour ainsi dire. En ce qui concerne la messagère, les lecteurs ont bien le droit de ne pas partager mon jugement personnel, mais en ce qui concerne la correspondance parfaite entre l’histoire interne et les évènements extérieurs, les lecteurs peuvent en juger par eux-mêmes.

L’histoire débute le Dimanche du Bon Pasteur, 2004, lorsque la Très Sainte Vierge apparaît à la messagère et lui donne un message à transmettre à l’évêque de la Fraternité Saint Pie X. Elle y demande que la FSPX dirige les fidèles en une Croisade de Rosaires pour que se réalise la Consécration de la Russie à Son Cœur Immaculé, cette même Consécration que le Ciel ne cesse de demander depuis les années 1920. Et la Mère de Dieu a laissé comprendre à cette messagère que si cela se réalisait selon ce qu’Elle demandait, on obtiendrait enfin, par Son intermédiaire, les grâces pour arriver à la Consécration si nécessaire.

Au mois de juin 2006 la messagère donna le message à Monseigneur Fellay en personne. Il en discuta avec elle mais il ne savait pas encore que la demande venait de fait de la Mère de Dieu. Et, ainsi, lors de son retour en Suisse, il prit une première décision importante. (A continuer.)

Kyrie eleison.

Israelites, Israeliens?

Israelites, Israeliens? posted in Les Commentaires Eleison on août 9, 2014

Admettons alors (CE 368) que les ordres du Bon Dieu d’exterminer certains peuples dans l’Ancien Testament (par exemple I Sam. XV) aient été un acte de justice et de miséricorde envers les païens eux-mêmes, et un acte destiné aussi à aider les israélites à former le berceau du Dieu Incarné, Notre Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’Il viendrait mille ans plus tard. Ce berceau les israélites l’ont effectivement fourni, particulièrement par la Très Sainte Vierge Marie, à laquelle la race humaine tout entière a une dette de gratitude sans limites. Si l’un de nous parvient finalement au Ciel, ce sera seulement par son intercession.

Quel rapport, alors, peut-il y avoir entre ces Juifs à travers lesquels vient le salut (Jn. IV, 22) et l’ensemble des Juifs d’aujourd’hui qui massacrent la Palestine ou qui soutiennent moralement ou financièrement le massacre ? La majorité des Juifs d’aujourd’hui étant des Juifs Ashkénazes, ils peuvent bien ne pas être descendants, par le sang, d’Abraham, mais quoiqu’il en soit ils ont certainement absorbé à travers le Talmud, le livre sacré du Judaïsme post-chrétien, ce que Notre Seigneur appelait « le levain des pharisiens et des sadducéens » (Mt.XVI, 11), pour signifier l’esprit de ses ennemis acharnés qui le crucifièrent et qui ont combattu son Église depuis lors. Comment son Peuple Choisi est-il venu à se ranger de façon si constante parmi ses pires ennemis ? (Si la seule question peut paraître « antisémite », on doit rappeler que la vérité est bonne tandis que l’ « antisémitisme » est mauvais, de telle sorte que rien de vrai ne peut être « antisémite » et rien d’ « antisémite » ne peut être vrai. Ce qui suit est la vérité, et n’a absolument rien à voir avec le soi-disant « antisémitisme »).

En premier lieu, si le Peuple Choisi s’est retourné contre son Dieu, le problème peut paraître chronologique, mais dans le fond il ne l’est pas. A travers tout l’Ancien Testament il y eut des israélites qui se retournèrent contre Dieu, par exemple les adorateurs du veau d’or ou les Juifs exilés à Babylone. Très souvent Dieu a dû punir son propre peuple « à la nuque raide » et rebelle. De même depuis le début de Nouveau Testament jusqu’à nos jours il y a toujours eu des convertis Juifs célèbres, comme Saint Paul qui fut aussi Juif qu’on peut l’être (cf. Rom.IX, 1–5 ; II Cor.XI, 21–22 ; Phil.III, 4–6). La différence entre les israélites et les israéliens est la même différence qu’il y a toujours eu entre ceux de n’importe quelle race qui aiment Dieu et ceux qui se rebellent contre Lui. La vraie ligne « judéo-chrétienne » s’étend d’Abel à travers, par exemple, Abraham, Moïse, David et la Mère de Dieu jusqu’à l’Église catholique. La fausse ligne « judéo-chrétienne » mais vraie ligne « judéo-maçonnique » s’étend depuis Caïn qui fut maudit, à travers par exemple, les Juifs qui tuèrent les prophètes de Dieu, jusqu’à Anne et Caïphe et la franc-maçonnerie moderne, qui fut créée par les Juifs et qui est toujours contrôlée par les Juifs dans le but de combattre l’Église catholique, même s’il y a de nombreux maçons qui ignorent le fait.

Fort bien, mais le contraste entre israélites et israéliens n’est-il pas particulièrement accentué ? Oui, car selon le vieil adage, « Plus ils étaient élevés, plus dure est la chute ». Une fois que le Peuple Choisi a refusé d’être le serviteur particulier de Dieu, comme ils l’ont largement fait depuis l’Incarnation et depuis lors, ils furent amenés à devenir les servants particuliers du Diable. Pour eux il ne pouvait y avoir un état intermédiaire entre les deux. Et qu’y avait-il derrière ce refus ? En un seul mot : l’orgueil. Au lieu d’utiliser pour la gloire de Dieu les dons particuliers dont Il les avait comblés, ils les détournèrent en vue de leur propre gloire à eux. Donc même avant la venue de leur Messie, ils le considéraient déjà d’une façon erronée comme leur sauveur matériel et non spirituel, en sorte que lorsqu’Il vint, ils refusèrent de le reconnaître, et depuis lors ils l’ont combattu pour avoir remplacé leur religion mosaïque, racialement exclusive, par la religion catholique ouverte à toutes les races.

Et que peuvent faire les Catholiques pour résister à la domination matérielle des Juifs qui corrompt tout autour de nous ? Matériellement, pratiquement rien, mais une seule âme qui prie spirituellement et sincèrement pour le royaume de Dieu à venir et pour que Sa volonté soit faite, peut obtenir de Dieu qu’Il fasse sauter les montagnes matérielles, jeu d’enfant pour Dieu. Il ne permet cette domination des Juifs que dans le but de nous ramener à Lui.

Kyrie eleison.

Samedi Saint

Samedi Saint posted in Les Commentaires Eleison on mars 30, 2013

Le Samedi Saint dans la vie de Notre Seigneur fut ce jour qui sépara sa terrible mort sur la croix de sa glorieuse Résurrection, le jour où son corps humain, sans vie car séparé de son âme humaine, reposa dans l’obscurité du tombeau, invisible à l’œil de l’homme. Les ennemis de Notre Seigneur paraissaient l’avoir vaincu avec tant de succès que le Dieu Incarné se trouvait dans une éclipse totale, et seule la foi de Notre Dame demeurait inébranlable – c’est elle qui devait soutenir le courage de tous ceux qui avaient suivi son Fils, car même les plus fidèles d’entre eux avaient sombré dans le découragement et se sentaient perdus.

Or,étant le Corps Mystique du Christ, l’Église catholique suit parallèlement le cours de la vie de Son corps physique. Donc au cours de ses 2000 ans d’histoire l’Église a toujours été persécutée par les ennemis du Christ, et en de nombreuses parties du monde il y a eu des moments où elle a été virtuellement effacée. Cependant s’est-elle jamais tant approchée d’une éclipse totale comme elle semble le faire aujourd’hui ? Dieu a constitué son Eglise en monarchie dont c’est le Pape qui doit garantir l’unité, et nous venons de voir le Pape se démettre de sa fonction, en partie sans aucun doute parce que lui-même, conditionné par la façon de penser démocratique, n’a jamais pleinement cru en son propre office suprême. Retirant la tiare papale de son blason, et signant lui-même toujours comme “Evêque de Rome”, quelles qu’aient pu être ses intentions quand il démissionna au mois de février, il a sûrement contribué, humainement parlant, à miner l’institution divine de la papauté.

Par cette démission de Benoît XVI et par le conclave qui lui a fait suite, il est certain que les ennemis du Christ auront fait tout leur possible pour détruire la papauté. Par un juste châtiment de Dieu pour l’apostasie universelle de notre époque, ils ont reçu de Lui un grand pouvoir sur son Église. Depuis des siècles ils s’acharnent à s’emparer du Vatican, et ils s’y sont maintenant incrustés. Sans la moindre intention de satisfaire les exigences d’une petite Fraternité pieuse, ils en sont à démonter l’Église pierre par pierre, ainsi qu’Anne Catherine Emmerich l’a vu dans une vision il ya 200 ans. Humainement parlant, les fidèles de Notre Seigneur ne peuvent avoir aujourd’hui pas plus d’espoir qu’ils n’en avaient lors du premier Samedi Saint.

Mais pas plus que Notre Seigneur Lui-même son Église catholique n’est une affaire purement humaine. En 1846 Notre Dame de La Salette parla en ces termes de la situation de notre époque : « Les justes souffriront beaucoup. Leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au ciel, et tout le Peuple de Dieu implorera pardon et miséricorde et demandera mon aide et mon intercession. Alors Jésus-Christ par un acte de Sa justice et de Sa grande miséricorde commandera à Ses Anges que tous Ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l’Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout . . . . L’Evangile sera prêché partout . . . et les hommes vivront dans la crainte de Dieu. »

Autrement dit, sans aucun doute Dieu relèvera son Église de sa détresse actuelle. Lorsque cette éclipse deviendra encore plus sombre, comme elle est sûre de faire, accrochons-nous plus que jamais à la Mère de Dieu, et prenons la résolution de ne pas l’attrister par notre manque de foi, comme l’ont fait les apôtres et les disciples de Notre Seigneur lors du premier Samedi Saint. Engageons-nous à réjouir son Cœur Immaculé par notre foi inébranlable en son Divin Fils et en son unique véritable Église.

Kyrie eleison.

La Prière de Sainte Thérese

La Prière de Sainte Thérese posted in Les Commentaires Eleison on février 2, 2013

Il est frappant de voir à quel point Dieu ne compte plus pour rien dans la vie du plus grand nombre d’âmes autour de nous aujourd’hui. C’est en Lui que chacun de nous « vit, se meut et existe » (Actes XVII, 28). Sans Lui nous ne pouvons lever un doigt, penser une pensée ni faire une seule action naturellement bonne, encore moins une action surnaturellement bonne. Tout ce que nous pouvons faire, de nous-mêmes, sans Lui, c’est pécher, et même alors l’action peccamineuse en tant qu’ action vient de Dieu, seul ce qui en elle est peccamineux vient de nous, car ce qui en elle la rend peccamineuse n’est pas quelque chose de positif mais de défectif, du non-être.

Et cependant la grande majorité d’âmes autour de nous traitent Dieu comme s’Il n’existait pas, ou si tant est qu’Il existe, comme s’Il n’avait aucune importance. C’est un état de fait absolument incroyable. Et qui devient pire de jour en jour. Cela ne peut pas durer. Cela ne peut se comparer qu’avec l’état de l’humanité du temps de Noé. La corruption des hommes à cette époque-là était telle (Gen. VI, 11–12) que si Dieu ne voulait pas leur retirer l’usage de leur plus précieux don, le libre arbitre – et voyez seulement comment la plupart des hommes réagissent lorsqu’on essaie de les forcer à faire quelque chose ! – alors l’unique manière qu’ils Lui laissaient de sauver encore un nombre important d’entre eux, c’était de leur infliger un châtiment universel où ils eussent néanmoins le temps de se repentir. Ce fut le Déluge, un événement dont l’historicité est établie par une abondance de preuves géologiques.

De même aujourd’hui, le seul moyen que l’humanité est en train de laisser à Dieu pour qu’il sauve encore un grand nombre d’âmes de l’horreur de leur propre choix de la damnation éternelle, c’est un châtiment universel. Comme au temps de Noé, la miséricorde de Dieu rend virtuellement certain qu’à l’immense majorité des âmes il sera donné le temps et le préavis nécessaires pour qu’elles se sauvent si elles le désirent. Et plus tard, beaucoup parmi le grand nombre qui sera sauvé (hélas, ce ne sera pas la majorité) reconnaîtront que seul le châtiment les a empêchés de se laisser entraîner jusqu’en Enfer par la corruption actuelle.

De toute façon, il sera facile pour tous de se laisser effrayer par l’explosion de la juste colère de la majesté de Dieu. Même à des kilomètres et des kilomètres de distance, les israélites furent terrifiés par la démonstration de sa puissance au sommet du Mont Sinaï (Exode XX, 18). A notre époque il sera bon de se rappeler la célèbre prière de Sainte Thérèse d’Avila :

Que rien ne te trouble,

Que rien ne t’effraie,

Tout passe,

Dieu ne change pas.

La patience

Obtient tout.

Celui qui a Dieu

Ne manque de rien.

Dieu seul suffit.

Cœur Sacré de Jésus, en Vous je mets toute la confiance dont je suis capable. Mais aidez mon manque de confiance !

Kyrie eleison.